Rêvé pour l'hiver
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Pour aller de Charleville à Charleroi par les chemins de fer, il faut changer de train à Vireux. C'est pendant sa 3e fugue qui le mène en Belgique en octobre 1870, pour se faire engager comme rédacteur dans le Journal de Charleroi, que, selon un de ses camarades de collège, Arthur Rimbaud s'arrête à Fumay où habitant deux de ses camarades : Léon Henry et Léon Billuart. Il aurait, pendant le trajet, composé ce poème sans prétention. On ignore l'identité de la jeune fille, peut-être rencontrée "en wagon", qui lui aurait inspiré ce joli poème qui chante les amours adolescentes.
Introduction :
- 19e s : poésie à la croisée du romantisme, du parnasse et du symbolisme.
- Rimbaud : jeune poète qui oscille entre ces trois mouvements, mais appartenant davantage au symbolisme (Lettre à Paul Demeny, ou lettre du voyant)
- Cahier de Douai : recueil de poèmes écrits chez Paul Demeny à Douai dans les jeunes années de Rimbaud et publiés en 1870
- « Rêvé pour l’hiver » : écrit le 7 octobre 1870, sonnet à la versification non traditionnelle car alterne alexandrins, hexasyllabes et octosyllabes.
Dédicacé à une mystérieuse femme. Le poète imagine une scène de voyage sensuelle.
Problématique : comment ce poème illustre-t-il l’émancipation morale et poétique ?
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Conclusion :
Alors qu’il est lui-même dans un train, le poète fantasme sur une scène d’amour, dans un wagon douillet, avec une femme. Le voyage et l’errance permettent donc l’émancipation créatrice de Rimbaud.
Le cadre imaginé est idyllique et sécurisant, dans lequel un jeu de séduction sensuel va se mettre en place de manière fantasmée.
La chute humoristique et poétique révèle toute la force émancipatrice de l’imagination, mais aussi de la libération physique et poétique.
Ouverture : découverte de la séduction de la jeunesse : Hugo, « La Coccinelle » ou Rimbaud, « Roman »