Appliquer une methode de verification de l accessibilite numerique-Notions de base

Mise en œuvre de l’accessibilité numérique modifier

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Durée de la vidéo : 8 minutes 54 secondes modifier

Transcription textuelle de la vidéo modifier

Votre projet web est bien avancé et vous vous demandez quand et comment vérifier si le niveau d’accessibilité requis est respecté. Cela s’effectue-t-il lors de la recette ? Pouvez-vous vérifier vous-même ou faut-il faire intervenir un expert ? Quand faut-il faire faire un audit ?

Tester pour vérifier modifier

L’accessibilité se vérifie en effectuant des tests. Ceux-ci sont listés dans le référentiel, au regard de chaque critère.

Le RGAA compte plus de 200 tests. Il faudra effectuer, non pas tous ces tests, mais ceux correspondants aux critères impliqués dans votre projet. De plus, ces tests peuvent heureusement être allégés par l’usage d’outils de vérification automatique.

Quelques tests automatisables modifier

Certains tests sont automatisables et peuvent être réalisés par des robots. Mais attention : quel que soit l’outil utilisé, ces vérifications automatiques ne couvrent qu’une petite partie des tests à réaliser.

Environ 20 % seulement des tests d’accessibilité sont automatisables. 

Ces tests automatiques sont traités dans la prochaine séquence.

Inspection humaine indispensable modifier

Ces tests automatisés doivent impérativement être complétés par une inspection « humaine » des pages. En particulier pour vérifier la pertinence des alternatives, pour détecter les erreurs ergonomiques ou éditoriales, ce qu’aucun robot ne saurait déceler.

Certains de ces tests sont facilement réalisables : vous pouvez les effectuer vous-mêmes. D’autres nécessitent un équipement spécialisé́. D’autres encore doivent être conduits par un expert.

Les principaux tests manuels sont décrits dans les prochaines séquences.

Quand tester ? modifier

Les tests d’accessibilité doivent impérativement être mis en œuvre dès le début du projet. En effet, vérifier l’accessibilité seulement en fin de production, est souvent extrêmement déceptif.

Dans un projet accessible, tester est, plus qu’une habitude, un réflexe.

La bonne approche consiste à tester tout au long du projet, tester souvent et rapidement par des « mini-tests » et terminer un cycle par un « vrai » test complet de validation.

Dès le début, pour produire accessible modifier

Il faudra tester souvent et à toutes les étapes de développement du projet, dès la création des premiers composants d’interface (menus, widgets, formulaires…), dès la production des contenus, puis lors du développement : à chaque sprint en méthodo agile, à chaque nouvelle page en méthodo classique.

Les développeurs effectueront les tests techniques, en s’aidant des outils de test automatique.

Les contributeurs et responsables éditoriaux se préoccuperont des contenus et de la rédaction de leurs alternatives textuelles par des vérifications essentiellement humaines.

À la fin, pour valider modifier

Il faudra également tester durant la qualification/validation et pendant une évolution (test de non-régression).

Il faut distinguer les tests effectués tout au long du projet, de la vérification finale, dite « recette ». Celle-ci a pour objectif de :

  • vérifier et corriger avant mise en ligne ;
  • et, s’il y a lieu, préparer l’audit de déclaration de conformité ou de labellisation.

Conduire la recette finale modifier

Cette recette finale a pour but de vérifier la conformité au référentiel retenu. Elle peut être effectuée par un chef de projet, un recetteur, un qualifieur ou par un expert en accessibilité, indépendant ou membre de l’équipe.

Les actions à effectuer par ce responsable de la vérification de la conformité au RGAA sont :

  • l’identification d’un échantillon représentatif de pages ;
  • la réalisation des tests sur chacune des pages de l’échantillon ;
  • la production d'un compte-rendu sous la forme d'une grille d'audit renseignée et/ou d'un rapport plus ou moins détaillé selon le besoin.

Vérifier un échantillon représentatif modifier

Il est le plus souvent impossible de vérifier tous les critères du RGAA sur l’intégralité des pages d’un site, qu’il vienne d’être créé ou qu’il s’agisse d’une évolution ou d’une refonte. C’est pourquoi le responsable de la vérification de l’accessibilité du site va devoir déterminer un échantillon de pages représentatives.

