Invention de la citoyenneté dans le monde antique/Citoyenneté et Empire à Rome

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Citoyenneté et Empire à Rome
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Chapitre no 2
Leçon : Invention de la citoyenneté dans le monde antique
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Être citoyen dans l'Empire romain

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Devenir citoyen romain

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Aux Modèle:Sp- pour devenir citoyen romain, la façon la plus simple est d'être né d'un mariage légitime et sous puissance paternelle, c'est donc un statut héréditaire. Si le père ne reconnait pas son enfant alors il n'est pas citoyen et, un enfant né hors mariage va être considéré comme un étranger ou un esclave.

On peut aussi devenir citoyen si l'empereur nous désigne comme tel (il peut désigner toute une communauté) donc par décision impériale, ou par service rendu.

Les esclaves affranchis deviennent aussi citoyens mais n'ont pas accès à tous les droits de la citoyenneté romaine, c'est l'affranchissement.

On peut également effectuer un service militaire (garnison): être cavalier ou fantassin pendant au moins 25 ans de service pour gagner les droits de cité.

Pour Octave Auguste, premier empereur romain et Princeps (premier des citoyens romains), octroyer la citoyenneté romaine à de plus en plus de personnes est une nécessité dans le sens où celle-ci sert à apporter une culture commune: le latin (la langue officielle des romains à l'époque) le cirque, la gastronomie, le style vestimentaire traditionnel dont la toge et l'architecture.

Grâce à L’Édit de Caracalla de 212, tous les hommes libres résidant dans l'Empire romain sauf les déditices (communauté ne vivant pas dans des villes ou villages et ne possédant donc pas de citoyenneté locale) sont déclarés citoyens. Cet édit permet à l'Empire d'augmenter son nombre de citoyens et donc d'augmenter au passage les impôts.

Le statut des citoyens

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A) Un statut attractif

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Un statut attractif est une chose auquel nous les hommes libres, nous n'avons plus. Le citoyen peut aussi participer au Sénat. Mais sous l'empire, le Sénat n'a guère de pouvoir (qu'il soit politique ou autre) car en réalité c'est l'Empereur qui décide les lois. Les citoyens veulent faire partie du sénat parce qu'ils sont plus proches de l'empereur, et ça leur permet donc d'avoir un statut élevé : on les considère comme des élites. En effet, après la République romaine, l'empereur a décidé de garder le Sénat pour faire paraître un semblant de démocratie et donner l'illusion du pouvoir aux autres citoyens car, à cette époque les Romains n'aimaient pas vivre sous l'autorité d'un roi.

Être citoyen romain présente certains privilèges tels que:

-Siéger au sénat ou être magistrat, juge...

-Bénéficier d'un titre unique de citoyen difficilement obtenable.

-Pouvoir transmettre ce titre à ses enfants qui, eux même le transmettront à leurs enfants... (transmission de générations en générations).

B) Des limites

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Cependant, la citoyenneté romaine présente des limites.

Les femmes, dans la citoyenneté, n'ont pas plus de droits que les femmes grecques, elles sont exclues de la société.

Aussi, la présence d'une hiérarchisation se fait de plus en plus croissante ; l'Empereur est le "premier" des citoyens.

Les droits des citoyens

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Dans l'Empire romain, la citoyenneté est un statut personnel héréditaire qui se traduit par une série de droits et de devoirs. Contrairement à la citoyenneté athénienne, la citoyenneté romaine ne permet pas de s'investir dans la vie politique de l'empire, ou sinon très peu au niveau local par exemple.

Cependant, le fait d'être citoyen romain donne des privilèges : porter la toge, utiliser les "tria nomina" (les trois noms), c'est-à-dire qu'un citoyen romain a le droit d'avoir trois noms légaux : son prénom, son nom de famille et son surnom ; et on peut même recevoir des exemptions fiscales. Cela leur apporte également le privilège de ne pouvoir être arrêté et questionné sans être préalablement jugé et de ne pas pouvoir être torturé: C'est une immunité judiciaire que seuls les citoyens possèdent.


