Mécanique des systèmes de points/Cinétique et dynamique d'un système de deux points matériels

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Cinétique et dynamique d'un système de deux points matériels
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Chapitre no 1
Leçon : Mécanique des systèmes de points
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Cinétique d'un système de deux points matériels

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     Dans le cas général le système de deux points matériels est déformable et

     s'il est « indéformable » il définit un « solide au sens de la mécanique».

Définition de la masse du système

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     La masse du système de deux points matériels «» est une grandeur scalaire caractérisant l'inertie du système et définie selon

«».

     Remarque : Comme la masse de chaque point est constante, la masse du système ne varie pas c'est-à-dire «».

Définition du centre d'inertie (ou centre de masse) G du système

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Définition

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     Le centre d'inertie ou centre de masse du système de deux points matériels «» est le barycentre des positions instantanées des points matériels affectées de leur masse comme cœfficient, sa définition mathématique s'écrivant[1]

« tel que ou » est donc un point fictif.

Propriété

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     Avec représentant une position quelconque, « est tel que »[2] «» de par la définition est indépendant de .

     Justification : introduisant la position dans la définition, on obtient «» ou «» «» ou encore « ».

Résultante cinétique du système des deux points matériels

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Définition

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     La résultante cinétique du système de deux points matériels «» en mouvement dans le référentiel , est notée, à l'instant , ou, en absence d'ambiguïté, et définie comme la somme des quantités de mouvement de chaque point matériel du système au même instant soit, en notant la quantité de mouvement du point dans le référentiel à cet instant ,

«»[3] ou encore, ;
«»[4],[5] avec
le vecteur vitesse du point à l'instant dans .

     Remarque : L'éventuelle variation de la résultante cinétique du système de deux points matériels ne dépend que la modification du mouvement des points le constituant.

Propriété de liaison avec le C.D.I.

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     La résultante cinétique du système de deux points matériels «», définie à l'instant dans le référentiel , est liée au mouvement du C.D.I[6]. du système au même instant dans le même référentiel selon

«»[4] dans lequel
est la masse du système et
le vecteur vitesse de à l'instant dans .

     Démonstration : Choisissant un point fixe du référentiel d'étude , le vecteur position du C.D.I[6]. du système de deux points matériels est tel que  ;

     Démonstration : dérivant cette relation par rapport à et compte-tenu de la linéarité de l'opération dérivation on obtient [7] ou, en utilisant la définition des vecteurs vitesses, , le 2ème membre définissant la résultante cinétique du système de deux points matériels, C.Q.F.D[8].

Remarque

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     La résultante cinétique du système de deux points matériels «», définie à l'instant dans le référentiel , est aussi, au même instant dans le même référentiel , le vecteur quantité de mouvement du C.D.I.[6] du système, point fictif auquel on affecte toute la masse du système.

Moment cinétique vectoriel en O du système des deux points matériels

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Définition

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     Le vecteur moment cinétique du système de deux points matériels «» dans le référentiel d'étude par rapport à un point a priori quelconque[9] est la somme des vecteurs moment cinétique de chaque point matériel, définie à l'instant , dans le référentiel par rapport à ce même point [10] soit encore

«»[3] avec
« le vecteur quantité de mouvement de dans au même instant »,
soit encore «»[4], avec
« le vecteur vitesse de dans au même instant ».

Formule de changement d'origine

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     Soit deux points quelconques distincts, la formule de changement d'origine d'évaluation du moment cinétique vectoriel du système de deux points matériels à l'instant dans le référentiel suit la relation suivante

«»[3] dans laquelle
«» est la résultante cinétique du système au même instant dans le même référentiel .

     Démonstration : Pour démontrer la relation ci-dessus on utilise la relation de Chasles[11] et la distributivité de la multiplication vectorielle relativement à l'addition vectorielle[12] soit dans laquelle on reconnaît dans le dernier terme et on factorise vectoriellement à gauche par [13] dans le 1er terme d'où la R.Q.F.D[14].

     Remarque : Le changement d'origine entre un point quelconque et le C.D.I[6]. du système est le plus couramment utilisé soit «»[3] ;

     Remarque : le moment cinétique vectoriel du système de deux points matériels, à l'instant , par rapport à un point quelconque dans le référentiel , «» est donc la somme
        Remarque : du moment cinétique vectoriel du système, au même instant , par rapport au C.D.I[6]. du système dans le même référentiel , «» et
        Remarque : du moment cinétique vectoriel, par rapport à , du point fictif de quantité de mouvement au même instant dans le même référentiel , «».

Cas d'un système de deux points matériels en translation

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     Considérant le système de deux points matériels «» en translation de vecteur vitesse à l'instant dans le référentiel d'étude c'est-à-dire tel que , le moment cinétique vectoriel du système en translation dans le référentiel vaut, à l'instant relativement à un point quelconque, « » dans lequel « ou, d'une part «» et d'autre part « » puis, en factorisant vectoriellement à droite[13] par « » par définition du C.D.I[6]. du système soit

«»[3] et
«[3] »[4].

Cas d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe de vecteur rotation instantanée fixé

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     Le système de deux points matériels «» étant en rotation autour d'un axe fixe du référentiel d'étude , de vecteur rotation instantanée [15] à l'instant et choisissant comme point origine de calcul du vecteur moment cinétique du système un point quelconque de , on peut écrire, au même instant , le vecteur moment cinétique du point dans par rapport à sous la forme [16],[4], avec centre de rotation de autour de et le rayon du cercle décrit par , le vecteur moment cinétique du système s'obtenant en faisant la somme des vecteurs moment cinétique de chaque point  ;
     on en déduit donc ou, après distribution de la somme sur chaque terme de l'expression entre crochets puis factorisation par ou dans le 1er ou 2ème terme,

«»[4] ;

     en notant «» exprimée en le moment d'inertie du système relativement à l'axe de rotation il s'agit de la 2ème grandeur d'inertie caractérisant le système, la 1ère étant sa masse et

     repérant le point par ses coordonnées cylindro-polaires de pôle et d'axe orienté par de sens a priori arbitraire sur mais pratiquement choisi dans le sens de rotation quand celui-ci, connu, ne change pas «» la base cylindro-polaire liée à étant notée [17],

     le vecteur moment cinétique du système de deux points matériels «» en rotation autour de l'axe fixe dans , de vecteur rotation instantanée [15] à l'instant dans , évalué au même instant par rapport à point quelconque de , se réécrit selon

«
»[4].

     Remarques : Pour un système de deux points matériels «» en rotation autour d'un axe fixe du référentiel d'étude , il existe un point origine d'évaluation du moment cinétique vectoriel du système pour lequel est un « axe principal d'inertie » c'est-à-dire tel que

«» avec
« le vecteur rotation instantanée[15] du système autour de » et
« le moment d'inertie du système relativement à l'axe de rotation »,

     Remarques : ce qui nécessite «» ou, en repérant le point par ses coordonnées cylindro-polaires de pôle et d'axe orienté par , c'est-à-dire «» la base cylindro-polaire liée à étant notée [17] la condition pour que l'axe soit « principal d'inertie relativement au point » se réécrit « ».

Schéma descriptif d'un système de deux points en rotation autour d'un axe , et étant coplanaires avec et de part et d'autre de , positionnement de pour que soit axe principal d'inertie du système

     Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point  : 1er cas voir ci-contre, et tournent autour de l'axe de rotation en restant, de part et d'autre de , dans un même plan le contenant,
                            Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : on peut aisément vérifier qu'« il existe un point que l'on notera par la suite tel que , les cotes des points et étant repérées par rapport au point origine » dont on déduit «» ou encore «» étant égal à , c'est-à-dire que « l'axe de rotation est axe principal d'inertie du système à la condition de choisir le point comme origine d'évaluation du moment cinétique vectoriel du système » est alors hors du segment , et étant respectivement les projetés orthogonaux sur de et c'est-à-dire les centres respectifs des cercles décrits par et dans leur rotation autour de

«» ;

                            Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : existe-t-il d'autres points pour lequel cet axe serait « principal d'inertie du système » ? Pour répondre à cette question utilisons la formule de changement d'origine du moment cinétique vectoriel du système[18] «»[19] avec la masse du système et le C.D.I[6]. de ce dernier, nous en déduisons que « sera égal à » si «» ou, sachant que
                            Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : est, comme le système, en rotation autour de « ou mais orthoradial », avec cette dernière possibilité à rejeter car impliquant « radial et », nous en déduisons « si » ;
                            Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : or « C.D.I[6]. de » «» soit, en projetant sur , «» cette condition étant à réaliser simultanément avec celle pour que soit « axe principal d'inertie du système pour » à savoir « » nous en déduisons «» c'est-à-dire la confusion de et , projetés orthogonaux sur de et ou encore centres respectifs des cercles décrits par et dans leur rotation autour de  ;
                            Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : en conclusion est « axe principal d'inertie du système pour tout point » si, en plus de la configuration étudiée dans ce cas particulier, et les centres des cercles respectivement décrits par et , sont confondus leur position commune s'identifie avec celle du C.D.I[6]. du système des deux points matériels ;
                            Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : en conclusion dans ce cas est « axe de symétrie matérielle[20] de révolution du système des deux points matériels » c'est-à-dire que est tel que «».

Schéma descriptif d'un système de deux points en rotation autour d'un axe , et étant coplanaires avec et d'un même côté par rapport à , positionnement de pour que soit axe principal d'inertie du système

         Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : 2ème cas voir ci-contre, et tournent autour de l'axe de rotation en restant, d'un même côté de , dans un même plan le contenant,
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : on peut aisément vérifier qu'« il existe un point que l'on notera par la suite tel que , les cotes des points et étant repérées par rapport au point origine » dont on déduit «» ou encore «» étant égal à , c'est-à-dire que « l'axe de rotation est axe principal d'inertie du système à la condition de choisir le point comme origine d'évaluation du moment cinétique vectoriel du système » est alors sur le segment , et étant respectivement les projetés orthogonaux sur de et c'est-à-dire les centres respectifs des cercles décrits par et dans leur rotation autour de

«» ;

                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : existe-t-il d'autres points pour lequel cet axe serait « principal d'inertie du système » ? Pour répondre à cette question utilisons la formule de changement d'origine du moment cinétique vectoriel du système[18] «»[19] avec la masse du système et le C.D.I[6]. de ce dernier, nous en déduisons que « sera égal à » si « » ou, sachant que
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : est, comme le système, en rotation autour de « ou mais orthoradial », avec cette dernière possibilité à rejeter car impliquant « radial et », nous en déduisons « si » ;
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : or « C.D.I[6]. de » «» soit, en projetant sur , «» cette condition étant à rejeter dans la mesure où et sont tous deux nécessairement  ;
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : en conclusion, il n'existe pas d'autre point que pour lequel est « axe principal d'inertie du système » dans ce cas particulier de configuration étudiée.

