Recherche:Contribution à l'étude des espaces boisés et arbustes de la préfecture de Kissidougou
De utilisateur:Lionel Scheepmans
« En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » Amadou Hampâté Bâ, Oui mon commandant ! (Mémoires II, 1994)
Ce travail de recherche en foresterie et ethnobotanique est une œuvre collective réalisée au sein de la préfecture de Kissidougou en Guinée Conakry au cours des années 1992 - 1993. Au moment de sa recherche, l'auteur principal de cet ouvrage, Lionel Scheepmans œuvrait en tant que volontaire européen du développement mis à disposition par l’Association Française des Volontaires du Progrès au sein du projet DERIK de la coopération internationale allemande (GIZ). Au niveau du travail de terrain et de la relecture, il fut aidé par deux collaborateurs et coauteurs : Mr Sidy Millimouno. Ingénieur forestier chargé de lu département agroforesterie du projet DERIK et Mr Jean Louis Hellié. Botaniste du centre de recherches agronomiques de Sérédou. La présente version de ce travail publié en septembre - octobre 2015 fut revue par son principal auteur lors de sa mise en ligne. Au même titre que l’ensemble du contenu de Wikiversité, ce travail est soumis aux termes de la licence CC.BY.SA. 3.0.
Remerciement
modifierNous tenons à remercier les villageois de Bambaya Tangolto et Kissi-Yalankoro et les vendeurs de produits forestier de Kissidougou qui furent notre principale source d'information tout au long de notre étude. Merci pour leur accueil et leur générosité.
Nous remercions Véronique Gamey Doualamou pour l’aide qu’elle nous a apportée lors de la réalisation des enquêtes de marchés.
Nous remercions l’AFVP, Mr Honke, Manu Courtieux, le projet Kissi 2 et les VED de Kankan pour avoir successivement, chacun, permis l’utilisation de leurs ordinateurs durant la rédaction de ce document.
Nous remercions enfin Nathalie Lochet pour la rédaction des tableaux récapitulatifs. Nous ne la remercions pas par contre, pour avoir divulgué à notre insu ces tableaux avant la sortie de ce document. Signalons à cet effet que ces tableaux ont été utilisés par Jean-Jacques Duwiquet dans son inventaire forestier du village de Déa et ceci sans y faire mention dans son rapport.
Introduction
modifierAu moment de notre étude, la littérature contenant des informations sur l'environnement forestier faisait cruellement défaut au niveau de la préfecture de Kissidougou. C'est devant cette constatation que l’idée d'entreprendre des recherches sur les forêts, arbres et arbustes de cette région nous est apparue. Nous ne pouvions décemment pas continuer nos sensibilisations sur la gestion de l'environnement ni nos actions de reboisement sans avoir un minimum de connaissance au sujet des arbres et arbustes présents dans notre zone d'intervention et comment ils sont utilisés au sein des villages.
L'idée était donc de recenser les différentes espèces d'arbres et arbuste présents au niveau de la préfecture et de découvrir ce qu’ils apportent aux paysans. Quelles sont les essences rares, utiles, commercialisable ? Quels rôles socio-économique et écologique jouent-elles ?
Grâce à des entretiens avec les paysans, artisans et commerçants des différentes ethnies et régions de la préfecture nous avons donc réunir, avec le temps et les moyens qui nous étaient impartis, un maximum d'informations. Nous espérions ainsi que les informations récoltées et publiées dans ce rapport puissent rendre service à toutes les personnes actives dans la gestion forestière de la préfecture mais aussi à ceux qui nous les ont transmises, en leur apportant une plus grande reconnaissance et en facilitant l'intercompréhension et la communication entre eux et les différents interlocuteurs du secteur du développement.
