Approche géostratégique des espaces maritimes d'aujourd'hui/Enjeux militaires
« Qui tient la mer tient le commerce du monde ; qui tient le commerce tient la richesse ; qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même. »
— Walter Raleigh.
Les océans représentant 70 % de la surface de la planète, les espaces maritimes présentent des enjeux militaires évidents. C’est par les mers et océans que l'essentiel du commerce international se fait ; c’est sur eux que les forces militaires d’intervention des grandes puissances se déplacent. Leurs navires, notamment les Porte-avions, sont de véritables bases mobiles lors des opérations ; quant aux sous-marins, ils forment une partie des forces de dissuasion nucléaire.
Si la surface de la mer est depuis toujours un lieu privilégié de communication des humains et de marchandises, ce n'est que très récemment, grâce aux progrès scientifiques et techniques, que l’on a pris conscience des richesses sous-marines. La surexploitation et l'épuisement des ressources terrestres, minérales, énergétiques ou alimentaires, ont favorisé la prise de conscience de l’énorme diversité des ressources et richesses offertes par les fonds sous-marins.
Missions des marines militaires
modifierMaîtrise des espaces
modifierLa mission traditionnelle des marines de guerre est d'assurer le contrôle d'un espace maritime et d'assurer la protection des échanges sur ces espaces. Cette maîtrise s'obtient à l'échelle locale par le déploiement de navires garde-côtes, et à plus vaste échelle par la constitution de puissantes flottes pour avoir la suprématie sur les autres. Plus un État est puissant, plus il va consacrer des moyens pour avoir le contrôle d'un vaste espace maritime.
Ces espaces maritimes sont sources de tension entre les divers États, pour savoir à qui elles appartiennent. C'est le cas actuel entre la Chine, Taïwan et le Japon qui tentent toutes trois de s'approprier les îles entre Taïwan et Okinawa (rien que le nom pose problème : il s'agit des îles Senkaku selon les Japonais, ou des îles Diaoyutai selon les Chinois) dont les sous-sols contiendraient des hydrocarbures. Depuis 2012, les trois forces maritimes de ces nations se retrouvent périodiquement nez à nez à cause des ces îles.
Article détaillé : Conflit territorial des îles Senkaku.
Les mers sont aussi contrôlées et surveillées pour lutter contre le braconnage et certains trafics : par exemple l'action de Frontex contre le trafic de drogue et d'immigrés en mer Méditerranée et aux Caraïbes.
Projection et dissuasion
modifierUne fois le contrôle des océans assuré, les marines de guerre peuvent frapper les espaces terrestres. Si anciennement cela ne concernait que les littoraux (à travers des canonnades et des débarquements), depuis le développement du porte-avions et du missile de croisière aucun territoire n'est désormais hors de portée. Les forces aéronavales les plus importantes sont donc capables de se « projeter » sur la quasi-totalité du globe et donc faire pression sur n’importe quel gouvernement (notion de « diplomatie navale »)[1].
Article connexe : Diplomatie de la canonnière.
Les espaces maritimes recouvrent la majeure partie de la surface planétaire : ils constituent une zone idéale pour cacher des sous-marins, notamment des sous-marins nucléaires lanceur d'engins (les SNLE ; en anglais SSBN, Sub-Surface Ballistic Nuclear), capables de tirer des missiles à têtes nucléaires. L'intérêt de disposer une telle arme est sa discrétion (ces sous-marins sont particulièrement silencieux) et sa capacité de frapper des objectifs à courte portée (ne laissant à l'adversaire que très peu de temps pour réagir).
Article connexe : Dissuasion nucléaire.
Lutte contre la piraterie et le terrorisme
modifierLa piraterie (banditisme sur mer) concerne trois principales zones : le détroit de Malacca, le golfe d'Aden et le golfe de Guinée. Une attaque contre un navire marchand vise à voler tout ou partie de la cargaison, voir dérouter le navire ou prendre le otage les occupants pour en exiger une rançon.
Afin de se protéger de ces attaques, les compagnies de transport arment leurs navires de commerce et y embarque des mercenaires, tandis que les États organisent des patrouilles voir des convois confiés à des navires de guerre. La lutte contre la piraterie est un domaine dans lequel les États coopèrent, pour ne pas fragiliser le commerce international : ils mettent en place des bases ou des opérations communes, leurs services de renseignement travaillent ensemble, avec emploi des satellites d’observation, la formation de garde-côtes, etc.
