Les partis politiques/Les fonctions des partis politiques
Les fonctions manifestes
modifierAu nombre de trois fonctions :
La fonction programmatique
modifierCe sont les partis qui proposent des idées, des programmes qui permettent aux électeurs d'acquérir des repères. Cette fonction est à nuancer si comme Maurice Duverger, on observe la représentation politique dans un contexte où le scrutin majoritaire, favorable au bipartisme, apparait comme atténuant la fonction programmatique du fait d'un rapprochement idéologique (dans le sens d'un pragmatisme) entre les deux grands partis dans les solutions appliquées lors de leur participation alternée au pouvoir . À l'inverse, le type de scrutin proportionnel favorise le pluralisme idéologique. Ainsi, les deux grands partis français étant des partis de gouvernement, ils sont davantage prédisposés à une position centriste au détriment d'une réelle alternance et convergent même ouvertement quant à leur orientation pro-européenne ou encore dans leurs discours officiels sur des objets consensuels comme le développement durable.
La fonction de sélection
modifierCette fonction consiste en le recrutement des professionnels de la politique qui désigne les candidats aux scrutins électoraux.
La double fonction de structuration et d'encadrement
modifierLes partis exercent un contrôle de ce que font les élus afin que leurs actes soient en cohérence avec leur idéologie, cohérence nécessaire pour prévenir des tendances centrifuges susceptibles d'entrainer leur désintégration. Les partis tirent leur légitimité de l'ordre conservateur de leur structure hiérarchique qui s'exerce par leur capacité organique à concilier les repères qu'ils incarnent pour l'opinion publique dans l'exercice du pouvoir et la sanction politique des élus qu'ils ont parrainé lors de leur candidature. L'exercice du pouvoir est en quelque sorte aussi celui d'une réflexivité idéologique par lequel se structure l'opinion publique qu'il incombe aux partis de préserver pour maintenir leur légitimité.
les fonctions latentes
modifierAussi appelé fonctions implicites, c'est-à-dire non revendiquées par les partis telle. Il s'agit de la recherche de l'augmentation du pouvoir personnel (ou potestas dans le sens spinozien tel qu'opposé à l'ensemble de droit et devoir auquel chaque citoyen serait idéalement égal par nature dans une conception jusnaturaliste, ou en principe en situation d'égalité dans un État de droit) selon une conception positiviste) via l'organisation stratégique qu'est tout parti politique, ce qu'en bon fonctionnaliste, le sociologue Robert Merton y situe une fonction d'assistance dont la limite légale serait constituée par le clientélisme, et circonscrite au fief qu'occuperait un "Boss" qui doit gérer voir convertir soutient financier et soutien électoral en privilèges.
La fonction d'intégration sociale
modifierMilieu de la sociabilité (Réseaux, connaissances, services) et bien entendu de socialisation politique, surtout pour les primo-adhérents à un parti ou les sympathisants. C'est la fonction la moins importante.
Fonction tribunitienne (Tribun)
modifierGeorge Lavau à l'origine de ce concept sociologique désigne par fonction tribunitienne dans A quoi sert le parti communiste français (1968) à relayer les mécontentements de classe des catégories les plus mal représentées. Cette fonction est par nature essentiellement assurée par des partis souvent taxés de populisme car elle comporte un très fort risque de dérive démagogique.
Fonction de légitimation et de stabilisation du système politique
modifierLes partis en jouant aux jeux des élections, élection légitime.
La fonction de sélection
modifierElle fonctionne en concurrence avec les sondages et les enquêtes d'opinion. Le candidat PS a été choisi par des primaires ouvertes pour avoir une plus grande légitimité.