Schéma descriptif d'un système de deux points en rotation autour d'un axe , dans un même plan à , recherche de la condition pour que soit axe principal d'inertie du système pour

         Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : 3ème cas voir ci-contre, et tournent autour de l'axe de rotation en restant, dans un même plan à , les projetés orthogonaux sur de et étant confondus en noté sur le schéma ci-contre, étant aussi le centre commun de rotation des deux points autour de ,
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : on peut aisément vérifier que l'axe est « principal d'inertie du système pour le point » que l'on notera par la suite car «» pouvant être positionnés de façon quelconque ou encore «» et pouvant être positionnés de façon quelconque

«» ;

                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : existe-t-il d'autres points pour lequel cet axe serait « principal d'inertie du système » ? Pour répondre à cette question utilisons la formule de changement d'origine du moment cinétique vectoriel du système[18] «»[19] avec la masse du système et le C.D.I[6]. de ce dernier, nous en déduisons que « sera égal à » si « » ou, sachant que
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : est, comme le système, en rotation autour de « ou mais orthoradial », avec cette dernière possibilité à rejeter car impliquant « radial et », nous en déduisons « si » soit encore
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : le C.D.I[6]. du système » confondu avec noté sur le schéma ci-dessus ;
                                 Remarques : Différents cas de figure pour lequel l'axe est principal d'inertie pour le point A : remarque : en conclusion, il n'existe pas d'autre point que pour lequel est « axe principal d'inertie du système » dans ce cas particulier de configuration étudiée ce point centre commun de rotation des deux points matériels est aussi celui de rotation du C.D.I[6]. du système des deux points matériels .

Définition du moment cinétique scalaire du système des deux points matériels relativement à Δ

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Définition

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     Le moment cinétique scalaire du système de deux points matériels «» par rapport à un axe , à l'instant , dans le référentiel d'étude est définie comme la projection orthogonale sur l'axe, du vecteur moment cinétique du système, au même instant , dans le même référentiel , par rapport à un point quelconque de l'axe soit

«»,[21],[3] .

     Justification de la définition : On justifie la définition du moment cinétique scalaire du système de deux points matériels en vérifiant que le moment cinétique vectoriel du système est équiprojectif c'est-à-dire en vérifiant la propriété «» ;

     Justification de la définition : pour cela on utilise la formule de changement d'origine d'évaluation du moment cinétique vectoriel du système de deux points matériels[18] entre et soit « »[3] et on multiplie scalairement chaque membre par en utilisant, dans le membre de droite, la distributivité de la multiplication scalaire relativement à l'addition vectorielle[22] «»[23] R.Q.F.D[14]. ;

     Justification de la définition : prenant deux points distincts et quelconques sur l'axe orienté par , nous pouvons poser et l'équiprojectivité du moment cinétique vectoriel du système de deux points matériels se réécrit, après simplification par , «», la valeur commune définissant le moment cinétique scalaire du système de deux points matériels.

Système de deux points matériels en translation dans le référentiel d'étude

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     Le moment cinétique vectoriel du système de deux points matériels «» en translation de vecteur vitesse à l'instant dans le référentiel d'étude , s'exprimant, à l'instant relativement à un point quelconque d'un axe , «»[24] dans lequel « d'où
     le moment cinétique scalaire du système en translation évalué par rapport à l'axe orienté par « » en utilisant l'invariance d'un produit mixte par permutation circulaire[25] ou, en notant le projeté orthogonal de sur l'axe «» soit enfin, en utilisant le repérage cylindro-polaire de pôle et d'axe orienté par les coordonnées cylindro-polaires de sont avec pour base cylindro-polaire liée à , [17] ce qui permet de réécrire «» selon « » ou, en notant la composante orthoradiale du vecteur vitesse de translation du système à l'instant [3],

«[4],[26].

Système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe Δ de vecteur rotation instantanée fixé

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     Le moment cinétique vectoriel du système de deux points matériels «» en rotation autour d'un axe , de vecteur rotation instantanée [15] à l'instant dans le référentiel d'étude , s'exprimant, à l'instant relativement à un point quelconque de , «»[27],[4] dans lequel « » est le moment d'inertie du système relativement à l'axe de rotation , le projeté orthogonal de sur l'axe et la vitesse angulaire de rotation du système autour de orienté par , d'où
     le moment cinétique scalaire du système de deux points matériels «» en rotation autour de l'axe orienté par , le moment scalaire étant évalué par rapport à , « » en utilisant la distributivité de la multiplication scalaire relativement à l'addition vectorielle[22] ainsi que à , soit l'expression finale du moment cinétique scalaire du système en rotation autour de l'axe par rapport auquel le moment cinétique est évalué

«» que l'axe soit principal d'inertie[28] ou non[4].

Énergie cinétique d'un système de deux points matériels

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Définition

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     L'énergie cinétique, à l'instant , du système de deux points matériels «» dans le référentiel d'étude est la somme des énergies cinétiques des deux points matériels, définies au même instant , dans le référentiel [29] soit encore

«»[3] ou
«»[4] avec
« le vecteur quantité de mouvement de dans au même instant »,
et « le vecteur vitesse de dans au même instant ».

Cas d'un système de deux points matériels en translation de vecteur vitesse fixé

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     L'énergie cinétique, à l'instant , du système de deux points matériels «» en translation de vecteur vitesse au même instant dans le référentiel d'étude c'est-à-dire tel que , s'évaluant selon «» soit, en factorisant par et reconnaissant dans l'autre facteur

«»[4],[29]
ou encore, avec [4]
«»[4].

Cas d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe Δ de vecteur rotation instantanée fixé

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     L'énergie cinétique du système de deux points matériels «» en rotation autour d'un axe , de vecteur rotation instantanée [15] à l'instant dans le référentiel d'étude c'est-à-dire tel que avec [30], s'évaluant selon «»[29] ou, en utilisant l'invariance d'un produit mixte par permutation circulaire[25] «» soit, en factorisant par et en reconnaissant dans l'autre facteur

«»[4] ou
«»[4] dans laquelle est la vitesse angulaire de rotation du système autour de
ou encore, avec [4], étant le moment d'inertie du système relativement à ,
«»[4].

Référentiel barycentrique d'un système de deux points matériels et cinétique associée

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Référentiel du centre de masse (ou barycentrique)

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Définition

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     Remarques : étant immobile dans , le vecteur vitesse de dans y est nul soit «» noté plus succinctement «».

     Remarques : Bien que ce ne soit pas une obligation, on prend usuellement comme origine du repère associé à le point .

Intérêt de son introduction

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     On peut décrire la cinématique d'un système de deux points matériels dans le référentiel d'étude en la considérant comme composée de deux mouvements :

        un mouvement de translation de vecteur vitesse égal, à l'instant , à , ce mouvement considérant le système à l'instant comme un solide et

        un mouvement de rotation ou de déformation du système relativement au solide lié au C.D.I[6].  ;

     le solide s'identifie au référentiel barycentrique , ce dernier étant lié à , en translation de vecteur vitesse relativement au référentiel d'étude  ;

     la description de la cinématique du système se réduit donc à

        celle du mouvement du C.D.I[6]. dans le référentiel d’étude et

        celle du mouvement de chaque point dans le référentiel barycentrique c'est-à-dire à celle du mouvement barycentrique de chaque point.

Grandeurs cinétiques barycentriques d'un système de deux points matériels

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Résultante cinétique barycentrique

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     Définition : La résultante cinétique barycentrique , à l'instant , du système de deux points matériels «» est la somme des vecteurs quantité de mouvement barycentrique des deux points matériels du système soit

«»[3] ou encore «»[4].

     Propriété : «»[4] car «»[4] d'une part et «» d'autre part ;
     Propriété : on en déduit « »[4].

Moment cinétique vectoriel barycentrique

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     Définition : Le moment cinétique barycentrique vectoriel, à l'instant , du système de deux points matériels «» évalué en un point quelconque «» est la somme des vecteurs moment cinétique barycentrique des deux points matériels du système par rapport au même point au même instant soit

«»[3] ou encore
«»[4].

     Propriété : «» est indépendant du point origine et simplement noté «»[4] en effet, si on applique la formule de changement d'origine de calcul du moment cinétique barycentrique entre deux points et distincts on obtient «»[3] avec [4] d'où «»[4].

Énergie cinétique barycentrique

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     Définition : L'énergie cinétique barycentrique, à l'instant , du système de deux points matériels «» est la somme des énergies cinétiques barycentriques des deux points matériels du système au même instant soit

«»[3] ou encore
«
»[4].

Mouvement du référentiel barycentrique par rapport au référentiel d'étude et conséquence sur la dérivation temporelle d'une grandeur vectorielle

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     A priori, il est nécessaire de préciser le référentiel ou dans lequel on calcule la dérivée temporelle d'une fonction vectorielle en effet, a priori, même si la norme de la fonction vectorielle est constante, sa direction peut être constante dans un référentiel et variable dans un autre, entraînant la nullité de la dérivée temporelle dans le 1er référentiel et la non nullité dans l’autre ;

     toutefois, quand les deux référentiels sont en translation l'un par rapport à l'autre, les dérivées temporelles de grandeurs vectorielles sont identiques voir le paragraphe « introduction (au changement de référentiel en cinématique newtonienne dans le cas du référentiel d'entraînement en translation relativement au référentiel absolu) » du chap. de la leçon « Mécanique du point en référentiel non galiléen », cela résulte du fait que la direction de la fonction vectorielle est alors indépendante du référentiel d'où

     toutefois étant en translation de vecteur vitesse relativement à , on aura «»
      toutefois il est inutile de préciser le référentiel ou dans lequel on fait la dérivation temporelle de la grandeur vectorielle , la dérivée temporelle étant simplement notée «».

