Analyse assurancielle du risque/Notions complémentaires utilisées par les assureurs
La force de l’union
modifierFaire société, vouloir vivre ensemble, c’est mutualiser tout une série de choses... dont le travail... et la fête, les joies et les peines…
S’unir permet de mettre en place un type particulier de couverture de risque…
Les caisses de secours basées sur la mutualité sont nées dans des environnements humains fraternels et solidaires soumis à une Nature imprévisible ou des conditions d’existence difficiles… Ces caisses de secours avaient pour but de subvenir aux besoins immédiats des familles dans le besoin suite à une catastrophe. Le slogan : « De chacun (donner) selon ses moyens, à chacun (recevoir) selon ses besoins »…
Exemple : les marins, les mineurs (lire ou relire Germinal de Zola, les raisons de la colère de Steinbeck)
Quelques vraies mutuelles (dont des assurances !) existent encore… mais pour combien de temps. ?!?
La loi des grands nombres
modifierJacques Bernoulli, mathématicien suisse, a énoncé au début du XVIIIe siècle la loi des grands nombres. En bref : "Plus je lance de fois la pièce en l’air, plus l’égalité nombre de pile = nombre de face = 50 % est vraie".
Les assureurs utilisent cette loi pour admettre que tous leurs assurés ne seront pas à risque en même temps… Pour cela ils sélectionnent un nombre important de clients pour lesquels ils ont détecté des risques homogènes faibles…
Nota (qui n’a que peu à voir !) : Ne pas oublier la Loi de Murphy plus connue sous le nom de ‘loi de l’emmerdement maximum’ (je demande pardon aux esprits délicats !) : « Tout ce qui peut mal tourner va mal tourner »… ou « La tartine beurrée tombe toujours côté… confiture !… »
Les valeurs structurantes et les déviations
modifierToute la force de cette organisation repose sur un petit nombre de valeurs structurantes :
- L’indépendance des pouvoirs et donc l’absence de conflits d’intérêts,
- La confiance,
- La responsabilité, avec la liberté et l’autonomie de conscience, de pensée et d’action,
- L’engagement réciproque.
Certaines personnes simplifient le propos et disent que l’utilité de l’assurance est de « faire disparaître le hasard et l’angoisse associée » car elle permet de :
- maîtriser les conséquences du risque et,
- libère le stress de l’assuré par le paiement d’une cotisation.
Les déviations
modifierLes déviations sont des non-respect des valeurs structurantes (volonté de tricher, habitudes, déresponsabilisation,..). Parmi ces déviations citons :
L'aléa moral est d’abord apparu dans le domaine des assurances et des banques : c’était la possibilité qu'un assuré augmente sa prise de risque, par rapport à la situation où il supporterait entièrement les conséquences négatives d'un sinistre (comme l’assuré ne paiera pas les conséquences de ses actes en cas de problème, il augmente sa prise de risque).
Les éventuelles fraudes à l’assurance (cas où l’assuré provoque délibérément le sinistre, pour encaisser l’indemnisation prévue) peuvent être considérées comme le cas extrême de l’aléa moral. Les franchises sont censées limiter cet abus.
Dans le pire des cas, la fraude à l’assurance est exploitée par les systèmes mafieux et de corruption et peut être difficile à détecter dans un système mondialisé et libéralisé. Il peut y avoir une inversion du code non écrit de l’honneur !…
L’obligation d’assurance, indispensable pour les victimes, peut avoir pour conséquence la déresponsabilisation de l’assuré… Certains s’assurent contraints et forcés, mais pas parce qu’ils sont convaincus de la nécessité de couvrir leurs risques !…
Les assureurs ne sont pas en reste vis à vis des déviations et ce, sur plusieurs niveaux (voir jurisprudence et évolutions des lois et des codes ): Solution assurantielle mal ficelée, mal gérée. Rédaction du contrat et des conditions générales. Rédaction du bulletin d'adhésion. Mauvais conseil au client. Abus de position dominante. Faux et usage de faux...