Mobilités transnationales/Comment la mondialisation et les mobilités transnationales interagissent-elles ?

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Comment la mondialisation et les mobilités transnationales interagissent-elles ?
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Chapitre no 1
Leçon : Mobilités transnationales
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Le tourisme et ses espaces modifier

Exemples modifier

Le tourisme de croisière modifier

  • Les croisiéristes viennent principalement d'Europe et des États-Unis. Les Caraïbes constituent le premier bassin de croisière au monde, permettant de bien mettre en évidence le rôle moteur joué par les États-Unis dans ce type de tourisme. Les infrastructures les plus importantes sont les trois ports américains de Port Canaveral, les Everglades et Miami qui est aujourd'hui le premier port de croisière au monde. De plus, les américains sont à l'origine du développement de ce tourisme dans les années 1970. La courbe nous montre que depuis lors, la croissance n'a pas cessé. Désormais, la croisière représente environ 20 millions de touristes contre seulement 1 million en 1970.

L'attractivité de cette forme de tourisme à plusieurs facteurs :

- des navires plus grands et plus confortables qui proposent plus d'activités

- une excellente connexion des termino portuaires avec l'ensemble du réseau de transports (routes, trains et aéroports)

- une mise en avant de ce type de tourisme par le biais de la culture populaire américaine (séries)

- une forme de tourisme "clé en main".

Sur Venise modifier

La ville de Venise se situe au nord-est de l'Italie, dans la région de Vénétie au bord de la mer adriatique. La ville bénéficie d'une situation particulière dans une lagune, protégée de la mer par la flèche de sable du Lido. Cette localisation spécifique et un très riche patrimoine artistique et culturel, fruit d'une longue histoire, font de Venise une destination très prisée. L'attractivité de la ville peut se mesurer au nombre de touristes visitant les monuments phares que sont le Palais des Doges, le campanile et le musée de la basilique San Marco.

Mais cette affluence touristique, si elle est une manne importante (1,5 milliard d'euros/an), dont la ville ne peut pas se passer, est aussi porteuse de son lot d'inconvénients. La cohabitation entre Vénitiens et touristes n'est pas aisée. Le nombre de touristes augmente les difficultés mais aussi la fragilité de la ville au phénomène de l'acqua alta. Coutumier, principalement à l'automne, le phénomène tend à gagner en amplitude et en durée. Le dispositif visant à le réguler, MOSE, n'a pour le moment pas fait ses preuves.

Les migrations modifier

Les raisons modifier

Trace écrite modifier

Les motivations sont diverses pour des migrations qui peuvent se dérouler dans un cadre légal ou illégal. Néanmoins, il est possible de définir quelques grandes catégories :

  • migrations de travail
  • migrations liées à la situation politique et/ou militaire du pays (pays en guerre ou sous dictature) : la guerre en Ukraine a provoqué selon le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) le déplacement forcé le plus rapide depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale
  • migrations liées à des motifs environnementaux ou climatiques.


Pour les deux dernières catégories, on utilise le terme de réfugiés.

Les flux modifier

Trace écrite modifier

Les flux sont en constante augmentation. On parle de 281 millions de migrants internationaux en 2020 (chiffres ONU) et 103 millions de réfugiés recensés par le HCR pour la première moitié de l'année 2022. La situation est aussi particulièrement difficile pour les clandestins qui, sans visa, tentent de rejoindre, par exemple, les pays européens. Les parcours migratoires sont longs et très dangereux.

Généralement, les flux s'effectuent vers les pays les plus riches, très souvent des sud vers les nord.

Néanmoins, on observe aujourd'hui une intensification des flux entre pays en développement. Les migrations intracontinentales connaissent elles aussi une croissance importante. Ainsi, l'Afrique du Sud est un pays qui attire un grand nombre de migrants sur le continent africain.

Les conséquences dans les pays de départ et dans les pays d'accueil modifier

Trace écrite modifier

Pour les pays de départ, deux grandes conséquences sont à noter :

  • l'apport de devises par l'intermédiaire d'envoi d'argent aux familles restées au pays
  • la perte de personnes qualifiées qui ont été formées. Cela compromet durablement le développement du pays.

Les pays d'accueil sont très attentifs aux entrées sur leur territoire. Ainsi, les migrations de travail sont accueillies en fonction de l'état du marché économique et en Europe, elles permettent aussi de compenser le vieillissement de la population.

La situation est différente pour les clandestins qui ne disposent d'aucune existence légale dans le pays où ils vivent dans des conditions très précaires.

Document[1] : un continent d'immigration malgré lui modifier

La proximité géographique, rendue plus aisée par la baisse généralisée du coût des transports, aériens notamment, par une image de l'Europe véhiculée par les chaînes de télévision et de radio reçues dans les pays de départ, par les marchés locaux approvisionnés en produits manufacturés occidentaux et les transferts de fonds des migrants (14 milliards d'euros envoyés par les immigrés d'Europe vers leurs pays d'origine en 2005). Tout cela suscite une "envie d'Europe" dans les régions d'origine les plus enclavées.