Des moyens similaires sont mis au service de la lutte contre le terrorisme en mer. Celui-ci peut prendre la forme d’une prise d’otages. Par exemple en 1985, 400 passagers d’un navire de croisière italien sont pris en otages par des activistes palestiniens. Autre exemple marquant une attaque contre des navires ou encore contre des terminaux pétroliers : en octobre 2000, le destroyer américain USS Cole est ainsi victime d’un attentat à l’embarcation piégée à Aden, perpétré par Al-Qaida. Les régions les plus vulnérables sont l’Asie du Sud-Est (Philippines et Indonésie) et le pourtour de la péninsule arabique : ces espaces sont menacés par des groupes islamistes. Mais d’autres zones sont considérées comme sensibles, comme le golfe de Guinée.
Espaces maritimes disputés
modifierZones de tensions
modifier- Géopolitique du Golfe Persique
- Géostratégie de la mer de Chine méridionale
- Géopolitique de la mer de Chine orientale
- Géopolitique en mer Méditerranée orientale
- Géopolitique de la mer de Barents
- Géostratégie de la mer Noire
- Géopolitique du golfe de Guinée
- Géopolitique du golfe d'Aden
- Géopolitique de l'Atlantique Sud
- Géopolitique de la mer des Caraïbes
S'approprier sa ZEE
modifierLes États disposant d'une flotte de guerre procèdent à une appropriation des espaces maritimes. La convention des Nations unies sur le droit de la mer fixe des règles pour délimiter les zones maritimes sous juridiction nationale : mer territoriale, zone contiguë, zone économique exclusive (depuis la convention de Montego Bay, en vigueur depuis 1994) et plateau continental. Très précises, elles sont aussi très complexes et ne règlent que partiellement les nombreuses tensions et les conflits entre les États qui cherchent à « territorialiser » les espaces maritimes afin d’en exploiter les ressources et de contrôler les routes empruntées par les navires.
Ainsi, par exemple, la marine nationale française a installé plusieurs unités navales dans les bases des territoires d'outre-mer (Fort-de-France à la Martinique, Port-des-Galets à La Réunion, Nouméa en Nouvelle-Calédonie et Papeete en Polynésie) pour assurer le contrôle des 12 millions de km² de sa ZEE : ces navires sont appelés « bâtiments de souveraineté », avec notamment des patrouilleurs et surtous les six petites frégates de surveillance de la classe Floréal, à raison de deux aux Antilles, deux dans l'océan Indien et deux dans le Pacifique. En plus d'une mission de souveraineté (montrer le pavillon), ces frégates doivent surveiller les zones de pêche (tel que la pêche à la légine au large des TAAF).
D'autres exemples peuvent être pris, tel que les îles Senkaku/Diaoyutai en mer de Chine orientale ou les Spratleys en mer de Chine méridionale, où plusieurs nations s'affrontent à travers des démonstration de force pour obtenir la propriété de ces minuscules îles ainsi que les espaces maritimes autour. D’autres acteurs sont aussi intéressés par le processus : les firmes qui veulent exploiter les ressources, ainsi que les organisations non gouvernementales qui cherchent à protéger les milieux marins. Une étude de la territorialisation de l’Arctique depuis la rétractation de la banquise, ou encore du golfe de Guinée se prête bien à l’exposé de ces enjeux géostratégiques des espaces maritimes[2].
Se déployer outre-mer
modifierLes axes empruntées par les navires de commerce reliant les différents territoires forment comme des routes maritimes, qui se concentrent dans quelques zones : les détroits et les canaux inter-océaniques. Ces espaces sont particulièrement stratégiques, l'État qui les contrôle a la maîtrise de la majeure partie du commerce mondial. Dès les XVIIIe et XIXe siècles, le Royaume-Uni a installé une série de bases navales hors de son territoire métropolitain à Gibraltar (l'entrée de la Méditerranée), Malte (au milieu de la Méditerranée), Alexandrie, Suez (l'entrée du canal de Suez), Aden (au débouché de la mer Rouge), Singapour (le détroit de Malacca), Hong Kong (l'embouchure de la rivière des Perles) et Le Cap (à la pointe sud de l'Afrique), pour assurer la protection de la route vers l'Asie. Aujourd'hui, Malte, l'Égypte, le Yémen et Singapour sont devenue indépendants, tandis que la Chine a récupéré Hong Kong. Les unités que déploie la Royal Navy font désormais relâche dans les bases de ses alliés, c'est-à-dire celles des Dominions (Canada, Afrique du Sud, Australie, etc.) et celles des États-Unis.
