Introduction au christianisme/Foi chrétienne

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La foi chrétienne est basée sur les enseignements de Jésus-Christ tel que rapportés dans les évangiles du Nouveau Testament, couramment appelés la « Bonne Nouvelle ». Les chrétiens croient que Dieu lui-même a pris la condition humaine en se faisant homme dans la personne de Jésus de Nazareth pour former une nouvelle alliance en assumant les conséquences du péché originel en mourant sur la croix et en restaurant la communion entre l'homme et Dieu. Ainsi, la foi des chrétiens se traduit par le fait de suivre et d'avoir foi en Jésus-Christ qui a enseigné d'aimer Dieu plus que tout et d'aimer son prochain comme soi-même.

Foi chrétienne
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Chapitre no 4
Leçon : Introduction au christianisme
Chap. préc. :Formes de christianisme
Chap. suiv. :Bible
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Introduction au christianisme/Foi chrétienne
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Le sermon sur la montagne, par Carl Heinrich Bloch en 1890

À la fin de son ministère sur terre, Jésus-Christ a ordonné à ses disciples d'aller proclamer l'Évangile dans toutes les nations du monde. Il s'agit toujours de la mission des chrétiens de nos jours. D'après le récit dans les Actes des Apôtres, le fait que cette mission soit un succès et que la chrétienté ne se soit pas écroulée après la mort de Jésus, comme c'était le cas de plusieurs autres sectes et mouvements religieux à l'époque, est une preuve que le christianisme est guidé par Dieu. La Bible raconte également comment les premiers chrétiens ont proclamé l'Évangile malgré les persécutions.

La doctrine chrétienne enseigne que Dieu est une trinité appelée « Sainte-Trinité ». En fait, celle-ci enseigne que Dieu est unique en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égales et partageant une même essence divine tout en étant fondamentalement distinctes. Cette notion s'est concrétisée, pour la première fois, vers la fin des années 190 et le début des années 200. Dieu le Père est également appelé « YHWH », parfois orthographié, à tort, « Yahvé ». Le Fils est également appelé le « Verbe » ou la « Parole de Dieu » et il s'agit de Jésus-Christ. C'est par lui que le Père a créé le ciel, la terre et toute chose. En lui, « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Deuxième épître aux Colossiens, chapitre 9, verset 9). De son côté, le Saint-Esprit est l'« Esprit de Dieu » ou le « Souffle de Dieu » mentionné dans l'Ancien Testament et celui qui a inspiré les prophètes et continue d'assister l'Église chrétienne. La croyance en la Trinité est commune à toutes les principales confessions chrétiennes, à l'exception de quelques groupes minoritaires, mais il existe différentes interprétations théologiques.

Aimer son prochain

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Le commandement d'aimer son prochain est donné dans le Lévitique, le troisième livre de la Torah : « Vous nous déroberez point, et vous n'userez ni de mensonge ni de tromperie les uns envers les autres. Vous ne jurerez point faussement par mon nom, car tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis l'Éternel. Tu n'opprimeras point ton prochain, et tu ne raviras rien par violence. Tu ne retiendras point jusqu'au lendemain le salaire du mercenaire. Tu ne maudiras point au sourd, et tu ne mettras devant un aveugle rien qui puisse le faire tomber ; car tu auras la crainte de ton Dieu. Je suis l'Éternel. Tu ne commettras point d'iniquité dans tes jugements : tu n'auras point égard à la personne du pauvre, et tu ne favoriseras point la personne du grand, mais tu jugeras ton prochain selon la justice. Tu ne répandras point de calomnies parmi ton peuple. Tu ne t'élèveras point contre le sang de ton prochain. Je suis l'Éternel. Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d'un péché à cause de lui. Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Éternel. » (Lévitique, chapitre 19, versets 11 à 18).

Paul a fait référence à cet enseignement dans sa lettre aux Romains : « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : "Tu ne commettras point d'adultère", "tu ne tueras point", "tu ne déroberas point", "tu ne convoiteras point", et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." L'amour ne fait point de mal au prochain : l'amour est donc l'accomplissement de la loi. » (Épître de Paul aux Romains, chapitre 13, versets 8 à 10).

Jésus lui-même cite ce commandement : « Les pharisiens, ayant appris qu'il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent, et l'un d'eux, docteur de la loi, lui fit cette question pour l'éprouver : "Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ?" Jésus lui répondit : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée." C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." » (Évangile selon Matthieu, chapitre 22, versets 34 à 40).

Dans l'Évangile selon Luc, Jésus interprète ce que signifie « aimer son prochain » : « Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l'éprouver : "Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ?" Jésus lui dit : "Qu'est-il écrit dans la loi ? Qu'y lis-tu ?" Il répondit : "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même." "Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : "Et qui est mon prochain ?" Jésus reprit la parole, et dit : "Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le laissant à demi mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit : 'Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour.' Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ?" "C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui", répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : "Va, et toi, fais de même." » (Évangile selon Luc, chapitre 10, versets 25 à 37).

