Méthodes de l'écrit et de l'oral face à un ou plusieurs textes littéraires/Lecture analytique

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Lecture analytique
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Chapitre no 1
Leçon : Méthodes de l'écrit et de l'oral face à un ou plusieurs textes littéraires
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Éléments de méthode modifier

Après le travail d’analyse au brouillon, que doit-on trouver sur la copie ?

Les réponses doivent faire environ 1 à 2 pages (pas plus) par question. Il faut toujours traiter les différentes questions séparément.


Elles commencent par une phrase d’introduction qui présente les textes et la question. Elles développent un propos organisé qui s’appuie sur tous les textes et des citations. Chaque réponse doit être justifiée par des procédés expliqués. Elle propose une analyse des textes donnés à étudier. Elles doivent véritablement confronter/comparer les textes donnés avec des outils explicites : alors que, tandis que, comma, en revanche, c’est le meme cas pour, mais, également, à l’inverse… Elles se terminent par une phrase conclusive répondant clairement à la question.

Attention ! Comme dans tout travail d’analyse, la question sur corpus ne doit pas se contenter de constater, elle explique, justifie et interprète. Par ailleurs, n’oubliez pas de traiter complètement la question, si possible en trouvant au moins deux éléments de réponse différents dans les textes.

La réponse rédigée modifier

Nous allons comparer les regards portés sur Paris dans des extraits de L’Éducation sentimentale de Flaubert et de L’Assommoir de Zola.

Ces textes nous proposent une description détaillée de la ville mais la façon dont les personnages la voient est différent. En effet, le personnage de Flaubert découvre la ville en mouvement, dans une diligence tandis que Zola est immobile, posté à la fenêtre. On peut justifier cette analyse at Pride des verbes de mouvement présents dans le premier texte tels quc « on descendit » (l. 1), « on croisait » (l.4) cu « les boutiques dammit » (l. 15). dans le toxic dc Zola 1l vision du personnage est restreinte par de nombreux bâtiments, ce que prouve le champ lexical dc l’obstacle composé dos tel-mes « barrière » (l. 1 & 19), « masse » (l. 11), « mur » (l. 13) et « muraille » (l. 16).

De plus, ces regards traduisent également les sentiments éprouvés par Frédéric et Gervaise. Ainsi, le héros de Flaubert a une vision méliorative de la ville car elle symbolise la joie de revoir la femme aimée. Paris lui apparait donc comme un lieu de profusion, ce que soulignent les accumulations telles que « le quai Saint-Bernard, 1e quai de la Tournelle et le quai Montebello » (l. 16) ou les nombreux pluriels, par exemple dans la phrase qui évoque les « marchands », les « décrotteurs 29 et les « garçons épiciers » aux lignes 11 et 12. Par ailleurs on note dans ce texte la présence du vocabulaire du contentement grâce aux expressions « bon » (l. 8), « attendrissement », « il aimait »'(l. 10), « plaisir » (l. 21) ou encore aux deux dernières lignes « il souriait » et « chéri ». L'héroïne de Zola, ressent de l’angoisse face à l’absence de son mari, ce qui la pousse à regarder son environnement avec méfiance, sa vision de Paris est donc péjorative. En effet, les hommes sont fondus dans un ensemble indistinct traduit par les termes collectifs « des groupes » (l. 8) « une foule » (l. 23) on « la cohue » (l. 25), ce qui ne permet pas une identification certaine des individus. De même, c’est l’idée de mort que la ville suggère à Gervaise, comme on peut le voir avec les mots « abattoirs is (l. 8), « massacrées » (l.10) et « assassinés » (l. l4) qui contribuent à l'atmosphère lugubre du passage.

Nous pouvons donc conclure que ces extraits de L’Éducation sentimentale et de L’Assommoir nous montrent Paris selon le point de vue subjectif de Frédéric et Gervaise, ce qui explique des descriptions très différentes car celles-ci dépendent de la position et de l’état d’esprit de celui qui regarde et qui projette dans le paysage ses propres attentes ou préoccupations, enthousiasmantes pour le premier personnage mais beaucoup plus effrayantes pour le second.