Écrire le songhay (introduction pour locuteurs alphabétisés en français)/Grammaire et orthographe
La forme définie du singulier
modifierLa norme orthographique songhay, qui est basée sur les parlers de la région de Gao, marque la forme définie par un suffixe à voyelle longue -oo ou -aa, ex. hugu 'une maison', hugoo 'la maison'. Si le groupe nominal comprend un ou plusieurs adjectifs (placés après le nom en songhay), le suffixe se trouve sur le dernier élément, ex. hugu beeri 'une grande maison', hugu beeroo 'la grande maison'. Dans les deux exemples cités hugu > hugoo, beeri > beeroo, la forme définie est clairement manifestée par le changement de voyelle, mais lorsque le mot de base se termine par a (ce qui est très fréquent), seule la longueur varie. Il convient alors d'être plus attentif à l'usage du groupe nominal : s'agit-il d'un groupe nominal indéfini ou d'un groupe défini ? Dans le premier cas, la finale du dernier élément est brève, ex. taalamma 'un voisin', tuuri zeena 'un vieil arbre', hugu kacca 'une petite maison', taalamma taaga 'un nouveau voisin'. Dans le second cas, elle est longue, ex. taalammaa 'le voisin', tuuri zeenaa 'le vieil arbre', hugu kaccaa 'la petite maison', taalamma taagaa 'le nouveau voisin'.
Le suffixe -ey et la terminaison -ay
modifierEn général, le lien entre la prononciation et l'orthographe est direct en songhay. Il y a cependant une petite spécificité à garder en tête : on écrit -ey à la finale uniquement pour le suffixe de pluriel défini, ex. boro 'un homme' → borey 'les hommes'.
Dans les autres cas, même si la prononciation peut varier entre ay et ey, on écrit exclusivement -ay, ex. zay, songhay. Autrement dit, on ne trouve jamais une terminaison -ey à la fin d'un verbe, d'un nom au singulier ou d'un adjectif au singulier.