Outils mathématiques pour la physique (PCSI)/Transformées bilatérales de Laplace directes et inverses, cas particulier des transformées de Fourier

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     La transformation de Laplace a été nommée ainsi en l'honneur de Pierre-Simon Laplace [1] pour son utilisation dans la théorie des probabilités qu'il a initiée, mais elle fut découverte par Leonhard Euler [2].

Transformées bilatérales de Laplace directes et inverses, cas particulier des transformées de Fourier
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Chapitre no 26
Leçon : Outils mathématiques pour la physique (PCSI)
Chap. préc. :Changement de référentiels
Chap. suiv. :Fonctions hyperboliques directes et inverses
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Transformée (bilatérale) de Laplace (sous condition d'existence) d'une fonction réelle « non causale » d'une variable réelleModifier

     Soit une fonction réelle   « non causale » [3] de la variable réelle   ayant les propriétés suivantes :

  • « la fonction est continue par morceaux sur tout intervalle   et  » [4], [5], [6],
  • « au voisinage de  ,   tels que  » et
  • « la fonction est “ d'ordres exponentiels  ” avec   et   en étant  »   «  vériifiant   tel que  ,   et  » [7].

Définition de la transformée (bilatérale) de Laplace de la fonction « non causale » g(t) ci-dessusModifier

     Remarques : On prolonge la définition de la transformée  bilatérale  de Laplace [1] d'une fonction à celle d'une distribution  la distribution devant être telle que l'intégrale de définition [13] de sa transformée de Laplace [1] converge [14]   mais aussi à celle d'une hyperfonction [15] que nous ne ferons que citer car dépassant très largement le cadre de cet exposé  ;

     Remarques : en physique la transformée  bilatérale  de Laplace [1] n'est quasiment pas utilisée, on lui préfère la transformation  monolatérale  de Laplace [1], raison pour laquelle on introduit la même notation   pour les deux, toutefois, dans le cas où les deux transformations apparaitraient dans le même exposé, nous noterons   la transformation bilatérale et   la transformation monolatérale.

     Exemple [16] : Soit la fonction réelle   « non causale » [3] de la variable réelle   définie sur   telle que «   est la fonction de Heaviside [17]  ou échelon unité », la transformée  bilatérale  de Laplace [1] de la fonction   vaut «  pour  » [18]
           Exemple : en effet le calcul conduit à « » [11].

Rappel de la transformée (monolatérale) de Laplace d'une fonction « causale » f(t) (sous condition d'existence)Modifier

     La notion de transformée  monolatérale  de Laplace [1] d'une fonction réelle   de la variable réelle   ayant les propriétés précisées ci-dessous a été introduite dans le paragraphe « définition de la transformée (monolatérale) de Laplace de la fonction f(t) (ayant les propriétés précisées ci-dessous) » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » :

  • « les valeurs de la fonction sont nulles pour  » [19]  la fonction est alors qualifiée de « causale » [20] ,
  • « la fonction est continue par morceaux sur tout intervalle  » [4], [6],
  • « au voisinage de  ,   tels que  » [21] et
  • « la fonction est “ d'ordre exponentiel  ” avec  »,   «  tels que   et  » [22].

     Remarques : On prolonge la définition de la transformée  monolatérale  de Laplace [1] d'une fonction à support positif [26] à celles

         Remarques : On prolonge la définition de la transformée  monolatérale  de Laplace d'une fonction à support positif étendu à gauche de   c.-à-d. de support    est un voisinage ouvert à gauche de  , borné inférieurement, et tel que la restriction de la fonction au complémentaire de   dans ce voisinage est une fonction indéfiniment dérivable [27] et

         Remarques : On prolonge la définition de la transformée  monolatérale  de Laplace d'une distribution  la distribution devant être telle que l'intégrale de définition [13] de sa transformée de Laplace [1] converge [28] .