Recensement de forêts, d'arbres et d'arbustes au sein de la préfecture de Kissidougou
modifierLieux, dates, méthodes et conditions de travail
modifierLieux et dates des travaux de terrain
modifierNos études de terrain se sont localisées au niveau de ces trois villages:
- Le village de Bambaya (ethnie kouranko), sous préfecture de Sangardo.
- Le village de Tangolto (ethnie lélé), sous préfecture de Fermessadou-Pombo.
- Le village de Kissi-Yalankoro (ethnie kissien), sous préfecture de Gbanbadou.
Nos travaux de terrain ont été effectués fin juin 1992 pour les deux premiers villages et début septembre 1992 pour le dernier.
Choix des villages
modifierLes villages ont été choisis selon les critères suivants:
- Représentation des 3 ethnies de Kissidougou.
- Grandeur de la forêt périvillageoise.
- Lieu si possible ayant été sujet à des études antécédentes.
- Présence de divers types de forêts (Plantations, forêts en régénérations naturelles, forêts périvillageoises, forêts classées)
Organisation des équipes de travail
modifierÉquipe technique
modifier- Un volontaire conseiller définissant les méthodes de travail, veillant à la bonne application de celles-ci ainsi qu’à l'organisation générale de l'étude. Il fut responsable du relevé des informations, du traitement de celles-ci et de la rédaction du rapport final ( L. SCHEEPMANS )
- Un botaniste chargé de la détermination scientifique des espèces végétales et de la description de celles-ci en cas de litige pour la détermination en langue locale ( J.L. HELLIE ).
- Un ingénieur forestier chargé des mesures dendrométriques, topographiques et des traductions français/malinké/kissien avec les villageois lors de l'organisation du travail ( S. MILLIMOUNO ).
Équipe villageoise
modifier- Un guérisseur ou notable capable de nommer les espèces en langue locale.
- Un chasseur ayant une bonne connaissance du milieu, pour les déplacements aux repères topographiques et assistant à la détermination des noms locaux.
- Un jeune apportant son soutien au transport du matériel et à l'ouverture des chemins de passages.
L'équipe villageoise était désignée par le chef de village ou son comité après l'explication des objectifs de notre étude et des méthodes de travail. Chaque participant de l'équipe villageoise recevait 1.000 Franc Guinéen par jour de travail.
Prospection
modifierDurant notre étude et pour recenser les espèces ligneuses durant nos travaux de terrain, nous avons parcouru distinctement quatre types d'espace :
- La forêt
- La savane
- Le village
- Les champs
Cette répartition des recherches nous permet de déduire certaines caractéristiques des arbres et arbustes rencontrées.
En effet, une plante rencontrée à l´état de régénération dans une forêt dense doit avoir nécessairement un tempérament sciaphyle tout au moins dans son jeune âge, alors que une plante rencontrée en savane doit au contraire avoir un tempérament héliophile, et ce tant dans le jeune âge qu’à l´état adulte. En savane, les essences rencontrées doivent aussi nécessairement résister au passage du feu et à une insolation intense, tout en s’accommodant d'un sol de type ferrallitique, avec faible couche d´humus, et faible pouvoir de rétention en eau.
Quant aux plantes ligneuses dont la présence dans les champs ou dans le village nous ont été signalée, ce sont des plantes qui produisent la plupart du temps un bien de consommation, qui ne peuvent être toxiques, qui dans le cas des champs, doivent avoir un enracinement profond, un couvert léger, et une physionomie de la feuille évitant la concentration des eaux de pluie en grosses gouttes pour ne pas détruire la structure superficielle du sol et former une croûte qui empêche les graines de germer.
Méthode de prospection en forêt
modifierSur un support de photos aériennes, nous avons fixé des transects dont l’azimut fut établi sur le terrain au départ d'un point de repère topographique. Durant la traversée des forêts, un relevé du nom scientifique et local fut établi pour toutes les espèces d'arbres et d'arbustes nouvellement rencontrés. À chaque 100 m de ce parcours, nous établissions une placette circulaire de 500 m2.dans le but d’établir un relevé plus systématique et plus complet des espèces végétales rencontrées.
