1° Notons
le spectre (non nécessairement fini) de
. Par hypothèse,
, où
est le sous-espace propre de
relatif à
.
Un vecteur
de
se décompose suivant cette somme directe sous la forme
, avec seulement un nombre fini (
) de composantes
non nulles.
- Supposons que
est injective sur
.
est propre pour
pour une valeur propre
si et seulement si
, c'est-à-dire (par unicité de la décomposition)

- ou encore (puisque les
sont non tous nuls et que
est injective sur
) :
.
- Supposons que
est aussi injective sur le spectre de
, et que
.
- D'après le premier point,
et
ont alors mêmes sous-espaces propres, avec mêmes valeurs propres associées, donc
.
2° Simple application à
,
et
.
3° (Il existe au plus une telle matrice H d'après la question 2, et son existence prouvera que M est hermitienne positive.)
Cherchons les valeurs propres de M :
Déterminons les sous-espaces propres associés :
V(0) = Ker(M) = {(x,y,z) | 2x + 2jy = 0 et z = 0}.
On trouve que V(0) est engendré par le vecteur suivant, de norme 1 (pour le produit hermitien canonique sur ℂ3) :
.
V(1) = Ker(M – I) = {(x,y,z) | x + 2jy = 0 et 2j2x + y=0}. On trouve que V(1) est engendré par le vecteur de norme 1 suivant :
.
V(4) = Ker(M – 4I) = {(x,y,z) | x – jy = 0 et z = 0}. On trouve que V(4) est engendré par le vecteur de norme 1 suivant :
.
On a donc :
.
Calculons
. Comme M est hermitienne, les trois colonnes de P sont non seulement de norme 1 mais orthogonales, si bien que P est unitaire, donc :
.
La matrice diagonale
est le carré de la matrice hermitienne positive
et M = PE2P-1 = (PEP-1)(PEP-1) = H2 avec H := PEP-1 qui est, comme E, hermitienne positive.
Après calcul, on trouve :
4° Notons d1, d2, ... , dn les éléments diagonaux de D (réels positifs ou nuls) et A1, A2, ... , An les matrices colonnes de A.
signifie que :
On peut donc normaliser chaque vecteur colonne Ah de A correspondant à une valeur dh ≠ 0 et poser :
et ensuite compléter en une base orthonormale (U1,...Un) de ℂn.
La matrice U, matrice de passage de la base canonique à U1,...Un, est évidemment unitaire, et Ah = dhUh pour tout indice h, d'où A = UD.
5° Posons
.
M est hermitienne positive car :
Il existe donc une matrice unitaire W et une matrice diagonale D positive telles que M = WD2W-1 d'où, en posant H = WDW-1 :
et H est hermitienne positive et c’est la seule telle H2 = M d’après la question 2.
De plus :
D'où d’après la question 4, AW = VD avec V unitaire, si bien que
avec
unitaire.
- Premier cas

- et M = H2 avec :

- d'après la question 3 et A = U.H avec par exemple :
.
- Second cas

- Cette dernière matrice est diagonalisable et l’on a :

- D'où :
.
- U est ici unique puisque A est inversible donc :
.