Écriture de la transformée monolatérale de Laplace de la fonction « causale » f(t) (sous condition d'existence) en transformée bilatérale de LaplaceModifier

     Soit une fonction « causale »   admettant comme « transformée monolatérale de Laplace [1]  » [11] pour « ,   étant l'abscisse de convergence de la transformée monolatérale de Laplace [1] », remarquant que cette dernière s'écrit encore selon « » [11] dans laquelle   est la fonction d'Heaviside [17], nous en déduisons « [11] avec  » [29] c.-à-d. la « transformée bilatérale de Laplace [1] de  » [30] soit

« ».

Quelques éléments sur la transformation (bilatérale) inverse de Laplace (sous condition d'existence) d'une fonction complexe holomorphe d'une variable complexeModifier

Comme nous n'utilisons pas, par la suite, la transformation bilatérale de Laplace [1], nous nous contentons de quelques éléments sur sa transformation inverse.

     Remarques : La transformation  bilatérale  inverse de Laplace [1] est une application linéaire et
     Remarques : pour un intervalle fixé   de définition de  , la transformée  bilatérale  inverse   est unique  admis  ;

     Remarques : pour un intervalle fixé   il est donc essentiel de préciser le domaine sur lequel on cherche l'originale   de la fonction   car, suivant l'intervalle de convergence, la fonction originale diffère :

     Remarques : pour un intervalle fixé    « pour  , la fonction   admet pour originale  » [33], on note dans ce cas que la transformée bilatérale inverse de Laplace [1] s'identifie à la transformée monolatérale inverse de Laplace ref name="Laplace" /> soit « »,

     Remarques : pour un intervalle fixé    « pour  , la fonction   admet pour originale  » [34], on note dans ce cas que la transformée bilatérale inverse de Laplace [1] définie en   est l'opposée de la transformée monolatérale inverse de Laplace [1] définie en   soit «   ».

     Remarques : Il y a d'autres propriétés de la transformée  bilatérale  inverse de Laplace [1] comme par exemple sa méthode analytique de détermination, mais nous n'en dirons rien car dépassant très largement le cadre de cet exposé  

Quelques notions sur la transformation de Fourier, cas particulier de la transformation bilatérale de Laplace, lien avec le développement en série de Fourier de fonctions réelles périodiquesModifier

 
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Définition de la transformée de Fourier d'une fonction réelle d'une variable réelle intégrableModifier

     Remarque 1 : Pour les électroniciens « la variable   représente le temps » et « la variable   la pulsation qu'ils préfèrent usuellement remplacer par la variable   représentant la fréquence »[37] d'où la réécriture de l'expression de la « transformée de Fourier[36]   en fonction de  »[38]

« »[11] ;

     Remarque 1 : pour obtenir une symétrisation entre la transformée de Fourier[36]   et sa transformée de Fourier[36] inverse, « certains électroniciens normalisent   quand elle est exprimée en fonction de la pulsation » de la façon suivante

« »[11],[39].

     Remarque 2 : La définition de la transformée de Fourier[36] des fonctions intégrables au sens de Riemann[40] a été d'abord été étendue
           Remarque 2 : La définition de la transformée de Fourier aux fonctions intégrables au sens de Lebesgue[41]  pour qu'une fonction réelle soit Lebesgue-intégrable sur l'intervalle   il n'est pas nécessaire qu'elle soit continue par morceaux comme l'exige une fonction Riemann-intégrable, il suffit qu'elle soit bornée sur cet intervalle  et en particulier
           Remarque 2 : La définition de la transformée de Fourier aux fonctions de carré sommable dont l'intérêt s'est manifesté en physique quantique, extension due à Plancherel[42] puis
           Remarque 2 : La définition de la transformée de Fourier aux distributions tempérées[43], théorie de la distribution due à Schwartz[44].

     Remarque 3 : Si la fonction  ou distribution    de la variable réelle   est « causale »[20] et intégrable sur  [45],[46], la transformée de Fourier[36] se simplifie en

« »[11] si   est « causale »[20].

