Discussion Recherche:Recherche Responsable/Annexe/"Ceci n'est pas une synthèse" mais...

Sexisme modifier

Arguments Pro-Féminisme modifier

"Ainsi, je ne crois pas que "les femmes" soit un groupe social à défendre ou une construction théorique à promouvoir."

Les femmes sont plus souvent victimes des hommes et de leurs systèmes, et ce dans une large gamme de dominations et de violences [réf. nécessaire]. L'Enseignement Supérieur et la Recherche, ne font pas exception[1][2][3]. Aussi me semble-t-il (--RP87 (discussion) 12 juillet 2018 à 19:55 (UTC)):Répondre

  • que notre responsabilité en tant que chercheu est engagée par nos choix et comportements relativement à ce sujet.
  • qu'il est souhaitable pour celles comme pour ceux qui s'opposent à cette domination, que soient construits et promus des éléments pratiques comme théoriques de défense du groupe dominé.

Ainsi, je crois que "les femmes" forment un groupe social identifiable, à défendre des torts qui leurs sont observés, et qu'une construction théorique(?) du groupe soit à promouvoir pour cette défense.

Ni P ni P-barre, P'. Arguments Anti-Sexisme modifier

"De la même façon, je n'ai pas envie de dire "la chercheuse" plutôt que "le chercheur" à chacune de mes phrases, parce qu'ici encore, cela sous-entendrait que cette différence est importante, qu'il faut la faire (et donc la faire exister encore plus). Or moi, je ne veux pas la faire, sinon pour la déconstruire."

Ne pas faire de distinction alors que la situation décrite est mixte (voir féminine selon les cas) revient à laisser le rapport de force inchangé. Décliner au féminin serait une position féministe, comme le faire au masculin serait respectivement masculiniste et donc sexiste. À cela, je (--RP87 (discussion) 12 juillet 2018 à 19:55 (UTC)) serais partisan de solutions linguistiques, permettant d'accorder, décliner, conjuguer au neutre, avec un système valide à l'écrit et à l'oral.Répondre

Pourrait-on dire que lu chercheu[4] serait une construction langagière qui permettrait adéquatement de souligner l'implication des deux genres, sans en mettre aucun des deux en avant ?

En ou hors ESR ? modifier

En ESR modifier

Pour déterminer si une "Recherche Responsable" peut être conduite en ESR, dans ses institutions et sous les statuts que portent les titulaires et les précaires une analyse de la répartition des "pouvoirs" universitaires me semble requise.

  • Carrière
    • recrutement en thèse
    • défense du Doctorat
    • qualification (MCF)
    • obtention du poste
    • HDR
  • Obtention des budgets
    • Crédits récurrents
    • Crédits en "compétition" et individualisés
      • AAP-ANR
      • Bourses
      • BQR
  • Obtention des locaux
  • etc[5].

--RP87 (discussion) 12 juillet 2018 à 22:26 (UTC)[6]Répondre

Hors ESR modifier

"Prendre ses responsabilités signifie donc ici qu'il faut aller chercher soi-même les moyens dont on a besoin. Mais pour faire quoi ? Il s'agit par exemple de créer « une coopérative, une entreprise, n'importe quoi... pour aller chercher du crédit d'impôt recherche, tous les budgets possibles et imaginables, et on va essayer de travailler autrement ». Et de cet "autrement", il ne sera rien dit d'autre que cette proposition d'auto-organisation pour lever des fonds. Or, peut-être que travailler autrement consiste justement à ne pas s'inscrire dans ce modèle de développement."

Cette déclaration ne dit pas non plus ce que le autrement mais sans "s'inscrire dans ce modèle de développement" serait. Il faudrait également que l'autrement décrit puisse se faire "en ESR" et pas en dehors (d'où le besoin d'analyse mentionné plus haut).

Par ailleurs, il m'a semblé que le travail du chercheur en ESR est déjà devenu d' "aller chercher soi-même les moyens dont on a besoin."

