Orgue/Histoire
Des premières machines à vent au grand orgue symphonique du XXe siècle, il ne fait aucun doute que cet instrument connaît une longue évolution. Du jamais vu dans l'histoire de l'organologie ! Pourtant, dès le XVIe siècle, toutes les connaissances étaient déjà présentes.
Premiers instruments
modifierAu IIIe siècle à Alexandrie en Égypte, Ktesibios[1] (ou Ctésibios) invente un instrument, l'hydraule présentant une pression stable apportant un vent important à des tuyaux à anches très bruyant. Il semblerait que certains de ces instruments étaient munis d'un mécanisme permettant un fonctionnement automatique seulement aucune source ne le prouve.
Les modèles romains possédaient trois rangées de tuyaux actionnées par des registres et et des touches. Deux pompent amenaient l'air. Pour équilibrer la pression, l'eau baisse dans la cuve intérieur (donc augmente dans la cuve extérieur) puis remonte créant ainsi une pression constante d'air.
L'instrument étant très fort et puissant, il était employé dans les amphithéâtres pouvant couvrir le bruit de la foule[2]. Il existerait également un instrument plus discret sur le même principe utilisant des tuyaux flutés. Il aurait été employé lors de banquet.
Au VIIIe-IXe siècle, l'empereur byzantin Constantin V offre un orgue hydraulique à Pépin le Bref et Charlemagne[3] sous le nom d'organum[2] (A noter que le terme organum s'applique également à une forme primitive de polyphonie vocale durant le Moyen Âge).
Du petit vers le grand orgue
modifierL'orgue portatif
modifierLes premiers orgues d'église étaient à Aix-la-Chapelle (812), Strasbourg (IXe s.) et Winchester (Xe s.)[3]. Mais il faut attendre le XIIe s. pour voir les premiers orgues portatifs utilisés pour la liturgie. Il peut être porté, le clavier à la main droite et le soufflet à la main gauche, mais grandit rapidement et nécessite une personne pour actionner les soufflets. Il est donc possible d'utiliser le clavier à deux mains. Sa fonction principale est d'accompagner le chant.
Nota Bene : Il n'était pas autoriser d'utiliser un instrument sur le plain-chant, seul l'orgue et le serpent (ancêtre du tuba) parvinrent.
L'orgue positif
modifierÀ force de grandir, il n'était plus possible de laisser l'instrument sur une table et devint vite plus lourd, dans un meuble et fixe au lieu. Pour des questions d'acoustique et de préservation, il sera le plus souvent installé sur une petite tribune. Soutenant toujours le chant, l'ajout de registrations et l'augmentation de l'amplitude du clavier permettra le début de premières œuvres purement instrumentales. Il apparaît au XIIe s. et verra son apogée au XVes. Il est souvent munis d'un clavier et rarement d'un pédalier d'une octave au moins. Il contient quelques registrations plutôt à bouche et sera utilisé dans la musique baroque comme basse continue avec le clavecin.
Le grand-orgue
modifierEn parallèle se développe sur les tribunes des Instruments démesurés avec des tuyaux jouant une octave voir deux en dessous (16' et 32'), et d'autre jouant les harmonique de sa fondamentale (8'). C'est le début de la fourniture (ou le plein-jeu) pouvant atteindre 10 voir 50 tuyaux pour une touche. Ces instruments demande une quantité d'air importante et requiert plusieurs soufflets donc plusieurs souffleurs.
Anecdote: Les souffleurs étaient souvent des sans-abris et alcooliques trouvés sur la voie publique. Ainsi, plusieurs "cadavres" de bouteille on été retrouvé au niveau des soufflets dans les très vieux orgues.
Les claviers modernes n'existaient pas. Ceux-ci ressemblaient a des palettes larges actionnées soit par les poing ou par les pieds. Ce système est proche des carillons.
Peux après, le positif et le grand-orgue occupe la même tribune et les claviers sont réunis pour être joué que par un seul organiste. Les différents plans sonores se précisent et encore aujourd'hui ces dénominations sont restés.
L'orgue baroque
modifierAu XVIIe s., les facteurs commença à décorer richement les buffets et à multiplier les jeux spéciaux tels que le cornet V, le chalumeau, etc. Des spécificités et des caractéristiques liées à des régions vont apparaître.
En Allemagne du Nord, Arp Schnitger (1648-1719) amène l'orgue du nord à son apogée (Norddeutsche Orgelschule),de même avec Gottfried Silbermann (1683-1753)[4] en Allemagne du centre. L'école de l'Allemagne méridionale s'inspire de l'orgue italien mais on distingue trois familles, les Gabler, les Riepp et les Holzhey[5]. A savoir que l'école du nord et centrale sont associés à la fois protestante tandis que l'école méridionale est resté catholique.
En France, nous pouvons citer François-Henri Clicquot (1732-1790).
Bien sûr, chaque école ont leurs différences et chacune sera étudiée ultérieurement.
L'orgue romantique et symphonique
modifier- ↑ Michels, Ulrich., Gribenski, Jean, (1944- ...)., et Léothaud, Gilles,, Guide illustré de la musique, t. I, A. Fayard, 1988-1990, 284 p. (ISBN 2-213-02189-9, 978-2-213-02189-8 et 2-213-02373-5) (OCLC 490157037) [lire en ligne], p. 179
- ↑ 2,0 et 2,1 Le Petit Dictionnaire de L'orgue illustré, Arles, Harmonia Mundi, coll. « Passerelles : voyage au cœur de la musique », 1997, 49 p. [lire en ligne], p. 7
- ↑ 3,0 et 3,1 Michels, Ulrich., Gribenski, Jean, (1944- ...)., et Léothaud, Gilles,, Guide illustré de la musique, t. I, A. Fayard, 1988-1990, 284 p. (ISBN 2-213-02189-9, 978-2-213-02189-8 et 2-213-02373-5) (OCLC 490157037) [lire en ligne], p. 59
- ↑ Honegger, Marc., Dictionnaire de la musique : tome 2, Les Hommes et leurs œuvres., Bordas, 1979 (ISBN 2-04-010721-5, 2-04-010726-6 et 978-2-04-010726-0) (OCLC 8206111) [lire en ligne], p. 1042
- ↑ (en) Michael Barone, « Historic Organs of Southern Germany & Northern Switzerland » [PDF], sur pipedreams.publicradio.org, , p. 1