La transformation de Fourier, un cas particulier de la transformation bilatérale de LaplaceModifier

     « Une fonction réelle   de la variable réelle   qui admet une transformation de Fourier »[36]
     « Une fonction réelle   de la variable réelle   « étant intégrable sur  [35] l'est aussi au  »[24] en étant « d'ordres exponentiels  »[47] et par conséquent
     « cette fonction admet une transformée  bilatérale  de Laplace[1] avec un intervalle de convergence se réduisant au singleton  » soit

« [11] pour  »,

     cette dernière condition entraînant que « la variable   peut être réécrite sous la forme  » ;
     en conclusion

«  avec  »[11]
s'identifie à
«  avec  »[11]
ou « en posant  » on a « »
                                                                   avec « » et « ».

     Remarque 1 : Si on définit la transformée de Fourier[36] « » sous forme normalisée selon « »[11], son lien avec la transformée  bilatérale  de Laplace[1] « » s'écrit « ».

     Remarque 2 : Il est aussi possible de trouver un lien entre la transformée de Fourier [36] « » de la fonction   et les transformées  monolatérales  de Laplace [1] de fonctions construites à partir de   en décomposant la transformée de Fourier [36] en deux intégrales selon « » [11],
     Remarque 2 :  la 2ème intégrale « » [11] étant la transformée  monolatérale  de Laplace [1] de la « fonction à support positif  » soit «    [11] pour  » et
     Remarque 2 :  la 1ère intégrale « » [11] se réécrivant, avec  , selon « » [11] étant la conjuguée de la transformée  monolatérale  de Laplace [1] de la « fonction à support positif  »  la transformée  monolatérale  de Laplace [1] de   étant «  [11] pour  »  soit « » [11] s'identifiant à « [11] pour  » [48]
     Remarque 2 :  d'où la réécriture de la transformée de Fourier [36] « » de la fonction  

«  pour  » [48] avec « » et « »,
ou,
« » avec « » et « ».

     Remarque 3 : « Si la fonction réelle   de la variable réelle   admet une transformée de Fourier [36]  », « cette dernière est un cas particulier de transformée  bilatérale  de Laplace [1]   de cette même fonction  » mais la réciproque est, a priori, fausse en effet
     Remarque 3 : « une fonction réelle   de la variable réelle   admettant une transformée  bilatérale  de Laplace [1]   avec un intervalle de convergence  » n'admet pas de transformée de Fourier puisque  [11] divergeant pour      [11] diverge également.

Transformée de Fourier inverseModifier

     Préliminaire : Une fonction réelle   de la variable réelle   intégrable sur   admet pour « transformée de Fourier [36] une fonction complexe   de la variable réelle  , à symétrie hermitienne  au sens des électroniciens » [49] en effet
     Préliminaire : « » [11], en posant  , se réécrit « » [11] dont le conjugué est «   » [11] lequel, en revenant à  , se réécrit « » c.-à-d. que la transformée de Fourier [36] d'une fonction réelle est effectivement à symétrie hermitienne  au sens des électroniciens [49].

Définition de la transformée de Fourier inverse (sous condition d'existence) d'une fonction complexe à symétrie hermitienne (au sens des électroniciens) d'une variable réelleModifier

     Remarque : La définition de la transformée de Fourier [36] inverse d'une fonction complexe d'une variable réelle à symétrie hermitienne  au sens des électroniciens [49] holomorphe sur le domaine de définition de la fonction complexe, correspondant initialement à
           Remarque : La définition de la transformée de Fourier inverse une fonction réelle intégrable sur  [51] est prolongée en tant que
          Remarque : La définition de la transformée de Fourier inverse une distribution tempérée [43]  sous réserve d'existence bien sûr .