Une fois la placette établie, nous décrivons brièvement les antécédents de celle-ci (implantation de café, coupe récente, etc.) pour apporter ensuite quelques observations au sujet des caractéristiques de l'endroit et du comportement des essences. Nous faisions ensuite l’inventaire de toutes les espèces d'arbres et arbustes présentes dans l'étage dominant puis dans le sous-étage de la placette en notant leurs noms scientifiques et locaux. L'espèce herbacée dominante présente au niveau du sol fut aussi noté pour chaque placette. Au niveau de l'étage dominant, nous comptions les arbres par espèces distinctes, pour mesurer ensuite la circonférence à hauteur de poitrine et la hauteur du plus gros arbre de chacune des espèces représentées.
L'établissement de transects et la prospection par placettes implantées régulièrement sur la direction de notre azimut nous permit ainsi de parcourir la forêt de façon aléatoire sans être influencé par les difficultés d'accès sur le terrain et autres circonstances pouvant nous éloigner de certaine zones lors de notre recensement. Cette méthode nous permit aussi de limiter notre travail au niveau de l'espace et dans le temps. Un inventaire détaillé ou une quelconque analyse statistique sur le couvert végétal de la préfecture de Kissidougou ou même des 3 villages que nous avons visités nous auraient été impossibles vu les moyens en ressource humaine et en temps que nous avions à notre disposition.
Méthode de prospection en savane
modifierAprès un repérage sur cartes et photos aériennes, nous avons choisi un parcours en s'assurant bien que le feu y passait chaque année afin de nous assurer que les espèces rencontrées manifestaient une certaine résistance au feu et pouvaient donc être utilisées dans ce contexte particulier. Tout au long de notre parcourt et de façon permanente, chaque nouvelle espèce d'arbres et d'arbustes fut identifiée par son nom scientifique et locale.
Méthode de prospection au village
modifierEn visitant les villages dans leurs entièretés, nous avons identifié de toutes les espèces d'arbres et arbustes rencontrées, peut importe leur implantation naturelle ou domestique.
Méthode de prospection pour les terrains de culture
modifierDurant une discussion, nous demandons aux paysans quelles sont parmi les essences que nous leur citons en langue locale (essences recensées dans les autres milieux), celles qu’ils conservent dans leurs champs lors du défrichement préparatoire.
Matériel utilisé
modifier- Photos aériennes de 1952, échelle approximative : 1/50000.
- Photos aériennes de 1987 échelle : 1/35000.
- Photos mosaïques de 1977-79 échelle : 1/50000.
- Stéréoscope.
- Planimètre.
- Boussole.
- Ruban de mesure pour les circonférences.
- Double décamètre ou échelle d'arpenteur.
- Blumleiz (appareil de mesure des hauteurs d'arbre).
- Flores et ouvrages multiples (voir bibliographie)
- Ordinateurs.
Importantes erreurs méthodologiques
modifierUne première erreur méthodologique importante dont souffre ce présent travail fut l'absence de relevés topographiques de terrains et de retranscription graphique permettant de localiser précisément des placettes d'observations. Les seules indications topographiques à ce niveau correspondent à de simples lignes établies sur les trois cartes de villages construites sur base de photos aériennes datant de 1952 et de photo mosaïques datant de 1977 et 1979. Ces lignes nommées L1 et parfois L2 représentent les parcours empruntés lors de nos transects.
Cette première erreur méthodologique est très préjudiciable dans le sens où l'absence de localisations précises des placettes empêche tout contrôle du travail effectué, mais aussi toute comparaison avec des observations pouvant être faites ultérieurement. Les seules indications topographiques approximatives signalant le parcourt emprunté lors de nos recensement sont de fait bien insuffisante à cette effet.