Il me semble toutefois nécessaire de reconnaître le risque de "porter un coup" aux institutions de la recherche public, dans une quête 'libérale', de "privatisation" de celle-ci. Mais il me semble important de souligner les groupes en jeux dans les mentions "public" et "privé". Pour qui travaille la "recherche public" aujourd'hui ? Est-il possible de traité la base de http://www.theses.fr avec l’identification des entreprises et autres partenaires

De même, des coopératives ne peuvent-elles pas dans leurs statuts exclure la lucrativité : "part A, part B ... et pas de part C" ? Les termes Entreprise, Société et Association peuvent porter bien des réalités différentes. Les sens généraux que nous leurs accordons et les "glissements" que nous tolérons sont tout aussi révélateur. Je ne connais pas de statut qui distingue la distribution de bénéfices et la distribution de profits. (Quelque chose entre l'association et la SCOP/SCIC ?)

À   Elen riot :

Les statuts des scop et CAE en question sont-ils disponibles ?

--RP87 (discussion) 12 juillet 2018 à 22:26 (UTC)[7]Répondre

Où, Avec Qui, Avec Quoi, Comment modifier

De retour après un peu plus de deux semaines d'absence, ce qui m'intrigue au delà de la masse d'écritures que cela génère (Puis-je avoir confirmation : 46 mails ?), c'est que toutes les remarques, propositions, oppositions etc. soient faite dans une pseudo-mail liste en envoi groupé (en clair) et que bien peu se soient saisi de l'espace ouvert à cette fin. cf :

Cela reste, comme le colloque, une discussion entre chercheurs et chercheuses, malgré les efforts pour mettre cela dans un espace pouvant se revendiquer d'une catégorie plus 'large' (citoyen ?). Ces choix soulignent l'enfermement, dans des espaces et des pratiques, comme je l'avais déjà critiqué il y a deux mois devant vous. Pour moi ... ça ne "redressera" pas la barre. Je conçois qu'il y ait des choses difficiles à titre individuel. Et il me semble que saisir une occasion collective reste un bon moyen de mettre le pied à l'étrier.

Mes expériences au sein du collectif des Précaires de l'ESR ainsi que dans le SNESUP et la Ferc furent révélateurs pour moi. Les 'membres' du corps professionnel de l'enseignement supérieur et de la recherche, ne recherchent pas systématiquement l'usage des outils conçus pour leurs fonctions (et encore moins lorsque l'activité est hors de ce cadre, même s'il s'agît de défendre leurs fonctions). La recherche est influencée par le qui, mais aussi le 'avec qui' et le 'comment' (avec quoi).

Pour les fans de plan d'expérience et des travaux d'Ishikawa, faîte l'exercice mentale suivant. Considérer l'activité scientifique comme l'expérience, chaque travaux comme des essais, le 'avec qui', et 'en quel(s) lieu(x)' constitueraient les variables du "Milieu", la "Matière" prendrait lieu des 'terrains et matériaux de recherche', les 'personnels scientifiques' seraient la "Main d’œuvre" et le 'avec quoi' ainsi que le 'comment' les variables respectives des "Matériels" (moyens techniques) et des "Méthodes". À votre guise, jouez sur les variables et observez le résultats suivant des grandeurs bibliométriques, suivant l'influence dans les tissus économiques, environnementaux, sociaux, politiques. Pour connaître les résultats d'expériences qui vous intéressent, sans-doute faudra-t-il jouer pour de vrai.

