Cloud computing et entreprise/Cloud computing et enjeux économiques

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Le Cloud Computing répond à de multiples enjeux économiques, qu’il se base sur un modèle public, privée ou bien hybride. Les entreprises ont recourt à cette technologie pour répondre à plusieurs de leurs besoins, propres aux métiers qu’elles exercent, à la taille de leurs organisations ou encore à leurs stratégies IT.

Cloud computing et enjeux économiques
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Chapitre no 6
Leçon : Cloud computing et entreprise
Chap. préc. :Cloud computing au sein des entreprises
Chap. suiv. :Impact sur les infrastructures Telecom
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Les principales motivations qui poussent une entreprise à se tourner vers le Cloud Computing sont généralement la réduction des coûts et l’amélioration de la flexibilité. Toutefois, le Cloud apporte de nombreux autres bénéfices aux organisations et à leurs DSI. Nous allons analyser par la suite chacun de ces bénéfices.

Réduction des coûts

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Aujourd’hui, au sein des entreprises, les DSI doivent répondre à une problématique majeure : délivrer un service de qualité tout en réduisant les coûts. A priori, maintenir voire augmenter la qualité de service tout en abaissant les coûts semble un exercice complexe.

Le Cloud Computing apparait comme une des solutions permettant de répondre efficacement à cette problématique. Nous allons ici lister les principaux avantages du Cloud en termes de réduction des coûts.

Minimiser les dépenses d’investissement en infrastructures

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La progression technologique fulgurante des infrastructures informatiques rend obsolète les investissements réalisés par les entreprises de plus en plus rapidement. Basculer son système d’information vers le Cloud permet à l’entreprise de réduire fortement ses investissements informatiques : l’entreprise passe d’un modèle CAPEX à un modèle OPEX. Ce changement est dû à la nature même du Cloud : l’entreprise paye ce qu’elle consomme (« pay-per-use »), les coûts d’exploitation prennent alors le pas sur les coûts d’investissement. En effet, l’entreprise n’achète plus ses propres serveurs car elle accède aux ressources de serveurs distants, fournis par un prestataire. Il est toutefois important de noter que dans le cas des grandes organisations, les entreprises optent généralement pour le modèle Hybride, où l’entreprise gère elle-même une partie de son infrastructure et externalise une autre partie, ce qui leur permet de bénéficier d’avantages en termes de réduction des coûts et de flexibilité, tout en gardant le contrôle des parties critiques de leur système d’information.

Cette baisse du CAPEX, permise par le Cloud, permet à l’entreprise de conserver une grande partie de sa capacité d’investissement, qui pourra donc être préservée pour des projets plus stratégiques.

Il est important de noter que cette baisse des dépenses d’investissement n’est possible qu’en souscrivant à une offre de type Cloud Public, ou Hybride. En effet, si l’entreprise opte pour un Cloud Privée, elle devra tout de même acheter ses propres infrastructures informatiques.

Réduire les coûts de maintenance de l’infrastructure

Lorsqu’une entreprise opte pour un projet informatique, comme pour tout projet elle se doit de comparer les coûts totaux afin d’identifier quel projet est le plus onéreux. Si l’on compare le coût d’achat au coût de location, de manière générale la location est moins intéressante à moyen/long terme, toutefois l’entreprise doit prendre en compte les dépenses induites par la possession de son propre parc informatique : électricité, climatisation, maintenance, mise à jour, renouvellement du matériel, etc. Ces frais peuvent être très lourds suivant la taille de l’infrastructure. Ainsi, le Cloud Public (ou le Cloud Privé géré par un prestataire) permet de se décharger de ces dépenses : c’est au fournisseur de s’en occuper. Dès lors, la location apparaît comme une solution permettant de réduire les coûts.

