Croissance et mondialisation depuis 1850/Exercices/L'avènement d'un monde multipolaire au XXe siècle
Dans son discours du 27 janvier 2010, Barack Obama a souligné qu’il n’accepterait pas « une deuxième place pour les États-Unis », derrière la Chine, devenue en 2010 la deuxième puissance économique mondiale (au taux de croissance galopant de 9-10 % par an) qui va très vite devenir une nouvelle superpuissance disputant l’hégémonie américaine. Il reste incontestable aujourd’hui que les États-Unis dominent l’économie mondiale, mais certains signes annoncent un probable essoufflement.
Les États-Unis ne représentent plus que 9 % des exportations mondiales, contre près de trois fois plus en 1945. Sa part dans la production industrielle mondiale d’ailleurs stagne depuis les années 1970 aux alentours de 20 %. Si ses firmes multinationales sont très puissantes, certains secteurs sont fortement concurrencés par l’Asie orientale. C’est le cas de l’automobile, fleuron de l’industrialisation, qui voit la firme nipponne Toyota s’affirmer au premier rang mondial des constructeurs automobiles. C’est le cas aussi de l’informatique où IBM a dû vendre son activité micro-informatique au chinois Lenovo.
De même, la nouvelle économie-monde doit tenir compte du marché européen qui est le plus vaste au monde (500 millions d’Européens comme autant de consommateurs), dont les productions à haute valeur ajoutée font souvent référence.
Ne nous y trompons pas, la nouvelle géographie du monde du XXIe siècle se dessine et voit apparaître trois pôles de puissance : les États-Unis, l’Union européenne et la Chine. Le monde unipolaire a vécu et une nouvelle économie-monde apparaît déjà, multipolaire celle-là. Nous assistons à une bataille globale multipolaire mettant en jeu plusieurs civilisations.
Questions
- À quoi fait référence le discours d'Obama ?
- Pourquoi, selon lui, la mondialisation dessine un monde multipolaire ?
- Selon vous, pourquoi-t-on d'un monde multipolaire aujourd'hui ?
- Obama fait référence à une perte de vitesse de l'économie américaine. Il estime que les États-Unis démeurent la première puissance mondiale, mais que la Chine talone les États-Unis.
- La mondialisation dessine un monde multipolaire dans la mesure où plusieurs puissances s'affirment et menacent l'hyperpuissance américaine. En effet, la port américaine dans les exportations mondiales ne cessent de diminuer la domination de centaines firmes transnationales (FTN) est en train de basculer car les FTN américaines perdent leur monopôle.
- Un monde multipolaire se traduit par la multiplication des lieux d'impulsion et de commandement. Ce système est organisé autour d'un centre, lequel exerce une influence interne et externe. Depuis le début du XXIe siècle, nous assistons au développement d'une économie multipolaire centrée sur les fonctions métropolitaines et les usages urbains.