Développement durable/Développement inégal et déséquilibré

Début de la boite de navigation du chapitre
Développement inégal et déséquilibré
Icône de la faculté
Chapitre no 1
Leçon : Développement durable
Retour auSommaire
Chap. suiv. :9 milliards d'hommes en 2050
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Développement durable : Développement inégal et déséquilibré
Développement durable/Développement inégal et déséquilibré
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Définitions modifier

Le développement est l’ensemble des conditions sociales et économiques apportant aux hommes une plus grande sécurité ainsi qu'une plus grande satisfaction de leurs besoins et n'est donc pas seulement restreinte à la simple croissance économique.

L'indice de développement humain (IDH), créé par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), est un indicateur du niveau de développement humain dont le maximum est 1, qui prend en compte :

  1. la richesse (PIB réel par habitant) ;
  2. la santé (espérance de vie à la naissance) ;
  3. l'éducation (taux d'alphabétisation des adultes et nombre moyen d'années d'étude).

Le produit intérieur brut (PIB) est l'ensemble des richesses produites dans un pays y compris par des entreprises étrangères installées dans le pays.

L'indice de pauvreté humaine (IPH), créé par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), est un indicateur du niveau de pauvreté d'un pays et prend en compte :

  1. le pourcentage de décès avant 40 ans ;
  2. le pourcentage d'analphabétisme ; et,
  3. le pourcentage de manque de conditions de vies décentes (accès à l'eau potable, aux services de santé et insuffisance pondérale).

Inégalités de développement dans le monde modifier

Depuis 20 ans, le PIB a été multiplié par 2 partout dans le monde. La pauvreté recule donc dans le monde mais d'une façon inégale. Les inégalités entre les pays les moins avancés et les pays développés n’existent pas qu'en termes de revenus par habitant. L'IDH varie aussi beaucoup selon les pays et les régions : par exemple, l'Europe, le Japon et l'Amérique du Nord ont un IDH très élevé tandis que les Caraïbes, l'Asie et l'Océanie ont un IDH très moyen. Certains pays d'Asie, comme la Chine, ont connu un essor économique très important mais la situation en Afrique subsaharienne reste préoccupante puisque, avec le Moyen-Orient, elle concentre les IDH les plus faibles (33 pays les moins avancés sur 50).

Il faut savoir que 5 % des plus riches reçoivent un tiers du revenu mondial alors que 5 % des plus pauvres n'en reçoivent que 0,2 %.

Ces inégalités se traduisent par des conditions de vie très différentes notamment dans l’accès à l'eau potable, à une alimentation correcte (la population souffre de famine et de sous-nutrition), à un emploi (taux de chômage important), à la santé (forte mortalité infantile et faible espérance de vie), à l'éducation (taux d'alphabétisation faible), aux logements (bidonvilles et quartiers informels) ou aux technologies.

Développement inégal à toutes les échelles modifier

À l'intérieur des pays et des villes, les inégalités de développement sont aussi très visibles. Dans les pays développés, même si une population pauvre existe, grâce à la redistribution des richesses, elle peut mieux vivre.

Exemples d'inégalités à toutes les échelles modifier

Inégalités homme-femme devant la justice modifier

En 1960, la majorité des femmes du monde disposaient d'un statut juridique plus faible et inférieur à celui des hommes que ce soit dans le monde du travail et de l'entreprise (revenus salariaux) ou bien dans celui de la religion.

La pire situation était celle de l'Afrique subsaharienne avec 50 lois différentes prévues selon le sexe de l'individu. Elles descendent à 40 et à 24 au Moyen Orient et en Asie du Sud. Heureusement, à partir de 2002, le nombre de lois réduisant les droits des femmes dans ces trois régions se sont divisés par deux. Depuis, au Moyen-Orient, ce chiffre a seulement baissé de 5 lois, et en Asie du Sud, rien n'a changé. Quant à l'Asie de l'Est, le Pacifique, l’Amérique latine et les Caraïbes, les lois sont égales et proches de 20. En Amérique latine et aux Caraïbes, ces lois sont nettement tombées a moins de 10. Dans le meilleur des cas, on trouve l'Europe et l'Asie centrale avec moins de 5 lois restreintes aux femmes, et la justice est équitable entre les femmes et les hommes.

On peut remarquer qu'au niveau mondial de nombreux pays ont mis en place un grand nombre de lois afin que les femmes soient égales aux hommes excepté en Asie du Sud et au Moyen-Orient. En conclusion, l'inégalité entre les deux sexes semble disparaître peu à peu, le droit de vote des femmes progresse et nous pouvons déduire qu'éventuellement les femmes et les hommes seront un jour tous égaux devant la loi quelle que soit leur nationalité.

Inégalités de revenus salariaux en région parisienne modifier

D'après le JDN et l'INSEE, la ville de Paris connaît de grosses inégalités et notamment des différences de revenus par habitant assez fortes selon l'arrondissement dans lequel on vit. Les revenus inégaux ne sont pas seulement situés dans la ville de Paris, mais sont aussi dans sa couronne périurbaine par les villes qui l'entourent (Nanterre, Montreuil, Créteil, etc.).