Mais la prise en charge des coûts de gestion du matériel par le fournisseur n’est pas l’unique gain obtenu. En plus d’économiser de l’argent car elle n’a plus à entretenir elle-même son datacenter, l’entreprise cliente libère une partie du personnel en charge de cette maintenance. Ainsi, ce personnel peut être repositionné sur d’autres missions plus stratégiques, permettant une création de valeur supérieure par rapport à de simples tâches d’entretien du matériel.

Réduire les coûts de mise à niveau

Les progrès informatiques sont de plus en plus rapides et les ressources, qu’elles soient logicielles ou matérielles, deviennent obsolète de plus en plus tôt. Une entreprise qui souhaite upgrader ses infrastructures et maintenir à jour ses logiciels va dépenser d’importantes sommes d’argent. Opter pour des services de type Cloud Public permet de remédier à cet onéreuse obligation. En effet, le fait que l’entreprise loue des ressources informatiques lui permet de changer facilement celles-ci, car elles ne sont plus à amortir. Ainsi, lorsqu’elle veut des serveurs plus puissants, elle peut opter pour une offre Cloud répondant à son besoin, sans investir dans un nouveau parc informatique. De plus, notons que les fournisseurs de SaaS mettent automatiquement à jour leurs services, ce qui évite à l’entreprise de devoir acheter de nouvelles licences, et lui fait donc économiser de l’argent. Dans le cas d’une grande entreprise, mettre à jour un simple logiciel de bureautique peut représenter une somme vertigineuse, en raison du grand nombre de licences à acheter. Souscrire à ce même software en version SaaS permet d’éviter cette dépense.

Alléger le bilan de l’entreprise 

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Comme nous l’avons expliqué auparavant, opter pour des services de type Cloud Public revient à faire passer les dépenses informatiques de l’entreprise d’un modèle CAPEX à OPEX. En effet, l’entreprise remplace les immobilisations par des charges d’exploitations (coût de la location du service, coût selon l’utilisation, etc.).

Ce changement de modèle a pour effet l’allégement du bilan de l’entreprise : n’investit plus dans des licences logicielles (actifs incorporels) ou dans des infrastructures comme les serveurs (actifs corporels), ce qui entraine une réduction des amortissements liés au financement de projets IT. Par conséquent, le Cloud permet de réduire les dettes liées aux investissements IT, ce qui allège aussi le passif du bilan. Investir dans le Cloud Public revient donc à sortir une partie des dépenses informatiques du bilan.

Avantages
Préserver la trésorerie de l’entreprise

Eviter les actifs nécessitant une durée d’amortissement

Réserver la capacité d’investissement de l’entreprise pour des projets à plus forte valeur ajoutée

Rationaliser les depenses IT

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L’une des principales caractéristiques du Cloud Computing est le paiement à l’usage, ou « pay-per-use ». Celle-ci représente l’un des grands atouts du Cloud en termes de réduction des dépenses. En effet, le paiement à l’usage permet une rationalisation des dépenses en lissant celles-ci au plus près des besoins : l’entreprise paye uniquement ce qu’elle consomme.

Nous pouvons établir deux situations, le cas du Cloud Public, et celui du Cloud Privé : 

Cloud Public

Comme nous allons le voir par la suite, il existe différents modèles de paiement concernant le Cloud Public. Toutefois, dans la majorité des cas, la tarification est liée à l’utilisation de l’entreprise. Ainsi, en cas de hausse de l’activité de l’entreprise, il lui suffit de contacter son fournisseur Cloud afin d’obtenir des ressources supplémentaires (puissance de calcul, par exemple). Une entreprise qui n’opte pas pour le Cloud doit donc prévoir ses infrastructures informatiques en fonction des hausses d’activité qu’elle prévoie, ainsi en dehors des périodes de pics d’activité l’infrastructure n’est pas pleinement exploitée, ce qui représente une perte d’argent pour l’entreprise. Le Cloud va donc permettre de remédier à ce problème : lors des pics l’entreprise opte pour plus de puissance et paye en fonction de celle-ci, à la fin du pic l’entreprise réduit sa consommation et les coûts s’adaptent immédiatement. Les dépenses sont donc rationnalisées car elles correspondent exactement à la consommation de l’entreprise.

