L'écoumène numérique/La commercialisation, le contrôle et la surveillance numérique
La connaissance, quand elle se constitue d'informations transmises sous forme de code informatique, fait partie d'une catégorie de biens très spécifique que l'on appelle les biens non-rivaux. Ceux-ci se caractérisent par le fait que l'on peut transmettre à un autre utilisateur sans pour autant en perdre ni la possession, ni l'usage.
Les biens non-rivaux sont souvent de nature immatérielle et existent aussi en dehors de l'espace numérique, à l'image des histoires, mythes, contes et chansons, ou toute autre production de l'esprit que l'on peut partager oralement avec d'autres sans pour autant les oublier ou en perdre le droit d'usage. À ceci s'ajoutent encore certaines pratiques gestuelles transmises entre êtres vivants, et dont certaines sont même essentielles pour la survie de l'espèce.
Chez l'être humain, dont les facultés innées sont très peu développées comme en attestent les récits concernant les enfants sauvages, mais dont le cerveau comme tout autre Hominidé est riche en neurones miroirs, les biens non-rivaux peuvent donc apparaître comme le substrat d'une culture, ou d'un « patrimoine immatériel », pour le dire selon une formule plus récente qui s'oppose parfois à celle de « culture matérielle ».
En opposition aux biens non-rivaux, on parle alors de biens rivaux et qui sont des biens que l'on ne peut pas transmettre sans en perdre la possession, soit de manière totale lorsqu'il s'agit d'un bien indivisible tel qu'un couteau par exemple, soit partiel lorsque l'on décide de partager une part de sa nourriture.
Mais il est possible qu'à l'intérieur de la partie immatérielle de l'écoumène numérique, celle qui est perçue par les êtres humains qui la fréquentent, il n'en existe aucun. Qu'il s'agisse en effet d'une information en provenance d'un site Wikimédia, d'un programme informatique, d'un univers complet de MMORPG ou encore d'un fichier électronique comprenant de la musique, des photos, de la vidéo, ou autre, tous les biens qui existent au sein de l'écoumène numérique ne sont en définitive qu'un ensemble de fichiers qui, à la racine, se composent d'une suite de 0 et de 1. Une succession de deux chiffres donc que l'on peut copier et recopier pour les transmettre sans pour autant en perdre la possession et l'usage. D'où cette phrase célèbre chez les défenseurs de la liberté numérique en réponse aux lois liberticides basées sur des actes qualifiés de piratage : « copier ce n'est pas voler ! » (vidéo 7.1).
Au niveau de l'espace matériel de l'écoumène numérique qui se compose du hardware nécessaire au fonctionnement du système informatique mondial, et même si la dégradation peut toujours faire l'objet de discussions, il est aussi possible de partager les choses sans en perdre la propriété et l'usage. On le fait par exemple en prêtant son ordinateur ou son smartphone à quelqu'un qui en a momentanément le besoin.
Et c'est là un principe que l'on observe aussi, d'ailleurs, dans l'écoumène terrestre quand on prête un outil à son voisin en étant sûr de le récupérer au moment voulu et dans le même état qu'il se trouvait au moment de son départ. Cela s'applique aussi à la chambre que l'on prête dans les mêmes conditions à une personne rencontrée sur un site de partage similaire à BeWelcome. Et c'est toujours le cas lorsqu'on dépanne un proche avec sa voiture au moment où l'on n'en a pas l'usage ni le besoin.
Dans tous ces cas de figures, on pourrait donc aussi parler de non rivalité entre les usagers, puisque le partage sur un temps limité ne limite pas l'usage du propriétaire. Ceci sans oublier que dans un système d'échange de type Freecycle, où il s'agit d'offrir à qui le voudra des biens dont on n'a plus l'usage, la rivalité dans l'usage disparaît au profit d'un principe d'échange qui se voit profitable à tous.
Or, ce que l'on voit se développer dans l'écoumène numérique jusqu'à la formation de quasi-monopole, c'est la privatisation de toute une multitude de biens non-rivaux par des personnes et entreprises désireuses d’accroître leurs pouvoirs qu'ils se procurent par l'agent. Un pouvoir qui n'est autre que celui de s'approprier les biens d'autrui, ses propres créations ou acquisitions suite à des achats, mais aussi son autodétermination et son temps de vie au travers des contrats de travail.
