Littérature de jeunesse en anglais : Pocahontas/Les retrouvailles
LA RENCONTRE DE POCAHONTAS ET DU CAPITAINE JOHN SMITH Or voici que le capitaine, qui avait consacré toutes ces années en voyages d'aventures et d'explorations, entendit parler de l'arrivée de Pocahontas et se souvint de l'époque où la petite Indienne avait tant fait pour lui et sa colonie. Il décida donc d'aller lui rendre visite à Branford avec un groupe d'amis pour la saluer. Quand elle le vit, elle fut submergée d'un flot de souvenirs et d'émotions. Elle se détourna, se cacha le visage, muette de saisissement. Elle finit par prononcer ces paroles : – On m'avait dit que vous étiez mort ! Puis elle lui reprocha de s'adresser à elle comme Dame Rebecca, son nom d'épouse ; il devait continuer à l'appeler son enfant comme avant : – Vous aviez promis à mon père que ce qui était votre serait sien et de même pour ses biens : vous l'appeliez père quand vous étiez étranger dans son pays et maintenant que je suis en pays étranger, c'est mon tour. Mais le capitaine lui présenta toutes ses excuses : – Je ne saurais vous traiter de la sorte puisque le roi nous commande de vous traiter en princesse. Ce à quoi Pocahontas répondit : – Dans le temps, vous n'aviez pas peur de débarquer dans le pays de mon père, de lui faire peur à lui et tout son peuple hormis moi, et maintenant vous auriez peur que je vous appelle mon père ? Je vous assure que je tiendrai bon et que vous continuerez à m'appeler votre enfant. Car c'est ce que je serai à jamais, votre enfant et votre compatriote. Puis Pocahontas finit par se calmer et ils retrouvèrent tous les deux les joies d'antan après toutes ces années de séparation et le plaisir de parler des journées passées en Virginie. Uttamatomakkin, tout heureux de retrouver un vieil ami dans ce pays peuplé d'étrangers, lui dit combien Powhatan avait insisté pour avoir de ses nouvelles, pour chercher s'il était encore vivant et pour trouver la vérité car il ne faisait pas confiance aux rumeurs concernant sa mort.
Après cette rencontre, le capitaine ressentit à nouveau le besoin de partir et s'embarqua encore pour de nouvelles aventures. Et bien souvent, seul sur le pont de son navire, il se mit à repenser à la colonie de Virginie pour laquelle il avait tant œuvré et tant affronté de dangers avec l'aide de Pocahontas. Bien souvent, il revit à ses côtés la petite Indienne qui lui avait sauvé la vie si souvent, lui avait porté secours et, le jour venu, l'avait alerté du danger qui le guettait. À chaque évocation, son cœur se gonflait de gratitude et il lui souhaitait le bonheur qu'elle méritait dans sa nouvelle vie. Mais, guidé comme toujours par l'ambition et le désir de l'action, l'appel du large primait. Il naviguait à la recherche de nouvelles colonies à créer en Nouvelle Angleterre où il prépara la voie aux Pères Pèlerins qui édifièrent plus tard une nouvelle Plymouth dans le Nouveau Monde*. Entre Jamestown et Plymouth de nouvelles colonies s'implantèrent le long de la côte atlantique jusqu'au moment où elles se réunirent pour former une nouvelle nation, les États-Unis d'Amérique.
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