Cloud Privé

La rationalisation des dépenses dans le cas d’un Cloud Privé diffère de celle permise par le Cloud Public. En effet, avec un Cloud Privé, les coûts ne varient pas en fonctions de l’activité (mis à part les dépenses électriques). Toutefois, la rationalisation de ceux-ci reste possible, mais elle fonctionne différemment. L’avantage du Cloud Privé est de virtualiser les serveurs de l’entreprise, permettant à ceux-ci d’être exploité à presque 100% de leurs capacités, ce qui n’est généralement pas le cas sans la virtualisation. En effet, un serveur est rarement utilisé à pleine capacité. Ainsi, la virtualisation des serveurs va permettre à l’entreprise d’optimiser leurs performances, elle aura donc besoin de moins de serveur pour arriver au même niveau de puissance, ce qui représente une réduction des dépenses.

Notons que dans le cas d’un Cloud Privé géré par un prestataire, la rationalisation des dépenses tend à se rapprocher du cas du Cloud Public : en effet le fournisseur proposera généralement un système de tarification semblable au fonctionnement du Cloud Public, c’est-à-dire en fonction de l’utilisation.

De nouveaux modeles de paiement

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Comme nous l’avons vu auparavant, opter pour des services Cloud, principalement de type Cloud Public et Hybride, permet faire évoluer les modèles de dépenses informatiques. Ces modifications entrainent l’apparition de nouveaux modèles de facturation au sein de l’entreprise, basés sur le « pay-per-use ». Ces nouveaux modèles sont censées permettre la réalisation d’économies à l’entreprise, toutefois il est important de réaliser un business case avant tout projet afin de s’assurer de ses impacts et de sa rentabilité.

Le paiement à l’usage

Temps d’utilisation : Le Cloud est principalement connu pour ce moyen de paiement. Le fournisseur propose par exemple une puissance de calcul supplémentaire à son client et la tarification se fait selon une durée de référence (exemple : à la minute). L’avantage de cette méthode de paiement est que l’entreprise cliente paye réellement ce qu’elle consomme. Toutefois, elle doit anticiper ses besoins en ressources et vérifier si une solution interne ne serait pas plus économique en cas de d’utilisation prolongée du service.  

Nombre d’utilisateurs : Ce modèle est une des alternatives les plus répandues. L’entreprise cliente va payer le fournisseur selon le nombre d’utilisateurs d’un service donné (exemple : une certaine somme pour fournir une adresse mail à un collaborateur). Cette option est principalement utilisée pour les solutions SaaS. Lorsqu’un collaborateur aura besoin d’un logiciel, il lui sera attribué une licence d’exploitation, et l’entreprise paiera la licence seulement pour cet utilisateur. Ainsi, l’entreprise n’achète plus un grand nombre de licence sans réellement savoir si elle les exploitera toutes.

L’abonnement

Avec ce modèle de paiement, l’entreprise paye l’accès à un service sous forme d’abonnement, généralement au mois. Cette méthode est souvent utilisée pour les solutions IaaS de stockage (l’utilisateur paye chaque mois une somme en fonction de la capacité de stockage fournie). Le principal avantage est que l’entreprise peut anticiper les coûts engendrés, contrairement à un modèle basé sur le temps d’utilisation, où les frais peuvent fortement varier et sont, par nature, volatiles. Toutefois, ce moyen de paiement s’éloigne du « pay-per-use » : une entreprise qui opte pour un stockage mensuel de 10To et qui n’utilise que 5To paie pour les 5To qu’elle n’utilise pas. Notons que la capacité de stockage peut aussi être payée sur le modèle « pay-per-use » : l’entreprise paiera une certaine somme pour chaque To stocké, par exemple.