Ce (?notre) corps professionnel me semble agir par 'tradition'. Et tant que la tradition règne, il n'est pas question pour le dévot de "jouer" avec la façon de faire la science. Je n'ai toujours pas compris en profondeur pourquoi cet encrage de 'tradition'. Et sans doute ne suis-je pas suffisamment 'disciplinairement' et économiquement armé pour creuser cela efficacement. Lire Bourdieu ne m'aide pas à "aimer" mes pairs, je le crains. Car si je comprends des mécanismes de l'ESR par ses écrits, je n'en comprends pas tant les gens. Si mes dernières lectures touchent au "juste" de la problématique, l'enseignant-chercheur fait partie de la dernière prêtrise, dans la religions de la "connaissance". Un dogme de la science salvatrice d'un genre Homo destructeur de son milieu... Dans cette perspective, en pressant mon cortex vestibulaire à me mettre dans cette position, sans doute serais-je moins enclin à jouer avec ce qui serait sensé tenir lieu de ceinture de sécurité. Et si papa me gronde "I buckle up" (la ceinture, ma curiosité et ma bouche, pour parler poliment). Aussi je ne cache pas ma surprise dans ces lignes de lire ceux et celles qui alertent sur la dualité des techno-sciences rester dans l'ombre des temples où celles-ci furent écrites. D'abord inspiré par l'idée de Florence d'un livre dialogue, je m'interroge. Quelles sont les études de lectorats de tels ouvrages ? S'agirait-ils de recueils d'évangiles dispersées en quelques églises, ou de coupures de presses prises sur des marchés et discutés dans des auberges ?

--RP87 (discussion) 2 août 2018 à 21:26 (UTC) comme le mail d'il y a quelques secondes.Répondre

