Initiation aux probabilités/Expérience aléatoire

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Ce premier chapitre étudie la notion d'expérience aléatoire pour pouvoir définir ce que l'on appelle l'événement élémentaire, élément de base d'un nouveau type d'ensemble que l'on appellera univers.

Expérience aléatoire
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Chapitre no 1
Leçon : Initiation aux probabilités
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Chap. suiv. :Probabilité sur un univers
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Initiation aux probabilités/Expérience aléatoire
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Expérience aléatoire et événement élémentaire

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Lors de toutes situations, on souhaite deviner l'avenir, mais le résultat (l'issue) n'est parfois voir souvent point au rendez-vous, une telle opération dont l'issue est à priori imprévisible est une expérience aléatoire.


Supposons que l'on ait un jeu de 52 cartes et supposons qu’on tire une carte au hasard.

Si les cartes sont retournées, l'issue (résultat) de l'expérience est imprévisible. On appelle cela une expérience aléatoire.

« Tirer un roi de pique », par exemple, constitue ce qu'on appelle un événement élémentaire.

« Tirer une dame de trèfle » est un autre événement élémentaire.


L'événement élémentaire est l'élément fondamental en probabilité, de même que le point est l'élément fondamental en géométrie, de même que le nombre est l'élément fondamental en algèbre.

Cette notion est très importante et doit être parfaitement assimilée.

L'ensemble des événements élémentaires constituant une expérience aléatoire est appelé univers.


Exemple

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Prenons un exemple pour illustrer et bien comprendre le paragraphe précédent.


On lance deux dés simultanément. Décrire l'univers   constituant cette expérience aléatoire.

L'univers   est constitué des événements élémentaires suivants :


Tirer le 1 et le 1. Tirer le 1 et le 2. Tirer le 1 et le 3. Tirer le 1 et le 4. Tirer le 1 et le 5. Tirer le 1 et le 6.
Tirer le 2 et le 1. Tirer le 2 et le 2. Tirer le 2 et le 3. Tirer le 2 et le 4. Tirer le 2 et le 5. Tirer le 2 et le 6.
Tirer le 3 et le 1. Tirer le 3 et le 2. Tirer le 3 et le 3. Tirer le 3 et le 4. Tirer le 3 et le 5. Tirer le 3 et le 6.
Tirer le 4 et le 1. Tirer le 4 et le 2. Tirer le 4 et le 3. Tirer le 4 et le 4. Tirer le 4 et le 5. Tirer le 4 et le 6.
Tirer le 5 et le 1. Tirer le 5 et le 2. Tirer le 5 et le 3. Tirer le 5 et le 4. Tirer le 5 et le 5. Tirer le 5 et le 6.
Tirer le 6 et le 1. Tirer le 6 et le 2. Tirer le 6 et le 3. Tirer le 6 et le 4. Tirer le 6 et le 5. Tirer le 6 et le 6.

On remarque qu'il y a 36 événements élémentaires possibles.

On dira que le cardinal de l'univers   est 36.


Remarque importante

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Attention à ne pas confondre !

Dans l'exemple précédent, à la question "combien y-a-t-il d'événements élémentaires?", certains vont répondre 6 car il y a 6 faces dans un dé. D'autres vont répondre 12 car il y a deux dés et chaque dé a 6 faces. Ces réponses sont fausses.

Il faut bien retenir que le cardinal d'un univers est le nombre d'événements élémentaires susceptibles de se produire dans cet univers et ne doit pas être confondu avec la morphologie des objets utilisés pour réaliser cette expérience aléatoire.


Si, pour prendre un autre exemple, on tire 5 cartes dans un jeu de 52 cartes. Le cardinal de l'univers ne sera pas 52 mais le nombre de possibilités que l'on a de tirer les 5 cartes, c'est-à-dire 2598960, ce nombre se calcule en Combinatoire (dénombrement).


La confusion précédente provient du fait qu'au lieu d'écrire :

  • « Tirer le 3 et le 2 en lançant deux dés »

on écrira simplement :

  •  

Il faut bien prendre conscience que la notation   ne signifie pas : L'ensemble des deux faces 3 et 2 d'un dé (car sinon on aurait écrit  ) mais signifie l'événement élémentaire : « Tirer le 3 et le 2 en lançant deux dés ».

Il faut bien penser à la notion d'action dans un événement élémentaire.