Quel modèle choisir ?

Choisir le bon prestataire et le bon modèle de Cloud apparaît comme une nécessité pour toute entreprise souhaitant améliorer sa rentabilité et optimiser ses dépenses informatiques. Comme nous l’avons vu, il existe plusieurs méthodes de paiement associées au Cloud, ainsi que plusieurs modèles de Cloud (Privé, Public, Hybride). Il appartient donc à chaque entreprise d’analyser le fonctionnement de son SI et de sa façon de consommer des ressources informatiques. Une entreprise qui souhaite passer au Cloud doit au préalable connaître ses dépenses, afin de savoir si le Cloud lui permettra d’économiser de l’argent. Toutefois, il est important de ne pas oublier de  prendre en compte les gains de productivité induits par le Cloud, car économiser de l’argent et perdre en productivité n’est pas pertinent. Pour résumer, il n’y a pas un modèle de paiement préférable aux autres dans l’absolu, chaque entreprise doit trouver quel modèle convient le mieux à sa situation propre, tout en gardant à l’esprit qu’un mélange de plusieurs modèles peut représenter la solution optimale.

Ameliorer la rentabilité de l’entreprise

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Le Cloud Computing n’est pas simplement un outil permettant de faire baisser les coûts IT d’une entreprise, cette vision est trop réductrice. En effet, un Cloud bien pensé, répondant aux besoins de l’entreprise, permet d’améliorer la productivité des différents métiers, mais aussi celle de la DSI. Nous allons examiner par la suite les différents bénéfices offerts par le Cloud, permettant aux organisations d’améliorer leur rentabilité.

Développer la flexibilité de l’entreprise

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La flexibilité offerte par les solutions Cloud favorise la réactivité au sein des organisations. Pour la DSI d’une entreprise, opter pour le Cloud Public ou le Cloud Privé Externe permet des gains de temps certains : avec ces services, la maintenance des infrastructures informatiques est effectuée par le fournisseur, ce qui permet de libérer les ressources humaines de la DSI. Ainsi, ces ressources pourront être utilisées pour des tâches plus stratégiques et à plus fortes valeurs ajoutées.

De plus, le Cloud apporte la souplesse nécessaire permettant de traiter les charges de travail imprévisibles auxquelles fait face l’entreprise. Comme nous l’avons vu précédemment, le niveau d’activité de l’entreprise n’est pas constant. Le Cloud va permettre de s’adapter très rapidement et de répondre à une hausse de l’activité, mais aussi à une baisse. Ainsi, l’entreprise ne se retrouvera plus dans une situation de surcharge où elle ne pourra pas continuer son activité pleinement, mais évitera aussi d’être en situation de sous-exploitation de son infrastructure informatique, ce qui représenterait une perte d’argent.

Afin de comprendre plus facilement la flexibilité offerte par le Cloud, il est possible d’imager son fonctionnement en prenant l’exemple d’un robinet. Lorsque nous avons besoin d’eau, nous tournons le robinet, lorsque notre besoin est comblé, nous le fermons. Le Cloud fonctionne de manière équivalente : quand l’entreprise a besoin de puissance de calcul supplémentaire elle opte pour un service Cloud et en quelques minutes elle obtient la puissance nécessaire. Une fois qu’elle n’a plus besoin de ces ressources, elle stoppe le service. Si les entreprises devaient investir en anticipant ses pics de besoins, cela représenterait un coût trop important pour des équipements non utilisés en continu, tout en prenant en compte le fait que le matériel ne serait pas disponible aussi vite qu’avec un service Cloud équivalent.

Une évolutivité renforcée

Cette souplesse offerte par le Cloud accorde une évolutivité aux systèmes d’information de l’entreprise inégalable. En quelques minutes, l’entreprise peut voir sa capacité de stockage ou bien sa puissance de calcul augmenter. L’entreprise n’a plus besoin d’acheter et d’installer de serveurs pour augmenter les performances ou le stockage, le Cloud va simplifier cette opération. Ainsi, l’évolutivité du système est plus flexible, mais aussi virtuellement infinie.  

