Développement mental/Leçon inaugurale
MONOGRAPHIE n°1 Leçon inaugurale
modifierL’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 affirme que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience… ». Cette Déclaration rédigée par René Cassin, juriste français, Prix Nobel de la Paix 1968, exprime l’idéal humaniste de l’Organisation des Nations Unies. (Si ce n’était déjà fait, et bien qu’elle ne fasse pas l’objet de ces cours, je vous l’invite à la lire et à l’étudier, compte tenu de sa haute valeur morale et politique. Vous trouverez son texte intégral dans un fichier pdf du groupe Ligue Dualiste Humaniste de Facebook). Bien qu’elle n’ait pas de valeur légale par elle-même, elle a été assortie de deux pactes internationaux et elle a été écrite sur un plan juridique, à distinguer du plan physique et du plan mental. L’homme dont parle cette Déclaration est donc la personne civile, distincte de son corps physique sexué et de son entité mentale sémantique. Ces cours ne s’adressent qu’à cette dernière, aussi il vous faudra bien distinguer ces trois plans, car chaque plan possède un cadre conceptuel différent, et pour développer nos facultés mentales il faut rentrer dans le cadre conceptuel approprié en excluant les deux autres, sinon ce n’est pas possible. Quoi que vous en pensiez, il y aura un blocage, vous pouvez lire mais cela ne marchera pas. Pour le comprendre, imaginez trois établissements : Un restaurant, un marchand de chaussures et une bibliothèque. Si vous allez vous nourrir chez le marchand de chaussures, vous allez bêtement mourir de faim, même si vous imaginez ou croyez que c’est possible. Notre monde mental est une autre réalité que le monde physique extérieur, mais c’est une réalité qui possède d’autres règles, et si vous ne respectez pas ses règles vous ne pourrez rien y accomplir, vous ne pourrez même pas y renter, vous resterez dans des spéculations intellectuelles et de l’imaginaire stérile. Pour y rentrer il vous faut une clé, et cette clé c’est le cadre conceptuel de nos fonctions mentales. Nous y reviendrons. La Déclaration dit ensuite que les hommes sont doués de raison et de conscience, elle ne dit pas qu’ils sont également doués ni égaux en raison et en conscience. Relisez bien le texte, on aurait tendance à le croire à cause de la première phrase, mais elle ne dit pas cela. La Déclaration est très précise, chaque mot ou absence de mot compte, il en sera de même dans ces cours. Les hommes ne sont pas plus égaux en conscience et en raison qu’ils ne le sont physiquement. Vous comprendrez qu'entre l'homo economicus ordinaire moyen et Lao-Tseu, cet ignorant qui sait tout faire spontanément, il y a une grande distance d'évolution mentale, et qu'il n'existe pas de formule qu'il suffirait d'appliquer pour combler cette distance, il faut beaucoup travailler sur soi dans des chemins à découvrir. Ce n'est pas avec les représentations de vous-mêmes de travailleur-entrepreneur-consommateur que vous proposent les néolibéraux, ni avec celle d'un ensemble de comportements physiques dirigée par un cerveau sous-conscient que vous offrent les neurosciences cognitives, que vous parviendrez à grand chose pour améliorer votre raffinement mental. Qu’est-ce que la raison et la conscience ? La raison est un terme que je n’emploie jamais, sinon pour dire que c’est une idée floue qui montre que ceux qui l’utilisent ignorent la réalité mentale de ce qui se cache derrière, Emmanuel Kant le premier, et nombreux sont les philosophes qui déclarent a priori que la raison ne peut pas se saisir elle-même pour s’étudier et se connaître, mais c’est simplement qu’ils ignorent comment faire. La conscience est un terme très polysémique, le contexte de cette phase suggère que la Déclaration désigne ici l’éthique. Pour sortir de la confusion il faut s’exprimer avec une grande rigueur et beaucoup de précision, vous constaterez que ces cours insèrent des termes formels dans le langage ordinaire, par exemple que le terme (conscience) est réservé à une fonction mentale dont le pouvoir opératif ne consiste qu’à révéler quelque chose et non à le produire. Les deux exemples précédents montrent que le langage pose un problème. S’il est un moyen de communication obligé pour exprimer notre pensée aux autres, il n’est absolument pas un outil pour penser comme il faut. Vous apprendrez que le concept de mot est non seulement inapproprié mais qu’il est faux et que le mot lui-même n’existe pas. De ce fait la linguistique, la science du langage, est noyée dans d’inextricables problèmes. Comme le souligne Alfred Korzybski dans son introduction de Science and Sanity : « Les théories actuelles des significations sont extrêmement confuses, définitivement sans espoir, et probablement nuisibles à la santé de l’espèce humaine ». La méthode de Développement Mental Sémantique DMS, n’utilise donc pas le langage comme le fait la Programmation Neuro-Linguistique PNL, mais des gestes mentaux, des