Expression de la transformée de Fourier inverse d'une fonction complexe à symétrie hermitienne (au sens des électroniciens) d'une variable réelle sous conditions d'existence et d'intégrabilitéModifier

     « Si la fonction complexe à symétrie hermitienne  au sens des électroniciens [49]   de la variable réelle   et holomorphe sur son domaine de définition » est « la transformée de Fourier [36] d'une fonction réelle   de la variable   intégrable sur  » et
     « si   est elle-même une fonction intégrable »,
     on admet la formule de « transformation de Fourier [36] inverse  » appliquée à   et permettant  sous conditions appropriées  de retrouver l'originale   à partir de   :

« » [11]   « » [11].

     Remarque 1 : Pour les électroniciens « la variable   représente le temps » et « la variable   la pulsation qu'ils préfèrent usuellement remplacer par la variable   représentant la fréquence » [37] d'où la réécriture de l'expression de la « transformée de Fourier [36] inverse   en fonction de  » [52]

« » [53], [11]   « » [11],
l'utilisation de la variable   ayant pour conséquence une symétrisation entre transformées de Fourier [36] directe et inverse ;

     Remarque 1 : pour obtenir une symétrisation entre transformées de Fourier [36] directe et inverse en utilisant la variable  , certains électroniciens normalisent la 1ère en introduisant un facteur  , on retrouve alors ce même facteur dans l'expression de la transformée de Fourier [36] inverse selon

« » [11]   « » [11], [39].

     Remarque 2 : La notion de fréquence   n'ayant pas de signification physique alors que la transformée de Fourier [36] d'une fonction  ou distribution  réelle   de la variable réelle   est définie pour toute valeur de   selon « » [38], [11], nous allons
     Remarque 2 : utiliser la propriété de symétrie hermitienne  au sens des électroniciens [49] de   à savoir « » pour réécrire l'expression de la transformée de Fourier [36] inverse   de   en utilisant uniquement les fréquences   :
     Remarque 2 : l'expression de la transformée de Fourier [36] inverse de   s'écrivant « » [11]  voir remarque 1 ci-dessus  se décompose tout d'abord en une somme de deux intégrales généralisées, l'une sur les fréquences   et l'autre sur les fréquences   selon « » [11] puis
     Remarque 2 : transformer la 1ère intégrale généralisée « » [11] en posant     «   » [11] et
           Remarque 2 : transformer la 1ère intégrale généralisée « » en utilisant la propriété de symétrie hermitienne  au sens des électroniciens [49] de   «   »   « » [11] d'où
     Remarque 2 : la réécriture de   selon « » [11] ou
     Remarque 2 : l'intégrande [54] de la dernière intégrale généralisée étant la somme d'un complexe   et de son conjugué     « », l'expression de la transformée de Fourier [36] inverse   de   se réécrit, en utilisant uniquement les fréquences  , selon

« » [11].

Lien entre transformée de Fourier d'une fonction réelle et développement en série de Fourier quand cette fonction réelle est périodiqueModifier

Tableau comparatif entre transformée de Fourier [36] d'une fonction réelle et 3ème développement en série de Fourier [36] d'une fonction réelle périodique [55] :
Expression d'une fonction réelle à l'aide de sa transformée de Fourier [36] et
évaluation de la transformée de Fourier [36] relativement à la fonction réelle
3ème développement en série de Fourier [36] d'une fonction réelle périodique et
évaluation des cœfficients du développement à l'aide de la fonction réelle
 
  étant une fonction réelle intégrable ainsi que   ;
on ajoute les composantes élémentaires  
en intégrant sur la fréquence généralisée de   à   ;
 
  étant une fonction réelle  -périodique ;
on ajoute tous les harmoniques généralisés de fréquence généralisée  
pour   entier relatif de   à   ;
  ;
on ajoute toutes les grandeurs élémentaires  
en intégrant sur   de   à   ;
  ;
on ajoute toutes les grandeurs élémentaires  
en intégrant sur   de   à   et en divisant par   ;
  représentée en fonction de   définit un spectre d'amplitude du signal
et ce spectre est continu ;
  représentée en fonction de   définit un spectre d'amplitude du signal et ce spectre est discret.