Merci Rudy pour cette réponse et cette invitation à la discussion publique et ouverte à tous.
En effet, suite à l'envoi par mail aux intervenants et organisateurs du colloque et à la publication sur le site wikiversité de ce texte (d'abord titré « Synthèse éristique de la 2e journée de colloque Pour une recherche scientifique responsable » et finalement renommé « "Ceci n'est pas une synthèse" mais une composition singulière de choses vues ou entendues lors de la 2e journée de colloque Pour une recherche scientifique responsable visant à argumenter une certaine vision constructiviste de la recherche et de la responsabilité individuelle tout en exposant certains désaccords afin d'en discuter avec d'autres et y répondre collectivement. »), de nombreux mails ont été échangés "entre nous" et ces discussions sont pour le moment restées "entre nous".
Pourtant, ces échanges ont été (en tout cas d'après moi) constructifs et auraient peut-être pu intéresser d'autres personnes. Nous avons ainsi discuté de ce que pouvait être une synthèse (ce qui m'aura d'ailleurs conduit à transformer le titre du texte pour éviter de possibles incompréhensions), du fait que certains n'ont pas reconnus leurs discours dans mes interprétations, des malentendus liés à ce que l'on appelle des procès d'intentions [que je voudrais comprendre autrement qu'on ne le fait d'habitude, c'est-à-dire non comme des jugements figés mais comme une manière d'essayer de s'intéresser aux autres ; ainsi les spéculations déclarées et argumentées concernant les intentions me semblent constructives si l'on affirme par ailleurs que l'on peut (et veut) toujours reconsidérer et transformer nos jugements en fonction des nouvelles déclarations et actions] et d'autres choses encore qui constituent sans doute des amorces de réponse à mes critiques.
Seulement voilà, cela est resté entre nous car je crois que tout le monde ne partage pas l'idée que cela valait la peine d'être publié... Peut-être que pour eux (ceux ne souhaitant pas particulièrement rendre nos discussions publiques) ces moments de débat rendant visibles nos désaccords et notre manière à chacun de se positionner pour éventuellement – si le débat se poursuit suffisamment – finir par construire ensemble des points d'accord (et ainsi produire de nouveaux savoirs), ne sont pas aussi intéressants que les discours déjà bien construits tels que ceux de nos interventions respectives ou ceux des textes produits collectivement à l'instar du manifeste de sciences citoyennes.
Pour ma part, je crois que la science n'est rien d'autre que cela, ce n'est rien d'autre que la création de lieux et de moments particuliers (ce que l'on appelle des institutions) organisant l'exposition à la critique collective de points de vue (ceux des individus ou des collectifs qui prétendent faire de la recherche) à propos du monde que les chercheurs auront étudié et conceptualisé afin d'engager des discussions visant à se mettre d'accord sur ce que l'on pourra ensuite appeler des connaissances. Les discussions visant à comprendre ou définir certains aspects du monde (en particulier celles mettant en scène des points de vue contradictoires) me semblent donc constituer le moment le plus important de la recherche, c'est pourquoi je trouve qu'il est intéressant (et même nécessaire d'après le projet politique que j'ai essayé d'exposer) de les rendre publiques.
Cela permettrait notamment de donner à voir la manière dont les chercheurs procèdent pour construire les connaissances qui sont ensuite rendues publiques [et cela procède beaucoup plus (d'après moi) par le biais du jugement, de l'interprétation idéologiquement positionnée et argumentée que par la mesure neutre ou l'analyse objective de données par exemple]. Cela permettrait également de montrer la diversité des points de vue exprimés par les chercheurs, c'est-à-dire la diversité de leurs croyances et de leurs intérêts particuliers, les deux étant d'après moi indissociables... Par exemple, ma croyance constructiviste (engageant le fait que le monde est à mes yeux entièrement façonné par la pensée humaine) soutient mon intérêt pour la politique (c'est-à-dire la manière dont les humaines s'organisent entre eux) et réciproquement.
Sans doute que ces discussions ou débats "entre chercheurs" (que l'on appelle aussi controverses lorsqu'elles s'exposent plus largement) font intervenir de nombreux arguments épistémiques, c'est-à-dire des arguments qui se fondent (et donc soutiennent) une certaine conception de la connaissance et de la science (que ce soit à propos de ses pratiques ou de ses finalités). Or, je crois que si l'on veut convaincre quelqu'un de l'intérêt de la recherche scientifique, il faut partager avec lui les raisons pour lesquelles "on y croit" (celles auxquelles on voudrait qu'il croit aussi... ou au moins qu'il nous dise pourquoi il n'y croit pas afin d'en discuter). Ainsi, je crois qu'une société qui voudrait prendre des décisions collectives (autrement dit fonder une organisation politique) en s'appuyant notamment sur des connaissances de type scientifique, devrait prioritairement se soucier du fait que tous les individus sont absolument convaincus de la pertinence de telles connaissances. Autrement, pourquoi participeraient-ils à une politique en laquelle ils ne croient pas ? Pourquoi respecteraient-ils des règles qu'ils ne comprennent pas ? Bref, comment s'organiser intelligemment et espérer que cette organisation fonctionne si l'on ne s'entend déjà pas sur ses fondements... sauf à penser que tout le monde n'est pas suffisamment intelligent pour cela (la construction collective), donc que certains n'auront qu'à suivre les règles décidées par d'autres plutôt que de participer à leur élaboration... ou encore, que la politique n'est qu'une histoire de rapports de force et de compromis stratégiquement négociés dans laquelle personne ne s'entend jamais vraiment avec personne et tout le monde ne cherche qu'à défendre ses intérêts privés. Je ne sais pas quelle est la pire des deux versions, en tout cas aucune ne me fait envie. Pourtant, je les retrouve très régulièrement exprimées, de façon plus ou moins explicite et de manière plus ou moins bien construite, en tout cas toujours par ceux qui se croient plus "réalistes" en matière de politique. Eh bien moi qui me déclare plus volontiers constructiviste [et qui suis convaincue que la manière dont une personne décrit le monde nous dit bien plus de choses sur cette personne que sur le monde lui-même], je crois qu'il est tout à fait réaliste de penser qu'une véritable construction collective est possible et que tout le monde peut y participer pour peu qu'il en ait envie... et c'est selon cette perspective que je veux travailler (donc dialoguer) avec d'autres.
Dans la mesure où j'ai défini la science à peu près de cette manière (comme la mise en place d'institutions permettant l'expression des points de vue, la discussion critique et la mise en accord, c'est-à-dire la construction de points de vue partagés), il n'est pas surprenant de ma part que j'essaye d'amorcer, de m'inviter et de faire participer tous ceux qui le souhaitent à des débats (qu'il soit dits scientifiques ou politiques). À vrai dire, il n'y a que cela qui me donne l'impression de faire quelque chose d'intéressant ou d'utile dans le monde... quant bien même cela est difficile (et parfois décourageant).
Voilà donc une exposition des raisons pour lesquelles je crois qu'il serait intéressant et utile de faire en sorte que nos discussions privées (à propos de la recherche et responsabilité des chercheurs) soient rendues publiques, et surtout que l'on encourage (par l'utilisation de certains moyens) d'autres personnes intéressées par ces sujets à s'exprimer. Dans la mesure où le site wikiversité permet cela, je continuerai de travailler à cet endroit-là avec ceux qui le souhaitent, tout en essayant de réaliser un livre dialogique [qui me semble être un autre projet, autrement contraignant mais non moins intéressant] avec ceux (peut-être d'autres) qui le souhaitent.