On entend ainsi souvent dire qu'Internet est dominé par les géants du Web que l'on regroupe du côté américain sous l'acronyme GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ou NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber) et du côté chinois sous celui de BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaom). Et il est vrai qu'en juin 2017, Facebook comprenait déjà plus de deux milliards d'utilisateurs[1], soit plus d'un quart de la population mondiale, et que toutes les relations établies au travers ce site sont finalement confiées à la régulation d'une entreprise commerciale privée. Une entreprise qui a pour directeur un jeune homme devenu le cinquième homme le plus riche au monde en moins de 12 ans et qui possède à ce jour, et selon certains, un pouvoir « sans précédent »[2].
Dans un tel contexte, on est donc en droit de se demander : « Que reste-t-il des utopies numériques ? »[3], de ses vœux de liberté, d'autonomie, de décentralisation et autres. Car il faut bien comprendre que les bénéfices engrangés par toutes ces firmes qui proposent des services gratuits reposent d'une part sur la vente d'un accès à la publicité au sein de l'espace numérique qu'elles contrôlent, mais aussi, d'autre part, sur l'exploitation des données fournies par leurs utilisateurs.
Sans en prendre conscience, les usagers des produits commerciaux gratuits se transforment en effet en producteurs de richesse, grâce au travail numérique qu'ils réalisent. La seule rétribution implicite à ce travail étant finalement l'accès gratuit aux services numériques, mais dont le prix de production et de maintenance sont loin de constituer l'ensemble des revenus. Avec des auteurs tels qu'Antonio Casilli qui ont mis en évidence l’existence d'un travail numérique « invisible »[4] volé durant « des millions d'heures »[5] aux utilisateurs de plateformes commerciales qui profitent de chaque fait et geste numérique pour enrichir leurs bases de données et entraîner leurs algorithmes[6]. Alors, qu'il s'agit bien sûr de générer un « comportement addictif des utilisateurs, en déplaçant inconsciemment la charge de leurs responsabilités vers la désirabilité de "ce que les gens veulent" »[7][8].
En adoptant une lecture marxiste au départ cette situation, ces services gratuits représentent en même les outils de production de ces entreprises, grâce auxquels elles exploitent gratuitement une force de travail sans même devoir instituer une relation claire de subordination ni d'aliénation. D'où l'apparition de cette nouvelle forme de capitalisme que certains appellent « capitalisme de surveillance »[9], et qui repose cette fois sur l'exploitation du « nouvel or noir »[10] que constituent les informations produites gratuitement par les internautes et qui se voient appropriées par les entreprises propriétaires des services gratuits, ou même payants, qu'ils utilisent.
Toutes les données et métadonnées informatiques produites et offertes par ces utilisateurs, telles que leurs identités, coordonnées, comportements sociaux, réseaux d'amitiés, sont donc stockées, recyclées et traitées pour établir des analyses statistiques menées parfois en temps réel dans le but d'être vendues. Ceci alors que les photos, vidéos, enregistrements sonores et textes, publiés publiquement au sein de ces services deviennent autant de produits attractifs sans lesquels les réseaux sociaux perdraient tout intérêt.
De la même manière que dans des écosystèmes libre tel que Wikipédia, mais avec cette fois des moyens colossaux, de tel dispositif permet alors d'enrichir un Big Data jalousement gardé dans le but d'être exploité à des fins commerciales ou politiques. Les informations récoltées sont traitées par des algorithmes divers, jusqu'à offrir des indications précises pour la mise en place d'un marketing particulièrement ciblé et pour établir des stratégies de communication extrêmement efficaces et paramétrables à un niveau planétaire. Apparaît donc ainsi un marché très prisé par les personnes et sociétés désireuses de poursuivre leur appropriation des richesses économiques et du pouvoir politique au sein de l'écoumène numérique.
En tentant d'expliquer le succès de ce phénomène, un auteur tel que Clayton M. Christensen parle d' « innovator's Dilemma »[11] que l'on peut traduire en français par technologie de rupture. Adopté depuis longtemps par Google[12], Facebook[13] et sans doute une grande majorité des entreprises numériques commerciales, celui-ci propose l'innovation comme leitmotiv dans la lutte pour l'acquisition de parts de marché numérique.