Leur profil des migrants s'est beaucoup diversifié au cours de ces dernières années. Ceux qui partent sont ceux qui disposent d'un réseau, de famille installée à l'étranger, d'un pécule quand le franchissement des frontières est impossible par les voies légales : s'il n'y a pas de réseau, point de migrations. La seule exception à cette mobilité transnationalisée est la migration forcée des réfugiés. Ce sont moins la pression démographique (d'ailleurs en baisse, notamment au Maghreb) et la pauvreté qui poussent les gens hors de chez eux que l'attirance pour d'autres horizons, l'absence d'espoir sur place, le désir de se réaliser, la visibilité à travers les migrants de retour le temps des vacances, d'une société de consommation et de liberté d'expression. Enfin et surtout, beaucoup de nouveaux migrants, de l'Est notamment mais aussi du Sud, s'inscrivent dans une stratégie de co-présence, ici et là-bas, surtout quand leurs titres de séjour et l'absence de visas le leur permettent : plus les frontières sont fermées, plus les gens s'installent, faute de pouvoir repartir et revenir, plus elles sont ouvertes ou entrouvertes, plus ils circulent et moins ils s'installent.

  1. « OpenEdition Journals », sur journals.openedition.org

Carte mentale (carte récapitulative) modifier

Le tourisme et ses espaces

  • La transformation des espaces par le tourisme

--> Activité essentielle à l'économie mondiale :

- création d'activités et d'emplois

- 1 emploi sur 11 dans le monde

- conséquences locales parfois néfastes : coût de la vie quotidienne, pays en développement dont l'activité est aux mains de groupes étrangers, port de Miami, MOSE...

--> Des aménagements spécifiques

- les infrastructures de transport : Venise est accessible par avions, trains, bateaux et voitures, le port de Miami dispose d'une bonne connexion avec l'ensemble du reste de l'infrastructure...

--> Des ressources surexploitées

- conséquences paysagères

- conséquences environnementales : Venise est la gestion de l'acqua alta, les croisières et le gigantisme des paquebots...

- conflits d'usage : Venise...

  • Les flux touristiques

--> La Chine, 1er pays émetteur

--> Les facteurs de la croissance

- la hausse de niveau de vie : pour tous dans les pays développés, seulement une petite partie dans les pays en développement...

- le coût du transport aérien

--> Le contexte économique

- inégalités de richesses

- importance des pays développés, principaux émetteurs et récepteurs des flux touristiques

--> La France souvent le pays le plus visité au monde

--> Une augmentation constante du nombre de touristes

- 439 millions de touristes en 1990

- 1,1 milliard de touristes en 2014

  • Un tourisme durable encore minoritaire

Des pays entre émigration et immigration modifier

Trace écrite modifier

L'augmentation de la population, la pauvreté et le manque de travail dans certains régions européennes poussent de nombreux Européens à émigrer. Au XIXème siècle, ce sont près de 60 millions d'Européens qui émigrent.

Au début du XIXème siècle, l'émigration est surtout le fait des populations du nord et de l'est de l'Europe. À partir des années 1880, les migrations proviennent majoritairement de l'Europe du Sud. La France est une exception, elle ne fournit que peu de migrants. Elle est en revanche un pays d'accueil pour les migrants en provenance d'autres pays européens, notamment les Polonais ou bien encore les Italiens.

Les pays d'arrivée se situent dans le monde entier et surtout dans les "pays neufs" : les États-Unis sont le premier pays d'accueil avec plus de 20 millions d'immigrés de 1820 à 1900. Puis viennent le Canada, l'Argentine et le Brésil. L'Australie est également une terre d'immigration.

La construction des empires coloniaux attire, dans une moindre mesure, des migrants en Asie et en Afrique (Algérie et Afrique du Sud).

Une structure démographique qui évolue modifier

À partir du XVIIIème siècle, la population européenne connaît une augmentation. La population passe ainsi de 120 millions d'habitants au début du XVIIIème siècle à 420 millions d'habitants à la fin du XIXème siècle.

Tout d'abord, la mortalité commence à chuter et plusieurs raisons l'expliquent.

L'hygiénisme (l'incitation des pouvoirs publics à une meilleure hygiène dans l'espace public et l'espace privé) se généralise. Les progrès agricoles, dont l'utilisation d'engrais, et les progrès économiques (l'industrialisation en Europe et le développement des échanges) permettent de mieux nourrir la population. Enfin, la médecine progresse (invention des vaccins et découverte des microbes).

Les populations européennes connaissent alors une forte croissance, car la baisse de la mortalité s'accompagne du maintien d'une natalité élevée et provoque un fort accroissement naturel. Pour conclure, les sociétés achèvent leur processus de transition géographique : la natalité baisse ainsi que l'accroissement naturel.