Linguistique DMS/Infralingue

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Infralingue
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Chapitre no 21
Leçon : Linguistique DMS
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Pensez en infralingue modifier

    En dépit de ce que racontent à tort et à travers tous les linguistes, il est possible de penser en infralingue, non verbalement, hors de tout langage, sans même avoir atteint l’état ataraxique, facilité par la découverte, l’accès permanent et la maîtrise de nos fonctions mentales. En effet, celle-ci nous apporte une conscience sémantique propre à distinguer clairement le signe du sens, à analyser leur relation, à connaître les sources véritables du sens, à apprécier les nuances et la complexité du sens, à distinguer notre propre sens de celui des autres et du sens conventionnel qu’une culture dominante voudrait nous imposer pour enfermer notre esprit dans le cadre étroit et limité de son ignorance, à nous débarrasser des règles de la syntaxe et de toute la pesanteur des archaïsmes aliénants de notre langue vernaculaire, pour revenir ensuite à nous construire une pratique du langage qui sans être parfaite, car c’est impossible vu les contraintes que cet outil nous impose, nous permet de mieux communiquer avec les autres, et nous évite le stress sémantique de l’incompréhension grâce à la conscience de ses causes.
    Ce n’est pas une démarche facile, vu les apprentissages et les aliénations linguistiques qui nous ont été imposées dès la première enfance par les parents, puis l’école, l’université, le monde du travail, dans le contexte de l’autorité souveraine, politique et sociale. D’une certaine façon, c’est une rupture radicale du lien que constitue le langage comme fédérateur social. Une rupture qui demande un certain courage car elle peut nous amener à affronter nos peurs de l’isolement des autres et de notre solitude ontologique. Mais c’est le prix à payer si nous voulons penser comme il faut, libérés des contraintes, des incohérences, et plus encore des lacunes d’un langage verbal, qui n’est guère efficace que pour donner des ordres dans une chaîne de commandement hiérarchique, et pour assurer des échanges économiques et monétaires, moyennant une réduction empirique du sens des termes. 
    Ce n’est pas facile non plus car nous devons progresser pas à pas et seuls, confrontés à l’inexpérience et à l’incertitude de la fiabilité de nos savoir-faire dans un domaine inconnu, où nous avons tout à apprendre et plus encore à désapprendre. Et en définitive, c’est fondamentalement une démarche de connaissance et d’intégration de notre être, car nous ne sommes autre chose que des êtres sémantiques.