De plus, Jésus met l'emphase qu'« aimer son prochain », signifie également d'aimer ses ennemis : « Vous avez appris qu'il a été dit : "Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi." Mais moi, je vous dis : "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et sur les injustes." Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Évangile selon Matthieu, chapitre 5, versets 43 à 48).

Le credo

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La foi de la grande majorité des chrétiens, incluant les catholiques, les orthodoxes et une partie des protestants, est synthétisée et dogmatisée dans le credo. Le mot « credo » signifie « je crois » en latin et c'est le premier mot du dit credo. Pour les chrétiens, dire « je crois en Dieu » ne se résume pas à croire que Dieu existe, mais implique également de croire et d'accepter que Dieu a un plan pour sa vie. Il existe différentes versions du credo, les deux principales étant le symbole de Nicée-Constantinople et le symbole des apôtres. Ces deux versions du credo expriment sensiblement la même chose pour synthétiser les croyances de la foi chrétienne, c'est-à-dire, successivement :

  • en Dieu le Père, créateur de l'univers
  • en Jésus-Christ, le fils unique de Dieu, ainsi qu'en les principaux événements de sa vie, incluant sa mort et sa résurrection
  • en l'Esprit saint, dont la définition exacte varie selon les Églises
  • en l'Église, soit spirituelle pour la majorité des protestants, soit incarnée pour les catholiques et les orthodoxes
  • en la communion des saints, idem que pour l'Église
  • en la vie éternelle

Symbole de Nicée-Constantinople

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Le symbole de Nicée-Constantinople se trouve dans les actes du concile de Chalcédoine tenu en 451 ayant pour but de réaffirmer la foi chrétienne. Il se base sur un symbole adoptée à Nicée en 325. Les textes originels, traduits en français, des deux versions sont présentés dans le tableau ci-dessous. Le tableau inclut également le texte liturgique officiel tel qu'utilisé par l'Église catholique de nos jours.

Premier concile de Nicée (325) Premier concile de Constantinople (381) Texte liturgique catholique moderne
Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur de toutes les choses visibles et invisibles. Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles. Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible.
Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père, c'est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré, et non fait, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait ce qui est au ciel et sur la terre ; qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu, s'est incarné et s'est fait homme ; a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et viendra de nouveau juger les vivants et les morts. Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non fait, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait ; qui pour nous hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné par le Saint-Esprit, de la Vierge Marie et s'est fait homme ; qui en outre a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, a souffert, a été enseveli et est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; qui est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père, d'où il viendra avec gloire juger les vivants et les morts ; dont le règle n'aura pas de fin. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n'aura pas de fin.
Et au Saint-Esprit. Nous croyons au Saint-Esprit, Seigneur et vivifiant, qui procède du Père, doit être adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les saints prophètes. Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes.
Ceux qui disent : il y a un temps où il n'était pas : avant de naître, il n'était pas ; il a été fait comme les êtres tirés du néant ; il est d'une substance, d'une essence différente, il a été créé ; le Fils de Dieu est muable et sujet au changement, l'Église catholique et apostolique les anathématise. Et l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés. Nous attendons la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Ainsi-soit-il. Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

Symbole des apôtres

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Le symbole des apôtres est une profession de foi chrétienne utilisée en Occident par l'Église catholique et certaines Églises protestantes. Il comprend 12 énoncés. Le texte de la version traditionnelle utilisée depuis le VIIe siècle est présenté dans le tableau ci-dessous.

Symbole des apôtres
1 Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,
2 et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
3 qui a été conçu du Saint-Esprit, (et) (qui) est né de la Vierge Marie ;
4 (il) a souffert sous Ponce Pilate, (il) a été crucifié, (il) est mort, (il) a été enseveli, (il) est descendu aux enfers ;
5 le troisième jour, (il) est ressuscité des morts ;
6 (il) est monté au ciel, (il) est assis (ou : il siège) à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ;
7 d'où il viendra (ou : il viendra de là) (pour) juger les vivants et les morts.
8 Je crois en l'Esprit-Saint (ou : au Saint-Esprit)
9 à la sainte Église catholique (ou : universelle)
10 (à) la rémission des péchés,
11 (à) la résurrection de la chair
12 et (à) la vie éternelle.
Amen.

Exercices

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  1. Qui est la personne la plus importante du christianisme ?
  2. Quel est le commandement de Dieu le plus important selon les chrétiens ?
  3. Qui sont les trois personnes qui forment la Sainte-Trinité ?
  4. Quelle est la personne de la Sainte-Trinité qui est appelée le « Verbe » ?
  5. Que signifie l'expression latine « credo » en français ?