Préparation à l'habilitation électrique/Protections

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Protections
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Chapitre no 3
Leçon : Préparation à l'habilitation électrique
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Normes modifier

IP : indices de protection modifier

La norme suivante s’appelle CEI 60529, les protections s'écrivent IPsl, où "s" est celle contre les corps solide, et "l" contre les liquides. Plus le chiffre est élevé et plus la protection est performante.

Avant 1992, le code IP comportait 3 chiffres, le troisième chiffre indiquant le degré de protection contre les chocs mécaniques : celui-ci est maintenant séparé[1].

Corps solides modifier

De 0 à 6.

Protections contre les solides
IP Description (supérieur à X mm)
0 Aucune
1 50 (une main)
2 12 (un doigt)
3 2,5 (un tournevis)
4 1
5 Poussières
6 Totalement

Corps liquides modifier

De 0 à 8.

Protections contre les liquides
IP Description
0 Aucune
1 Gouttes verticales
2 Jusqu'à 15° de la verticale
3 Jusqu'à 60° de la verticale
4 Toutes directions
5 À la lance
6 Mer
7 Immersion
8 Immersion prolongée

Exemples modifier

  • Une perceuse à percussion 750 W, IP13.
  • Lampe compacte 26 W - 230 V - classe II - IP 45.

IK : contre les chocs mécaniques modifier

De 0 à 10, selon la norme européenne EN 60439-6 Pro[2].

Protections contre les chocs
IK Description (résiste à X joules)
0 Aucune
1 0,15
2 0,2
3 0,37
4 0,5
5 0,7
6 1
7 2
8 5
9 10
10 20

Un IK10 correspond à une valeur de 20 j, soit l'équivalent d'un poids de 5 kg lâché à 40 cm de haut[3].

Isolation modifier

Les EPI (équipement de protections individuels) permettent d'augmenter l'isolation électrique d'un individu :

  • Le casque, en plus d’être obligatoire dans les endroits avec risque de chute d'objet, et équipé d'une jugulaire si le travail est à plus de 3 m de haut, est aussi impératif pour tout risque d'électrisation par la tête. Il doit dans ce cas être aux normes NF S 72-501 et NF - S72-202 (sans orifice).
  • Les écrans faciaux (normes NF EN 166 et NF S 77-100 à 107), destinés à protéger l'œil de tout arc électrique ou projection de matière incandescente générée par un court-circuit, possèdent un marquage spécifique[4].
  • Les plastrons obturateur, respectant de l’I.P. 2x minimum en basse tension, et 3x en haute[5].
  • Les gants doivent être changés dès qu'un test de pression détecte un trou, leurs couleurs sont régies par la norme NFC18-415[6].
Gants
Classe Seuil maximum d’utilisation (V)
00 500
0 1 000
1 7 500
2 17 000
3 27 500
4 36 000
  • Tout intervenant habilité doit avoir des chaussures à semelles isolantes, non usées (pas de trou). Afin de renforcer leur pouvoir d'impédance, il est possible de mettre des tapis isolant au niveau des zones sensibles.

De plus, la T.B.T.S. (Très Basse Tension de Sécurité) permet aux non habilités de se trouver au contact direct des PNST (Pièces Nues Sous Tension), et dépend de l'environnement. Elle peut être réduite par un transformateur de sécurité ou de séparation des circuits, un groupe moteur-générateur, ou des accumulateurs indépendants (ex : piles) :

  1. 50 V en milieu sec conducteur en alternatif (120 en continu).
  2. 25 V en milieu mouillé en alternatif (60 en continu).
  3. 12 V en milieu immergé en alternatif (25 en continu).

D'une manière générale, on appelle distingue plusieurs zones qui doivent être balisées :

  1. Zone 1 : endroits où les non habilités sur ordre d'un habilité peuvent se rendre (au contact de TBTS ou derrière les distances de voisinage).
  2. Zone 2 : distance de voisinage en haute tension : entre 0,6 et 1 m, 2 m > 50 000 V, 3 m > 250 000, et 4 m au delà.
  3. Zone 3 : zone de travail en HT (entre la zone 2 et les PNST).
  4. Zone 4 : zone de travail en BT, qui est aussi du voisinage : < 0,3 m.

Enfin, les disjoncteurs différentiels assurent la protection en cas de court-circuit ou défaut d'isolement selon la norme NF C 15-100.

Outils modifier

Les outils se doivent d’offrir un revêtement isolant en bon état, et doivent être suffisamment propres pour ne pas conduire le courant par la poussière.

Par ailleurs, il est conseillé de posséder une perche isolante de sauvetage, afin d’être en mesure de déplacer un électrisé.

Dans tous les cas, il faut éviter de tirer sur les câbles (débrancher en saisissant les prises), de les dénuder, et dans le cas de rallonges avec enrouleur, il faut le dérouler complètement sous peine de surchauffe.

En cas d'incendie électrique (feu de classe E), après avoir coupé le courant il faut utiliser un extincteur adapté (diélectrique) et respecter une distance avec le feu de 1 m en basse tension, 2 m en haute (jusqu'à 50 000 v[7]).

Le dispositif différentiel est censé détecter si un courant « quitte » le réseau électrique (communément appelé « fuite à la terre ». Comme cette fuite de courant est susceptible de traverser un corps vivant, il doit être capable d'assurer en continue cette vérification afin de donner l’ordre d'ouverture du circuit en défaut. Un bouton de test permet de simuler une fuite de courant et ce dispositif doit être vérifié au moins mensuellement.

Appareils de mesure modifier

Il faut mesurer la tension d'un circuit en parallèle, l'intensité et la résistance en série.

La norme NF C 18-310 impose l’utilisation d'un VAT, avant et après une opération (voir aussi la NFC 20-010 IP2X sur les accessoires de raccordement).

Il doit être testé trois fois :

  1. Test de fonctionnalité avant mesures.
  2. Test de continuité (pouvant ou pas provoquer une disjonction).
  3. Test de fonctionnalité après mesures.

Les tournevis testeurs sont interdits dans les entreprises.

Consignation modifier

La consignation est une coupure du courant préalable à une intervention, elle doit être effectuée ainsi :

  1. Séparation : coupure du courant. Dans la mesure du possible il faut éviter de se placer juste en face du disjoncteur, mais plutôt sur le côte dé l’armoire, pour éviter les projections.
  2. Condamnation : blocage du disjoncteur avec un cadenas nominatif. Un habilité BC doit effectuer cette opération, ou bien un BR pour qu’il intervienne ensuite lui-même uniquement. En effet, seul le chargé de consignation possède la clé de son cadenas et est à même de remettre l'installation sous tension : c’est la déconsignation.
  3. Identification : balisage de la zone où intervenir. C'est à ce moment là qu’il faut mettre les EPI.
  4. VAT.
  5. MALT et CC (mettre à la terre et court-circuit), afin d’éviter toute électrisation, dans le cas de déchargement de condensateurs, où si la séparation n'avait pas été effectuée au bon endroit.

Références modifier

Ces deux indices sont définis par la norme NF C 20-010[8]

  1. sitelec.org
  2. fibox.fr
  3. paysbarrois.com
  4. iufmrese.cict.fr
  5. education.gouv.fr
  6. directindustry.com
  7. ac-nancy-metz.fr
  8. schneider-electric.fr