Une réactivité accrue

Le Cloud permet de disposer d’une meilleure réactivité, notamment en réduisant le temps nécessaire au provisionnement d’un serveur, ou bien d’une application. La création d’une application au sein d’une entreprise peut prendre plusieurs mois, alors que de plus en plus d’applications sont disponibles sur le Cloud, et accessibles en quelques minutes. Ainsi, en cas de besoin immédiat des métiers, les services de Cloud Public proposent la réactivité nécessaire en présentant des temps d’installations record, améliorant ainsi la productivité de l’organisation.

À la seconde où une entreprise a besoin de plus de bande passante que d'ordinaire, un service de Cloud Computing peut instantanément répondre à sa demande, grâce à la grande capacité des serveurs distants.

Une entreprise plus agile

Outre la flexibilité qu’il permet (accès à la demande aux ressources informatiques), le Cloud donne par la même occasion un accès plus rapide aux innovations technologiques. En effet, les infrastructures et les logiciels évoluent de plus en plus rapidement    , et une entreprise qui décide d’acheter de nouveaux serveurs ou de nouvelles licences doit les amortir avant de passer à la version suivante.

Le Cloud va permettre de lutter contre cette restriction car il ne représente par une immobilisation pour l’entreprise. Elle ne possède plus les serveurs ou les softwares : elles les louent. Ainsi, lorsqu’un nouveau serveur plus performant que l’ancienne version apparait, l’entreprise peut en bénéficier immédiatement. De même pour les logiciels : ils sont automatiquement mis à jour par les fournisseurs de Cloud Public, l’entreprise n’a donc plus besoin de racheter toutes les licences comme auparavant.

Cet accès immédiat à l’innovation permet à l’entreprise de renforcer son agilité et sa rentabilité, car elle a accès rapidement à des ressources améliorées.

Dans le cas du Cloud Privé, l’accès aux applications créées en interne par l’entreprise est aussi plus rapide. En effet, à la place de devoir installer le software sur chaque device, la DSI doit simplement le rendre accessible via le Cloud de l’entreprise, chaque collaborateur n’aura plus qu’à se connecter au réseau afin d’exploiter l’application.

Enfin, nous pouvons ajouter qu’une entreprise optant pour un système PaaS bénéficiera d’une plateforme de développement et d’exécution permettant une création et un lancement des applications plus rapide.

Développer le travail collaboratif

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La nature du Cloud, c’est-à-dire la mutualisation des ressources et leur accès à distance favorise grandement le travail collaboratif en entreprise. Permettre à ses salariés de travailler ensemble, en temps réel, et à distance permet d’accroître leur productivité mais aussi de créer une synergie entre les différents acteurs de l’entreprise.

En effet, le Cloud va permettre d’unifier les ressources de l’entreprise, qui seront donc accessibles via le réseau. Les différents collaborateurs de l’entreprise vont ainsi pouvoir travailler à partir de données communes : fichiers, agendas, applications, etc. Cette mutualisation des ressources permet de centraliser les documents de l’entreprise sur le réseau, ce qui permet notamment d’éviter la duplication du contenu, qui entraine souvent la confusion des collaborateurs. Avec le Cloud, un salarié peut uploader un fichier sur le réseau, et le partager avec les autres salariés : ce fichier pourra être modifié à distance et se synchronisera à chaque modification, ce qui permettra d’éviter le phénomène de duplication du contenu (différentes versions d’un même fichier stockées sur différents postes de travail).