La France a fait la même chose sur la même période, avec Mers-el-Kébir (en Algérie), Bizerte (en Tunisie), Dakar (au Sénégal), Abidjan (en Côte d'Ivoire), Djibouti (en face d'Aden), Diego Suarez (à l'extrémité nord de Madagascar) et Saïgon (en Indochine). Suite à la décolonisation, la Marine nationale utilise les bases des territoires de l'outre-mer (Antilles, La Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie), ainsi que des facilités chez ses alliés (au sein de l’OTAN, ainsi qu’à Abou Dhabi).
Au XXe siècle, les États-Unis ont fait de même, avec notamment Guantánamo (sur Cuba), la Zone du canal de Panama (permettant les liaisons entre la Côte Est et la Côte Ouest), Pearl Harbor (sur Hawaï, au milieu du Pacifique), Guam (dans les îles Mariannes) et Manille (aux Philippines). Aujourd’hui se rajoutent les bases de Diego Garcia (au milieu de l'océan Indien), de Rota (près de Cadix, en Espagne), de Souda Bay (sur l'île de Crète, en Grèce), de Sasebo (près de Nagasaki), de Yokosuka (près de Tokyo), ainsi qu'un très grand nombre de facilités chez leurs alliés (au Royaume-Uni, en France, en Italie, aux Émirats arabes unis, etc.).
Quant à la marine russe, elle dispose en dehors de son territoire d'une base importante à Sébastopol (en Crimée, où est basée la flotte de la mer Noire), ainsi que de facilités à Cam Ranh (au Viêt Nam), à Tartus (en Syrie) et sur l'île de Socotra (au Yémen). Enfin la marine chinoise essaye de sécuriser son approvisionnement en hydrocarbures provenant du Moyen-Orient avec des installations à Sittwe (en Birmanie), à Hambantota (au Sri Lanka) et à Gwadar (au Pakistan), ce qui inquiète l'Inde (« stratégie du collier de perles »).
Rapports de force
modifierIl y une hiérarchie entre les différentes marines de guerre. Cette hiérarchie dépend de leurs tailles (exprimées en nombre de navires ou en tonnage total) mais aussi de leur capacité à se projeter. Souvent on sépare les marines de haute-mer des marines littorales ; les forces navales boliviennes (sur le lac Titicaca), la Marine de Tonga ou la Marine togolaise seront ici négligées.
Flottes | Porte-avions | Navires d'assaut[4] |
Croiseurs | Destroyers | Frégates | SNLE | Sous-marins d'attaque |
Tonnage |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Marine des États-Unis | 10 | 9 | 22 | 62 | 11 | 14 | 57 | 3 382 959 |
Marine chinoise | 1 | 0 | 0 | 24 | 42 | 6 | 60 | 973 719 |
Marine russe | 1 | 0 | 5 | 13 | 4 | 11 | 38 | 927 120 |
Marine japonaise | 0 | 2 | 0 | 26 | 13 | 0 | 16 | 413 800 |
Marine britannique | 1 | 2 | 0 | 6 | 13 | 4 | 7 | 367 850 |
Marine indienne | 2 | 0 | 0 | 8 | 15 | 1 | 14 | 358 235 |
Marine française | 1 | 3 | 0 | 0 | 22 | 4 | 6 | 321 855 |
Marine sud-coréenne | 0 | 1 | 0 | 12 | 10 | 0 | 13 | 195 910 |
Marines globales
modifierUne marine de guerre globale est une marine qui est présente sur et dans toutes les mers du globe, ce qui lui permet d'intervenir partout dans le monde. L’US Navy, la marine de guerre des États-Unis, est le seul exemple actuellement d'une marine globale.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle possède en termes de quantité la plus importante flotte de guerre (en nombre de navire comme en tonnage) et en termes de qualité une avance considérable sur ses homologues (bénéficiant de 60 ans d'opérations et d'entraînements). L’US Navy dispose, en mai 2014, de 289 navires (sans compter ceux placés en réserve), dont 99 déployés sur tous les océans à cette date[5]. Les pièces maîtresses en sont les dix porte-avions opérationnels (dont quelques-uns sont parfois indisponibles pour maintenance). L'aéronavale est forte de ses 3 700 aéronefs (avions et hélicoptères), en faisant la deuxième force aérienne de la planète (après l’US Air Force).