Notes et référencesModifier

  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 1,20 1,21 1,22 1,23 1,24 1,25 1,26 1,27 1,28 1,29 1,30 1,31 et 1,32 Pierre-Simon Laplace (1749 - 1827) mathématicien, astronome et physicien français, à qui on doit des contributions fondamentales dans différents champs des mathématiques, de l'astronomie et de la théorie des probabilités ; dans le domaine de la physique pratique on lui doit la théorie de l'attraction capillaire  expliquant ce qui se passe dans les tubes capillaires ou dans les bulles d'air d'un liquide  ainsi que la raison expliquant pourquoi le calcul de Newton sur la vitesse du son sous-estime cette dernière.
       Isaac Newton (1643 - 1727) philosophe, mathématicien, physicien, astronome, alchimiste et théologien anglais, connu essentiellement de nos jours pour avoir fondé la mécanique classique, pour sa théorie de la gravitation et aussi pour la création du calcul infinitésimal  partagée de façon plus ou moins indépendante avec Gottfried Leibniz  ; en optique il a développé une théorie de la couleur et a aussi inventé un télescope composé d'un miroir primaire concave et d'un miroir secondaire plan, télescope connu de nos jours sous le nom de télescope de Newton.
       Gottfried Leibniz (1646 - 1716) entre autres philosophe, scientifique, mathématicien allemand dont la contribution principale, dans le domaine mathématique, est l'invention du calcul infinitésimal  calcul différentiel et calcul intégral  dont la paternité doit être partagée avec Isaac Newton.
  2. Leonhard Euler (1707 - 1783) mathématicien et physicien suisse qui passa la plus grande partie de sa vie dans l'Empire russe et en Allemagne ; en mathématiques il fit d'importantes découvertes dans des domaines aussi variés que le calcul infinitésimal et la théorie des graphes, il introduisit également une grande partie de la terminologie et de la notation des mathématiques modernes, en particulier pour l'analyse mathématique, comme la notion de fonction mathématique ; il est aussi connu pour ses travaux en mécanique, en dynamique des fluides, en optique et en astronomie.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Ou encore « à support non positif », le support d'une fonction numérique étant la partie du domaine de définition où elle n'est pas nulle, on suppose qu'elle est non nulle pour des valeurs de la variable négatives.
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3   étant un réel quelconque  .
  5. 5,0 et 5,1   étant un réel quelconque  .
  6. 6,0 6,1 et 6,2 Elle n'est donc pas nécessairement définie pour  .
  7. C.-à-d. que la fonction   est majorée par   et   ceci   ;
       pour concrétiser supposns   et  , le fait que   soit “ d'ordres exponentiels  ” signifie que
    •   est majorée par   la contrainte la plus difficile à satisfaire étant pour    en particulier, quand  , il faut que   plus rapidement  au sens large  que   et
    •   est majorée par   la contrainte la plus difficile à satisfaire étant pour    en particulier, quand  , il faut que   plus rapidement  au sens large  que  .
  8. C.-à-d. au voisinage de  , la « condition d'existence de     et de    » étant «  tels que  » ;
       on en conclut qu'il n'existe pas de transformée  bilatérale  de Laplace de la fonction   puisqu'elle ne respecte pas cette condition.
  9. Un exemple de fonction ne respectant pas cette condition est  , on en conclut qu'il n'existe pas de transformée  bilatérale  de Laplace de la fonction  .
  10. 10,0 et 10,1 Bien que   soit complexe, l'usage veut qu'on ne l'écrive pas   pour simplifier l'écriture.
  11. 11,00 11,01 11,02 11,03 11,04 11,05 11,06 11,07 11,08 11,09 11,10 11,11 11,12 11,13 11,14 11,15 11,16 11,17 11,18 11,19 11,20 11,21 11,22 11,23 11,24 11,25 11,26 11,27 11,28 11,29 11,30 11,31 11,32 11,33 11,34 11,35 11,36 11,37 11,38 11,39 11,40 11,41 et 11,42 Voir le paragraphe « intégrale généralisée d'une fonction continue par morceaux sur un intervalle ouvert dont au moins une des bornes est infinie » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
