Écrire le songhay (introduction pour locuteurs alphabétisés en français)/Principes généraux

Début de la boite de navigation du chapitre
Principes généraux
Icône de la faculté
Chapitre no 1
Leçon : Écrire le songhay (introduction pour locuteurs alphabétisés en français)
Retour auSommaire
Chap. suiv. :Les voyelles

Quiz :

test: alphabet
Quiz :test: phonographie
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Écrire le songhay (introduction pour locuteurs alphabétisés en français) : Principes généraux
Écrire le songhay (introduction pour locuteurs alphabétisés en français)/Principes généraux
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.


L'alphabet

modifier

Selon la norme malienne moderne, le songhay s'écrit à l'aide de l'alphabet latin. Comme le français ou l'anglais, mais aussi le bambara, le haoussa ou le wolof.

Puisque ce cours est basé sur le français, disons que les lettres sont les mêmes, ou presque. Les lettres songhay suivantes n'existent pas en français : š, ž, ŋ, ɲ, ã, ĩ, ũ, õ. Les lettres françaises suivantes sont inutiles en songhay, sauf éventuellement dans des noms étrangers : q, x, ç, è, ê, é, à, ï, v.

Testez-vous !

Lettres et sons

modifier

Même si le songhay et le français partagent l'alphabet latin, il existe une différence fon-da-men-tale dans l'usage qu'en font les deux langues. L'orthographe du français utilise largement :

  • les groupes de lettres prononcées comme un seul son : assis, guitare, vache, scène, verser, bonne, danse, lourd...
  • les lettres non prononcées : trop, dents, compte, hyène, les beaux villages...

Mais en songhay, chaque lettre est toujours prononcée indépendamment, ex. hugu, gallu, boro. Conformément à la règle générale, lorsque qu'une consonne est redoublée dans la prononciation, elle l'est également à l'écrit, ex. gallu, farru, honnay, konni. La seule exception concerne les voyelles longues, qui s'écrivent avec un redoublement de la lettre, ex. duu, suuri, doori, kaani, baani, saaray, meehunay, faani, daani, heeji, feeji.

Cette différence s'explique essentiellement par l'histoire: même si le songhay a été ponctuellement écrit avec l'arabe bien avant, l'écriture songhay à l'aide de l'alphabet latin date de la fin du XIXe siècle ; donc elle est récente et davantage phonétique. En comparaison, le français porte les marques d'une longue histoire d'écriture et une orthographe conservée à l'ancienne même après des siècles de changement dans la prononciation des mots.

Partant du français, certains locuteurs ont du mal à éviter certaines combinaisons: écrire gn pour ɲ ; ai ou pour ay ; ei ou pour ey ; oi ou pour oy, ng pour ŋ. On peut dire que la difficulté de saisir les signes ɲ et ŋ joue un rôle, mais, à regarder de près, il s'agit plutôt d'habitudes ancrées dans les pratiques d'écriture en français. Sinon des combinaisons telles que ai, ei, oi, ou etc., inexistantes en songhay ne seraient pas si fréquentes dans l'écriture « vernaculaire » qui circule sur les réseaux sociaux, dans les noms d'organisations et les affiches publicitaires prétendument écrits en songhay.

Celui qui parle déjà le songhay, mais est alphabétisé en français, doit beaucoup faire attention à la combinaison des lettres. En français de nombreuses consonnes doubles n'obéissent qu'à la tradition : si on compare alourdir et alléger, l et ll sont prononcés de la même manière. En songhay, ce n'est jamais le cas, une double lettre ayant toujours une fonction spécifique, qu'il s'agisse de marquer une voyelle longue (gaani 'danser' n'est pas gani 'pou' et kaati 'crier'/'appeler' n'est pas kati 'trébucher') ou une consonne géminée, c'est-à-dire doublée (borro 'étirer' n'est pas boro 'personne'). À quelques exceptions près, si on ne respecte pas la règle de dédoublement des lettres (voyelles longues et consonnes géminées), on court le risque d'écrire un mot hors de place et de dénaturer le sens du propos. Ainsi, surtout au début, il est utile de s'écouter et répéter les mots pour s'assurer d'écrire précisément les lettres qui correspondent aux sons qu'on entend, ex. barra 'carpe', bara 'exister'/'être', sooro 'étage', sorro 'galoper', mana 'plastique', maana 'sens'/'signification', dura 'tresse serrée', durra 'nécessité'.

Testez-vous !

Les claviers songhay

modifier

Une question se pose souvent, comment écrire les lettres songhay spécifiques.

Sur votre téléphone Android, vous pouvez télécharger la variante songhay de Gboard (le clavier standard d'Android). Vous pouvez également télécharger la version AnySoftKeyboard (pour Android) du clavier songhay.

Si vous utilisez un ordinateur connecté à Internet vous pouvez utiliser l'interface conçue par songhay.org.

Clavier pour Windows à télécharger [en préparation]