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La mécanique lagrangienne s'applique fort bien aux milieux continus. On l'utilise ici pour décrire le champ électromagnétique, la plus simple des interactions quantiques. Quoique cela puisse sembler surprenant, pour cette approche, par analogie avec la mécanique usuelle, les équations établies pour le champ électromagnétique sont appelées « équations du mouvement ». Nous étudierons ici le cas des champs classiques.
On suppose qu'en plus des coordonnées et vitesses, le lagrangien peut dépendre des dérivées spatiales. On a ainsi :
L'action est naturellement donnée par :
On peut admettre que, de même que pour le cas mécanique, le champ électromagnétique obéit au principe de moindre action. Ainsi, le mouvement effectivement suivi par le champ rend l'action extrémale, donc annule sa dérivée. À tout instant, en toute position, pour tout i, on a donc :
Cela peut encore s'écrire sous forme variationnelle :
D'après les équations de Maxwell, l'évolution des champs se déduit entièrement des potentiels, lesquels dépendent uniquement des charges. On a notamment :
On indice les charges par la lettre α. Pour chacune d'entre elles, on note :
sa masse ;
sa charge électrique ;
sa position et sa vitesse.
La densité de charge est alors :
On peut également donner une expression de la densité de courant :
La description lagrangienne étant tout à fait équivalente à toute description classique, on peut évidemment retrouver les quantités et relations de départ en le dérivant :
Charges
Pour tout i, on a :
et
Champs
En dérivant cette quantité, on peut retrouver la valeur des différents champs :
Équations de Maxwell
L'utilisation des équations d'Euler-Lagrange pour U et A redonnent, respectivement, les équations de Maxwell-Gauss et de Maxwell-Ampère.
On peut remarquer que cette formulation se généralise facilement au cas relativiste, si L est un scalaire d'espace-temps, l'action étant alors un invariant relativiste.
La formulation lagrangienne fait que tout changement de coordonnées ne modifie pas l'action. De même pour une translation ou une rotation.
En revanche, il existe une invariance de jauge dans la valeur des champs. Il ne faut pas s'inquiéter de cela, dans la mesure où les éléments « fondamentaux » ne sont pas les champs, mais les potentiels. La description hamiltonienne propose naturellement la jauge de Coulomb-Lorenz, mais ce choix apparaît ici encore arbitraire.