Une seconde erreur méthodologique importante réside dans le faite que ce travail fait plusieurs fois référence à des documents et archives sans en donner les références exactes. Qu'il s'agisse des photos aérienne ou des documents consultés au siège du bureau préfectorale forêt chasse pèche de Kissidougou, il n'existe aucune indication suffisante qui permettraient de retrouver et consulter à nouveau ces document avec assurance.
Bien qu’il pourrait être possible de retrouver ces documents via une recherche dans les lieux cités et l’ensemble des archives disponible au niveau de la préfecture, l'absence de référence précise rend cette démarche beaucoup plus laborieuse voir improbable.
Suite à ces deux erreurs méthodologique importante, le contenu de ce travail bien qu’il soit toujours exploitable dans une certaine mesure, perd donc de sa scientificité en raison du non respect des règles épistémologiques incontournables basé sur la question de réfutabilité. Le fait est regrettable et peut être inculqué en ce qui concerne la topographie à un certain manque d'expérience au sein de l'équipe de travail, mais aussi à la difficulté d’établir des relevés topographiques précis sans équipement adéquat à une époque où il n'existait pas encore de solution démocratique de type gps.
Village de Bambaya
modifierLocalisation
modifierLe village de Bambaya est situé à environ 25 Km au nord de Kissidougou. sur l'axe routier d'Albadaria, entre Finaya, Erako, et Wossokorroma.
Groupe linguistique
modifierSes habitants font partie de l'ethnie Kouranko. Leur dialecte est proche du malinké, avec certaines variations de consonances notamment en fin de mots et suite à un changement de voyelle. Par exemple les lettres « a, i, ô, é » prononcé en malinké deviennent souvent « é ou è » en Kouranko. D'autres mots sont propres à la langue kouranko, y compris au niveau de la dénomination des plantes.
Historique
modifierBambaya, Finaya, et Erako seraient issus de la scission en trois parties d'un ancien village. Parmi ces trois villages, Bambaya fut le plus influencé par les gestions forestières introduites depuis les temps coloniaux. En 1935, l'administration forestière de l'époque instaura un arrêté définissant la forêt péri-villageoise ainsi qu'une zone de savane au sud de Bambaya comme forêt classée. Suite à ce classement. il fut rédigé en 1949, un procès-verbal de décision de classement. Cette zone n'est actuellement pas une forêt en soi mais plutôt une ancienne savane arborée dont certaines parties reboisées ou simplement protégée du feu ont pu évoluer en forêt secondaire. Une information que nous avons pu vérifiée en comparant les photos aériennes de 1952 et photos mosaïque de 1977-79. En 1942, le village connut l'implantation d'une scierie qui arrêta de fonctionner en 1987 et se trouve à l'état de ruine à l’heure actuelle[1]. La présence de cette scierie a sans doute modifié la composition des forêts avoisinantes dont celle de Bambaya. Néanmoins. les essences commerciales y sont toujours présentes, en grand nombre, mais de petite taille.
- ↑ Guinée Française, Service des Eaux et Forêt, Inspection de Haute Guinnée, Kissidougou : Rapport annuel de 1953
Recensements par placettes et observations
modifierPar mesure de facilité, les essences ligneuses rencontrées en savane, au village, dans les champs, ainsi que dans les sous étages des placettes d'observation établies en forêts sont reprises sous forme de tableau en fin de chapitre.
Placette n° 1-2-3
modifierPlantation de Gmelia arborea installée vers 1953 sur une ancienne terre de culture destinée au riz et au fonio. Les placettes se situe sur le transect L1 visible sur la carte de Bambaya du côté de la rivière Niandan.