-- Utilisateur : Sarah Calba Hyperthèses ; réponse publiée le 11 août 2018 à 13h19 --

Sur la volonté (ou son absence) de contribution dans un espace ouvert de la part de nos pairs, les motifs peuvent être bien variés.
Au plan "disciplinaire", je n'ai rencontré que la question des entretiens privés (sociologie) et du respect des personnes et des données leurs étant "attachées" (médecine, psychologie, droit), dans la limitation de la "publicité" de cela, qui légitime la fermeture du périmètre de personnes incluses au processus de production scientifique. Sans doute y-a-t'il d'autres choses, car je n'en ai pas fait de traitement exhaustif. Leur simple existence posant déjà la nécessité de prendre en compte des exclusions à une production "depuis la feuille blanche" sous un protocole tel que le JSL. Je ne vois pas ce qui pourrait en relever ici. Pour le non-titulaire, la publication dans des listes sélectives de journaux pour l’accession à un poste me semble une explication valide (bien que je la rejette à titre personnel). Et il faudrait voir de quelles "disciplines" relèves les 'travaux pour une recherche responsable' et dans quelle mesure leur pré-publication nuis à la parution dans les titres visés.
Le manque de culture numérique et libriste (rien que la question des licences par exemple) joue sans doute. Nombre de chercheurs avec qui j'ai discuté de ces questions n'y sont ni formés ni informés (ou du moins c'est mon ressenti, pas d'enquête en sociologie des sciences ici à ma connaissance malheureusement[8].).
Ce qui je pense fonde cette absence de contribution relève avant tout de la "Qulture" universitaire[9] ou de la Kulture bibliométrique (Kapital de citation possible).
Sur la pensée politique des 'universitaires' (dans un ordre 'général'), les mécanismes de "sélection" des "meilleurs têtes", les mécanismes sociaux de reproductions des milieux universitaires, les mécanismes politiques de gouvernances des universités (et le florilège d'élections, course de notables pour les pouvoirs universitaire), ne me semble (hors cas marginaux) ne pas être taillé pour produire autre chose.
La taille des collectifs de production (je parle de ceux qui 'travaillent' effectivement ensemble) en recherche me semble bien plus limité que dans d'autres secteurs d'activité (du moins de mes expériences professionnelles précédentes). Travailler en Oligo- permet-il de penser politiquement autrement que par modèle d'oligarchie ?
Lorsque l'on est dit produit par, pensé pour et produisant du "Supérieur" (enseignement supérieur et recherche, ESR), l'individu peut-il développer autre-chose qu'une pensée sociale hiérarchique avec du meilleur et du 'moins bon', l'excellence se devant de "régner" ... en science comme pour le reste ? Avec le recul, avoir côtoyer un royaliste dans mon ancien labo ne me surprend plus. Les propositions "politiques" (dont il me semble que les derniers programmes de campagnes électorales ont été épluchés sur ce point), jusque pour la "France Insoumise", me paraissent révélatrice. Lorsqu'elle (FI) traite de l’accès aux publications, il s'agit d'un accès ... pour les universitaires.
Quelques uns ; les meilleurs ; le milieu universitaire a-t-il jamais été autre chose qu'aristocratique (? épistocratique) ? Pour moi qui traite d'évaluation, et défend, au plan de la méthode, l’absence de meilleur et l’incontournable de la préférence la découverte fut amer et je me demande si une part du conflit avec mon ancienne direction de thèse ne réside pas non plus là.
La remise en cause de la nécessité ou de la légitimité à produire du savoir pour et par tous est il me semble continuelle mais surtout la conséquence de cette structure[10].
La pensée (économique et politique) universitaire n'est pour moi pas celle du don, mais de la capitalisation[11]
--RP87 (discussion) 11 août 2018 à 22:03 (UTC)Répondre

