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Du sens
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Chapitre no 1
Leçon : Paradoxe sémantique
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Nous sommes des êtres de sens, des êtres sémantiques, tout en nous est sens, même nos perceptions physiques du milieu qui nous entoure, même les perceptions de notre corps et encore plus celles de notre esprit, sont du sens. Nous ne percevons que nous-mêmes, que nos représentations des choses externes et internes à ce que nous sommes, et tout ça constitue notre réalité mentale avec ses règles et ses contraintes. Ne nous leurrons pas, Il n’y a pas d’un côté une existence physique perçue telle qu’elle est, et de l’autre une illusion ou un songe mental, car tout ce que nous vivons est de nature mentale, même si l’hypothèse d’un monde physique obéissant à des lois physiques immuables est une hypothèse cohérente. Ni les couleurs, ni les saveurs, ni les sons que nous percevons, n’existent réellement dans la nature extra-individuelle chère à Albert Einstein, il résultent d’une création mentale propre à organiser et distinguer les choses qui sont utiles à notre survie. Car ce qui compte pour nos êtres ce n’est pas la connaissance inutile des choses, mais les savoir-faire qui nous permettent de survivre, et nous avons besoin de ces représentations, qui loin d’être illusoires, nous permettent de survivre.

Toutes ces représentations, tout ce sens qui n’appartiennent qu’à nous seuls sont des qualia, des expériences sensibles mentales intimes complexes, car nous sommes des êtres infiniment complexes. Nous-mêmes n’avons pas une bonne connaissance de tout ce que nous sommes. Et de plus, nous sommes des êtres faillibles, hésitant entre ignorance et croyances non avérées. À tout cela s’ajoute que nos qualia sont par nature ineffables, intransmissible et non comparables d’une personne à l’autre, ce qui fait de chacun de nous un être vivant singulier, solitaire, et abandonné sur notre île déserte quoique nous puissions croire, pour combler notre besoin affectif de partage. Et tout ceci, pose le cadre du problème de la communication, formellement impossible, entre tout ce que nous-sommes, à l’aide l’un langage de signes signifiants.