sèmes infralinguistiques et des qualia, qui sont des percepts mentaux, ce qui fait d’elle une technique mentaliste. C’est aussi pourquoi une part importante des premières monographies sera consacrée à la sémantique, la science du sens, hors de tout langage. La Déclaration concerne essentiellement les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, aussi ce n’est guère que dans son premier article qu’elle parle des facultés mentales humaines avec ces termes de conscience et de raison. Cependant l’Organisation des Nations Unies n’est pas sans ignorer que la résolution des problématiques sociales et politiques passe par ce qu’elle appelle une évolution de la conscience des hommes, et qu’elle en fait un de ses objectifs prioritaires dans son programme de développement durable 2030 ‘’Transformons notre monde’’. C’est aussi ni plus, ni moins, ce que propose la méthode DMS, un peu plus quand même car ce programme n’envisage pas de développer la pensée holistique, la maîtrise de nos fonctions mentales, l’accès aux structures fondamentales du vivant, et encore moins l’ataraxie. Il vous faut savoir que si vous accomplissez avec succès la méthode DMS, vous devenez des experts dans tous les domaines des sciences humaines, de la sémantique à la science politique, en passant par la linguistique, la psychologie et la sociologie, non par l’apprentissage et la remémoration de connaissances académiques souvent fausses, mais parce que vous disposez de la conscience immédiate de la réalité du fonctionnement de l’esprit humain, ce qui vous permet de distinguer ce qui est vrai des théories conceptuelles imaginaires. Une première réflexion sur ce que nous sommes vraiment, que je vous invite à méditer :
Éternelle présence de notre être singulier
modifierPourquoi être singulier et pas individu ? Parce que ce dernier terme appartient au cadre conceptuel de la sociologie qui le définit par rapport au groupe. C'est un concept pauvre qui ignore ce que nous sommes, une idée qui nous prête une existence que nous n'avons pas. Par contre mon expérience intime est riche de sens. J'y trouve une présence et une singularité propre à ma conscience, la saveur de mon être, et je n'ai pas besoin de mot pour la penser car cette saveur me suffit. Pourquoi présence et pas existence ? Parce que l'existence est réservée aux pierres et aux machines, et qu'un être vivant n'a rien de commun et ne peut pas s'identifier à ces choses. Aussi si ces choses existent, nous avons une présence qu'elles ne peuvent pas connaître. Enfin, éternelle parce que dans cette présence nous ne trouvons aucun signe de temporalité. Si les expériences, le sens, se succèdent en elle, elle-même reste immuablement identique, c'est une constante universelle que partagent tous les êtres vivants, ce qui par contre ne signifie pas que nous soyons immortels. Pour parvenir à accéder et à maîtriser nos fonctions mentales, il nous faut disposer du cadre conceptuel approprié, le vivre, et abandonner les représentations fausses de nous-mêmes. C’est pourquoi ce programme d’étude comprend deux parties. La première partie consiste à construire et intégrer ce cadre conceptuel approprié indispensable. La seconde partie, proprement mentaliste, à apprendre les savoir-faire, c'est-à-dire les gestes mentaux, qui permettent de diriger nos fonctions mentales. C’est moins compliqué qu’il n’y paraît quand on a bien intégré les principes de base, ce qui constitue l’étape la plus difficile à franchir, compte tenu que ceci est totalement inconnu et ignoré de la culture ordinaire dans laquelle nous baignons. Il nous faut donc démarrer comme sur un page blanche en ignorant tous nos a priori et tout ce que nous croyons savoir, ensuite cela devient plus facile car nous avons en fait peu de chose à installer consciemment. En effet, les activités inconscientes de nos fonctions mentales élaborent automatiquement les métaprogammes pertinents qui permettent d’accomplir ce que nous désirons. C’est en quelque sorte comme des logiciels qui de construisent sans que nous ayons à nous préoccuper des détails, qui nous sont offerts, et que nous pouvons utiliser comme bon nous semble. Ces cours comprendront 52 monographies, chaque monographie correspondant à une semaine d'étude, soit un an pour atteindre un niveau de formation où vous serez capable de trouver et d'élaborer seuls, en vous, les outils nécessaires pour accomplir tout ce qu'il est possible d'acquérir en matière de capacités ou facultés mentales. Vous devrez y consacrer au minimum 4 heures par semaine, mais n’allez pas trop vite, ne dévorez pas ces monographies car il faut du temps pour que leur contenu s’intègre en vous. Vous trouverez dans tableau des symboles l’ensemble des symboles qui pourront être utilisés dans ces cours, tels qu’ils figurent aux annexes du livre Sémantique et Fonctions Mentales. Vous n’avez pas à les apprendre, ceci n’est qu’un aide mémoire sur lequel vous pourrez vous reporter si besoin.