Suites et extensions modifier

Pratiquement,

  • À qui est soumise l'invitation explicite à rejoindre cette discussion ?
    • Faisons nous du troisième colloque une nouvelle occasion ?
    • Jugerions nous éthiques de rendre publique une telle liste d'invitation[12] ?
  • Comment limiter la contrainte à contribution (par biais d'acceptabilité sociale) ?
    • Jugerions nous éthiques ou effectif au contraire de l’accroître (débat sur le "Shaming" et les stratégies de liaisons aux supports électifs universitaires et des collectivités) ? Après tout, les "scientifiques" sont déjà soumis à un régime de contraintes. Il ne s'agirait que d'en changer les contours.
    • Une approche "systémique" pour la dissémination en libre ne repose-t-elle pas sur la modification du système de contraintes à la publication : "publish or perish", new Libre deal ?
    • Y-a-t'il une urgence avec les dernières interventions de Vidal sur le "fond" de support au "Gold Open Access" avec le H2020 ?
  • Comment rendre accessible des points de débats (de longs documents comportant de nombreux points de dissensus sans cible particulière ou cadrage ... cela me parait improductif) ?
  • La position de "situer" les points de vues allant contre le caractère anonyme - pseudonyme de tels espaces, de quelles conventions "d'ouverture" convenons nous et comment ?

Plus fondamentalement pour cet espace de travail, jugeriez-vous (Sarah comme d'autres) utile d'écrire officiellement aux mandatés wikimédien-ne-s pour creuser ce questionnement : Des espaces wikimédiens de recherche pour une Recherche Responsable ? Nécessité ? Limites ?[1] Cela me semble du moins bien cadrer au 3ème colloque.

Constructivisme-S modifier

Clarification modifier

La question du constructivisme me semble porter deux points d'accord ou d'opposition.

  1. Constructivisme sur les connaissances.w:Constructivisme (épistémologie)

    "Cela permettrait notamment de donner à voir la manière dont les chercheurs procèdent pour construire les connaissances qui sont ensuite rendues publiques [et cela procède beaucoup plus (d'après moi) par le biais du jugement, de l'interprétation idéologiquement positionnée et argumentée que par la mesure neutre ou l'analyse objective de données par exemple]."

  2. Constructivisme sur le monde, la "réalité" :

    "ma croyance constructiviste (engageant le fait que le monde est à mes yeux entièrement façonné par la pensée humaine)"

    .

Séparer la Réalité (Vérité) de la Connaissance, me semble un point particulièrement important. Je suis d'accord pour dire qu'une connaissance est un artefact (pour le moment humain, du fait que leurs producteurs soient du genre Homo). Qu'à ce titre elle est située et soumise aux jugements de la ou les personnes qui la produisent. Et qu'elle est également limitée par les capacités de l'humain[13]. Je suis d'accord pour dire que nos croyances ont une interaction avec la réalité. De la cathédrale au billet de banque, c'est une croyance commune, un accord intersubjectif, qui donne naissance à ces artefacts qui modèlent à leurs tours nos subjectivités comme parties de nos environnements. Je suis même prêt à reconnaître (sur base du consensus de géologues et de biologistes) qu'une grande partie de notre "monde" a subit et subit encore notre action[14] et en est "façonné"... mais en partie seulement. Même si cela est aujourd'hui significatif. Pour moi cependant, les phénomènes, que l’on qualifiera de physiques ou chimiques, dont nous produisons des modèles, sur lesquels nous "calculons" et que nous désignons par "photosynthèse", "oxydoréduction" etc. n'existent pas par notre seule pensée (il ne sont pas "façonnés"). Les modèles, leurs noms, les "quantifications" que l'on en développe le sont. Mais cette confusion relève de celle entre le mot et la chose. Une grande partie de mon travail de thèse a consisté dans le développement d'une méthode pour permettre une plus grande séparation entre faits et opinions dans l'évaluation environnementale. Et si je relève et préviens dans ma thèse qu'un jugement précède "ce qui sera mesurer" au sens où "sera mesuré ce qui est préalablement jugé utile ou nécessaire d'être mesuré", le jugement sur la mesure et la quantification elle même sont deux objets distincts (bien qu'inter-dépendants).