À ce principe d'innovation s'ajoutent ensuite d'autres effets leviers tels qu'une communauté de départ propice à la valorisation d'un nouveau produit, ainsi qu'une couverture médiatique croissante qui finalement permettra d'établir un effet de réseau dès que le nombre d'utilisateurs d'un produit dépassera suffisamment celui des autres produits similaires. Ce qui s'explique facilement par le fait que la majorité des membres des autres communautés finissent par rejoindre le service le plus peuplé pour bénéficier d'interactions avec le plus grand nombre ou par simple réflexe grégaire.
Mais au-delà du système d'adhésion, on peut aussi se questionner sur le fait que toutes ces grandes sociétés numériques cherchant à établir un monopole dans leurs domaines, sont en toute grande majorité situées dans des états impérialistes. Ce qui implique donc qu'elles sont soumises à des pressions politiques, juridiques, voire financières, en provenance d'un État qui bénéficie déjà d'autres situations hégémoniques, dans le domaine de l'armement par exemple.
Avec des lois telle que le USA PATRIOT Act votée le 26 octobre 2001 aux État-Unis, pour renforcer le Foreign Intelligence Surveillance Act suite aux attentats du 11 septembre 2001, les autorités américaines ont ainsi un accès potentiel à toutes données informatiques détenues par les entreprises situées sur leur territoire, sans même en devoir demander l'autorisation au préalable ni informer les utilisateurs concernés[14]. Ceci alors qu'en Chine, en Russie et dans bien d'autres États faisant preuve de beaucoup moins de transparence sur leur politique intérieure, de nombreuses dispositions similaires voire plus autoritaires doivent exister à tel point que l'on parle déjà aujourd'hui d' « autoritarisme »[15] et d' « ingérences »[16] numérique.
Ceci alors que l'accaparement de l'espace Web et d'autres applications utilisant le réseau Internet par un nombre restreint d'acteurs commerciaux basés dans les grands états pose les problèmes suivants :
- Un renforcement de l'influence des plus riches (personnes ou sociétés) sur le reste du monde.
- Une concentration des capitaux et d'actions dans quelques états du monde.
- Un renforcement des puissances étatiques en matière de surveillance des activités numériques humaines.
- Une majoration du nombre d'utilisateurs victimes lors de cyberattaques.
Tout semble donc indiquer que les enjeux auxquels répondaient les valeurs du mouvement du libre, se trouvent engagés que André Gorz, le père de la décroissance[17] et le théoricien de l'écologie politique[18], nous présentait de la sorte[19] :
La lutte engagée entre les "logiciels propriétaires" et les "logiciels libres" […] a été le coup d'envoi du conflit central de l'époque. Il s'étend et se prolonge dans la lutte contre la marchandisation de richesses premières – la terre, les semences, le génome, les biens culturels, les savoirs et compétences communs, constitutifs de la culture du quotidien et qui sont les préalables de l'existence d'une société. De la tournure que prendra cette lutte dépend la forme civilisée ou barbare que prendra la sortie du capitalisme.
Cette lutte n'est bien sûr pas des plus faciles à comprendre, du fait de la complexité de l'infrastructure informatique et de l'écoumène numérique qui en émergea d'une part, mais aussi parce que ce combat s'inscrit dans une révolution que Rémy Rieffel décrit à juste titre comme « instable et ambivalente, simultanément porteuse de promesse et lourde de menaces ». Alors que, de plus, ce combat prend place « dans un contexte où s'affrontent des valeurs d'émancipation et d'ouverture d'un côté et des stratégies de contrôle et de domination de l'autre »[20]. Ce qui veut dire que, dix ans après les avertissements d'André Gorz, les enjeux soulevés par les logiciels libres au début des années quatre-vingt sont donc toujours au centre des débats. Dans l'espace Web d'un côté, son créateur Tim Berners-Lee ne cesse par exemple d'implorer sa « redécentralisation »[21] et à sa « régulation »[22]. Alors que dans le reste des applications d'Internet, plusieurs milliards d'objets connectés remplissent un marché qui dépasserait déjà les 2.6 milliards d'euros rien qu'en France pour l'année 2020[23] et dont l'essor ne fait qu’augmenter avec le développement des technologies 3, 4 et 5G.