Théorèmes de Kœnig (ou König)

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     Les théorèmes de Kœnig ou König[31] permettent d'expliciter le changement de référentiel faisant passer du référentiel barycentrique d'un système fermé de matière au référentiel d'étude pour les grandeurs cinétiques « moment cinétique vectoriel » et « énergie cinétique » du système de matière ; ci-dessous on ne s'intéresse qu'aux systèmes de deux points matériels.

Théorème de Kœnig relatif au moment cinétique vectoriel (ou 1er théorème de Kœnig)

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Énoncé
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Début d’un théorème
Fin du théorème
Démonstration
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     Ayant établi la formule de changement d'origine du moment cinétique vectoriel d'un système de deux points matériels dans un référentiel d'étude[18] et l'appliquant entre un point quelconque et le C.D.I[6]. du système, on peut donc écrire «»[4] dans laquelle toutes les grandeurs cinétiques ou cinématiques sont définies dans le même référentiel d'étude  ;

     il reste, pour terminer la démonstration du 1er théorème de Kœnig[31], à établir que le moment cinétique vectoriel du système évalué par rapport au C.D.I.[6] du système, à l'instant , dans le référentiel d'étude , s'identifie au moment cinétique barycentrique vectoriel du système, au même instant , c'est-à-dire au moment cinétique vectoriel du système, à l'instant , dans le référentiel barycentrique , lequel moment, étant indépendant du point origine de calcul, peut être évalué au C.D.I[6]. du système, soit encore à établir «» ;

     pour cela on applique la loi de composition newtonienne des vitesses dans le cas où le référentiel d'entraînement est en translation relativement au référentiel absolu[33], « le référentiel absolu étant le référentiel d'étude et le référentiel d'entraînement le référentiel barycentrique »[34], le mouvement d'entraînement d'un point quelconque étant une translation de vecteur vitesse le vecteur vitesse d'entraînement du point vérifie «» et la loi de composition newtonienne des vitesses du point s'écrit «»[33] puis,
     en multipliant vectoriellement à gauche les deux membres par et en utilisant la distributivité de la multiplication vectorielle relativement à l'addition vectorielle[12] dans le membre de droite « », enfin
     en ajoutant ces relations «», « 1er membre dans lequel on reconnaît » et 2nd membre dans lequel « le 1er terme s'identifie à », le « 2ème terme se réécrivant, en factorisant vectoriellement à droite par [13] » par définition du C.D.I[6]. du système de deux points matériels d'où finalement «» R.Q.F.D[14].

Version projetée sur une direction fixée du 1er théorème de Kœnig
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Début d’un théorème
Fin du théorème

     Démonstration : Il suffit d'appliquer, à l'instant , au système de deux points matériels «», le 1er théorème de Kœnig[31], dans le référentiel d'étude , soit « »[4] puis
     Démonstration : Il suffit de multiplier chaque membre par définissant la direction de projection du 1er théorème de Kœnig[31], soit «» ou, en utilisant la distributivité de la multiplication scalaire relativement à l'addition vectorielle[22], «» et enfin
     Démonstration : Il suffit de reconnaître dans «» le moment cinétique scalaire du système à l'instant dans le référentiel d'étude relativement à un axe passant par et orienté par «»,
     Démonstration : Il suffit de reconnaître dans «» le moment cinétique barycentrique scalaire du système à l'instant relativement à la direction «»[35] et
     Démonstration : Il suffit de reconnaître dans «» le moment cinétique scalaire du C.D.I[6]. du système au même instant dans le référentiel d'étude par rapport au même axe « »,
     Démonstration : soit finalement «» R.Q.F.D[14].

Système de deux points matériels « » en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude , le C.D.I[6]. du système étant hors de l'axe

     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : Soit le système de deux points matériels «» en rotation autour de l'axe fixe dans le référentiel d'étude le repère cartésien associé à étant , orientant avec un vecteur rotation instantanée [15] voir figure ci-contre, le C.D.I[6]. du système étant hors de l'axe ,
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : le référentiel barycentrique du système le repère cartésien associé à étant choisis aux axes du repère cartésien associé à est en translation circulaire dans avec un vecteur vitesse instantanée  ;
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : étant en translation relativement à , le mouvement barycentrique du système des deux points matériels « » est en rotation autour de l'axe fixe dans avec un vecteur rotation instantanée [15] ;
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : l'application du 1er théorème de Kœnig[31] au système des deux points matériels «» dans sa version projetée sur une direction orientée par nous conduit à « » avec

  • «» dans lequel « est le moment d'inertie du système par rapport à l'axe », avec la distance orthogonale séparant le point de l'axe , « étant la vitesse angulaire instantanée de rotation du système définie selon » et
  • «» dans lequel « est le moment d'inertie du C.D.I[6]. par rapport à l'axe », avec la distance orthogonale séparant le C.D.I[6]. de l'axe , d'où
«»,

     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : soit, en évaluant directement le moment cinétique scalaire du système par rapport à l'axe dans le référentiel d'étude par « dans lequel « est le moment d'inertie du système par rapport à l'axe », avec la distance orthogonale séparant le point de l'axe et
     Cas particulier d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude : soit, en identifiant les deux expressions de déterminée directement et par 1er théorème de Kœnig[31] dans sa version projetée sur la direction ,

«»
après simplification par
«» théorème de Huygens[36][37],
étant aussi la distance orthogonale séparant de .

Théorème de Kœnig relatif à l'énergie cinétique (ou 2ème théorème de Kœnig)

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Énoncé
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Début d’un théorème
Fin du théorème


Démonstration
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     L'énergie cinétique du système de deux points matériels «» étant définie,

  • à l'instant , dans le référentiel d'étude , selon «»[4] et,
  • dans le référentiel barycentrique , au même instant , selon «»,

     nous déterminons le lien entre les deux en appliquant la loi de composition newtonienne des vitesses dans le cas où le référentiel d'entraînement est en translation relativement au référentiel absolu[33], « le référentiel absolu étant le référentiel d'étude et le référentiel d'entraînement le référentiel barycentrique »[34], le mouvement d'entraînement d'un point quelconque étant une translation de vecteur vitesse le vecteur vitesse d'entraînement du point vérifie «» et la loi de composition newtonienne des vitesses du point s'écrit « »[33] puis,
     en formant le carré scalaire multiplié par de chaque membre et en développant le membre de droite «», enfin
     en ajoutant ces relations «», « 1er membre dans lequel on reconnaît » et 2nd membre dans lequel « le 1er terme s'identifie à », le « 2ème terme se réécrivant, en factorisant scalairement par [38] » par nullité de la résultante cinétique barycentrique du système de deux points matériels et le « 3ème terme, en factorisant par , » d'où finalement « » R.Q.F.D[14].

Exemple d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe ΔG de vecteur rotation instantanée barycentrique fixé
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     Considérons un système de deux points matériels «» en rotation autour d'un axe passant par le C.D.I[6]. du système et de direction fixe dans le référentiel barycentrique du système, avec un vecteur rotation instantanée [15] à l'instant ,
     Considérons le C.D.I[6]. du système se déplaçant dans le référentiel d'étude et y ayant un vecteur vitesse instantanée au même instant ,
     l'application du 2ème théorème de Kœnig[31] au système des deux points matériels «» nous conduit à «» avec

  • «» dans lequel « est le moment d'inertie du système par rapport à l'axe », avec la distance orthogonale entre le point et l'axe , « étant la vitesse angulaire de rotation du système à l'instant dans le référentiel barycentrique soit » étant le vecteur unitaire orientant cette partie d’énergie cinétique correspondant à la rotation propre barycentrique du système des deux points et
  • «» dans lequel « est la masse du système » cette partie d’énergie cinétique correspondant à la translation d'ensemble du système des deux points dans le référentiel d'étude d'où
«».

Dynamique d'un système de deux points matériels dans un référentiel galiléen

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Systèmes de forces extérieures, de forces intérieures, résultante des systèmes de forces

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     Les notions de systèmes de forces sont introduites dans le cadre de la dynamique newtonienne, toutefois elles restent applicables dans celui de la dynamique relativiste une force devant être invariante par changement de référentiel ainsi que la notion associée de « résultante ».

Définition des systèmes de forces extérieures, de forces intérieures

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     Une force extérieure est une force que l'extérieur du système de deux points matériels «» exerce sur un point de ce système «» ;
           le système des forces extérieures est alors défini comme l'ensemble des forces « que chaque système de exerce sur chaque point de » ou encore «»[39].

     Une force intérieure est une force qu'un point du système de deux points matériels «» exerce sur un autre point ce système  ;
           le système des forces intérieures est alors défini comme l'ensemble des forces que chaque point de exerce sur chaque point de .

           Remarques : Dans le système des forces intérieures on a à envisager l’action que exerce sur mais aussi l’action que exerce sur avec  ; on parle alors d’interactions entre les deux points et si l’une est appelée arbitrairement « action », l’autre est alors nommée « réaction ». Newton[40] a énoncé un principe « traitant de l’action et de la réaction » ou des « actions réciproques », ce principe constitue la 3ème brique fondamentale de la construction de la mécanique newtonienne du point matériel au même titre que le principe d’inertie ou le p.f.d.n[41]. et il est connu par les anglo-saxons sous le nom de 3ème loi de Newton[40].

Rappel du principe de l'action et de la réaction (ou 3ème loi de Newton)

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     Le principe des actions réciproques ou 3ème loi de Newton[40] a déjà été énoncé et commenté au paragraphe « énoncé du principe des actions réciproques et commentaires » du chap. de la leçon « Mécanique 1 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI », il ne s'agit donc que d'un rappel.

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : En « dynamique newtonienne »[44] les forces étant invariantes par changement de référentiel et le déplacement relatif en étant indépendant également, le principe est applicable dans n'importe quel référentiel[45] ;

     Commentaires : la 2ème relation peut s'écrire encore, en utilisant la 1ère relation, , ces deux formes équivalentes traduisent le fait que les supports de et sont identiques, de support commun , la 1ère relation ajoutant que les forces sont de sens opposées et de même norme.

Résultante d'un système de forces

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Résultante du système des forces extérieures (ou encore résultante dynamique)
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Résultante du système des forces intérieures
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     Propriété[46] : Une conséquence du principe des actions réciproques en dynamique newtonienne est « la nullité de la résultante des forces intérieures s’exerçant sur un système de deux points matériels en dynamique newtonienne » soit

«»,
ce résultat étant indépendant du mouvement individuel de chaque point matériel du système[47].

              Propriété Démonstration : cette propriété résulte de la 1ère relation du principe de l'action et de la réaction en dynamique newtonienne, on a .

