Dans le cas où il existerait une ou des répétitions dans le groupe à réordonner, nous devons limiter ce nombre. En effet, les éléments de ces répétitions sont indiscernables entre eux et dès lors une inversion de tels éléments ne crée pas une nouvelle permutation.
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Combinatoire : Permutations avec répétition Combinatoire/Permutations avec répétition », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Les « anagrammes » (avec ou sans signification quelle que soit la langue) du mot « CELLULE », c'est-à-dire les permutations des 7 lettres {C,E,E,L,L,L,U}.
Si toutes les lettres avaient été distinctes, nous aurions eu le cas d'une « Permutation sans répétition », donc nous aurions pu déduire du chapitre précédent le nombre
.
Cependant il y a deux groupes de répétitions : 2×E et 3×L. Dans l’ensemble des anagrammes on ne peut donc pas distinguer les « mots » dont la seule différence est d'inverser les deux E entre eux, par exemple. Les deux anagrammes obtenus par la méthode « sans répétition » mais qui ne diffèrent que par l'inversion de ces deux E sont donc identiques à présent et il faut décompter tous les cas semblables. Dans cet exemple, nous devons supprimer tous les cas dus aux deux E (2! cas) et ceux dus aux trois L (3! cas, c'est-à-dire 6 cas).
Les nombres de permutations avec répétition apparaissent tout naturellement dans la preuve combinatoire de la formule suivante (dont le cas particulier est la formule du binôme) :
et qu'on réordonne les indéterminées dans chaque monôme, on obtient une somme de monômes de la forme où représente le nombre de parenthèses dans lesquelles on a sélectionné en développant. Pour chacun de ces monômes, la somme des est égale à (le nombre total de parenthèses), et ce monôme apparaît fois dans le développement puisque c'est le nombre de façons de choisir lesquelles, parmi les parenthèses, seront pour chaque les parenthèses dans lesquelles c'est qui est sélectionné.
Preuve par récurrence sur
(i) Pour , les deux membres valent .
(ii) Supposons le théorème vrai au rang . Alors,
par hypothèse de récurrence. Puis, en appliquant la formule du binôme au dernier facteur :
ce qui termine la récurrence. Pour la dernière étape, on a utilisé le fait que
,
car
.
Preuve analytique
Pour tous nombres complexes (ou même simplement réels),