Ceci alors que d'un autre côté, en possédant le seul nom de domaine non commercial du top 50 des sites les plus fréquentés du Web[24], le mouvement Wikimédia apparaît comme l'une des pierres angulaires de cette lutte entamée par les logiciels libres contre le phénomène d'appropriation. Car après le code informatique, s'il y a bien une autre marchandise qui est convoitée dans l'écoumène numérique et son « capitalisme 3.0 »[25], c'est bien l'information sous forme de connaissance.
Cette opposition, comme nous avons pu le constater, n'est pas manichéenne en ce sens qu'un projet de partage visant l'autonomie, tel que l'espace Web par exemple, peut très bien se voir dominer par des projets à but lucratif de type monopolistiques. Je pense ici bien entendu aux géants du web que l'on nomme big tech en anglais, et qui sont souvent critiqués pour leurs abus de position dominante, et dont la plupart se regroupent sous les acronymes de types GAFAM, BATX, NATU, et autres.
Ceci alors que dans un mouvement inverse, mais toujours suite à un échec économique semble-t-il, des projets qui au départ avaient des prétentions commerciales finirent par se recycler en projets libres, comme ce fut le cas pour le navigateur Netscape qui donna naissance au logiciel open source Firefox, auquel on peut ajouter l'exemple du développement de l'encyclopédie commerciale Nupedia qui aboutit finalement à la création de Wikipédia.
Ensuite, nous pouvons également relever que certains succès commerciaux, comme fut en son temps celui de la messagerie instantanée MSN Messenger, peuvent aussi permettre l'apparition d'autres succès commerciaux, tels que les nombreux réseaux sociaux qui ont fleuri sur le web. Alors que dans la sphère du partage, le succès non commercial de Wikipédia aura pour sa part inspiré la création d'autres projets collaboratifs financés par des fondations, comme le projet OpenStreetMap dédié à la cartographie du monde sous licence libre.
Voici donc quelques analyses sur la façon dont s'est construit l'écoumène numérique jusqu'à ce jour. On y voit donc des phénomènes tout à fait comparables à ce qui s'est passé dans l'écoumène terrestre lors du mouvement des enclosures auquel fait référence Karl Polanyi dans son ouvrage La grande Transformation[26]. Un mouvement qui permit aux plus riches et aux plus puissants de s'approprier les communs pendant qu'au niveau politique devait apparaitre le suffrage universel mais principalement appliqué dans le cadre d'élection d'une élite dirigeante bien souvent critiquée par le peuple.
Tout se passe donc comme s’il se perpétuait au sein de l'écoumène numérique un désir d'appropriation et de centralisation du pouvoir économique et politique en provenance de l'écoumène terrestre et qui s'oppose à une recherche originelle d'autonomie et de libre partage. Une lutte entre pouvoir et contre-pouvoir, dont l'une des figures emblématiques de ce dernier clan au niveau de l'écoumène numérique est certainement celle du lanceur d'alerte.
Toutes les personnes comme Aaron Swartz, Bassel Khartabil, Julian Assange, Edward Snowden Chelsea Manning, apparaissent en effet tels des héros de cette contre-culture en faveur de l'autonomie, de la liberté, et de l'indépendance. Car il est vrai qu'au niveau de l'espace numérique, de nombreux travers de cette nouvelle hégémonie culturelle[27], « mère de toutes les batailles politiques »[28] et qui semble largement guidée par les acteurs politiques et économiques les plus puissants, n'auraient jamais pu être dénoncés.
Mots Clefs : Biens rivaux et non rivaux - plateformes de partage - géants du Web - travail numérique - capitalisme de surveillance - big data - effet réseau - centralisation - impérialisme - mouvement d'enclosures - lanceurs d'alertes.