Le citoyen peut aussi participer au Sénat. Mais sous l'empire, le Sénat n'a guère de pouvoir (qu'il soit politique ou autre) car en réalité c'est l'Empereur qui décide les lois. Les citoyens veulent faire parti du sénat parce qu'ils sont plus proches de l'empereur, et ça leur permet donc d'avoir un statut élevé : on les considère comme des élites. En effet, après la République romaine, l'empereur a décidé de garder le Sénat pour faire paraître un semblant de démocratie et donner l'illusion du pouvoir aux autres citoyens car, à cette époque les Romains n'aimaient pas vivre sous l'autorité d'un roi.

Les Romains possédaient également la liberté de choisir s'ils souhaitaient s'engager dans l'armée romaine ou non.

Le citoyen à aussi des devoirs comme payer des impôts. Le recensement est un devoir politique.

Des textes fondateurs

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Les Tables Claudiennes

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Les tables Claudiennes sont des fragments de bronze (qui, à l'origine, n'étaient qu'un) sur lesquels sont écrits des discours de l'empereur Claude. Suite à des requêtes provenant de Gaule Lyonnaise, de Gaule Aquitaine et de Gaule Belge, qui réclament le droit de participer au Sénat et de s'investir autant que les citoyens romains dans la vie politique. L'Empereur Claude récite un discours en 48 devant le Sénat et décide alors que les citoyens gaulois accèdent à l'intégralité des droits du citoyen romain. L'empereur met donc les citoyens romains et gaulois sur un pied d'égalité pour exercer les plus hautes fonctions dans l'empire. Les tables Claudiennes illustrent donc l'ouverture de la citoyenneté romaine.

Mais le discours de Claude s'est heurté à des réticences, forte réticence des sénateurs : le fait que des étrangers puissent avoir les mêmes droits qu'eux ne leur plaît pas, certains sont xénophobes.

Cependant plus de la moitié des sénateurs restent italiens et on ne trouve qu'une minorité d'orientaux et d'africains donc...

L'édit de Caracalla

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En 212, Caracalla donne la citoyenneté à tous les hommes libres. Cet édit permet d'augmenter les impôts, car tous les citoyens payent des impôts. Les nouveaux citoyens accueillent favorablement cet édit contrairement aux Gaulois et aux autres citoyens de plus ancienne origine.

Cette décision aura pour conséquence une augmentation considérable du nombre de citoyens, y compris dans les provinces où la citoyenneté était jusqu'alors peu répandue. Une fois cette citoyenneté obtenue par un individu, elle est héréditaire...

Pour commémoration de l'application de cette loi, un arc de triomphe a été construit dans la cité de Volubilis (Maroc) en 217, en honneur de l'empereur Caracalla et l'édit de 212.

Plan détaillé: À quoi sert la citoyenneté romaine ?

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I - Elle donne des privilèges et des droits

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A : Les privilèges :

- avoir 3 noms (tria nomina)

- le port de la toge

- parler et écrire latin

- exemptions fiscales

- garanties judiciaires

B : Droits juridiques :

- droit de voter, participer à la vie publique

- droit d'avoir un jugement équitable, sans torture (Actes des Apôtres,22,24-29.)

- droit de mariage selon la loi romaine

- droits locaux conservés, choix des lois

II - Mais elle ne donne pas de droit politique

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A: Pouvoir monopolisé par l'empereur

- façade démocratique = Sénat

(Les citoyens veulent faire partir du Sénat parce qu'ils sont plus proches de l'empereur, car cela leur permet d'avoir un statut élevé. On les considère comme des Elites).

- citoyens romains : pas de droits politiques

III - Si bien que la citoyenneté romaine sert surtout à créer une culture commune : La Romanisation
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A Unification culturelle

-le latin

- la gastronomie

- le cirque

- style vestimentaire

B: Unité architecturale

- Arc de Triomphe

- Temple

- Villa