Lecture de partitions/Portée et notes
La portée
modifierLa portée se compose de cinq lignes et de quatre interlignes sur lesquelles et dans lesquels s'inscrivent les notes. On considère que la première ligne d'une portée est celle du bas (vision de bas en haut).
Les portées peuvent être regroupées soit par deux pour le même instrument (piano, clavecin, harpe) soit en nombre supérieur pour plusieurs instruments (orchestre, musique de chambre). La liaison est indiquée par une accolade pour un même instrument et un crochet pour des instruments de même famille (bois, cuivre, corde). Ces regroupements s'appellent des systèmes.
Les portées ainsi liées seront alors lues en même temps, par le même musicien ou par des musiciens différents.
Afin de comprendre la « langue » inscrite sur ces lignes, il faut un indicateur. Cet indicateur est la clef. Elle se positionne en début de portée et indique au lecteur le langage utilisé. Les différentes clefs seront abordées dans les chapitres suivants.
Les barres
modifierLes barres (lignes verticales) apportent aux portées des informations logiques de déroulement et de structuration du morceau :
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Simple barre de mesure.
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Double-barre de mesure pour séparer des parties ou des changements dans la musique.
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Barres de répétition de certaines parties.
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Double-barre signifiant la fin du morceau.
Une fois la portée délimitée et le langage choisi, le musicien complètera cette portée de notes, rythmes et autres symboles qui seront détaillés plus loin.
Les notes
modifierUne note est un signe musical qui indique la hauteur d'un son grâce à sa position sur la portée.
Nom des notes
modifier- La notation latine (par exemple les pays latins, les Pays-Bas, la Russie, ...) désigne les notes par des syllabes : Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si.
Nota Bene : La note Do est parfois nommée "Ut" (par exemple, clé d'ut ou Messe en ut majeur de Ludwig van Beethoven).
- La notation anglo-saxonne propose des lettres A, B, C, D, E, F, G dans l’ordre suivant : LA, SI, DO, RÉ, MI, FA, SOL,
Ainsi A = LA ; B = SI ; C = DO ; D = RÉ ; E = MI ; F = FA et G = SOL .
- La notation allemande utilise aussi des lettres mais avec H pour Si et B pour si bémol.
- En allemand, on rajoute -s ou -es à la note pour les bémols ( As (la♭) , Des (ré♭) , Ges (sol♭) , Es (mi♭) , ... mais Exception : si♭ = B ).
- exemples = Klaviersonate B-Dur (Sonate pour piano en si bémol majeur) de Beethoven et Sinfonie H-Dur (Symphonie en si majeur) de Joseph Haydn.
- on rajoute -is à la note pour les dièses ( Fis (fa♯) , Cis (do♯) , ... ).
- exemple: Streichquartett Nr. 14 cis-Moll (Quatuor à cordes no 14 en ut dièse mineur) de Beethoven.
- En allemand, on rajoute -s ou -es à la note pour les bémols ( As (la♭) , Des (ré♭) , Ges (sol♭) , Es (mi♭) , ... mais Exception : si♭ = B ).
Position significative
modifierLa portée ci-dessus comporte 8 notes placées soit sur les lignes, soit dans les interlignes (on regarde la position de la partie ronde de la note).
Il se peut que la note soit placée bien en-dessous ou au-dessus de la portée : elle se distingue alors par la ou les ligne(s) « rajoutée(s) » qu'elle peut comporter, nommées lignes supplémentaires.
Plus la position d'une note est élevée, plus le son correspondant est aigu. Par exemple, le son de la note placée sur la 2e ligne d'une portée est plus bas que celui de la note placée sur la 3e, et le son de la note placée au deuxième interligne est plus aiguë que celui de la note placée sur la deuxième ligne.
Pour lire les notes, en tout cas pour la clé de Fa et de Sol, il faut se baser justement sur les clefs. L'endroit ou la clef de Sol commence (ligne 2) est justement la ligne de la note "sol". Donc la note "la" sera située entre la deuxième et la troisième ligne, la note "si" sur la troisième ligne et ainsi de suite !
Le sens des tiges est uniquement esthétique.Jusqu'à la troisième ligne (note si) la tige se place à droite vers le haut de la note au delà de cette note - et plus on ira dans l'aigu - on placera la tige à gauche vers le bas