Construction | Déplacement | Longueur | Appareils maximum | |
---|---|---|---|---|
USS George H. W. Bush (États-Unis) | 2003-2009 | 102 000 t | 333 m | 90 aéronefs |
Liaoning (Chine populaire) | 1985-2012 | 59 000 t | 304 m | 30 avions et 24 hélicoptères |
Amiral Kouznetsov (Russie) | 1981-1990 | 55 000 t | 305 m | 46 avions et 17 hélicoptères |
INS Vikramaditya (Inde) | 1978-1987 | 45 400 t | 283 m | 30 avions et 6 hélicoptères |
USS America (États-Unis) | 2007-2014 | 44 900 t | 273 m | 10 VTOL et 28 hélicoptères |
Charles de Gaulle (France) | 1989-2001 | 42 000 t | 261 m | 40 aéronefs |
São Paulo (Brésil) | 1957-1963 | 32 800 t | 265 m | 22 avions et 17 hélicoptères |
Cavour (Italie) | 2001-2009 | 30 000 t | 244 m | 23 VTOL et 12 hélicoptères |
Juan Carlos I (Espagne) | 2003-2010 | 27 000 t | 231 m | 10 VTOL ou 30 aéronefs |
HMS Illustrious (Royaume-Uni) | 1976-1978 | 22 000 t | 194 m | 22 hélicoptères ou VTOL |
Hyuga (Japon) | 2006-2009 | 19 000 t | 197 m | 11 hélicoptères |
HTMS Chakri Naruebet (Thaïlande) | 1992-1997 | 11 400 t | 182 m | 18 hélicoptères |
Avec la fin de la guerre froide, les flottes américaines ont été redéployées (elles étaient jusque-là majoritairement dans l'Atlantique Nord, en compagnie de leurs alliés de l'OTAN), avec d’abord une concentration dans le golfe arabo-persique (face à l'Irak, l'Afghanistan et l'Iran), puis actuellement un redéploiement dans le Pacifique (face à la Chine). Dans ce dernier cas, l'US Navy bénéficie de ses alliés japonais, sud-coréens, taïwanais et australiens.
Marines à capacité mondiale
modifierUne marine à capacité mondiale est une marine capable d'intervenir dans le monde entier mais qui n’est pas présente sur tous les océans au contraire d'une marine globale (US Navy). On distingue deux marines à capacité mondiale importante : La Marine nationale française et la Royal Navy britannique. Les autres puissances ne peuvent rivaliser avec les États-Unis ; à plus petite échelle, la France et le Royaume-Uni possèdent également des sous-marins nucléaires et les pays émergentes augmentent constamment leurs dépenses d’armement, dans le domaine aéronaval en particulier.
La flotte de la Marine nationale française se compose de plus d'une centaine de bâtiments de surface ; elle est la seule marine européenne à disposer d'un porte-avions à propulsion nucléaire. Sa flotte sous-marine est composée de dix unités, toutes à propulsion nucléaire, dont quatre sont armées de missiles nucléaires balistiques. La Marine nationale française se place au 5e rang mondial des marines militaires par le tonnage. La marine française nationale est particulièrement présente en mer Méditerranée, dans les océans Indien et Atlantique : la disposition de ses bases militaires dans ces zones du monde est liée à son ancien empire colonial.
la Royal Navy a beaucoup perdu de sa puissance depuis le XIXe siècle, mais conserve un réseau de bases dans les territoires d'outre-mer britanniques (Caraïbes, Malouines, Sainte-Hélène, etc.). Elle dispose encore de porte-aéronefs (pour des hélicoptères et des Harriers) : trois de classe Invincible, qui vont être remplacé par les deux de la classe Queen Elizabeth ; ses forces stratégiques sont composés essentiellement de sous-marins nucléaires.