Étage Dominant | Noms scientifiques | Quantité | Circonférences (cm) | Hauteurs (m) |
Placette N°1 | Gmelina arborea | 24 | 115 | 18 |
Parinari exlsa | 10 | 90 | 24 | |
Prosopis africana | 1 | 45 | 14 | |
Placette N°2 | Albizzia sassa | 1 | 30 | 15 |
Chlorophora excelsa | 1 | 100 | 18 | |
Gmelina arborea | 23 | 190 | 21 | |
Parinari exelsa | 36 | 90 | 25 | |
Pycnanthus angolense | 1 | 40 | 14 | |
Placette N°3 | Antochleista vogelii | 1 | 45 | 18 |
Cathormium utilisima | 2 | 45 | 21 | |
Elaeis guineensis | 1 | |||
Gmelina arborea | 31 | 90 | 15 | |
Parinari excelsa | 15 | 45 | 19 | |
Piptadeniastrum africanum | 2 | 30 | 10 |
Plantes herbacées dominantes | |
Placette N°1 | Psychotria sodifera |
Placette N°2 | Streptogyne crinita |
Placette N°3 | Cephaelis pedoncularis |
- Observation
Cette plantation initialement homogène a connu l’introduction spontanée de divers essences locales dont les tailles sont réparties du semis aux grands arbres. Certaines espèces tel que le Parinari exelsa ont même pu atteindre des dimension suffisante pour entrer en compétition avec les Gmelina arborea.
Placette n° 4 & 5
modifierSelon des informations recueillies au près de villageois, cette partie de la forêt périvillageoise aurait été aménagée aux environs de 1922-1935 pour accueillir des plantations de café. Actuellement sans entretien, certaines parties de ces vieilles plantations ont été brûlées en avril dernier, lors de la récolte du miel. D'autre sont complètement envahies par la végétation de sous bois et ne présente plus aucun intérêt commercial. Les placettes 4 & 5 se trouve sur le transect L1 visible sur la carte du village coté village.
Étage dominant | Noms scientifiques | Quantité | Circonférences (cm) | Hauteurs (m) |
Placette N°4 | Afzelia africana | 1 | 100 | 15 |
Anthocleista nobilis | 1 | 130 | 12 | |
Bosquiea phoberos | 1 | 135 | 19 | |
Cathormium altissima | 1 | 130 | 15 | |
Khaya senegalensis | 11 | 145 | 20 | |
Placette N°5 | Gmelina arborea | 1 | 85 | 22 |
Parinari exelsa | 2 | 290 | 30 | |
Piptadeniastrum africanum | 1 | 40 | 12 | |
Ceiba pentandra | 1 | 325 | 32 | |
Turraeanthus africana | 1 | 245 | 32 |
Plantes herbacées dominantes | |
Placette N°4 | Streptogyne crinita |
Placette N°5 | Brûlée |
- Observation
L'étage dominant de la forêt a pratiquement acquis une plus grande importance économique que les cafés qui se trouve en dessous. Aussi c’est sans doute la présence du café qui a dû empêcher l'abattage des arbres de valeur durant les temps où la scierie fonctionnait encore.
Placette n° 6-7-8-9-10-11-12-13-14-15
modifierForêt secondaire naturelle issue d'une régénération naturelle sur des anciens champs laissés en friche ou d'anciennes savanes à Pennisetum subangustum. Cette zone de forêt s'est régénérée naturellement suite à une protection contre les feux de brousse imposée, selon les villageois, il y aurait environ 40 ans par l'administration forestière de l'époque. Cette information fut confirmée par la comparaison des vues aériennes de 1952 et 1977-79.
Certaines parties de cette forêt auraient été enrichies par la plantation de quelques espèces d'arbres choisis pour leur intérêt commercial. Selon les villageois, ces arbres auraient été éduqués en pépinière et issus de graines trouvées localement. Parmi ceux-ci, les villageois et les archives nous ont mentionné le Khaya senegalensis planté en 1952, l'Afzelia africana, le Gmelina arborea, et le Terminalia superba planté en 1953. Les arbres de cette forêt ne doivent donc pas avoir beaucoup plus de 40 ans d'ages. Ces placettes se trouvent le long de du transect L1 visible sur la carte du village.
