Introduction à la langue micmaque/Présentation

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Le micmac, également appelé mi'kmaq et mi'gmaq, est une langue parlée par les Micmacs dans l'Est du Canada (au Québec, principalement en Gaspésie, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, sur l'Île-du-Prince-Édouard et sur l'île de Terre-Neuve) et des États-Unis (au Main et au Massachusetts). Le nom de la langue en micmac est mi'kmawi'simk. Elle fait partie de la famille des langues algonquiennes qui fait elle-même partie de la famille plus large des langues algiques. Avec environ 8 100 locuteurs, le micmac est considéré comme étant en danger d'extinction. Les Micmacs parlent également anglais ou français (une minorité au Québec). La population de locuteurs micmacs est décroissante. La plupart des locuteurs sont les aînés des communautés. Il n'y a pas de locuteur micmac unilingue et le micmac n'est pas la langue maternelle des générations plus jeunes qui parlent micmac. Le micmac est reconnu officiellement comme langue minoritaire au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et sur l'Île-du-Prince-Édouard.

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Chapitre no 1
Leçon : Introduction à la langue micmaque
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Mi'kma'ki, le territoire traditionnel des Micmacs (voir l'article Mi'kma'ki sur Wikipédia)

De nos jours, le micmac est écrit en utilisant l'alphabet latin. Cependant, un système d'écriture utilisant des hiéroglyphes a été utilisé dans le passé. Ces hiéroglyphes étaient partiellement de création autochtone, faisant du micmac l'une des rares langues américaines qui avaient un système d'écriture avant le contact avec les Européens. Ceci dit, les hiéroglyphes micmacs étaient davantage des pictogrammes d'aides visuels plutôt qu'un réel système d'écriture.

Quatre différentes orthographes existent pour écrire en micmac : Francis-Smith, Listuguj, Pacifique et Rand. La plus utilisée est l'orthographe de Francis-Smith développée en 1974. Elle est utilisée en Nouvelle-Écosse et est l'orthographe utilisée par le Grand Conseil micmac, appelé Santé Mawiómi (voir l'article Sante Mawiomi sur Wikipédia). L'orthographe de Listuguj est utilisée au Québec et est la même que l'orthographe de Francis-Smith à l'exception que les "k" sont remplacés par des "g". L'orthographe de Pacifique a été développée au début du 20e siècle par le père Pacifique, mais elle omet quelques voyelles. L'orthographe de Rand, développée à la fin du 19e siècle par le révérend Silas Tertius Rand, n'est plus utilisée et est plus complexe. Les orthographes micmaques sont explorées davantage au chapitre 3.

Aux côtés des noms des objets géographiques évidents, tels que la province de Québec et les villes d'Antigonish et de Shubenacadie en Nouvelle-Écosse, des traces de mots micmacs peuvent être trouvées dans le français et l'anglais parlés en Amérique du Nord. Par exemple, le mot mimac kaleboo a donné le mot canadien-français caribou qui a, à son tour, donné le mot anglais cariboo ou caribou et le mot micmac thapaken a donné le mot canadien-français tabagane qui a, à son tour, donné le mot anglais toboggan. Dans l'autre direction, quelques mots de la langue basque peuvent être trouvés en micmac, probablement à cause du contact commercial étendu entre les marins basques et les Amérindiens au 16e siècle. De plus, les échanges amicaux commençant au milieu du 16e siècle entre les Micmacs et les baleiniers basques ont été la base pour le développement d'un pidgin algonquien–basque avec une forte influence micmaque qui était encore utilisé au début du 18e siècle.

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