Marines régionales
modifierUne marine régionale dispose de peu de moyens de projection (notamment les portes-avions), et n'est capable d'intervenir en force que dans la ZEE de son pays. Les trois principales marines régionales sont les marines russe, chinoise et indienne. D’autres États sont en passe de devenir des puissances navales régionales, comme le Brésil, Taïwan, la Turquie, la Corée du Sud et le Pakistan : ils renforcent chaque année leur marine de guerre afin de défendre leurs intérêts stratégiques. On observe que l’Asie Pacifique, nouveau centre de gravité de l’économie mondiale, est particulièrement concernée par cette montée en puissance.
La marine militaire russe est la composante navale des forces armées de la Fédération de Russie. Si durant la guerre froide elle avait la prétention d’être une marine globale, alors la deuxième du monde, elle a perdu une partie de sa force et se limite aux mers et océans bordant la Fédération : océan Arctique, mer Noire et Pacifique Nord. La Russie fait actuellement des efforts financiers importants pour améliorer sa flotte de guerre, se maintenant au troisième rang en termes de tonnage. Par exemple, si sur les quatorze SNLE russes seulement trois étaient opérationnels en 2013[6], leur remplacement est en cours avec la nouvelle classe Boreï. Les sous-marins d'attaque de la classe Oscar sont conçus dans le but d’être des « tueurs de porte-avions » avec leurs missiles anti-navire ; ceux de la classe Iassen pour affronter les sous-marins américains. Un groupe de navires comprenant l'unique porte-avions russe, l’Amiral Kouznetsov, est tout de même envoyé périodiquement en Méditerranée (comme soutien envers l'allié syrien), notamment de l'hiver 2013 au printemps 2014.
La marine chinoise (nom officiel : « Marine de l’Armée populaire de libération ») est la plus importante marine de guerre d'Asie et la deuxième mondiale en tonnage. De même que pour la Russie, la Chine a une flotte importante qui reste autour de son territoire. Cependant, même si la marine chinoise est répertoriée dans les marines régionales, elle a la capacité pour devenir prochainement une marine à capacité mondiale, avec notamment son nouveau porte-avions, le Liaoning[7] ; elle peut montrer son pavillon jusque dans l'océan Indien, dans la cadre de la lutte anti-piraterie. Ainsi, la Chine s’affirme comme une grande puissance navale régionale, ce qui la place en rivalité directe avec les États-Unis, qui n’entendent pas céder le contrôle navale de l’espace Pacifique.
La Marine indienne est la sixième marine mondiale en termes de tonnage de navires de combat. La Marine indienne dispose actuellement de plus de 155 navires, dont le porte-avions INS Viraat. L'Inde utilise sa marine pour sa défense nationale, améliorer ses relations internationales, par des exercices collectifs, des visites de ports étrangers et des missions humanitaires.
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Enseigne de la flotte maritime militaire de Russie.
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Emblème naval de l'armée populaire de libération chinoise.
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Emblème de la marine indienne.
Marines côtières
modifierUne marine côtière est une force spécialisée pour les eaux territoriales et s'étend au maximum dans la zone économique exclusive (ZEE) de son pays. Cette marine reste sur le territoire national.
Ainsi ces marines sont soit une partie de la marine de leur pays tel que les gardes côte américain (Coast Guard), ou sont la principal marine des pays tel que l'Afrique du Sud ou la Corée du Nord par exemple, qui n'ont pas une très grande flotte. Un autre exemple est la Marine royale norvégienne ou KNM (Kongelig Norske Marine).
Notes et références
modifier- ↑ Hervé Coutau-Bégarie, Le meilleur des ambassadeurs, théorie et pratique de la diplomatie navale, Paris, éditions Economica, 2007.
- ↑ http://cache.media.eduscol.education.fr/file/lycee/95/1/LyceeGT_Ressource_Hist-Geo_T-S_05_Q2_E2_espaces_maritimes_216951.pdf
- ↑ Non compris les navires en réparation ; source : w:en:Number of warships in service worldwide.
- ↑ Navires d'assaut amphibie et porte-hélicoptères, équivalents aux LPH, LHA et LHD de l'US Navy.
- ↑ « Status of the Navy », sur http://www.navy.mil/.
- ↑ http://www.marine-oceans.com/marines-du-monde/3729-les-flottes-de-guerre-en-2013
- ↑ Les ambitions chinoises s'exprime actuellement à travers son aéronavale : cf. http://www.youtube.com/watch?v=VpEuL-LtM7Q
Schéma bilan : Cf. http://geographie-muniga.org/MONDE_ESPACE_MARITIME.html