Lettres satiriques/Lettre XVII « Contre les médecins », commentaire no 1

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Lettre XVII « Contre les médecins », commentaire no 1
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Chapitre no 2
Leçon : Lettres satiriques
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Introduction modifier

En 1654, Cyrano de Bergerac publie Lettres satiriques, une collection de lettres ouverts qui satirisent les aspects de la vie de son époque. Un lettre satirique, nommé Lettre XVII « Contre les médecins », critique les pratiques prédatrices de médécins actuels.

Question possibles modifier

  • Comment l’auteur critique-t-il les médecins de son époque de manière efficace et satirique ?

La dénonciation de l'absurdité de la médécine modifier

Des pratiques contradictoires modifier

Premièrement, on remarque qu'il y a des pratiques contradictoires de la médecine évoquées dans le texte. En effet, des antithèses indiquent les actions faites par les médecins ont des conséquences opposés de ce qui sont attendues. Par exemple, « me bien porter, je me meurs », « guérir » et « tuer » ainsi qu'« empirer le mal » et « remèdes ».

De plus, ces pratiques s'agissent en parallèle avec des attitudes contraires au serment d’Hippocrate. D'après le serment, le médecin a pour profession de guérir. Cependant, le texte évoque un image macabre, capté par la présence du champ lexical de la mort comme « Bourreau », « poignard », « condamné […] à la mort » et « funestes ». La notion de mort peut être étendue à l'afaiblissement, où la redondance « entre les ongles » expose le manque de maitrise du médecin.

En outre, le médecin de Cyrano de Bergerac qui exhibe la gourmandise lorsqu'il offre des « puissants remèdes qu'[il] a » où le verbe souligne son besoin de posséder. Ceci indique son égoïsme et son manque de générosité. Ces traits négatifs mène Cyrano de Bergerac de questionner la légitimité de sa puissance.

Une toute puissance illégitime modifier

Deuxièmement, l'auteur dépeint ces médecins sous une lumière qui les illégitimise. Les termes désignant les médecins sont présentés comme des titres comme « Médecin » et « Bourreau », grâce à l'usage des majuscules, aussi que le terme « Monsieur le gradué » qui souligne son statut diplômé. En effet, son statut social supplante ses compétences médicales. De même, on relève des termes qui indiquent le danger, ce qui est directement contraire au serment d'Hippocrate, comme « traitre », « ennemis » et « tuer ».

De plus, son manque de compétences est évoqué par le champ lexical de magie, impliquent l'utilisation de l'illusion à la place de la médecine, comme « présages », « miracle » ce qui indique un action impossible aux humains, et « art » ce qui veut dire l'aptitude pour produire des illusions. La volonté de mettre en place ces pratiques médicales prédateurs fait partie de ses comportements autoritaires. Le médecin emploie des insultes comme « pauvre nigaud » au discours direct pour mettre en évidence son statut social supérieur face à ses patients. Le terme « efftronterie » évoque aussi l'idée d'un conflit entre le médecin et ses patrons. Ces traits négatifs constituent ensemble une satire des mauvais médecins.

La satire des mauvais médécins modifier

Des hommes incompétents modifier

En premier temps, ces professionels sont des hommes incompétents. En effet, l'usage du conjonction « si » indique un hypothèse, cependant la déclaration qui le suit est sa conséquence qui lui est très différente, nous pouvons donc conclure que ces hommes sont incompétents et manquent de prévoyance.

De plus, l’adverbe « cependant » évoque l'idée d'opposition simultanée entre le narrateur et les médecins, renforcée par le fait que les verbes de la même phrase sont de forme négative, ce qui souligne l'incapacité de ses médecins comme « ce ne sera rien », « sans miracle » et « je n'en puis relever ».

Des discours manipulateurs modifier

En deuxième temps, ces médecins font des discours manipulateurs en parlant trop à la place des actions. En effet, on relève le champ lexical de parole comme « dire » et « proteste » qui s'adressent au narrateur, « présage » qui implique un aspect magique et illusoire à leurs actions et « assurant » qui donne un ton persuasif à leur acte.

De plus, les formes de discours employés sont variés pour démontrer la mesure dans laquelle les médecins souhaitent de dominer la dialogue entre eux et leurs patients. Par exemple, le discours direct « "Tant mieux !" », narrativisé « il l’avait bient dit » et indirect libre « il rit en m’assurant » où « bien » renforce l’assurance et « le » signifie sa parole.

D'ailleurs, les discours utilisent les phrases déclaratives et injonctives afin d'établir une position dominante au-dessus le patient. En effet, l'utilisation d'intimidation est souligné par la « souplesse de leur art » ce qui démontre leur savoir-faire et leur habit de persuasion et de ruse.

En plus, le vocabulaire positif présent dans le texte évoque un malhonneté de contenu, comme « "Tant mieux !" » et « Bon ! ». La polysémie à « [il] me berce » a un sens littéral mais aussi un sens négatif qui implique la tromperie.

Des personnages dangereux modifier

En troisième temps, ces personnages exhibent une dangerosité sociale. En effet, l'ironie est utilisée abondamment pour accentuer le manque d'intérêt des médecins. On relève par exemple « souplesse » ce qui connote l'inaptitude du médecin au lieu de sa disposition, aussi que « souffriront » qui signifie une situation de douleur de même que d'acceptation.

De plus, la polysémie du terme « extremité », au pluriel signifie les membres du corps, et au singulier traduit l’extremité de la vie, accentuant la fragilité du patient entre les mains d'un individu dangereux. Cette nocivité est marquée par la progression du Mal à travers la mise à mort du patient, où on relève sa métaphore filée comme par exemple « poignard sur la gorge » et « Bourreau ». Aux dernières lignes, le texte résume avec l'une de ses informations les plus importantes, le fait que la fonction du médecin est d'une façon ou d'une autre inversé et entraine consequemment une maladie au lieu de la guérir, définissant la dangerosité du médecin.

Conclusion modifier