Le mélange des deux me semble une entreprise bien curieuse. Je m’accorde sur le premier, mais rejette vigoureusement le second. J'ai eu l'impression, qu'une partie des dissensus lors du colloque autour de votre intervention repose sur cela (qu'il fut pris pour un tout et non comme deux points séparables). Ajouté au style de rhétorique (comme les jeux de mots sur le comets... objet froid, distant etc.), cela a sans doute compromis la nature de mon jugement sur les fondements de votre critique (et ce que j'en ai retenu, comme d'autres personne probablement).

Notes et Références modifier

  1. Rapport du CLACHES [2]
  2. https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2004-4-page-173.html
  3. https://www.lemonde.fr/education/article/2015/04/10/a-l-universite-les-femmes-tenues-a-l-ecart-des-responsabilites_4613649_1473685.html
  4. Toute alternative plus "linguistiquement construite est la bienvenue.
  5. Toute recherche et documentation sur le sujet est la bienvenue. Des représentations synthétiques seraient sans doute appréciables.
  6. Déclaration d'intérêt : J'ai renoncé à la défense de ma thèse en opposition aux conditions de modification de mon travail et de sa mise au secret (confidentialité du "manuscrit" et défense à huis-clos). Ma conviction personnelle actuelle est que la capacité à conduire une recherche en ESR dépend, actuellement, du caractère politique que celle-ci revêt. J'ai conscience qu'il s'agit d'un élément ponctuel et personnel, mais par mon implication dans des collectifs de précaires de l’ESR, j'ai aussi connaissance de dysfonctionnements pour la libre conduite de la recherche pour d'autres thèses, sous d'autres directions, dans d'autres disciplines et dans d'autres laboratoires.
  7. Déclaration d'intérêt : Je suis actuellement en CAPE dans une Coopérative d'Activité et d'Emploi. J'ai donc un intérêt direct à pouvoir "faire de la recherche dans ce modèle de développement". Je n'ai pas encore pris de part très active dans l’obtention de subvention (de quelque nature qu'elle soit) car je n'ai pas encore déterminé l’influence que celle(s)-ci aurai(en)t sur mon travail. Je suis toutefois hors de mon contrat doctoral (et du salaire qui l'accompagne) depuis près de deux ans et reconnaîs une nette diminution de ma "capacité" de recherche que cette précarité génère.
  8. à conduire ?
  9. "Qulture avec une grand Q" En référence à Franck Lepage
  10. De mémoire, cela fait écho à l'intervention de Mme Attard "Les élus souhaitent-ils partager le savoir ?". À vérifier sur bande son
  11. Je crois avoir employé dans ma thèse la formulation "capitalisme de notoriété académique" ou un "capitalisme bibliométrique".
  12. Je n’ai pas l'impression que cela fut couronné de succès lors de ma tentative précédente sur mon champ, l'ACV, alors que je ciblais des auteurs se déclarant pour "l'ouverture et la transparence" avec le JSL.
  13. Je manque d'échange avec des épistémologistes, mais je pense être téléologiste sur cette question. Sans avoir besoin d'aller chercher un but 'supérieur' métaphysique, il me semble que les motivations conditionnent les jugements et donc la nature et l'objet des mesures et donc in fine, la connaissance produite.
  14. Même si les débats sur la "date" de début de l’anthropocène n'est pas "tranchée", cette question et pour moi mineure face à celle des observations de notre impact, géologiquement et biologiquement enregistré.
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