Le Paris Haussmannien/Des angles morts
Les équipements scolaires et universitaires ne sont pas une priorité du régime. La seule réalisation d'envergure qui prépare la rénovation à venir sous la IIIème République est l'ouverture de la rue des Écoles avec celle du boulevard Saint-Michel et avant celle du boulevard Saint-Germain dans la partie la plus médiévale de la ville. La timidité des travaux s'explique par le peu de valeur spéculative des terrains et par la défiance du régime envers les milieux universitaires et les intellectuels qu'il avait commencés par bâillonner au moment de son installation.
Aussi, les Parisiens ordinaires sont pris dans les inconvénients de ces transformations : chantiers permanents, bruits et poussières des démolitions , perte de logement démoli ou devenu trop cher, nomadisme forcé, hausse des loyers dans les quartiers rénovés, changements des rapports à l'espace de plus en plus vaste de la ville. De plus, la majorité des lieux de la ville est composée de rues non rénovées, de quartiers oubliés ou maltraités par les transformations des autres quartiers, zones périphériques rattachés par l'annexion mais où les travaux sont peu nombreux, tardifs et partiels et où perdure la vie difficile du premier XIXe siècle.