Etage dominant | Noms scientifiques | Quantité | Circonférences (cm) | Hauteurs (m) |
Placette N°6 | Afzelia africana | 3 | 110 | 21 |
Anthocleista nobilis | 1 | 85 | 21 | |
Gmelina arborea | 1 | 80 | 18 | |
Harungana madagascariensis | 1 | 150 | 25 | |
Xylopea aetiopica | 3 | 135 | 18 | |
Placette N°7 | Albizzia sassa | 1 | 75 | 18 |
Chlorophora exelsa | 1 | 170 | 28 | |
Gmelina arborea | 2 | 160 | 12 | |
Khaya senegalensis | 4 | 145 | 22 | |
Parinari excelsa | 2 | 180 | 15 | |
Placette N°8 | Afzelia africana | 1 | 70 | 14 |
Ceiba pentandra | 1 | 105 | 15 | |
Khaya senegalensis | 3 | 160 | 32 | |
Parinari exelsa | 1 | 185 | 33 | |
Ptereocarpus erinanceus | 2 | 130 | 20 | |
Xylopea aethiopica | 2 | 140 | 21 | |
Placette N°9 | Afzelia africana | 1 | 90 | 12 |
Anthocleista vogeli | 1 | 70 | 14 | |
Ficus sp | 1 | 80 | 16 | |
Gmelina arborea | 1 | 90 | 19 | |
Lophira lanceolata | 2 | 95 | 15 | |
Uapaca eudelotii | 11 | 130 | 18 | |
Placette N°10 | Chlorophora excelsa | 1 | 100 | 26 |
Gmelina arborea | 1 | 155 | 25 | |
Parinari excelsa | 1 | 100 | 26 | |
Sterculia tragacantha | 7 | 165 | 26 | |
Placette N°11 | Afzelia africana | 1 | 140 | 26 |
Erythrophlaeum guineensis | 1 | 150 | 20 | |
Khaya senegalensis | 1 | 115 | 27 | |
Ricinodendron africanum | 1 | 150 | 23 | |
Placette N°12 | Afzelia africana | 2 | 160 | 24 |
Khaya senegalensis | 1 | 135 | 23 | |
Placette N°13 | Afzelia africana | 2 | 100 | 20 |
Ceiba pentandra | 1 | 140 | 18 | |
Placette N°14 | Afzelia aricana | 1 | 145 | 21 |
Gmelina arborea | 4 | 150 | 19 | |
Khaya senegalensis | 1 | 105 | 20 | |
Placette N°15 | Ceiba pentandra | 2 | 100 | 15 |
Erythrophlaeum guineensis | 1 | 55 | 12 | |
Fagara macrophylla | 4 | 90 | 15 | |
Khaya senegalensis | 16 | 150 | 30 | |
Sterculia tragacantha | 1 | 150 | 23 |
Plantes herbacées dominantes | |
Placette N°6 | Cephaelis pedoncularis |
Placette N°7 | Cephaelis pedoncularis |
Placette N°8 | Justicia flava |
Placette N°9 | Cephaelis pedoncularis |
Placette N°10 | Radinica penata |
Placette N°11 | Geophila obvallata |
Placette N°12 | Holyra latifolia |
Placette N°13 | Geophila obvallata |
Placette N°14 | Holyra latifolia |
Placette N°15 | Cephaelis pedoncularis |
Placette n° 16
modifierPlacette installée à l'ouest de la forêt de Bambaya dans une forêt qui ne figure pas sur les photos aériennes de 1952 (voir carte du village). Selon les villageois, cette forêt serait à l'emplacement d'un ancien village ou campement qui ne figure pas non plus sur ces photos.
