Grandes puissances et conflits/Exercices/Compositions envisageables
→ Rappel de la méthode de la composition.
Selon Éduscol[1], cinq sujets de composition sont envisageables pour le thème « grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945 » :
- « les États-Unis et le monde depuis 1945 » ;
- « la puissance américaine dans le monde depuis 1945 » ;
- « la Chine et le monde depuis 1949 » ;
- « l'émergence de la puissance chinoise depuis 1949 » ;
- « le Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».
États-Unis et le monde
modifier« les États-Unis et le monde depuis 1945 »
Puissance américaine
modifier« la puissance américaine dans le monde depuis 1945 »
La notion de puissance doit être obligatoirement expliquée en introduction. Ce sujet se prête plutôt à une problématique et un plan thématique, mais un plan chronologique est envisageable si la problématique l'annonce.
Chine et le monde
modifier« La Chine et le monde depuis 1949 »
Sujet facile, à condition d’avoir convenablement étudié un chapitre qui n’est pas un des pôles majeurs du programme.
L'introduction doit définir le contexte et les termes du sujet. Une suggestion pour l'accroche de l'introduction, une phrase de Deng Xiaoping qui montre l'adaptation partielle de la Chine, dans les années 1980, aux conditions du commerce mondial : « Peu importe que le chat soit blanc ou noir, l'important est qu’il attrape les souris ». Si le plan est facile, la difficulté réside dans le respect de l'articulation Chine/monde : le sujet est dans le « et », il ne s'agit pas ici de raconter l'histoire de la Chine mais sa relation au reste du monde depuis la prise du pouvoir par les communistes de Mao Zedong en 1949. La problématique doit ici tourner autour de l'affirmation de la puissance chinoise à l'échelle mondiale. Elle implique de construire les conditions de la définition d'un modèle chinois hybride (communiste en politique, progressivement ouvert au capitalisme après 1978). Proposition de plan : on pouvait traiter ce sujet en suivant trois parties.
Une première partie peut décrire la fermeture et les prémisses de l'ouverture chinoise à l'époque maoïste (1949-1976) : rupture avec l'URSS, voie chinoise tournée vers le Tiers-Monde, influence du maoïsme en Occident (notamment la Révolution culturelle), entrée à l'ONU en remplacement de Taïwan en 1971 et visite de Nixon en 1972.
Une deuxième partie peut s'organiser autour de la progressive ouverture économique chinoise de l'ère Deng Xiaoping (1976-1997) : quatre modernisations, « un État, deux systèmes », création des ZES, principe du socialisme de marché, et limites de l'ouverture par la répression des manifestations de Tian'anmen (1989).
Une troisième partie interroge les aspects de la puissance chinoise à l'échelle mondiale au début du XXIe siècle, sous Hu Jintao (2002-2012) et depuis 2012 Xi Jinping : entrée à l'OMC (2001), accumulation de devises qui permet de faire pression sur les États-Unis par l'achat de bons du Trésor, multiplication d'IDE en Amérique latine (Brésil) et en Afrique (Algérie, Kenya, Tanzanie, etc.) notamment grâce à la diaspora, pression sur l'Asie orientale pour le contrôle d'espaces maritimes (Senkaku/Diaoyu, Paracels, Spratley), manifestations de puissance par le soft power chinois : instituts Confucius, JO de 2008, alunissage de la sonde « Lapin de Jade » en 2013 ; il s'agit aussi, dans cette dernière partie, d'insister sur les limites actuelles de la puissance chinoise dans son rapport au monde : faiblesse de l'intérieur chinois peu intégré et mal contrôlé (Tibet, attentats du Xinjiang) alors que le littoral est partie prenante de la mondialisation maritime (Shanghai 1er port mondial), inégalités socio-spatiales fortes entre la classe moyenne émergente (800 millions de personnes) et la population de l'intérieur, montée en puissance d'une contestation interne à cause des dégâts environnementaux, fermeture de sites internet, répression des opposants, silence partiel des grandes puissances qui cherchent à investir dans ce qui est le 1er marché mondial et la 2e puissance économique mondiale depuis 2011.
Plusieurs notions sont attendues, expliquées et mises en situation : communisme maoïste, quatre modernisations, socialisme de marché, Zones économiques spéciales, soft power.
Un schéma – non obligatoire – serait le bienvenu, dans chaque partie et/ou comme réalisation finale. On pouvait ici, en 2e partie, dessiner un schéma qui montre l'ouverture littorale (ports de Shanghai, Tianjin, et Canton/Shenzhen/Hong-Kong ; flèches vers et depuis l'extérieur littoral), coupure Ouest/Est de la Chine en deux vers Chongqing avec flèche vers l'ouest pour montrer l'ouverture en cours, symbole sur Pékin pour signaler la répression de 1989 et le maintien du principe « un État (communiste), deux systèmes (communiste et capitaliste).
Puissance chinoise
modifier« l'émergence de la puissance chinoise depuis 1949 »
Propositions de problématique :
- Peut-on dire que la Chine, à l'issu d'un parcours très différents de celui des États-Unis, incarne elle aussi la notion de puissance ?
- Comment la Chine est-elle parvenue à se développer afin d'arriver aux épaules des États-Unis ?
- Comment la Chine a-t-elle réussie à émerger à partir de 1949 comme une puissance ?
- Comment la Chine est-elle devenue une puissance majeure, à l'image des États-Unis ?
- Comment depuis 1949 la Chine a-t-elle évolué jusqu'à devenir une puissance ?
- En quoi la Chine est devenue une puissance mondiale, capable de rivaliser avec les États-Unis ?
- Comment la Chine a-t-elle réussi à reprendre sa place de leader international durant la seconde partie du Modèle:XXe siècle et de nos jours ?
- Comment s'est déroulée l'émergence de la puissance chinoise ?
Ouvertures envisageables : comparaison avec les États-Unis, compétition, adversaires ou partenaires.
Conflits du Proche-Orient
modifier« le Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale »
Notes et références
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