Très souvent, l'univers sera constitué d'événements élémentaires dont l'objectif sera d'atteindre l'une des issues de l'expérience aléatoire. À ce moment-là, le nombre d'événements élémentaires sera égal au nombre d'issues possibles dans l'expérience aléatoire. Par abus de concept, on pourra alors envisager que l'univers est l'ensemble des issues de l'expérience aléatoire (bien qu'une issue en elle-même ne soit pas une action mais le résultat observable d'une expérience aléatoire).


Événements

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On appellera événement, un sous-ensemble de l'univers considéré.

Par exemple, supposons qu'on lance un dé. L'univers   sera constitué des événements élémentaires suivants :

  • « Le dé s'immobilise sur la face 1 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 2 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 3 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 4 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 5 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 6 »

On peut même écrire que  


Dans cette expérience aléatoire, après avoir défini  , nous pouvons alors imaginer des événements plus élaborés comme, par exemple, l'événement :

  • « Le dé s'immobilise sur une face portant un numéro pair »

Cet événement ne fait pas partie des 6 événements élémentaires constituant l'univers précédent, mais on peut dire qu'il est réalisé si un des trois événements élémentaires suivants est réalisé :

  • « Le dé s'immobilise sur la face 2 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 4 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 6 »

On dira donc que l'événement :

  • « Le dé s'immobilise sur une face portant un numéro pair »

est le sous-ensemble de l'univers   constitué des trois événements élémentaires :

  • « Le dé s'immobilise sur la face 2 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 4 »
  • « Le dé s'immobilise sur la face 6 »

Ou tout simplement  

Dans la théorie des ensembles, le sous-ensemble d'un univers qui ne contient rien est l'ensemble vide, noté  . On considérera aussi comme sous-ensemble, le sous-ensemble qui contient tous les éléments de  , c'est-à-dire   lui-même.

En théorie des probabilités, l'ensemble vide   sera appelé événement impossible et l'univers   en tant qu'événement sera appelé événement certain.

Par exemple, l'événement :

« Le dé s'immobilise sur une face ayant un numéro supérieur ou égal à 1 »

est un événement certain.

et l'événement :

  • « Le dé s'immobilise sur la face 7 »

est un événement impossible.


Événements contraires

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Soit   un sous-ensemble de  .   est donc un événement. Par définition, l'ensemble des événements élémentaires qui ne sont pas dans   est noté   et appelé événement contraire de  .

Deux événements sont contraires si, à eux deux, ils contiennent tous les événements élémentaires de l'univers   sans avoir d'éléments en commun.

Par exemple les deux événements :

  • « Le dé s'immobilise sur une face portant un numéro pair »
  • « Le dé s'immobilise sur une face portant un numéro impair »

sont deux événements contraires de l'expérience aléatoire qui consiste à lancer un dé.

Corolaire : le contraire de   c'est  .


Événements incompatibles

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Deux événements   et   sont incompatibles si aucun événement élémentaire n'appartient à la fois à l'un et à l'autre.

En théorie des ensembles, on note cela :

 

  étant l'ensemble vide, c'est-à-dire l'événement impossible.

Il est à remarquer que si deux événements sont incompatibles, il peut y avoir des événements élémentaires de   qui ne sont ni dans l'un, ni dans l'autre. Par conséquent on peut dire que deux événements contraires sont incompatibles, mais deux événements incompatibles ne sont pas obligatoirement contraires.


Réunion et intersection de deux événements

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Soit   et   deux événements.

En théorie des ensembles,   désigne un ensemble contenant la réunion de tous les éléments de   et de tous les éléments de  . Un élément appartient à   s'il appartient à   ou s'il appartient à  . Traduit dans la théorie des probabilités, cela signifie que   est réalisé si   est réalisé ou si   est réalisé. Par conséquent, en probabilité,   se lira «   ou   ».

De même, en théorie des ensembles   désigne un ensemble contenant les éléments qui sont à la fois dans   et dans  . Un élément appartient à   s'il appartient à   et s'il appartient à  . Traduit dans la théorie des probabilités, cela signifie que   est réalisé si   est réalisé et si   est réalisé. Par conséquent, en probabilité,   se lira «   et   ».

Il est bien possible que pour  , l'élément soit dans   et   parce que c'est un ou inclusif, son contraire est un ou exclusif et s'écrit  .