De plus, comme nous venons de l’évoquer, le Cloud permet une accessibilité des données accrue. Il suffit d’un accès internet pour qu’un collaborateur puisse accéder au système d’information de l’entreprise.  Pour une entreprise multinationale, cet aspect est particulièrement important : un collaborateur présent dans une filiale française pourra travailler en temps réel, avec un collaborateur présent dans une filiale allemande, par exemple.

Le fait de pouvoir modifier un fichier à plusieurs, en même temps, tout en étant géographiquement éloigné, est une opportunité certaine pour la productivité des entreprises :

  • Permettre le partage du savoir
  • Faciliter les échanges entre collaborateurs
  • Favoriser l’innovation en profitant d’une synergie des compétences
  • Faciliter la circulation de l’information au sein de l’entreprise (communication interne)
  • Permettre à des salariés éloignés géographiquement de travailler sur un projet commun

Le Cloud est donc un formidable outil permettant de faciliter la collaboration au sein de l’entreprise en proposant un environnement centralisé où transite l’information. Les données d’un utilisateur ne sont plus seulement stockées sur son ordinateur mais sur le réseau : il peut choisir quelle information partager avec ses collaborateurs et ainsi travailler avec eux à distance.

Exploiter le potentiel collaboratif du Cloud

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Afin de profiter du potentiel collaboratif qu’offre le Cloud, il est nécessaire d’analyser les différentes briques du Cloud et leur rapport avec le travail collaboratif.

Le SaaS

Le SaaS permet d’accéder à des softwares à distance, qu’ils soient stockés dans le datacenter de l’entreprise (Cloud Privé), ou bien chez un fournisseur distant (Cloud Public / Cloud Privé Externe). Par le biais de cette brique du Cloud, les collaborateurs ont accès à des applications diverses, la plupart proposant de modifier des fichiers en temps réel, c’est par exemple le cas des logiciels de CRM : les collaborateurs ont la possibilité d’entrer des données en même temps et à distance, ce qui permet d’enrichir facilement et rapidement la base de données de l’entreprise. Il existe aussi des softwares de bureautique permettant l’édition d’une présentation ou d’un dossier en temps réel, permettant à plusieurs salariés d’éditer un document en temps réel, ce qui permet à des groupes projet de travailler ensemble malgré la distance.

L’IaaS

L’utilité de l’IaaS dans le travail collaboratif réside dans le fait qu’il donne la possibilité aux collaborateurs de stocker leurs fichiers sur le datacenter de l’entreprise, ou bien du fournisseur Cloud, et non plus sur leurs ordinateurs personnels. Ces fichiers deviennent donc accessibles aux autres collaborateurs, qui pourront y accéder à distance et les modifier sans dupliquer le document.

Le PaaS

Le PaaS permet de faciliter la collaboration entre les développeurs d’une même équipe. Certaines solution PaaS proposent par exemple des solutions de planning ou de communication afin que les développeurs puissent s’organiser dans leur travail, permettant ainsi de gagner du temps en travaillant à plusieurs sur un même programme de manière synergique. En effet, un programme complexe peut mobiliser une équipe de développeurs importante, le PaaS va permettre d’organiser cette équipe plus simplement en facilitant la communication et la répartition des tâches.

Le Cloud communautaire

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Comme nous l’avons expliqué dans les premières pages de ce livre blanc, le Cloud Communautaire correspond à un modèle de Cloud utilisé par plusieurs organisations partageant des besoins communs. Ce Cloud sera soit géré par les organisations concernées, soit par un prestataire externe.

Il permet à un groupement d’organisations de partager des ressources informatiques comme des applications ou des infrastructures de stockage. Ainsi, ces organisations pourront profiter de leurs compétences et informations respectives afin de devenir plus performantes.

Le Cloud Communautaire représente un outil idéal pour renforcer le travail collaboratif. Ce modèle de Cloud est par exemple utilisé dans les milieux universitaires américains afin de permettre le partage d’information et de compétences.