Théorème de la résultante cinétique, théorème du mouvement du centre d'inertie (ou théorème du centre d’inertie ou de masse)

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Théorème de la résultante cinétique

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     Voir aussi le paragraphe « théorème de la résultante cinétique d'un système fermé de points matériels » du chap. de la leçon « Mécanique 1 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : ce théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système déformable ou non de deux points matériels.

     Démonstration[48] : Le référentiel d'étude étant galiléen, on peut appliquer, à chaque point matériel du système de deux points matériels , la r.f.d.[49] soit

«»[50] et

           Démonstration : Le référentiel d'étude étant galiléen, on peut faire la somme de ces relations ce qui donne ou ,

  • le 1er terme du 1er membre étant la résultante dynamique s'exerçant sur le système de deux points matériels,
  • le 2ème terme du 1er membre, la résultante des forces intérieures exercées sur tout le système, résultante nulle en toute circonstance soit et
  • le 2nd membre, la dérivée temporelle de la résultante cinétique du système de deux points matériels soit d'où
pour un système de deux points matériels dans un référentiel galiléen,
ou (C.Q.F.D.)[8],
applicable sous cette forme en dynamique newtonienne ou relativiste.

Théorème du mouvement du centre d'inertie (ou théorème du centre d’inertie ou de masse)

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     Voir aussi le paragraphe « théorème du mouvement du centre d'inertie d'un système fermé de points matériels » du chap. de la leçon « Mécanique 1 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : ce théorème s'applique exclusivement, en dynamique newtonienne, à un système déformable ou non de deux points matériels.

     Démonstration[51] : Cela découle de l'application, dans le référentiel galiléen , du théorème de la résultante cinétique au système de deux points matériels soumis, à l'instant , à la résultante dynamique soit dans laquelle est la résultante cinétique du système au même instant et,
            Démonstration : Cela découle de la propriété liant, dans le cadre de la cinétique newtonienne, la résultante cinétique , la masse inerte et le vecteur vitesse du C.D.I[6]. du système à savoir dont on déduit,
            Démonstration : , la masse du système de deux points matériels étant constante, soit,
            Démonstration : par report dans l'expression du théorème de la résultante cinétique, (C.Q.F.D.)[8].

Théorèmes de l'inertie

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     Préliminaire : Les théorèmes de l'inertie appliqués à un système de deux points matériels sont des cas particuliers des deux théorèmes précédents, il ne serait donc pas nécessaire de les faire apparaître dans l'exposé si ce n'est pour satisfaire une présentation historique

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Démonstration : Le principe fondamental de la dynamique appliqué à un point matériel quelconque de postule l'existence d'au moins un référentiel dans lequel, par absence de forces extérieures appliquées à le système étant isolé «» d'où, en faisant ajoutant ces relations écrites pour chaque point et en utilisant la conséquence du principe des actions réciproques que l'on suppose applicable dans le référentiel considéré à savoir ainsi que la définition de la résultante cinétique , on établit soit, après intégration relativement au temps, le théorème énoncé[52].

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Démonstration : Appliquant le théorème de l'inertie au système isolé on en déduit l'existence d'un référentiel d'espace-temps dans lequel la résultante cinétique de est conservée au cours du temps puis, comme avec pour un système de deux points matériels, on en déduit la conservation du vecteur vitesse du C.D.I[6]. du système et par suite un mouvement rectiligne uniforme de .

Conséquences

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     Conséquence du théorème de la résultante cinétique[53] : Si le système de deux points matériels est « pseudo isolé » c'est-à-dire si la résultante dynamique appliquée au système est telle que , l'application du théorème de la résultante cinétique au système dans un référentiel galiléen implique, après intégration par rapport au temps ,

« la conservation de la résultante cinétique du système »[54] soit  ;
cette conclusion est applicable en dynamique newtonienne ou relativiste.

     Conséquence du théorème du mouvement du centre d'inertie[55] : Si le système de deux points matériels est « pseudo isolé » c'est-à-dire si la résultante dynamique appliquée au système est telle que , l'application du théorème du mouvement du C.D.I[6]. au système dans un référentiel galiléen implique, après intégration par rapport au temps ,

« la conservation du vecteur vitesse du C.D.I[6]. du système »[56] soit  ;
cette conclusion n'étant, a priori, applicable qu'en dynamique newtonienne.

Moments résultants d’un système de forces calculé en O (a priori quelconque)

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     Les notions de systèmes de forces sont introduites dans le cadre de la dynamique newtonienne, toutefois elles restent applicables dans celui de la dynamique relativiste une force devant être invariante par changement de référentiel ainsi que les notions associées de moments résultants vectoriel et scalaire.

Moment résultant vectoriel du système de forces extérieures calculé en O (ou encore moment résultant vectoriel dynamique)

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Moment résultant vectoriel du système de forces intérieures calculé en O

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     Propriété[58] : Une conséquence du principe des actions réciproques en dynamique newtonienne est « la nullité du vecteur moment résultant des forces intérieures s’exerçant sur un système de deux points matériels en dynamique newtonienne » soit

«»,
ce résultat étant indépendant du mouvement individuel de chaque point matériel du système[47].

              Propriété Démonstration : le vecteur moment résultant des forces intérieures s'exerçant sur le système «», avec comme point origine d'évaluation des moments vectoriels, s'écrivant ou,
              Propriété Démonstration : ayant, d’après la 1ère relation du principe de l'action et de la réaction en dynamique newtonienne, soit, en substituant par et en factorisant vectoriellement à droite par [13] «»,
              Propriété Démonstration : enfin, d’après la 2ème relation du principe de l'action et de la réaction en dynamique newtonienne, on a d'où la propriété énoncée .

Commentaires sur le système des forces intérieures appliqué à un système de deux points matériels

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     Le système des forces intérieures appliqué à un système de deux points matériels a une résultante et un moment résultant vectoriel par rapport à n'importe quel point origine tous deux nuls en effet si le moment résultant vectoriel est nul par rapport à un point origine , il l'est par rapport à tout autre point origine car la résultante l'est aussi[59] ;

     toutefois, dans le cas général, le système des forces intérieures appliqué à un système de deux points matériels n'est pas équivalent à un système de forces nul en particulier nous verrons que la puissance développée par le système de forces intérieures s'exerçant sur un système de deux points matériels déformable n’est pas nul[60], alors que celui d'un système de forces nul l'est évidemment.

Moment résultant scalaire d’un système de forces par rapport à un axe Δ

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Rappel de la définition d'un moment scalaire de force à partir du moment vectoriel de celle-ci
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     Le moment scalaire d'une force par rapport à l'axe , noté est le projeté, sur l'axe orienté par , du moment vectoriel de cette force par rapport à un point quelconque de l'axe [61] soit

«», [62].
Moment résultant scalaire du système de forces extérieures (ou moment résultant dynamique scalaire) appliqué à un système de deux points matériels
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Définition du moment résultant scalaire du système de forces intérieures appliqué à un système de deux points matériels et propriété
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     Propriété[63] : Une conséquence du principe des actions réciproques en dynamique newtonienne est « la nullité du moment résultant scalaire des forces intérieures s’exerçant sur un système de deux points matériels en dynamique newtonienne » soit

«»,
ce résultat étant indépendant du mouvement individuel de chaque point matériel du système[47].

              Propriété Démonstration : ayant établi au paragraphe « définition du moment résultant vectoriel du système de forces intérieures appliqué à un système discret fermé de points matériels et propriété » plus haut dans ce chapitre «» on en déduit aisément, en multipliant scalairement chaque membre par , «» c'est-à-dire la propriété énoncée «».

Théorèmes des moments cinétiques

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Théorème du moment cinétique vectoriel

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Énoncé et démonstration
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     Voir aussi le paragraphe « théorème du moment cinétique vectoriel appliqué à un système discret de points matériels » du chap. de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Démonstration : Considérant le système de deux points matériels «» étudié dans le référentiel galiléen et un point fixe dans par rapport auquel on détermine les moments vectoriels,

     Démonstration : le théorème du moment cinétique vectoriel appliqué à chaque point matériel dans le référentiel galiléen, moments évalués relativement au point fixe dans [64], s'écrivant « »,

     Démonstration : on fait la somme de ces relations «» et on reconnaît dans

  • « le 1er terme du 1er membre » le vecteur moment résultant dynamique appliqué au système de deux points matériels évalué au point origine à l'instant «»,
  • « le 2ème terme du 1er membre » le vecteur moment résultant des forces intérieures appliquées au système de deux points matériels évalué au même point à l'instant «»[65] et
  • « le 2ème membre » encore égal, par « permutation de la somme discrète et de la dérivation temporelle »[66], à «» c'est-à-dire la dérivée temporelle du vecteur moment cinétique du système de deux points matériels par rapport au même point au même instant .

     Commentaires : ce théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système déformable ou non de deux points matériels.

Conséquence : condition de conservation du moment cinétique vectoriel
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     Il y a conservation du moment cinétique vectoriel d'un système de deux points matériels par rapport à un point fixe dans le référentiel d'étude galiléen à savoir « » si le vecteur moment résultant dynamique en appliqué au système est nul à tout instant c'est-à-dire si «»[67], cette propriété résultant de l'application du théorème du moment cinétique vectoriel au système de deux points matériels en un point fixe dans un référentiel galiléen soit «» dans lequel la nullité du 1er membre conduit à celle du 2ème membre c'est-à-dire à «» d'où, après intégration par rapport au temps, «» ;

     le vecteur moment résultant dynamique appliqué au système de deux points matériels par rapport au point fixe dans galiléen peut être nul par

« absence de forces extérieures » c'est-à-dire si le système des deux points est isolé,
« des forces extérieures toutes centrales par rapport au point fixe »[68] ou
« des forces extérieures dont les vecteurs moments par rapport au point fixe se compensent »[69].
Prolongement du théorème du moment cinétique vectoriel en un point A mobile dans le référentiel d'étude
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     Le prolongement du théorème du moment cinétique vectoriel appliqué à un système de deux points matériels en un point origine mobile dans le référentiel d'étude galiléen n'est pas mémoriser quand le point origine a un mouvement quelconque relativement au système dans car d'utilisation trop restreinte mais il faut savoir le retrouver si besoin est[70] ;

     toutefois son cas particulier où le point origine d'évaluation des moments vectoriels est le C.D.I[6]. du système est utilisé plus fréquemment et par suite est à retenir.