Constituer l’échantillon modifier

La taille de cet échantillon peut varier suivant le nombre de pages, les contenus proposés, le nombre de formulaires, les processus transactionnels, etc.

Le responsable de la vérification aura intérêt à choisir un échantillon de pages le plus étendu et le plus représentatif possible, tout en veillant à ne pas provoquer une masse de travail exagérée pour la vérification. Il devra s’assurer que toutes les fonctionnalités cruciales du site ou de l’application soient testées.

Dans le cadre d’un audit de déclaration de conformité ou de labellisation (ci-après), certaines pages sont obligatoires. L’échantillon contient donc au minimum l’ensemble des pages obligatoires.

Conformité et labellisation RGAA modifier

Il faut distinguer la vérification effectuée à l’initiative de l’éditeur du site (par des tests en cours de fabrication et une recette finale, comme vu précédemment), de la vérification effectuée par l’administration sur la base ou non d’une déclaration de conformité et dont l’objectif est de contrôler le respect du RGAA.

La vérification de l’accessibilité peut en effet être effectuée dans le but, plus ambitieux, d’aboutir à une déclaration de conformité au RGAA, puis à l’obtention d’un label. Selon toute logique, cette déclaration de conformité est préalable à la labellisation. Cela suppose une pratique régulière de vérification.

Selon le décret No 2009-546 du 14 mai 2009, la vérification de la conformité au RGAA est assurée par le ministère chargé des personnes handicapées.

Audits réguliers modifier

Seul un audit sur un échantillon représentatif de pages peut permettre de connaître le niveau de conformité du site web au RGAA.

Cet audit est conduit sous la responsabilité du « référent accessibilité », sur un échantillon représentatif de pages, selon une fréquence à définir, au moins chaque année.

C’est un document qui atteste le niveau d’accessibilité atteint, au regard du RGAA, liste les erreurs et permet de les corriger. Il permet aussi d’évaluer le niveau d’accessibilité, en vue d’une éventuelle labellisation ou d’une simple déclaration de conformité.

Cette pratique régulière d’audits est une condition sine qua non à la labellisation.

Déclaration de conformité au RGAA modifier

La « déclaration de conformité » est l'étape finale de la vérification de la conformité au RGAA. Elle est réalisée préalablement à la mise à disposition du service en ligne et correspond à un engagement sur l’honneur de satisfaire à l’ensemble des tests (sauf dérogation dûment

justifiée) de niveau AA dans la version du RGAA en vigueur.

La déclaration est publiée sur le site en ligne et est accessible depuis n’importe quelle autre page du site (comme par exemple sur site pasdecalais.fr, qui est le premier en date à être conforme RGAA 3).

La déclaration de conformité est considérée comme valide pour la version en cours du RGAA à la date de sa mise en ligne. Elle peut être mise à jour pour refléter les évolutions du niveau atteint et valoriser les efforts de mise en accessibilité

Il revient à l'entité de veiller à la fiabilité de sa déclaration par tous moyens : recours à un prestataire externe, formation d'experts internes, audits croisés…

Labellisation modifier

Adossé au RGAA, un label récompense les employeurs publics s’engageant sur la voie de l’accessibilité. Baptisé « e-accessible », il est un instrument de valorisation mettant en lumière un engagement vertueux.

Le label exige une organisation spécifique en faveur de l’accessibilité numérique :

  • responsabiliser la direction de l’administration concernée au travers d’une lettre d’engagement ;
  • développer un système qualité interne tourné vers l’accessibilité numérique, avec notamment la désignation d’un référent accessibilité;
  • surveiller et améliorer en continu l’accessibilité des services en ligne.


Et ce par deux biais : d’une part un audit interne réalisé chaque année, d’autre part, la mise en place d’un « canal accessibilité » permettant aux utilisateurs d’un site de signaler les problèmes d’accessibilité rencontrés.

Conclusion modifier

L’accessibilité se vérifie en effectuant des tests réguliers, dès le début de la fabrication du site. La pratique d’audits réguliers, est une condition à la labellisation d’un site ou à la déclaration de conformité.