Des organisations partenaires ou appartenant à une même entité (exemple d’une multinationale) pouvaient collaborer avant l’avènement du Cloud Computing, toutefois celui facilite grandement la coopération et le partage en permettant à ces entreprises de communiquer et de s’échanger des documents en temps réel, à distance, via un réseau. Elles peuvent par exemple développer une application correspondant à leurs besoins communs et la déployer sur leur Cloud Communautaire afin d’en profiter ensemble.

Favoriser la mobilité 

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L’apparition du smartphone et de la tablette ont introduit une tendance nouvelle au sein des entreprises : le nomadisme. En effet, ces nouveaux devices, dont le nombre est en pleine expansion depuis les dernières années, favorisent les comportements nomades, tant pour les particuliers que pour les professionnels. Les entreprises ont décidé d’exploiter cette opportunité afin de bénéficier de ses avantages.

Toutefois, afin de bénéficier pleinement des avantages de ces devices, une technologie est nécessaire : le Cloud Computing. Car si le smartphone permet de se déplacer tout en restant connecté à Internet, encore faut-il que le salarié puisse accéder à son environnement de travail. Ainsi, le Cloud et la virtualisation du datacenter permettent aux DSI de mettre à disposition des employés le système d’information de l’entreprise ainsi que ses applications, à distance, sur ces périphériques portables.

Bien évidemment, cette mise à disposition du SI demande une adaptation de celui-ci aux périphériques mobiles. Le rôle de la DSI sera donc de choisir quelles applications métiers sont à rendre accessibles via les smartphones et tablettes.

Cette mise à disposition du système d’information sur périphériques nomades répond à différentes problématiques :

Permettre aux salariés de travailler à distance : loin de son bureau ou hors des frontières de l’entreprise (chez un client, télétravail, etc.).

Permettre un accès au système d’information de n’importe où, octroyant une réactivité supérieure aux salariés.

Exploiter pleinement les bénéfices du Cloud : l’accès quand on veut, d’où on veut et à la demande aux ressources informatiques de l’entreprise.

Le BYOD (Bring Your Own Device) et le COPE (Corporate Owned Personally Enabled)

L’avènement des technologies mobiles et des connexions sans fils a créé une tendance nouvelle : le Bring Your Own Device. Cette pratique consiste, pour les salariés, à utiliser leurs devices personnels dans le cadre de leurs activités professionnelles. Cette utilisation d’appareils personnels au travail est motivée par plusieurs facteurs : la volonté de travailler avec un device que l’on maitrise, mais aussi de travailler avec un device que l’on pense supérieur à celui proposé par l’entreprise.

Afin de permettre aux salariés d’utiliser leurs propres appareils dans un but professionnel, l’usage du Cloud Computing est une nécessité pour les DSI. En effet, elles doivent permettre aux employés d’accéder, depuis leurs devices personnels, aux applications de l’entreprise, tout en respectant des normes de sécurité suffisantes.

Une tendance opposée au BYOD existe : le COPE (Corporate Owned Personally Enabled). Celle-ci consiste, pour l’entreprise, à mettre à disposition de l’employé un device qu’il utilisera dans la cadre professionnel, mais qu’il pourra aussi utiliser dans le cadre personnel. Le COPE permet à l’entreprise de conserver le contrôle sur les devices qu’utilise le salarié dans le cadre de son travail, dans un but sécuritaire et administratif.

Le Cloud Computing permet donc de favoriser la mobilité au sein de l’entreprise, en permettant aux collaborateurs d’accéder aux applications et données à distance, via des périphériques mobiles toujours plus performants. Cette portabilité du SI vers les devices mobiles permet aux salariés d’être plus réactifs et productifs : ils sont capables d’accéder aux applications de l’entreprise à n’importe quel moment, et ce depuis n’importe où.

Une entreprise qui décide d’opter pour le Cloud doit intégrer dans sa stratégie globale la notion de mobilité, car elle fait partie intégrante des avantages induits par cette technologie.

