Bridge/Enchères, première leçon : les ouvertures au palier de un
Introduction
modifierLe bridge est un jeu d'équipe : la proposition d'un contrat doit prendre en considération les mains des deux coéquipier. Mais le problème évident, c'est que lors de la phase des enchères, chaque joueur ne voit que son propre jeu. On aimerait donc bien pouvoir communiquer de vive voix à son partenaire des informations telles que "Partenaire, j'ai l'As, le Roi et la Dame de Pique ; par contre je n'ai aucune carte de coeur", mais c'est bien évidemment interdit.
Pour pallier cette difficulté, les joueurs de bridge ont développé un véritable langage en utilisant les enchères. Ainsi, par exemple, quand vous ouvrez avec l'enchère de 1Coeur, cela signifie deux choses :
- Vous vous engagez à réaliser au moins sept levées avec l'atout Coeur (c'est le sens initial de l'enchère).
- Vous avez au moins 12 points DH (nous verrons plus bas de quoi il s'agit) et cinq cartes à Coeur (c'est le sens conventionnel de l'enchère).
De même qu'il existe plusieurs langues dans l'humanité, il existe aussi plusieurs langages bridge. Le plus répandu en France (et pas que) est le standard de la majeure cinquième, et c'est celui-là que nous allons étudier tout au long de ces leçons.
Le décompte des points H et DH
modifierLa première difficulté consiste à estimer la force de son jeu, afin d'estimer le nombre de levées que l'on pourra réaliser. Pour cela il existe un système de comptage des points d'une main, système utilisé dans le monde entier indépendamment de la convention d'enchère : le décompte des points honneurs et distribution
Les points honneurs
modifierLe principe est simple : comptez 4 points honneurs (en abrégé 4H) pour chaque As de votre main ; 3 points honneurs pour chaque Roi ; 2 points honneurs pour chaque Dame et 1 point honneur pour chaque Valet.
Une couleur comporte donc 4+3+2+1 = 10H, et le jeu entier en comporte donc 40
Les points de distribution
modifierL'intérêt de jouer à l'atout est de pouvoir couper une carte adverse avec une carte de l'atout, mais, pour cela, il faut pouvoir le faire, et donc ne plus avoir de cartes dans la couleur proposée par l'adversaire. Pour quantifier cela, on utilise le décompte des points D. Le principe est simple :
- Compter trois points D pour une couleur chicane (aucune carte dans la couleur)
- 2D pour une couleur singleton (une seule carte dans la couleur)
- 1D pour une couleur doubleton (deux cartes exactement dans cette couleur)
Ouvertures de 1 à la couleur
modifierQuand jouer à l'atout ?
modifierFaire une ouverture de 1 à la couleur propose non seulement un certain nombre de levées à réaliser, mais également un atout, que le partenaire pourra très bien rectifier s'il ne lui convient pas.
Un atout, nous l'avons dit, est un avantage certain : il est possible grâce à l'atout de couper une levée adverse. Mais cet avantage n'est pas réservé au déclarant : la défense peut très bien couper vos As ou vos Rois avec un ridicule 2 de la couleur atout ! Quand vous choisissez un atout, il faut donc s'assurer que votre équipe a plus de cartes à l'atout que l'équipe adverse.
Il y a treize cartes par couleur, vous avez donc la majorité des cartes si vous avez, entre vous et votre partenaire, sept cartes de la couleur d'atout. Mais, avec six cartes pour l'équipe adverse, la distribution la plus probable est 4-2 (un joueur a 4 cartes et l'autre 2), et 4 atouts, c'est tout de même vraiment beaucoup !
On considère donc qu'il est légitime de jouer à l'atout dès lors que vous disposez, entre vous et votre partenaire, de huit cartes d'une même couleur.
L'ouverture en majeure cinquième
modifierOn ouvre donc 1M à partir de 12H et 5 cartes à M
Ouverture de 1SA
modifierQuand jouer Sans-Atout ?
modifierJouer Sans-Atout présente un sacré désavantage : il est impossible de couper. Pour autant, jouer à Sans-Atout rapporte plus de points.