Notes et références
modifier- ↑ Morgane Tual, « Facebook passe la barre des deux milliards d'utilisateurs », sur Le Monde,
- ↑ Damien Leloup et Martin Untersinger, « " Le pouvoir de Mark Zuckerberg est sans précédent " : un de ses cofondateurs appelle à démanteler Facebook », sur Le Monde,
- ↑ Maxime Lambrecht, « Que reste-t-il des utopies numériques ? », La Revue Nouvelle, vol. 1, no 1, 2016, p. 20 (ISSN 0035-3809) [texte intégral (page consultée le 2020-12-11)]
- ↑ Antonio Casilli, interviewé par Grégoire Orain, « Sur Internet, nous travaillons tous, et la pénibilité de ce travail est invisible », sur Le monde,
- ↑ Alice Maruani, « Tristan Harris : " Des millions d’heures sont juste volées à la vie des gens " », sur Le nouvelobs,
- ↑ Antonio A Casilli, En attendant les robots : enquête sur le travail du clic, Edition du Seuil, 2019 (ISBN 978-2-02-140188-2) (OCLC 1099711689) [lire en ligne]
- ↑ designers of technology are complicit in the co-production of addictive user behaviour, unconsciously shifting the burden of responsibility by deferring to the desirability of “what people want.”
- ↑ Cheryl Hsu, « Unconsciousness by Design : Addictive Technologies and the Escape from Freedom », sur Open Research,
- ↑ Christophe Masutti, Affaires privées : Aux sources du capitalisme de surveillance, C & F Éditions, 2020-10-22 (ISBN 978-2-37662-006-8)
- ↑ Les échos, « Data, le nouvel or noir », sur Les Échos,
- ↑ Clayton M Christensen, The innovator's dilemma : when new technologies cause great firms to fail, Boston, Massachusetts, Harvard Business Review Press, 2016 (ISBN 978-1-63369-179-7) (OCLC 1149391787)
- ↑ search results et search results, How Google Works, Grand Central Publishing, 2014-09-23 (ISBN 9781455582341) [lire en ligne]
- ↑ François Quinton, « Facebook, les raisons du succès : Pourquoi Facebook est-il un réseau « à part » ? Entretien avec Nikos Smyrnaios. », sur Ina Global,
- ↑ BJA, « USA PATRIOT Act »
- ↑ Filip Noubel (trad. Rémy Vuong), « La Russie suit-elle le modèle d'autoritarisme numérique de la Chine ? », sur Global Voices en Français,
- ↑ Stéphane Pambrun et Sylvain Tronchet, « Pourquoi la Chine et la Russie sont soupçonnées d'ingérences numériques », sur Franceinfo,
- ↑ David Murray, Cédric Biagini, Pierre Thiesset et Cyberlibris ScholarVox International, Aux origines de la décroissance : cinquante penseurs, 2017 (ISBN 978-2-89719-329-4, 978-2-89719-330-0 et 978-2-89719-331-7) (OCLC 1248948596)
- ↑ André Gorz, Ecologie et politique : nouv ed et remaniee., Éditions du Seuil, 1978 (ISBN 978-2-02-004771-5) (OCLC 796186896)
- ↑ André Gorz, « Le travail dans la sortie du capitalisme », sur Revue Critique d'Écologie Politique,
- ↑ Rémy Rieffel, Révolution numérique, révolution culturelle ?, Folio, 2014 (ISBN 978-2-07-045172-2) (OCLC 953333541), p. 20
- ↑ Liat Clark, « Tim Berners-Lee : we need to re-decentralise the web », sur Wired UK,
- ↑ Elsa Trujillo, « Tim Berners-Lee, inventeur du Web, appelle à la régulation de Facebook, Google et Twitter », sur Le figaro,
- ↑ Tristan Gaudiaut, « Infographie : L'essor de l'Internet des objets », sur Statista Infographies,
- ↑ Alexa, « Top sites »
- ↑ Philippe Escande et Sandrine Cassini, Bienvenue dans le capitalisme 3.0, Albin Michel, 2015 (ISBN 978-2-226-31914-2) (OCLC 954080043)
- ↑ Karl Polanyi, La Grande Transformation, Aux origines politiques et économiques de notre temps, Gallimard, (1944) 1983
- ↑ Antonio Gramsci, Textes, Editions Sociales, 1983 (ISBN 978-2-209-05518-0) (OCLC 12842792), p. 210
- ↑ Nicolas Truong, « L’hégémonie culturelle, mère de toutes les batailles politiques », sur Le Monde,