Développement mental/Analytique 2
MONOGRAPHIE n°25 Analysez votre fonction analytique 2
modifierCaractéristiques de la fonction analytique
modifierLa fonction analytique est très complexe, son pouvoir opératif est la distinction logique. D'un ensemble chaotique et désordonné, 2/ distingue des sens et des formes. Il confond tout ce qu'il ne distingue pas. L'analytique possède des formes logiques élémentaires, des grilles fondamentales, des opérateurs logiques, trois modalités opératives. Avec la première, il structure du sens, produit des p2, avec la deuxième il gère ce sens en mémoire, avec la troisième il propose des constructions de sens aux autres fonctions mentales. Mais son activité ne s'arrête pas là, il produit de l'imaginaire et quand il est dominant il crée des rêves, visuels et conceptuels qui sont des messages et qui peuvent devenir lucides en dominance partagée avec la direction volontaire. C'est une fonction résolutoire de problèmes qu'il ne faut cependant pas confondre avec la logique. L'analytique est une fonction automatique, il ne décide pas, il ne juge pas. Une grande partie de son activité se déroule hors de toute conscience. C'est donc par la déduction à partir de ce qu'il livre de lui-même en conscience, qu'il analyse ses propres activités et se révèle à lui-même.
Développez votre distinction analytique
modifierLe premier pouvoir opératif de votre fonction analytique 2, sur lequel s'appuient toutes ses modalités et qui caractérise sa saveur évidente, est son pouvoir de distinction des qualités de sens. Or, comme pour toutes les autres fonctions mentales, ce pouvoir s'aiguise par la pratique et l'entraînement. Son raffinement est probablement sans limite, ce qui signifie que ce que vous ne pouvez pas distinguer aujourd'hui pourra l'être demain, à condition de répéter les mêmes exercices et de faire de multiples tentatives sans vous décourager, avant que cela s'éclaire et vous permettre de progresser d'un grand pas. C'est ce que j'ai vécu et je ne témoigne ici que de mon expérience. Ensuite, tout devient de plus en plus facile car ce développement mental possède des effets multiplicatifs. Si depuis votre enfance vous avez vécu dans l'attraction des lumières du monde extérieur et le plaisir de la conceptualisation, vous avez certes développé des acuités et des facilités particulières, mais aucune vraie sensibilité au monde intérieur de votre être mental, que vous utilisez pourtant pour vivre, mais presque inconsciemment. Donc, votre pouvoir de distinction analytique des percepts mentaux de ce monde est presque aveugle et vous avez tout à construire. Ce premier pas est d'autant plus difficile qu'il y a un fossé à franchir, qu'il vous faut changer de cadre conceptuel et que ce n'est ni naturel, ni évident. Aussi repartez sans cesse de la grille ennéanaire qui n'est guère plus qu'un moyen mnémotechnique d'accession à ce deuxième cadre conceptuel en mémoire, passez d'un icone (chiffre) d'une fonction à l'autre et explorez les chaque jour un peu plus en profondeur, insistez sur celles qui vous échappent, c'est la meilleure façon de développer votre pouvoir de distinction analytique. Un jour vous n'aurez plus besoin de cette grille car les saveurs diffuses de ces fonctions accompagneront en permanence votre conscience. Analysez votre analytique 2, oui c'est possible, il peut s'analyser lui-même si la volontaire lui demande, car il peut dupliquer ses tableaux généraux de moyens, et il ne s'agit ici que d'analyser ses produits et pas le détail très complexe de son fonctionnement, qui lui, est authentique. L'analytique propose des solutions, et parmi elles des représentations qu'il offre principalement à la volontaire qui les juge, et au joker qui les accepte telles qu'elles sont. C'est une fonction automatique qui fait de son mieux en fonction des demandes et de l'immense masse de données qu'elle possède. Il propose aussi des savoir-faire qu'il exprime en percepts mentaux. Apprenez à distinguer ses solutions de savoir faire de ses propositions de représentation. Dans les premières le sens n'est pas distinct de l'action qu'il propose, même si celle-ci est plus ou moins efficace, son quale est objectif et il ne reste plus qu'à faire. En ce qui concerne les secondes, c'est toujours le cas, car une représentation sera toujours distincte de la chose qu'elle représente, plus ou moins fausse, imprécise et lacunaire, donc subjective, même si elle est relativement efficace comme la grille ennéanaire. Dans le détail, grâce à ses grilles l'analytique construit des catégories qui deviennent des ensembles de sens en y rassemblant et en conservant comme distincts tous les éléments qu'il distingue et en y confondant ceux qu'il ne distingue pas, et à l'inverse il crée du sens en recomposant les éléments qu'il puise dans ces catégories. La puissance de son talent réside dans la richesse de cette distinction, dans l'analyse qu'il en fait, afin qu'elle ne soit pas simplement une différence mais une architecture élémentaire complexe et subtile de qualités et d'opérateurs logiques. Cette distinction fulgurante n'est pas figée mais évolutive, elle est en mesure de progresser au même pas que ses grilles et ainsi, de faire émerger du sens des recoins les plus obscurs du flou et de l'expérience. Notre mémoire joue un rôle essentiel dans nos perceptions sensorielles. Nous imaginons beaucoup les choses que nous sommes persuadés de