Prolégomènes/Lexique
Lexique
modifierPréambule
modifierCe cours présente l'apparence d'être écrit en français ordinaire. En fait, il utilise de nombreux termes formels et les symboles d'un système sémiotique, afin d'éviter la polysémie confusionnelle qui règne dans ce langage.
Catégories sémiques
modifierCompte tenu que les mots et les signifiés collectifs n'existent pas, les signes renvoient les locuteurs à des catégories sémiques susceptibles de pouvoir contenir tous les sèmes de tous les communicants avec la richesse particulière de chacun d'eux. Il est évident que ma (neige), ma (mer), mon (chien) et mon (arbre) ne sont pas les vôtre, pas plus que mon (église) ou ma (madeleine) ne sont celles de Marcel Proust. Pour de nombreux signes, cette catégorisation n'est pas confusionnelle, car nous savons que nous parlons à peu près de la même chose, même si je sais que si vous êtes un Inuit, un marin, un éleveur de chiens, ou un jardinier, mon sème est beaucoup plus pauvre que le vôtre. Par contre en cas de polysémie, fréquente dans notre langage et différente d'une langue à l'autre, ce qui pose un problème insoluble aux traducteurs automatiques comme celui de Google, le même signe renvoie à plusieurs catégories sémiques qu'il ne distingue pas, et que nous devons nous aider de notre compréhension du contexte et de notre empathie pour y voir plus clair, ce qui n'évite pas toutes les situations de quiproquo. Là où ça se corse c'est quand nous rentrons dans des domaines où brille l'ignorance humaine, et où pullulent les théories contradictoires, les diverses écoles de pensées, les idées subjectives et les croyances des uns et des autres, avec de plus, plusieurs cadres conceptuels et des niveaux de raffinement culturel et mental qui ne nous font pas percevoir ni comprendre les mêmes choses, même si nous puissions le croire. Nous entrons là dans le marécage linguistique où règne la confusion totale, car ici les catégories sémiques sont exclusives, qu'il y a autant de sous-catégories que de pétitions de principe, de présupposés et de partis différents, et que le même signe est censé les recouvrir toutes, donc quoique nous puissions croire et vouloir, car nous ne les partageons pas, nous ne pouvons pas réellement nous comprendre à moins que d'être frères de pensée, ce qui est plutôt rare. Ce petit chapitre n'a donc pas la prétention de résoudre cet inextricable problème, mais de mettre en garde en précisant quelques points importants et de présenter un petit lexique de signes inusités ou que j'ai créés, ou détournés, pour les besoins de l'expression verbale de mes travaux personnels.
Antilexique
modifierCertains signes sont toxiques pour la santé mentale humaine, car non seulement leur usage courant dans notre langage vernaculaire correspond à des concepts faux (ce qui est relativement fréquent, mais n'est pas fondamentalement nuisible, qui évoquent des croyances, ou des rejets de ces croyances, le plus souvent dans le cas de la dénomination de choses dont l'existence est non avérée, du type Dieu et ses anges, du démon, du paradis et de l'enfer, et tous leurs synonymes), mais qui sont nuisibles car ils sont contradictoires aux contraintes mentales formelles, et provoquent des blocages de notre fonction analytique, ou bien impliquent des identifications aliénantes particulièrement dangereuses car facteurs de troubles sociaux et de barbaries sanglantes. Les signes sont comparables aux champignons, il y a des toxiques, des non comestibles , des comestibles et des délicieux. Les principaux à proscrire sont les suivants :
mot
Le concept de signe linguistique inventé par Ferdinand de Saussure est sans doute le plus toxique de tous les concepts pour notre mental. Nous pouvons le comparer à un virus dans un ordinateur. Il bloque les opérations de notre fonction analytique 2 en la soumettant à une impasse confusionnelle.
signifié
Dénomination d'un fantasme qui supposerait l'existence d'une mémoire collective dans laquelle les signes auraient un sens conventionnel unique et valide pour tous. Si une mémoire collective de textes et d'images (et non de sens) peut exister physiquement dans le cloud par accumulation, les conditions d'existences d'un champ sémantique collectif son radicalement différentes. Elles supposeraient l'existence d'un Big Brother dominant ce champ et imposant son sens aux autres, sinon il y aurait cacophonie de tous les sens individuels rattachés à un signe. Et pour que cette domination fonctionne que Big Brother ait implanté une structure mentale d'ouverture au champ imposée chez tous, oblitérant les champs sémantiques individuels. Heureusement que les contraintes formelles de l'univers des entités mentales que nous sommes rendent tout ceci impossible, sinon nous penserions tous pareillement dans l'aliénation la plus totale, mais les auteurs de science fiction peuvent en rêver. Les aliénations ne sont donc que culturelles, linguistiques, et consenties, et chacun peut s'en libérer.
Le conscient et L'inconscient employés comme substantifs.