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : Ce prolongement de théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système fermé déformable ou non de points matériels.

     Commentaires : En cinétique newtonienne la résultante cinétique d'un système de deux points matériels est lié à la vitesse du C.D.I. du système et à la masse de ce dernier par voir le paragraphe « propriété de liaison avec le C.D.I. (de la résultante cinétique d'un système de deux points matériels) » plus haut dans ce chapitre, l'expression mathématique du prolongement du théorème se réécrivant selon «» ;
     Commentaires : par contre, en cinétique relativiste, il n'y a pas de lien simple entre la résultante cinétique d'un système de deux points matériels et le mouvement du C.D.I. du système[71] d'où aucune autre réécriture du prolongement de ce théorème en dynamique relativiste.

     Démonstration : Considérant le système de deux points matériels «» étudié dans le référentiel galiléen et un point mobile dans par rapport auquel on détermine les moments vectoriels ;

     Démonstration : on exprime d'abord la forme du théorème du moment cinétique vectoriel appliqué à un point matériel dans le référentiel galiléen, moments évalués relativement au point mobile dans [72], en écrivant ce théorème relativement à un point origine fixe dans soit «» puis on effectue le changement d'origine selon «» que l'on reporte dans la relation après dérivation de la dernière expression selon « », ce qui donne, après factorisation vectorielle[13] partielle à gauche par dans le 2ème terme

«»,

     Démonstration : ou encore, en appliquant la r.f.d.n[73]. à «» d'où la réécriture de la relation «»

     Démonstration : soit, enfin en ajoutant les relations, «» et on reconnaît dans

  • « le 1er terme du 1er membre » le vecteur moment résultant dynamique appliqué au système de deux points matériels évalué au point origine à l'instant «»,
  • « le 2ème terme du 1er membre » le vecteur moment résultant des forces intérieures appliquées au système de deux points matériels évalué au même point à l'instant «»[65],
  • « le 1er terme du 2ème membre » égal, après « permutation de la somme discrète et de la dérivation temporelle »[66], à «» c'est-à-dire à la dérivée temporelle du vecteur moment cinétique du système de deux points matériels par rapport au même point au même instant et enfin
  • « le 2ème terme du 2ème membre » dans lequel on effectue une factorisation vectorielle à gauche par [13] «» reconnaissant dans le 2ème facteur du produit vectoriel le vecteur résultante cinétique du système de deux points matériels «» d'où la réécriture de ce terme selon «» ;

     Démonstration : finalement le théorème du moment cinétique vectoriel appliqué à un système de deux points matériels dans le référentiel galiléen, moments évalués relativement à un point mobile dans , prend la forme «» d'où l'énoncé qui n'est pas à retenir mais à retrouver si besoin est.

Théorème du moment cinétique vectoriel en G (centre d'inertie du système de deux points matériels) dans le référentiel d'étude
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     C'est un cas particulier du prolongement du théorème du moment cinétique vectoriel appliqué à un système de deux points matériels dans le cas où le point origine d'évaluation des moments vectoriels est mobile dans le référentiel d'étude galiléen car le C.D.I[6]. du système est mobile le seul cas où y serait fixe est « isolé ou pseudo-isolé sans vitesse initiale » :

     le prolongement du théorème dans lequel on utilise «» voir le paragraphe « propriété de liaison avec le C.D.I. (de la résultante cinétique d'un système de deux points matériels) » plus haut dans ce chapitre, conduit donc à «» d'où l'énoncé :

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Remarque : Même si le point origine d'évaluation des moments vectoriels est le C.D.I[6]. du système , le théorème est appliqué dans le référentiel d'étude galiléen et non dans le référentiel barycentrique , lequel est en général non galiléen[74].

Théorème du moment cinétique scalaire, énoncé et démonstration

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     Voir aussi le paragraphe « théorème du moment cinétique scalaire appliqué à un système discret de points matériels » du chap. de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Cas d'un mouvement quelconque
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Début d’un théorème
Fin du théorème

     Démonstration : Considérant le système de deux points matériels «» étudié dans le référentiel galiléen et un axe fixe dans par rapport auquel on détermine les moments scalaires, l'axe étant orienté par le vecteur unitaire ,

     Démonstration : le théorème du moment cinétique vectoriel appliqué au système dans le référentiel galiléen, moments évalués relativement à un point quelconque, fixe sur dans [75], s'écrivant «»,

     Démonstration : on multiplie scalairement chaque membre par «» et on reconnaît

  • dans « le 1er membre » le moment résultant dynamique scalaire appliqué au système de deux points matériels évalué par rapport à l'axe à l'instant «» et
  • dans « le 2ème membre » se transformant en «» compte-tenu de la constance de , la dérivée temporelle du moment cinétique scalaire du système de deux points matériels par rapport au même axe au même instant , «».

     Commentaires : ce théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système déformable ou non de deux points matériels.

Cas d’un système en rotation autour d’un axe Δ fixe
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     Voir aussi le paragraphe « application du théorème du moment cinétique scalaire au cas d'un système fermé de matière en rotation autour d'un axe Δ fixe quelconque dans un référentiel d'étude galiléen » du chap. de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaire : sous cette forme, ce théorème applicable en dynamique newtonienne à un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe, ne l'est pas en dynamique relativiste[79].

     Démonstration : Ayant rappelé, dans le paragraphe « moment cinétique scalaire d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe Δ de vecteur rotation instantanée fixé » plus haut dans ce chapitre, le lien entre le moment cinétique scalaire du système par rapport à l'axe de rotation , la vitesse angulaire de rotation et le moment d'inertie à savoir « » et appliquant le théorème du moment cinétique scalaire au système sous sa forme la plus générale « », il suffit alors d'expliciter la dérivée temporelle du moment cinétique scalaire dans le cas du système en rotation sachant que le moment d'inertie du système relativement à cet axe est une constante, soit « » et par suite «» R.Q.F.D[14].

     Remarque : Sachant voir le paragraphe « expression du vecteur moment cinétique dans le cas d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe de vecteur rotation instantanée fixé (le point origine de calcul étant un point A quelconque de l'axe) » plus haut dans ce chapitre que «» dans laquelle «» sont les coordonnées cylindro-polaires de pôle et d'axe orienté par de sens a priori arbitraire sur mais pratiquement choisi dans le sens de rotation quand celui-ci, connu, ne change pas du point la base cylindro-polaire liée à étant notée [17], le moment d'inertie du système par rapport à l'axe de rotation [76], le vecteur rotation instantanée du système à l'instant et la vitesse angulaire de rotation du système au même instant , nous constatons que, dans le cas général, «» « » d'où
     Remarque : le théorème du moment cinétique vectoriel d'un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude galiléen s'écrit « » avec «» dans le cas général où l'axe n'est pas un axe principal d'inertie du système[80] ;

     Remarque : par contre, dans le cas particulier où l'axe , fixe dans le référentiel d'étude galiléen, est un axe principal d'inertie[80] du système de deux points matériels autour duquel il est en rotation, le théorème du moment cinétique vectoriel du système en rotation autour de s'écrit «», étant un point quelconque de .

     Conséquence : Si le moment résultant dynamique scalaire du système de deux points matériels en rotation autour de l'axe fixe dans le référentiel d'étude galiléen est nul c'est-à-dire si «», le système tourne à vitesse angulaire conservée dans le temps c'est-à-dire «».

Complément, système de deux points en rotation autour d’un axe Δ se déplaçant dans le référentiel d'étude en y gardant une direction fixe

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     Le prolongement du théorème du moment cinétique scalaire appliqué à un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe de direction fixe dans le référentiel d'étude galiléen ce qui a pour conséquence que le vecteur unitaire orientant est un vecteur constant dans n'est pas mémoriser car d'utilisation trop restreinte mais il faut savoir le retrouver si besoin est ;

     il se déduit du prolongement du théorème du moment cinétique vectoriel appliqué à en un point origine mobile dans le référentiel d'étude galiléen[81], étant choisi sur de façon à ce que soit «» dans laquelle « est la résultante cinétique du système » et « le vecteur vitesse du point dans » définis tous deux à l'instant «» dans laquelle on reconnaît

  • dans le 1er membre, le moment résultant dynamique scalaire du système relativement à l'axe soit «»,
  • dans le 1er terme du 2ème membre, la dérivée temporelle du moment cinétique scalaire du système relativement à l'axe car «» compte-tenu du fait que soit «» et
  • dans le 2ème terme du 2ème membre, un produit mixte « a priori »[23] ou encore, « a priori » en utilisant l'invariance d'un produit mixte par permutation circulaire[25],

     soit finalement, sans utiliser le caractère rotatif du système , «» ;

     pour un système en rotation, à l'instant , à la vitesse angulaire dans galiléen autour de l'axe se translatant dans donc gardant une direction fixe, le moment cinétique scalaire du système à l'instant , dans , s'exprimant selon «» avec le moment d'inertie du système par rapport à l'axe de rotation [76] « » d'où l'énoncé du prolongement du théorème du moment cinétique scalaire appliqué à en rotation autour de de direction fixe dans le référentiel d'étude galiléen.

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : sous cette forme, ce prolongement de théorème applicable en dynamique newtonienne à un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe de direction fixe, ne l'est pas en dynamique relativiste[79].

     Commentaires : Le terme correctif «» se réécrivant, en tenant compte de «» voir le paragraphe « propriété de liaison avec le C.D.I. (de la résultante cinétique du système de deux points matériels) » plus haut dans ce chapitre, «» est nul dans le cas de nullité d'un produit mixte[23] c'est-à-dire dans le cas où

  • l'axe glisse sur lui-même du point fixe de est colinéaire à ou,
  • l'axe se translate parallèlement au mouvement du C.D.I[6]. du système du point fixe de est colinéaire à ou encore,
  • l'axe passe par le C.D.I[6]. du système ce qui est certainement le cas le plus fréquemment rencontré du point fixe de est colinéaire à  ;

     Commentaires : en conclusion le prolongement du théorème du moment cinétique scalaire appliqué à un système de deux points matériels en rotation autour d'un axe de direction fixe dans le référentiel d'étude galiléen prend la forme simplifiée «» dans le cas où l'axe de rotation glisse sur lui-même ou si la translation de l'axe se fait parallèlement à la trajectoire du C.D.I.[6] du système dont un cas particulier est l'axe passant par c'est-à-dire «».

