Analyse assurancielle du risque/Le danger

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La vie est une succession d'événements, certains hasardeux, d'autres programmés, organisés, maîtrisés.

Le danger
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Chapitre no 1
Leçon : Analyse assurancielle du risque
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Si on analyse le passé, les statisticiens trouvent ce qu'il appellent des récurrences, des corrélations. Ils dressent des tableaux de statistiques et s'autorisent à calculer des probabilités. Dans certains cas précis, ils y voient des signes d'une éventuelle causalité.

On emploie aujourd'hui deux concepts légèrement différents :

  • Le hasard (ou l'aléa) ayant pour adjectifs et synonymes hasardeux, aléatoire, fortuit... Comme le hasard répond à la "Loi des grands nombres" (tirage d'une boule de loto), les lois sont calculables en termes de probabilité et les écarts aux valeurs moyennes attendues sont eux-mêmes (les écarts !) calculables via les probabilités.
  • La contingence (contingent = ce qui aurait pu ne pas être !) : l'événement trop rare pour être évaluable...

Ces événements, quel que soit leur nature hasardeuse ou programmée, peuvent présenter soit des opportunités, soit des risques, soit un mix des deux...

Première notion liée au risque modifier

 

Exemples :

« Fais attention au chien ». "Prends garde en traversant la rue : il y a des voitures !". "Ne t'approche pas du ravin"...

Le panneau de signalisation routière : ‘Attention danger’...

Le danger modifier

Ces exemples adressent la 1ère notion qui est celle du danger que nous courons dans notre quotidien. Note : Un aléa est la tournure imprévisible que peut prendre un événement. L'histoire, l'expérience, l'anticipation permettent d'accéder à un niveau objectif d'informations factuelles.

Ne pas confondre : Avertir et menacer

  • Avertir c’est informer quelqu’un sur le mal (le risque) qu’il peut se faire (ou qu’il peut rencontrer à cause de sa décision !).
  • Menacer c’est informer quelqu’un sur le mal (le risque) que je peux lui faire.

Un danger est considéré comme naturel et neutre.

Le signe du danger. En sémiologie, Charles Sanders Peirce a proposé une classification des signes :

  • l'indice : le signe possède une relation physique avec l’objet représenté dans un contexte donné. Exemples : une empreinte de pneu sur une scène de crime permet de confirmer la présence d'une voiture. Les cumulo-nimbus bien noirs laissent présager un orage puissant. Les symptômes sont en lien avec une maladie.
  • L'icône : le signe possède une relation de similitude ou d'analogie avec l’objet représenté dans un contexte donné. Exemple : les icônes sur les technologies modernes (informatique et téléphonie).
  • le symbole : le signe possède une relation conventionnelle qu'un groupe humain s'est défini dans une culture et un contexte donnés. Exemple : les panneaux de la sécurité routière.

Encore faut-il :

  • Apprendre à lire l'environnement pour être autonome, tenir compte de l’expérience acquise et/ou se faire conseiller, voire assister, par un expert.
  • Apprendre à lire "les signaux faibles" présents dans "l'environnement bruité", ici et maintenant, est plus difficile que de faire ressortir les "tendances lourdes" de l'analyse du passé. Ces dernières sont certes nécessaires mais pas suffisantes.
  • Apprendre à sourcer, contextualiser une information, une actualité, un événement...

L'identification du danger est objective. La perception du danger (et sa prise de conscience) est une étape importante du processus de compréhension et de quantification du risque, et des procédures de traitement à mettre en œuvre. Elle est totalement subjective.

Note : « La peur ne diminue en rien le danger »… « Parler de la mort ne la fait pas surgir »…