Analyse assurancielle du risque/Terminologie liée à la couverture de risque
Terminologie liée à la couverture de risque
modifierL'objectif est de mettre en place une couverture de risque qui fasse que les personnes (fragiles ou pas vis à vis de ce risque !) ne soient pas vulnérables.
- Protection : l'action de protéger, de défendre un objet ou un être vivant, c'est-à-dire de veiller à ce qu’il ne lui arrive rien de mal. Conséquence : la réglementation, l’interdiction et les contrôles qu’ils engendrent. Dangers : Le protectionnisme, l’immobilisme, … mais aussi les fraudes plus ou moins mafieuses !…
- Prudence : Elle vise les risques avérés, ceux dont l’existence est démontrée ou connue empiriquement suffisamment pour que l’on puisse en estimer la fréquence d'occurrence. Le fait d’être probabilisable rend le risque assurable. Les règles de prudence.
- Prévention : Elle vise les risques avérés, ceux dont l’existence est démontrée ou connue empiriquement sans que l’on puisse toutefois en estimer la fréquence d'occurrence.
- Précaution : Elle vise les risques dont ni l'ampleur ni la probabilité d'occurrence ne peuvent être calculés avec certitude, compte tenu des connaissances du moment.
Voir Le principe de précaution. Les libéraux luttent contre le protectionnisme qu’ils jugent inefficace, mais surtout un frein à leurs activités lucratives. Le précautionnisme serait la réponse graduée des opposants au pur libéralisme économique pour encadrer les pratiques (selon Pascal Lamy)… Gérald Bronner est un sociologue iconoclaste. Dans son livre “La démocratie des crédules, 2013” il critique tous ceux qu’il nomme “les précautionnistes”. Ce sont notamment les lanceurs d’alerte économique adeptes du principe de précaution dont il dénonce l’obscurantisme et les méthodes.
- Responsabilité' : Hans Jonas est le premier philosophe à avoir introduit le concept de responsabilité des générations présentes vis-à-vis des générations futures, concept qui est à la base des principes de développement durable.
Une fois le système à étudier bien défini : Un programme de réduction des risques comprend 2 types d’actions :
- Actions préventives : ce sont les actions qui « tuent » le risque : Les redondances chaude et froide…
Exemple : Les circuits redondants dans les machines (le groupe électrogène de l’hôpital). Attention : la vaccination ou l’injection d’un sérum antivenimeux évitent les conséquences de la maladie grave ou d’une morsure de serpent. Ils n’empêchent pas les virus de coloniser ou les serpents de mordre…
- Actions correctives : ce sont les actions qui diminuent l’impact des conséquences lors de la survenance d’un risque.
Exemple : L’extincteur dans le couloir.
L’assurance est une action corrective. Mais l’assurance n’empêche pas le risque : L’assuré doit rester vigilant… et ne pas tomber dans l'attitude dénoncée dans l'aléa moral (voir ci-après).