Puissance des systèmes de forces relativement au référentiel d'étude

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     Les notions de systèmes de forces sont introduites dans le cadre de la dynamique newtonienne, toutefois elles restent applicables dans celui de la dynamique relativiste une force devant être invariante par changement de référentiel ainsi que la notion associée de puissance développée.

Puissance du système de forces extérieures relativement au référentiel d'étude

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  • 1er cas particulier, système de deux points matériels «» en translation de vecteur vitesse à l'instant par rapport au référentiel d'étude  :
    «» dans laquelle
    « est la résultante dynamique appliquée à à l'instant » ;
    1er cas particulier, démonstration : il suffit de factoriser scalairement[38] par dans l'expression définissant «», on obtient ainsi « », le facteur entre crochets s'identifiant à la résultante dynamique appliquée à à l'instant [83] R.Q.F.D[14].
  • 2ème cas particulier, système (indéformable) de deux points matériels «» en rotation de vecteur rotation instantanée [15] à l'instant autour d'un axe fixe du référentiel d'étude  :
    «» dans laquelle
    « est le moment résultant dynamique scalaire appliqué à par rapport à l'axe de rotation à l'instant » et
    « la vitesse angulaire de rotation, à l'instant , de autour de l'axe orienté par » ;
    2ème cas particulier, démonstration : on utilise l'expression du vecteur vitesse de lors d'un mouvement circulaire de vecteur rotation instantanée [15] autour de avec [84] « » «» en utilisant l'invariance d'un produit mixte par permutation circulaire[25], nouvelle expression dans laquelle on reconnaît le vecteur moment de la force relativement au point dans le facteur entre crochets «» puis, en factorisant scalairement[38] par , «» en reconnaissant dans le facteur entre accolades le moment résultant dynamique vectoriel appliqué à à l'instant par rapport à et enfin, en explicitant en fonction de la vitesse angulaire de rotation de à l'instant autour de «», on obtient « »[85] R.Q.F.D[14].
  • 3ème cas particulier, système indéformable de deux points matériels «» en mouvement quelconque dans le référentiel d'étude  :
    «» dans laquelle
    « est la résultante dynamique appliquée à à l'instant »,
    « le vecteur vitesse du C.D.I[6]. de à l'instant dans le référentiel d'étude »,
    « le moment résultant dynamique vectoriel appliqué à par rapport au C.D.I[6]. de à l'instant » et
    « le vecteur rotation instantanée[15], à l'instant , de autour de l'axe [86] dans le référentiel barycentrique du solide » ou
    dans le référentiel d'étude , les deux étant en translation l'un par rapport à l'autre ;
    3ème cas particulier, démonstration : comme cela a été introduit dans le paragraphe « référentiel barycentrique intérêt de son introduction » plus haut dans ce chapitre, le mouvement général d'un système de deux points matériels «» indéformable c'est-à-dire un solide au sens de la mécanique dans le référentiel d'étude est un mouvement composé
    3ème cas particulier, démonstration : d'une translation de vecteur vitesse, à l'instant , « relativement à » dans lequel est le C.D.I[6]. du système et
    3ème cas particulier, démonstration : d'une rotation[87] autour de son C.D.I[6]. de vecteur rotation instantanée à l'instant dans le référentiel barycentrique du solide d'où
    3ème cas particulier, démonstration : le vecteur vitesse du point à l'instant dans , «» dont on déduit l'expression de la puissance développée par la force extérieure agissant sur à l'instant , «» et, en ajoutant ces relations, la puissance cherchée «» ce qui donne
    3ème cas particulier, démonstration : dans le 1er terme, après factorisation scalaire[38] par , «» et
    3ème cas particulier, démonstration : dans le 2ème terme, en utilisant l'invariance d'un produit mixte par permutation circulaire[25], «» puis la factorisation scalaire[38] par , «» en reconnaissant dans le facteur entre accolades le moment résultant dynamique vectoriel appliqué à à l'instant par rapport à d'où
    3ème cas particulier, démonstration : «» R.Q.F.D[14].

Puissance du système de forces intérieures relativement au référentiel d'étude

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     Autres expressions[89] : la 1ère découle de l'utilisation de [90] et de l'introduction du référentiel lié au point en translation par rapport au référentiel d'étude ,
           Autres expressions : la 2nde est obtenue à partir de la 1ère mais sans la restriction permettant de ne pas compter deux fois le couple par exemple « ou » sans cette restriction on obtient fois plus de termes dans la double somme d'où le facteur pour compenser :

           Autres expressions : «» avec «» la puissance développée, à l'instant , par la force que le point exerce sur le point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude on peut aussi utiliser le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude pour écrire «» avec «» la puissance développée, à l'instant , par la force que le point exerce sur le point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude  ;

           Autres expressions : «» dans lesquelles «» c'est-à-dire la puissance développée, à l'instant , par la force que exerce sur dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude  ;

           Autres expressions : démonstration de la 1ère autre expression de  : la définition de la puissance développée par les forces intérieures s'exerçant sur le système étant « » se réécrit
           Autres expressions : démonstration : en utilisant la 1ère relation introduite dans le principe des actions réciproques[90] à savoir «» pour factoriser scalairement[38] le terme entre crochets par «», ce qui donne «» ou encore,

           Autres expressions : démonstration : en évaluant dans le référentiel d'étude la grandeur vectorielle «» on obtient « » cette dernière expression résultant de l'utilisation de la relation de Chasles[11], c'est-à-dire la dérivée temporelle, dans , du « vecteur position relative de relativement à à l'instant » ou, « vecteur position de à l'instant dans le référentiel lié à en translation par rapport à », ou encore, avec en translation par rapport à «»[91] cette dernière expression définissant le « vecteur vitesse relative à l'instant de dans noté » soit finalement « » et par suite

           Autres expressions : démonstration : «» R.Q.F.D[14].

           Autres expressions : démonstration : Remarque : L'expression utilisant le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude s'obtient en permutant les indices « et » selon « en remplaçant par d'où ».

     Conséquences : «» ne dépendant que des directions communes des axes des repères associés aux référentiels ou et mais non de leur origine ou et , a même valeur dans tout référentiel en translation par rapport aux , en particulier dans le référentiel d'étude et le référentiel barycentrique du système de deux points matériels .

     Conséquences : Dans le cas général «» est «» car dépendant de la vitesse relative du point par rapport au point ou de celle du point par rapport au point et celles-ci sont non nulles si le système de deux points matériels est déformable.

     Conséquences : Si le système de deux points matériels est indéformable, «» car «» par 2ème relation du principe des actions réciproques[90] et la composante sur de étant avec d'où «».

Théorème de la puissance cinétique

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     Voir aussi le paragraphe « énoncé (du théorème de la puissance cinétique appliqué à un système de matière quelconque dans un référentiel d'étude galiléen) » du chap. de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Énoncé et démonstration

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Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : ce théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système déformable ou non de deux points matériels.

     Démonstration[92] : Dans le référentiel d'étude galiléen , on applique le théorème de la puissance cinétique à chaque point matériel [93], soit

«» puis

               Démonstration : Dans le référentiel d'étude galiléen Rgal, on fait la somme, membre à membre, des relations ainsi définies à l'instant

«» ou encore
«»
  • le 1er membre «» se réécrivant «» après permutation de la dérivation temporelle et de l'addition est égale à la dérivée temporelle de l’énergie cinétique du système « » à l'instant c'est-à-dire à la puissance cinétique du système «» au même instant ,
  • le 1er terme du 2nd membre «» définit la puissance développée, à l'instant , par les forces extérieures appliquées au système «» et
  • le 2ème terme du 2nd membre «» la puissance développée, à l'instant , par les forces intérieures appliquées au système « »,

               Démonstration : Dans le référentiel d'étude galiléen Rgal, d’où la démonstration du théorème de la puissance cinétique appliqué à un système de deux points matériels.

Cas particulier d'un système de deux points matériels indéformable

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     Voir aussi le paragraphe « théorème de la puissance cinétique appliqué à un solide dans le référentiel d'étude galiléen » du chap. de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Conséquence de la nullité de la puissance du système de forces intérieures s'exerçant sur le système de deux points matériels indéformable
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     Le théorème de la puissance cinétique se simplifie dans le cas particulier d'un système de deux points matériels «» indéformable car nous avons établi au paragraphe « 3ème conséquence d'évaluation de la puissance du système de forces intérieures relativement au référentiel d'étude » plus haut dans ce chapitre que cette dernière est nulle soit «» d'où l'énoncé du théorème :

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaire : ce théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système indéformable de deux points matériels

Cas d'un système de deux points matériels indéformable en translation
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     Soit un système de deux points matériels «» en translation donc indéformable de vecteur vitesse dans le référentiel d'étude galiléen : la puissance développée par le système des forces extérieures appliqué au système en translation[94] s'écrivant «» avec « la résultante dynamique appliquée à à l'instant » et l'énergie cinétique du système en translation[95] «» avec « la masse du système », le théorème de la puissance cinétique appliqué au système de deux points matériels en translation donc indéformable relativement au référentiel d'étude galiléen se réécrit «».

Cas d'un système de deux points matériels indéformable en rotation autour d'un axe fixe de vecteur rotation instantanée donné
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     Soit un système de deux points matériels «» en rotation donc indéformable de vitesse angulaire instantanée autour d'un axe fixe dans le référentiel d'étude galiléen : la puissance développée par le système des forces extérieures appliqué au système en rotation autour d'un axe fixe[96] s'écrivant «» avec « le moment résultant dynamique scalaire appliquée à à l'instant relativement à » et l'énergie cinétique du système en rotation autour d'un axe fixe[97] «» avec « le moment d'inertie[76] du système », le théorème de la puissance cinétique appliqué au système de deux points matériels en rotation autour d'un axe fixe donc indéformable relativement au référentiel d'étude galiléen se réécrit «».