simplement voir et entendre, mais la mémoire est passive elle ne peut produire par elle-même ces phénomènes. C'est l'analytique qui intervient pour relier, assembler, décomposer, recomposer, combiner, structurer tous les produits qui émergent dans ma conscience et pas seulement mes impressions sensorielles. Il ne répond pas seulement aux sollicitations, il réagit automatiquement à tous les éléments qui font ma vie mentale, il structure le sens, tout le sens, en associant tout nouvel élément à ses propres structures. Il est l'architecte de mon champ sémantique. Il enrichit le sens en y associant la richesse de ses propres structures, c'est la raison pour laquelle j'imagine des choses que je ne vois pas mais qui devraient être. Ce n'est pas un imaginaire libre mais le résultat de programmes automatiques précis. Je ne peux pas considérer les fonctions sensorielles comme des fonctions mentales, elles sont biochimiques, appartiennent à l'autre monde, celui de la physique, de la terre et des étoiles, et les images qu'elles envoient à ma conscience sont les seules qui m'informent sur ce monde, et ce monde est aussi celui de mon corps, le lieu où se joue ma survie, la préoccupation essentielle de la vie mentale. Heureusement je dispose de sa représentation virtuelle, au sein de ma mémoire. Cette représentation je l'ai héritée des animaux qui nous ont précédés, ce sont eux qui en ont créé les bases, eux qui ont créé ces couleurs magnifiques qui n'existent pas dans la nature et beaucoup d'autres choses. La fonction analytique a développé, étendu cette représentation en créant des catégories, des échelles de qualités, des concepts et des architectures de concepts. Cette représentation de mon environnement physique comme celle de mon corps sont fausses, mais elles sont cohérentes entre elles, et c'est parce qu'elles sont cohérentes qu'elles sont efficaces, et qu'elles ont permis à l'humain d'atteindre ce niveau de maîtrise de son environnement. L'analytique transforme le sens brut en sens structuré, consolide la mémoire par les liens qu'il crée, noue avec ma mémoire, hors de ma conscience, une relation permanente, assiste la remémoration et répond aux sollicitations croisées de toutes les autres fonctions mentales. L'analytique crée du vrai, il crée du vrai parce que tout ce qu'il crée est conforme avec ses propres structures et ses propres grilles, il crée aussi du paradoxal quand ses chaînes de vrai se contredisent. Il crée mais ne juge pas ce qu'il crée et ce qu'il propose, c'est le jugement arbitraire qui juge la valeur de ce qu'il crée et la direction volontaire qui choisit parmi ses propositions. Dans les synergies de veille l'analytique est en servitude, son activité est entravée, soumise à multiples contraintes imposées par les nécessités de la vie éveillée dont il ne doit pas perturber les comportements. Le raisonnement attentif est un processus conscient très lourd dans lequel à chaque étape ses propositions doivent être dirigées par la fonction volontaire, contrôlées en mémoire, validées par l'arbitraire, avant de passer à l'étape suivante. Quand il s'agit seulement de suivre un plan préétabli, répétitif, parfaitement validé à l'avance, selon un plan logique confirmé, c'est beaucoup plus rapide, mais cela rapporte moins. Je m'incline à penser que chez certains autistes qui présentent des fonctions mentales altérées qui n'exercent pas les mêmes contraintes, l'analytique dévoile des capacités cachées extraordinaires qui ne se révèlent d'ordinaire pleinement qu'en état de rêve. Quand je rêve ma fonction analytique est dominante. Dans cette synergie les autres fonctions sont en servitude, effacées, elle ne subit aucune des précédentes entraves, et me montre l'étendue de ses pouvoirs, la puissance de son imaginaire.
Les trois modalités de l’analytique : STRU, GEST, PROP
modifierCe sont les trois canaux par lesquels il opère. Par 2STRU/ il structure le sens de toutes les émergences et de tous les produits de toutes les fonctions mentales et des fonctions sensorielles en pré-conscience avant de livrer son sens structuré en conscience. Il dispose pour cela de toutes ses catégories de sens et de son espace virtuel de travail. Puis il range tous ces p2 dans leurs catégories respectives. Par cette modalité il ne fait principalement qu'identifier et classer du sens en mémoire. Par 2GEST/ il gère ses produits p2 en mémoire dont il est le souverain, avec l'aide de tous ses moyens. Cette gestion est déclenchée quand apparaît en pré-conscience quelque chose de nouveau qui se range mal dans ses cases, qui nécessite la création de nouvelles cases, une restructuration de celles-ci ou de ses tableaux, avec pour conséquence la création de nouvelles catégories et du sens complexe. Par 2PROP/ il construit des solutions p2 qu'il propose en conscience principalement à la demande de la volontaire et de la foi, mais aussi parfois suite à des coïncidences associatives. Il utilise pour cela son tableau de travail, crée des assemblages de concepts, des concepts complexes, des chaînes de concepts qui peuvent être pilotées dans la durée par la volontaire. Ses structures comportementales peuvent aussi réagir sur des signaux indépendamment de toute demande quand la situation mentale l'exige. En période de sommeil il propose aussi des rêves qu'il crée dans son espace de travail, il est alors dominant et les autres fonctions sont en servitude ou effacées.