Inégalités de richesse en Inde modifier

En Inde, on peut constater qu'il y a de fortes inégalités entre les zones rurales et urbaines. En zone rurale, la population pauvre est de 28,3 %, elle se trouve principalement au nord, elle touche 292 roupies par habitant et par mois alors que la population urbaine pauvre (25,7 %) se situe principalement au centre et à l'ouest du pays et touche 665 roupies par habitant et par mois. Le constat est que dans les milieux urbains si quelqu'un touche moins de 665 roupies, il est considéré comme pauvre alors que dans les milieux ruraux, quelqu'un est pauvre s'il touche moins de 292 roupies.

Les inégalités qui étaient en passe de se résorber jusqu’au début des années 1990 s’accroissent à nouveau. Dans les années 1980, le taux de croissance annuel moyen du produit agricole était de 4 %. Il est passé à 3,5 % dans les années 1990 et à 2 % dans les années 2000-2010. Résultat, la part de l’agriculture dans le PNB indien est passée de 30 % au milieu des années 1990 à 17 % aujourd’hui, alors que le secteur primaire continue d’employer plus de 60 % de la population active.

Inégalités de richesse aux États-Unis modifier

À l'échelle nationale, les États-Unis sont un très bon exemple de répartition inégale du patrimoine :

Catégorie Part de la population Part du patrimoine
Pauvres 20 % de la population endettés
Modeste 20 % de la population 0 % du patrimoine
Classes moyennes 40 % de la population 10 % des classes moyennes 1 % du patrimoine
10 % des classes moyennes 3 % du patrimoine
10 % des classes moyennes 4 % du patrimoine
10 % des classes moyennes 7 % du patrimoine
100 % des classes moyennes 15 % du patrimoine
Aisés 10 % de la population 12 % du patrimoine
Riches 9 % de la population 5 % des riches 11 % du patrimoine
4 % des riches 27 % du patrimoine
100 % des riches 38 % du patrimoine
Grandes fortunes 1 % de la population 35 % du patrimoine
Population totale 100 % de la population totale 100 % du patrimoine

Ainsi, si 1 % de la population fait partie des grandes fortunes, ce centile possède 35 % du patrimoine tandis que 20 % de la population est considérée comme pauvre et ne possèdent rien en termes de patrimoine et est endettée.

Inégalités au Congo (RDC) modifier

Le Congo présente différentes sortes d'inégalités :

  • la répartition de l'urbanisation est inégale. Dans certaines régions, notamment au nord-ouest du pays, l'urbanisation est peu présente. Quand aux grandes villes, elles sont situées proches des frontières, proches des ressources de minerais (concentration de matériau naturel). Le Congo présente une répartition de la population vers les régions d'exploitations donc les parties éloignées sont les plus pauvres.
  • de plus le faible niveau des services de santé se conjugue à une mauvaise distribution de médicament et de médecin (0,1 pour 1000 habitants) compte tenu de la pauvreté des habitants qui n'ont pas les moyens. La santé reste un problème majeur pour le développement du Congo .
Inégalités en Chine modifier
Inégalités de population modifier

La Chine est un pays bien souvent qualifié comme un pays en surpopulation. En réalité, si la Chine est en effet densément peuplée sur ses littoraux, environ 200 habitants au km² soit environ 2 fois plus que la France, elle n'est pas surpeuplée puisque la moitié du pays, notamment sur les massifs montagneux ne dépasse pas les 50 habitants au km². Elle est simplement un géant démographique

En effet, la population se concentre sur les littoraux et dans les vallées car on peut y installer des rizières. En effet, les rizières apportent de la nourriture et donc attirent des habitants.

C'est à cause de cette peur de la surpopulation, justifiée en partie par l'arrivée de la transition démographique, que, en 1979, le gouvernement chinois met en place la politique de l'enfant unique qui oblige les familles à n'avoir qu'un seul enfant. Les dirigeants chinois ont mis en place cette mesure dans le but de controler la hausse de la population chinoise qui ne cesse de croître.

Néanmoins, cette situation est très compliquée pour les agriculteurs qui souhaitent avoir plusieurs enfants pour les faire travailler, notamment dans les rizières. De plus, cette loi engendre un dangereux vieillissement de la population. C'est pourquoi, la réglementation a été assouplie en 2015 par le gouvernement chinois et permet désormais aux familles d'avoir deux enfants

Inégalités de richesse modifier

La Chine connait également des inégalités au niveau des revenus moyens dans le pays : en ville le revenu moyen en 2009 était de 17,175 yuans, la monnaie du pays, alors qu'il était de 5,153 en campagne.

On peut aussi constater des inégalités spatiales au niveau du PIB : en 2008, les régions situées sur la côte pacifique avaient un PIB supérieur à 10.000 yuans alors que celui des régions situés à l'Ouest de la Chine est inférieur à 5.000 yuans.

.

Annexes modifier

Conséquences négatives du développement modifier

Parmi les conséquences négatives du développement, on trouve la sous-alimentation et la sur-alimentation : le développement ne bénéficie pas à tout le monde. En réalité, certains continents et pays souffrent de la sur-alimentation (Amérique du Nord, Europe, Russie). La moitié est sur-alimentée et l’autre moitié des pays est sous-alimentée. Le développement développe le gaspillage et la société de consommation (consommer au-delà de ses besoins) et entraîne donc de la pollution. Non seulement cette dernière réduit la productivité mais aussi augmente les maladies comme l'asthme ou certains cancers, aussi, actuellement elle peut changer le climat et les conditions dans lesquelles les gens vivent.

On peut dire que le développement a permis une amélioration pour une partie de la population de ses conditions de vie mais au détriment d'une autre partie et de l'environnement.