Permettre à l’entreprise de se focaliser sur son cœur de métier

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Opter pour un Cloud géré par un prestataire extérieure, c’est externaliser une partie plus ou moins importante de son système d’information. Comme nous l’avons vu auparavant, cette technologie accorde un certain nombre de bénéfices à l’entreprise tel que la réduction des coûts, la hausse de la flexibilité ou encore le développement du travail collaboratif. Mais plus simplement, en tant que méthode d’externalisation, le Cloud a permet à l’entreprise de se recentrer sur son cœur de métier. Elle pourra ainsi concentrer ses ressources (humaines notamment) sur son activité principale, celle qui lui permet de créer son chiffre d’affaires. En effet, l’activité la plus chronophage d’une DSI est bien souvent la maintenance du parc informatique. Externaliser cette maintenance, c’est permettre à la DSI de se recentrer elle aussi sur une activité créatrice de valeur : l’innovation. Les ressources autrefois allouées à l’entretien et au support des infrastructures informatiques seront attribuées sur d’autres projets, permettant ainsi à la DSI de se libérer de son statut de centre de coût pour passer à un statut de centre de profit. Ainsi, la DSI pourra se concentrer sur l’innovation, mais aussi sur la recherche des besoins métiers en proposant un catalogue de services adaptés. L’externalisation du datacenter, voire d’une partie de celui-ci permet donc à l’entreprise, mais aussi à la DSI, de recentrer sur des activités créatrices de valeur ajoutée. Plus que jamais, grâce au Cloud Computing, la DSI se positionne comme un partenaire des métiers.

Mettre en place un système resilient

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L’un des principaux freins à l’adoption du Cloud est à la sécurité des données. Toutefois, il est important de prendre en compte que cette technologie permet aussi de sécuriser les données de l’entreprise en cas d’attaque extérieure (virus, piratage, etc.), de problèmes techniques (serveurs cessant de fonctionner, etc.) ou bien de catastrophes naturelles (incendies, inondation, tempête, etc.).

Nous pouvons noter plusieurs cas de figures :

L’entreprise possède un Cloud Privé Interne : Si l’ensemble des données est situé sur un seul datacenter, l’entreprise court un risque en cas de problèmes sur ceux-ci. Toutefois, posséder un voire plusieurs autres datacenters situés sur un autre emplacement géographique permet d’obtenir une résilience du système. L’entreprise pourra par exemple effectuer des sauvegardes et duplicatas des données afin de prévenir les potentiels accidents.

L’entreprise opte pour un Cloud Public ou un Cloud Privé Externe: La plupart des fournisseurs d’infrastructures proposent des fonctions de sauvegarde des données. Ainsi, en cas de problème dans l’un des serveurs du fournisseur, les données de l’entreprise ne sont pas perdues car dupliquées sur un ou plusieurs autres serveurs.

L’entreprise possède un Cloud Hybride : Avec ce modèle l’entreprise possède un large choix d’options pour sécuriser ses données. Elle pourra par exemple les dupliquer sur le Cloud Public tout en les stockant en interne, mais elle pourra aussi choisir quelles données sauvegarder, selon leurs degrés de criticité.

Ainsi, opter pour le Cloud offre à l’entreprise un choix importants d’options permettant la sécurisation de ses données. Chaque entreprise devra prévoir, selon son activité et son infrastructure, quelle option est la plus adaptée.

Le Cloud, s’il est bien paramétré, offre une réelle résilience au système. Il permettra à l’entreprise de faciliter ses PRA et PCA. Cette résilience du système permet d’éviter la perte de données critiques mais permet aussi à l’entreprise de reprendre plus vite ses activités en cas d’incidents.

Il faut voir cette sécurisation des données comme une potentielle économie d’argent importante : si l’activité de l’entreprise se voyait stoppée pour une durée importante suite à une crise, l’entreprise perdrait une somme importante d’argent.