Complément, système de deux points matériels indéformable en mouvement quelconque
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     Soit un système de deux points matériels indéformable «» en mouvement quelconque dans le référentiel d'étude galiléen, mouvement composé d'une translation de vecteur vitesse, à l'instant , , étant le C.D.I[6]. du système, et d'une rotation de vecteur rotation instantanée, au même instant , autour d'un axe passant par  : la puissance développée par le système des forces extérieures appliqué au système en mouvement quelconque[98] s'écrivant «» avec « la résultante dynamique appliquée à à l'instant » ainsi que « le moment résultant dynamique vectoriel appliquée à à l'instant évalué par rapport à » et l'énergie cinétique du système en mouvement quelconque[99] «» avec « la masse du système », « l'énergie cinétique barycentrique du système encore égale à , étant le moment d'inertie[76] du système par rapport à l'axe »[100], le théorème de la puissance cinétique appliqué au système indéformable de deux points matériels en mouvement quelconque dans le référentiel d'étude galiléen se réécrit «».

Travail développé par les systèmes de forces relativement au référentiel d'étude

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     Les notions de systèmes de forces sont introduites dans le cadre de la dynamique newtonienne, toutefois elles restent applicables dans celui de la dynamique relativiste une force devant être invariante par changement de référentiel ainsi que les notions associées de travaux élémentaire et fini.

Travail développé par le système des forces extérieures relativement au référentiel d'étude

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Travail élémentaire développé par le système des forces extérieures relativement au référentiel d'étude
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     Remarque : «» dans laquelle est le vecteur déplacement élémentaire du point sur l'intervalle de temps dans  ; «» étant aussi le travail élémentaire développé par la force appliqué à sur l'intervalle de temps dans [101], nous en déduisons la définition équivalente ci-dessous.

  • 1er cas particulier, système de deux points matériels «» en translation donc indéformable d'un vecteur déplacement élémentaire sur l'intervalle de temps par rapport au référentiel d'étude  :
    «» dans laquelle
    « est la résultante dynamique appliquée à à l'instant » ;
    1er cas particulier, démonstration : il suffit d'utiliser avec «»[102], on obtient ainsi «» ou encore, «» par définition du vecteur déplacement élémentaire du système en translation, « R.Q.F.D. »[14].
  • 2ème cas particulier, système de deux points matériels «» en rotation donc indéformable d'un angle élémentaire sur l'intervalle de temps autour d'un axe fixe du référentiel d'étude  :
    «» dans laquelle
    « est le moment résultant dynamique scalaire appliqué à par rapport à l'axe de rotation à l'instant » ;
    2ème cas particulier, démonstration : il suffit d'utiliser avec «» dans laquelle « est le moment résultant dynamique scalaire appliqué à par rapport à l'axe de rotation à l'instant » et « la vitesse angulaire de rotation, à l'instant , de autour de l'axe orienté par »[103], on obtient ainsi « » ou encore, «» par définition de l'angle élémentaire de rotation du système, « R.Q.F.D. »[14].
Travail développé par le système des forces extérieures relativement au référentiel d'étude sur une durée finie
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     Remarque : Ayant établi dans la remarque du paragraphe « travail élémentaire développé par le système de forces extérieures relativement au référentiel d'étude » plus haut dans ce chapitre « » avec le vecteur déplacement élémentaire de sur l'intervalle de temps dans «» dans laquelle chaque point décrivant une trajectoire spécifique a une position paramétrée par avec une position initiale notée et une finale notée d'où
     Remarque : en permutant l'addition discrète et l'addition continue[104], conséquence de la linéarité de ces opérations «» et
     Remarque : en reconnaissant dans le terme entre crochets la paramétrisation d'une intégrale curviligne «»[105],
     Remarque : nous en déduisons alors la définition équivalente ci-dessous.

  • 1er cas particulier, système de deux points matériels «» en translation donc indéformable telle qu'un point quelconque réel ou fictif, lié à , suit la trajectoire de à dans le référentiel d'étude sur l'intervalle de temps  :
    «»[105] dans laquelle
    « est la résultante dynamique appliquée en lié à en une position générique de » et
    « le vecteur déplacement élémentaire du point lié à sur » ;
    1er cas particulier, démonstration : il suffit d'utiliser «»[105],[106] dans laquelle est égal à au point d'application près, suivant se déduisant de par translation de vecteur d'où, en permutant l'addition discrète et l'addition continue[104], conséquence de la linéarité de ces opérations, et en y substituant par «» ou encore, après factorisation scalaire[38] par dans la fonction à intégrer «» par définition de la résultante dynamique du système en translation, « R.Q.F.D. »[14].
  • 2ème cas particulier, système de deux points matériels «» en rotation donc indéformable autour d'un axe fixe du référentiel d'étude telle qu'un point quelconque réel ou fictif, lié à mais , tourne de à autour du , le projeté orthogonal de sur , l'abscisse angulaire de dans le plan de sa trajectoire variant de à sur l'intervalle de temps  :
    «» dans laquelle
    « est le moment résultant dynamique scalaire appliquée en lié à en une position générique du cercle décrit » et
    « la variation élémentaire de l'abscisse angulaire du point générique lié à » ;
    2ème cas particulier, démonstration : il suffit d'utiliser «»[105],[106] dans laquelle est le cercle suivi par avec , son vecteur déplacement élémentaire le long de ou, en utilisant «», le point se déplaçant sur un cercle[107], on obtient «» dans laquelle est égal à au point d'application près, suivant se déduisant de par composition d'une homothétie de centre , le projeté orthogonal de sur l'axe , d'une translation de vecteur , étant le projeté orthogonal de sur l'axe et d'une rotation autour de d'un angle d'où, en permutant l'addition discrète et l'addition continue[104], conséquence de la linéarité de ces opérations, et en y substituant par «» ou «» en factorisant par la fonction à intégrer, soit finalement «» par définition du moment résultant dynamique scalaire du système en rotation, « R.Q.F.D. »[14].

Travail développé par le système des forces intérieures relativement au référentiel d'étude

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Travail élémentaire développé par le système des forces intérieures relativement au référentiel d'étude
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     Autres expressions[108] : la 1ère découle de la 1ère autre expression de voir le paragraphe « 1ère autre expression de la puissance du système de forces intérieures relativement au référentiel d'étude » plus haut dans ce chapitre obtenue en utilisant [90] et en introduisant le référentiel lié au point en translation par rapport au référentiel d'étude , 1ère autre expression de s'écrivant «» avec «» la puissance développée, à l'instant , par la force que le point exerce sur le point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude dont on déduit, en multipliant les deux membres par ,

«» avec
«»[109] le travail élémentaire développé sur l'intervalle de temps
par la force que le point exerce sur le point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude

           Autres expressions : on peut aussi utiliser le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude pour écrire «» avec « » la puissance développée, à l'instant , par la force que le point exerce sur le point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude et en déduire «» avec «» le travail élémentaire développé sur l'intervalle de temps par la force que le point exerce sur le point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude  ;

           Autres expressions : la 2nde découle de la 2nde autre expression de voir le paragraphe « 1ère autre expression de la puissance du système de forces intérieures relativement au référentiel d'étude » plus haut dans ce chapitre obtenue en formant la demi-somme des deux formes possibles de la 1ère autre expression de soit «» dont on déduit, en multipliant les deux membres par ,

«» avec
«»[109] le travail élémentaire développé sur l'intervalle de temps
par la force que le point exerce sur le point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude .

     Avec un repérage sphérique du point [110] dans le repère associé au référentiel  : les coordonnées sphériques du point dans le repère associé au référentiel étant «» et la base locale sphérique associée «», on en déduit l'explicitation de «» par 2ème relation du principe des actions réciproques[90] et celle de « »[111] «» et par suite

«» ou, en permutant les indices « et », «»
ou encore «»[112].

                  Avec un repérage sphérique du point M2 dans le repère associé au référentiel R1 : Remarques : Si la force d'interaction entre et est « attractive », « est » et
                        Avec un repérage sphérique du point M2 dans le repère associé au référentiel R1 : Remarques : si   la force d'interaction entre M1 et M2elle est « répulsive », « est ».
                  Avec un repérage sphérique du point M2 dans le repère associé au référentiel R1 : Remarques : De l'explicitation du travail élémentaire du système des forces intérieures appliqué au système de deux points matériels précédemment présenté et de son lien avec la puissance développée par ces forces intérieures on en déduit l'explicitation de la puissance développée par le système des forces intérieures appliqué à utilisant le repérage sphérique du point [110] dans le repère associé au référentiel soit

«» ou
«».

                  Avec un repérage sphérique du point M2 dans le repère associé au référentiel R1 : Remarques : De ces expressions appliquées à indéformable on vérifie que «» et
                           Avec un repérage sphérique du point M2 dans le repère associé au référentiel R1 : Remarques : De ces expressions appliquées à (S) indéformable on vérifie que «».

Travail développé par le système des forces intérieures relativement au référentiel d'étude sur une durée finie
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     Autres expressions[108] : ces expressions résultent de l'addition continue[104] des « diverses expressions du travail élémentaire développé par le système de forces intérieures relativement au référentiel d'étude (sous-paragraphe “ autres expressions ”) » établies plus haut dans ce chapitre d'où

           Autres expressions : la 1ère autre expression «» dans laquelle « » en utilisant le repérage sphérique du point [110] dans le repère associé au référentiel , cette dernière expression du travail élémentaire conduisant à écrire le travail sur une durée finie, après permutation de la double somme discrète et de la somme continue[104], à l'aide d'une intégrale curviligne[105] selon

«
»
avec la trajectoire du point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude et

           Autres expressions : la 2ème autre expression «» dans laquelle «» en utilisant le repérage sphérique du point [110] dans le repère associé au référentiel , cette dernière expression du travail élémentaire conduisant à écrire le travail sur une durée finie, après permutation de la double somme discrète et de la somme continue[104], à l'aide d'une intégrale curviligne[105] selon

«»
avec la trajectoire du point dans le référentiel lié à en translation par rapport au référentiel d'étude .

Théorème de l'énergie cinétique (forme intégrée du théorème de la puissance cinétique)

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     La forme « intégrée » associée à la forme « locale » du « théorème de la puissance cinétique » est le « théorème de l'énergie cinétique » voir le paragraphe « différence entre “ forme locale de la dynamique ” et “ forme intégrée associée à cette forme locale ” » du chap. de la leçon « Mécanique 1 (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

Théorème de l'énergie cinétique sous forme élémentaire

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     Pour passer d'une « forme locale de la dynamique écrite à l'instant » à la « forme intégrée écrite sur l'intervalle de temps associée à cette forme locale », il suffit de multiplier la forme locale par d'où l'énoncé du théorème de l'énergie cinétique sous forme élémentaire après utilisation de [113] d'une part et [114] d'autre part :

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : ce théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système déformable ou non de deux points matériels.