Si nous pouvons qualifier des activités et des produits de nos fonctions mentales de conscientes ou d'inconscientes, en fonction de ce que notre fonction conscience révèle, nous ne pouvons pas définir d'entités telles que celles-ci, car cette distinction n'est pas propre à un sujet, mais la conséquence des filtres qui sélectionnent et protègent notre contenu conscient. De ce fait cette représentation duelle de notre être est non seulement fausse, contradictoire à la réalité mentale, mais aussi confusionnelle, impropre à sa découverte, et donc toxique.
Peuple, Race
Les concepts liés à ces deux signes sont non seulement faux mais toxiques. Faux parce qu'il n'existe que des être singuliers, que la complexité de l'esprit humain est telle que chaque individu constitue à lui seul une sous-espèce de l'humain. Toxiques parce cette aliénation est celle de la mentalité tribale archaïque porteuse de barbarie pour survivre dans un espace pauvre en nourriture exploitable, ce qui a conduit notre espèce à détruire la dernière espèce hominienne concurrente des Néandertaliens il y a environ 40 000 ans.
Nation
Ce concept est né à la révolution française pour mobiliser les sujets d'un état, qui n'était plus l'état d'un prince, à défendre un territoire arbitraire, qui n'était pas celui de leurs racines culturelles locales, contre un ennemi étranger. Ce concept a fait fortune en Europe et l'a plongée dans deux guerres mondiales d'une barbarie extrême, raison pour laquelle il est toxique.
Abus de langage
modifierNous pouvons relever deux types d'abus de langage, le premier consiste à dénommer des choses qui n'existent pas, pour en convaincre les autres, une pratique religieuse ou sectaire courante, soit par simple psittacisme. Le second consiste à détourner le sens réduit ordinaire des signes pour imposer une culture. C'est le procédé évoqué de novlangue par George Orwell dans son roman 1984.
De nombreux signes ne sont pas associés à des percepts sensoriels ou mentaux, mais à des concepts, des idées , des représentations et des théories, le plus souvent erronées, parcellaires, incohérentes ou vide de sens, plus ou moins nuisibles à la santé mentale de l'espèce humaine, qu'il convient donc de relocaliser dans une section spéciale de notre champ sémantique réservé aux concepts des autres que nous ne partageons pas. Quelques exemples :
Raison Intelligent Etat modifié de conscience (EMC) Conscience supramentale, hyperconscience
Polysémie
modifierConcerne les nombreux signes désignant plusieurs catégories de sens au delà de la multiplicité ordinaire des sens personnels attachés à un signe désignatif d'une seule d'entre elle. La polysémie provoque des confusions de sens entre les locuteurs, aggravant les difficultés de la communication, donc il est utile de requalifier ces signes et de les relocaliser dans notre champ sémantique.
Lexique
modifierUn quale, des qualia
Expérience sensible immédiate de notre contenu mental révélé par notre conscience. Nous ne vivons que des qualia.
Qualique
Adjectif : qui présente la qualité propre aux qualia, par opposition à numérique et linguistique.
Infralinguistique, infralingue Adjectif : se dit du sens pur, au fondement du langage, la pensée infralingue n'est pas verbale. Fonctions mentales, fontales Fonctions opératives non cérébrales, créant notre vie mentale. Chacune est désignée par un chiffre afin d'éviter la confusion avec des termes polysémiques. Holistique Adjectif : qualifie la pensée globale qualique, non linéaire, perceptuelle des sens et leurs relations, à champ sémantique large. Sème Unité de sens Sémique Adjectif : se rapporte au sens, dont l'étude est la sémantique. Structure comportementale, structale Synergie Synergie mentale : ce dit d'une interaction globale entre plusieurs fonctions. Dominante Se dit d'une fonction mentale dirigeante responsable de la survie de l'être. En servitude Se dit d'une fonction mentale au service de la fonction dominante. Dominance partagée Caractérise une synergie mentale qui présente un couple de fonctions dominantes, c'est en particulier le cas dans le métacontexte du rêve lucide. Effacée Se dit d'une fonction dont l'activité est réduite et peu perceptible. Exaltée Se dit d'une fonction dominante au sommet de sa puissance manifestant une activité hors du commun. Dissociée Cas particulier de l'état de la fonction motrice 4, quand elle est totalement absente de la synergie mentale, principalement dans le sommeil lucide, les OBE, et les EMI. Métacontexte Métaprogramme EMI, NDE Expérience de mort imminente, en anglais : Near death experience. Sortie du corps, OBE En anglais : Out of the body experience. Communion Technique mentaliste de restructuration consciente. Résilience Processus psychologique qui vise à assumer un événement traumatique en le vidant de sa charge émotionnelle afin qu'il n'en reste aucune séquelle pour la personne qui l'a vécu. Monopolaire Se dit d'un être qui se conçoit comme une entité indivisible qu'il dirige. Multipolaire Se dit d'un être qui se perçoit comme plusieurs (neuf) fonctions mentales en interaction. Ennéanaire Du grec ennea "neuf" : structure comprenant neuf éléments complémentaires. Rêve lucide Sommeil lucide