  12. À ma connaissance il n'y a pas de nom donné à cet intervalle contrairement à   dans la transformation  monolatérale  de Laplace qui est appelée « abscisse de convergence » ; par contre la bande engendrée dans le plan complexe par la condition   porte le nom de « bande de convergence ».
  13. 13,0 et 13,1 Au sens des distributions.
  14. Ceci nécessitant que    est la distribution et   un réel quelconque   soit une distribution tempérée niveau BAC + 3 comme par exemple une distribution à support compact  le support d'une distribution étant le plus petit fermé en dehors duquel la distribution est nulle, ce support est compact si tout recouvrement par des ouverts se fait avec un nombre fini d'ouverts ,
       par exemple le pic de Dirac d'impulsion unité    voir le paragraphe « pic de Dirac d'impulsion unité et son lien avec l'échelon unité (ou fonction d'Heaviside) » du chap.  de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) »  a pour support le singleton  , évidemment compact puisque recouvert par un ouvert quelconque contenant le singleton, et
       par exemple la distribution   a également pour support le singleton   évidemment compact et ceci pour tout   ;
       on peut donc définir la transformée  bilatérale  de Laplace du pic de Dirac d'impulsion unité, son « intervalle de convergence » étant  .
       Paul Adrien Maurice Dirac (1902 - 1984) physicien et mathématicien britannique, colauréat du prix Nobel de physique en  , on lui doit des avancées cruciales dans le domaine de la mécanique statistique et de la physique quantique des atomes, il démontra l'équivalence physique entre la mécanique ondulatoire de Schrödinger et la mécanique matricielle de Heisenberg, deux présentations de la même mécanique quantique et enfin, pour les besoins du formalisme quantique, il inventa la notion, sans fondement mathématique précis, connue de nos jours sous le nom de distribution de Dirac et dont la description rigoureuse fut établie par le mathématicien français Laurent Schwartz (1915 - 2002) dans sa théorie des distributions ; Paul Dirac fut colauréat du prix Nobel de Physique en   pour la découverte de formes nouvelles et utiles de la théorie atomique, l'autre moitié du prix Nobel étant décernée à Erwin Schrödinger pour la formulation de l'équation d'onde dite de Schrödinger.
       Erwin Rudolf Josef Alexander Schrödinger (1887 - 1961) physicien, philosophe et théoricien scientifique autrichien est à l'origine du développement d'un des formalismes théoriques de la mécanique quantique  connu sous le nom de mécanique ondulatoire  ; la formulation de l'équation d'onde connue sous le nom d'équation de Schrödinger lui a valu de partager le prix Nobel de physique en   avec Paul Dirac lequel a été honoré pour la découverte de formes nouvelles et utiles de la théorie atomique ; on doit encore à Erwin Schrödinger l'expérience de pensée proposée à Albert Einstein en   et connue sous le nom chat de Schrödinger.
       Werner Karl Heisenberg (1901 - 1976) physicien allemand, l'un des fondateurs de la mécanique quantique, ayant obtenu le prix Nobel de physique en   pour la création de la mécanique quantique, dont l’application a mené, entre autres, à la découverte des variétés allotropiques de l'hydrogène.
       Albert Einstein (1879 - 1955), physicien théoricien d'origine allemande, devenu apatride en   puis suisse en   ; on lui doit la théorie de la relativité restreinte publiée en  , la relativité générale en   ainsi que bien d'autres avancées dans le domaine de la mécanique quantique et la cosmologie ; il a reçu le prix Nobel de physique en   pour son explication de l'effet photoélectrique.
       Oliver Heaviside (1850 - 1925) physicien britannique autodidacte, voir la note « 17 » plus loin dans ce chapitre pour plus de détails.