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels c'est-à-dire d'un solide au sens de la mécanique : de on déduit [115] d'où l'énoncé du théorème :

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels : Solide en translation de vecteur déplacement élémentaire «» dans le référentiel d'étude galiléen : « »[116] avec « la masse du solide » et « la résultante dynamique appliquée au solide à l'instant ».

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels : Solide en rotation de déplacement angulaire élémentaire «» autour de l'axe fixe dans le référentiel d'étude galiléen : «»[117] avec « le moment d'inertie[76] du solide par rapport à » et « le moment résultant dynamique scalaire par rapport à appliqué au solide à l'instant ».

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels : Solide en mouvement quelconque composé d'un déplacement élémentaire de son C.D.I[6]. «» et d'un déplacement angulaire élémentaire «» autour de l'axe passant par mobile dans le référentiel d'étude galiléen : « »[118] avec « la masse du solide », « le moment d'inertie[119] du solide par rapport à », « la résultante dynamique appliquée au solide à l'instant » et « le moment résultant dynamique scalaire par rapport à appliqué au solide au même instant ».

Théorème de l'énergie cinétique sur une durée finie

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     Pour mémoire « le théorème de l'énergie cinétique sur une durée finie » s'obtient en intégrant « le théorème de l'énergie cinétique sous forme élémentaire » sur l'intervalle de temps d'application du théorème en utilisant que le travail sur une durée finie est la somme continue[104] de tous les travaux élémentaires c'est-à-dire «» d'où l'énoncé du théorème de l'énergie cinétique sur une durée finie appliqué à un système de deux points matériels :

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Commentaires : ce théorème peut s'appliquer sous cette forme, en dynamique newtonienne ou relativiste, à un système déformable ou non de deux points matériels.

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels c'est-à-dire d'un solide au sens de la mécanique : de on déduit d'où l'énoncé du théorème :

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels : Solide en translation de vecteur déplacement élémentaire «» dans le référentiel d'étude galiléen : « »[116] avec « la masse du solide » et « la résultante dynamique appliquée au solide à l'instant ».

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels : Solide en rotation de déplacement angulaire élémentaire «» autour de l'axe fixe dans le référentiel d'étude galiléen : «»[117] avec « le moment d'inertie[76] du solide par rapport à » et « le moment résultant dynamique scalaire par rapport à appliqué au solide à l'instant ».

     Cas particulier d'un système indéformable de deux points matériels : Solide en mouvement quelconque composé d'un déplacement élémentaire de son C.D.I[6]. «» et d'un déplacement angulaire élémentaire «» autour de l'axe passant par mobile dans le référentiel d'étude galiléen : « »[118] avec « la masse du solide », « le moment d'inertie[119] du solide par rapport à », « la résultante dynamique appliquée au solide à l'instant » et « le moment résultant dynamique scalaire par rapport à appliqué au solide au même instant ».

Énergie potentielle d'un système de deux points matériels

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     Le caractère conservatif d'un système de forces et par suite la notion d'énergie potentielle dans le champ de ce système de forces conservatif n'est introduit que pour un système de forces ne dépendant pas explicitement du temps l'énergie potentielle associée à ce système de forces conservatif ne dépend pas explicitement du temps il est néanmoins possible de définir le caractère conservatif d'un système de forces dépendant explicitement du temps si ce système de forces est conservatif à dépendance du temps figée l'énergie potentielle associée dépend alors explicitement du temps, sa différentielle à temps figé étant l'opposée du travail élémentaire du système de forces à temps figé mais l'intérêt de faire cela, du point de vue énergétique, étant quasi-nul, nous nous abstenons.

Énergie potentielle d'un système de deux points matériels dans son champ de forces extérieures (conservatives)

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Définitions
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     Remarque : Les C.N[124]. pour que la forme différentielle «»[123] soit une différentielle de fonction scalaire[122] peuvent être étudiées dans le paragraphe « recherche de conditions nécessaires pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI », le caractère suffisant de ces C.N[124]. étant usuellement vérifié pour les fonctions vectorielles utilisées mais néanmoins, il faut savoir que les C.N[124]. ne sont pas systématiquement suffisantes, voir le paragraphe « conditions suffisantes pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

     Remarque : L'énergie potentielle du système de deux points matériels dans le champ du système de forces extérieures conservatif étant définie à une constante additive près, il faut « préciser la référence de l'énergie potentielle » c'est-à-dire préciser la valeur des coordonnées des points pour laquelle l'énergie potentielle est choisie nulle.


Cas particuliers
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     1er cas particulier, système de deux points matériels «» en translation donc indéformable d'un vecteur déplacement élémentaire sur l'intervalle de temps par rapport au référentiel d'étude pour lequel le travail élémentaire du système de forces extérieures «» appliqué à et résultant de l'action du système extérieur à est conservatif c'est-à-dire tel que «»[129] est une différentielle de fonction scalaire avec « la résultante du système des forces extérieures », ce travail élémentaire s'écrivant encore « avec un point quelconque lié à » s'identifie à l'opposé de la différentielle de l'énergie potentielle de dans le champ du système des forces extérieures notée fonction des coordonnées du point selon

«»

«» dans laquelle
« est la résultante du système des forces extérieures » ;

     1er cas particulier, l'expression de l'énergie potentielle du système en translation dans le champ du système des forces extérieures au choix de la référence[130] près ne dépend pas du choix du point lié au système usuellement on choisit pour le C.D.I[6]. de

     2ème cas particulier, système de deux points matériels «» en rotation donc indéformable d'un angle élémentaire sur l'intervalle de temps autour d'un axe fixe du référentiel d'étude pour lequel le travail élémentaire du système de forces extérieures «» appliqué à et résultant de l'action du système extérieur à est conservatif c'est-à-dire tel que «»[131] est une différentielle de fonction scalaire avec « le moment résultant scalaire du système des forces extérieures par rapport à l'axe », ce travail élémentaire s'identifie à l'opposé de la différentielle de l'énergie potentielle de dans le champ du système des forces extérieures notée fonction de l'abscisse angulaire de rotation selon

«»

«» dans laquelle
« est le moment résultant scalaire du système des forces extérieures » ;

     2ème cas particulier, l'expression de l'énergie potentielle du système en rotation dans le champ du système des forces extérieures au choix de la référence[130] près ne dépend pas du choix de la direction, liée au système , par rapport à laquelle est définie l'abscisse angulaire de rotation

Énergie potentielle d'interaction d'un système de deux points matériels (évidemment pour une interaction conservative)

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Définitions
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     Remarque : Avec un repérage sphérique du point dans le repère associé au référentiel [110], nous avons établi dans le paragraphe « travail élémentaire développé par le système de forces intérieures relativement au référentiel d'étude (avec un repérage sphérique …) » plus haut dans ce chapitre une expression du travail élémentaire de la force intérieure que exerce sur adaptable, dans le cas présent, selon «» avec « la coordonnée radiale de dans le repère associé à »[110] et « la seule composante radiale de appliquée à dans le repère associé à », d'où

     Remarque : Les C.N.[124] pour que la forme différentielle «»[123] soit une différentielle de fonction scalaire[122] voir le paragraphe « recherche de conditions nécessaires pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI » donnent, dans le cas présent, que «, la seule composante radiale de appliquée à dans le repère associé à , doit être indépendante des coordonnées angulaires du point dans le repérage sphérique[110] lié à ce point associé au référentiel »[135], le caractère suffisant de ces C.N[124]. étant usuellement vérifié pour les fonctions scalaires utilisées mais néanmoins, il faut savoir que les C.N[124]. ne sont pas systématiquement suffisantes, voir le paragraphe « conditions suffisantes pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » du cours « Physique en classe préparatoire PCSI ».

     Remarques : L'énergie potentielle du système de deux points matériels dans le champ du système de forces intérieures conservatif étant définie à une constante additive près, il faut « préciser la référence de cette énergie potentielle »[130] : usuellement « la référence de » est choisie pour les points du système éloignés à l'infini l'un de l'autre c'est-à-dire « pour ».

     Remarques : L'énergie potentielle du système de deux points matériels dans le champ du système de forces intérieures conservatif ne dépendant que de la distance séparant le deux points du système et celle-ci étant indépendante du référentiel dans laquelle elle est définie, on en déduit que « est invariante par changement de référentiel ».

     Remarques : L'énergie potentielle du système de deux points matériels dans le champ du système de forces intérieures conservatif peut se réécrire comme la demi-somme des deux formes d'énergie potentielle précédentes soit

«» avec
«» définie de la même façon c'est-à-dire telle que
«»[110].

     Remarques : Avec le choix de « référence pour »[130] «», nous en déduisons le signe de l'énergie potentielle du système de deux points matériels dans le champ du système de forces intérieures conservatif si la composante radiale de force est de variation monotone à savoir
     Remarques : si la force d'interaction de type est « purement attractive »[138] « est » étant quand jusqu'à sa valeur de référence nulle d'où « est » et
     Remarques : si la force d'interaction de type est « purement répulsive »[138] « est » étant quand jusqu'à sa valeur de référence nulle d'où « est ».

Exemple, énergie potentielle d'interaction d'un système de deux points chargés ou de celui de deux points matériels en interaction gravitationnelle
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1ère expression de l'énergie potentielle d'interaction d'un système de deux points chargés, analogie avec un système de deux points matériels en interaction gravitationnelle
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1ère expression de l'énergie potentielle d'interaction d'un système de deux points chargés :

     Soit un système de deux points chargés «», le système des forces d'interaction électrostatique «» entre les deux points du système est conservatif en effet chaque force suivant la loi de Coulomb[139] rappelée ci-dessous, on vérifie bien que le travail élémentaire de chacune d'elle est une différentielle de fonction scalaire, ceci caractérisant le caractère conservatif du système de forces.

Début d’un théorème
Fin du théorème

     Vérification du caractère conservatif du système des forces d'interaction de Coulomb entre les deux points chargés : son travail élémentaire «[133] avec le référentiel lié au point en translation relativement au référentiel d'étude » est bien une différentielle de fonction scalaire de la coordonnée radiale repérant le « point dans le référentiel »[122] car le cœfficient de est indépendant des coordonnées angulaires du point dans le repérage sphérique[110] lié à ce point associé au référentiel »[135] on aurait pu utiliser l'autre force de travail élémentaire «[133] avec le référentiel lié au point en translation relativement au référentiel d'étude