  15. Le domaine des hyperfonctions essentiellement créé par Mikio Satō généralise celui des distributions dont Laurent Schwartz est le principal artisan ;
       alors que le domaine de définition d'une distribution est l'axe des réels  ou un ouvert de cet axe des réels , son domaine de valeurs étant   dans  ,
       alors que le domaine de déf celui d'une hyperfonction est aussi l'axe des réels  ou un ouvert de cet axe des réels , mais son domaine de valeurs est   dans    ou le voisinage complexe de l'ouvert de définition privé de ce dernier   
       Mikio Satō (né en 1928) est un mathématicien japonais dont les travaux sont essentiellement du domaine de l'analyse algébrique.
       Laurent Schwartz (1915 - 2002) est un mathématicien français à qui on doit la théorie des distributions qui permit une description rigoureuse de la notion de pic de Dirac d'impulsion unité  
  16. Un seul exemple car d'une part la transformation  bilatérale  de Laplace n'est quasiment pas utilisée dans le domaine de la physique et
       Un seul exemple car d'autre part cette transformation  bilatérale  de Laplace acquiert un intérêt dans le domaine des hyperfonctions qui dépasse largement le cadre de cet exposé  voir la note 15 plus haut dans ce chapitre pour quelques menus détails supplémentaires 
  17. 17,0 et 17,1 Oliver Heaviside (1850 - 1925) physicien britannique autodidacte, ayant commencé sa carrière en tant qu'opérateur de télégraphie, développé de façon intuitive le calcul opérationnel pour résoudre des équations différentielles en les transformant en équations algébriques, travaillé sur la propagation des courants électriques dans des conducteurs et développé la fonction portant son nom  encore appelée échelon ou marche  utilisée dans l'étude de systèmes en automatique.
  18. L'intervalle de convergence de la transformée  bilatérale  de Laplace de   étant « »   et  .
  19. Le support d'une fonction numérique étant la partie du domaine de définition où elle n'est pas nulle, la fonction est ici dite « à support positif »  a priori il s'agit de positif au sens large .
  20. 20,0 20,1 20,2 et 20,3 En supposant que la fonction traduise les effets d'une cause qui ce serait produite à l'instant  , les effets ne pouvant se produire qu'à un instant postérieur à l'instant de la création de la cause, les valeurs de la fonction pour tout   sont alors effectivement nulles ; par généralisation on maintient le qualificatif « causal » même si la fonction ne traduit pas les effets d'une cause.
  21. Ainsi   peut être fini, ou
       Ainsi   n'avoir aucune limite quand   en restant de valeur absolue bornée  comme   ou même
       Ainsi   avoir une limite infinie à condition que son équivalent soit de la forme   avec   tous deux  .
  22. C.-à-d. que la fonction   est majorée par   et  .
  23. C.-à-d. à support positif  voir précision dans la note « 19 » plus haut dans ce chapitre .
  24. 24,0 et 24,1 C.-à-d. au voisinage de  , la « condition d'existence de    » est «  tels que  » ;
       on en conclut, par exemple, qu'il n'existe pas de transformée  monolatérale  de Laplace de la fonction   puisqu'elle ne respecte pas cette condition.
  25. Un exemple de fonction ne respectant pas cette condition est  , on en conclut qu'il n'existe pas de transformée  monolatérale  de Laplace de la fonction  .
  26. Sous condition d'existence de transformée de Laplace.
  27. Alors que   pour une fonction   à support positif, pour une fonction   à support  ,  .
  28. Ceci nécessitant que    est la distribution et   un réel quelconque   soit une distribution tempérée niveau BAC + 3 comme par exemple une distribution à support compact  le support d'une distribution étant le plus petit fermé en dehors duquel la distribution est nulle, ce support est compact si tout recouvrement par des ouverts se fait avec un nombre fini d'ouverts ,
       par exemple le pic de Dirac d'impulsion unité