Etage dominant | Noms scientifiques | Quantité | Circonférences (cm) | Hauteurs (m) |
Placette N°16 | Ficus exasperata | 1 | 75 | 17 |
Pseudospondias microcarpa | 2 | 200 | 25 | |
Spathodea campanulata | 2 | 165 | 26 | |
Spondias mombin | 4 | 90 | 18 | |
Terminalia superba | 3 | 185 | 31 |
Plante herbacée dominante | |
Placette N°16 | Paullinea exasperata |
- Observation
Dans cette forêt, nous avons rencontré beaucoup de manguiers, le premier grand spécimen de Terminalia superba ainsi que le premier Andasonia digitata (baobab). Ce dernier mesurait 16 m de circonférence.
Placette n° 17
modifierPlacette installée dans une plantation de Tectona grandis sur savane à Pennisetum subangustum. Selon les villageois, les arbres ont été plantés vers 1948 à écartement 3 m sur 3 m. La litière a été brûlée durant la saison sèche passée.
Etage dominant | Quantité | Circonférences (cm) | Hauteurs (m) | |
Placette N°17 | Tectona grandis | 34 | 115 | 21 |
105 | 22 |
Plante herbacée dominante | |
Placette N°17 | Dioscorea hirtifolia |
- Observation
Les arbres sont souvent tordus ou fourchus. Le sous-étage est très clairsemé et dépourvu d‘étage intermédiaire. La strate herbacée est pratiquement absente laissant la terre dénudée.
Tableau de répartition des essences rencontrées dans les sous étages
modifierDans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.
- 1, 2 etc. = Numéro de placette.
- x = Présence de l'essence au sein d'un placette.
- F = Forêt.
- S = Savane.
- V = Village.
- C = Champ.
- R = Régénération naturelle en savane.
- o = Présence de l'essence au sein des différent milieux précités.
Noms scientifiques | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | F | S | V | C | R |
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Adasonia digitata | o | |||||||||||||||||||||
Afrormosia laxiflora | o | o | ||||||||||||||||||||
Afrorsersalisia afzelii | o | |||||||||||||||||||||
Afzelia africana | x | x | x | x | x | o | o | |||||||||||||||
Aidia africana | x | o | o | |||||||||||||||||||
Albizzia ferruginea | x | x | x | o | o | |||||||||||||||||
Albizzia sassa | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | o | o | ||||||||||
Albizzia zygia | x | x | x | x | x | o | o | o | o | |||||||||||||
Alchornea cordifolia | o | |||||||||||||||||||||
Allophyllus africanus | x | x | x | o | ||||||||||||||||||
Amphimas pterocarpioides | x | o | ||||||||||||||||||||
Ancistrophylum secundiflorum | x | x | o | o | ||||||||||||||||||
Annona muricata | o | |||||||||||||||||||||
Annona senegalensis | o | o | ||||||||||||||||||||
Anthocleista nobilis | x | x | x | o | o | o | o | |||||||||||||||
Anthonotha macrophylla | x | x | o | |||||||||||||||||||
Antiaris africana | x | x | x | x | x | x | x | o | o | |||||||||||||
Antidesma membranaceum | x | o | ||||||||||||||||||||
Aubrevillea platicarpa | x | x | o | o | ||||||||||||||||||
Bauhinia thonningii | x | o | o | o | o | |||||||||||||||||
Bertiera racemosa | x | o | ||||||||||||||||||||
Bombax buonoposense | x | x | o | o | ||||||||||||||||||
Bombax costatum | x | x | o | o | o | o | ||||||||||||||||
Bosquiea phoberos | x | x | x | x | o | |||||||||||||||||
Bridelia ferruginea | o | o | o | o | ||||||||||||||||||
Bridelia micrantha | o | o | ||||||||||||||||||||
Cajanus cajan | o | |||||||||||||||||||||
Canarium schweinfurthii | x | x | o | o | ||||||||||||||||||
Canthium vulgare | x | o | o | |||||||||||||||||||
Capsicum frutescens | o | |||||||||||||||||||||
Carica papaya | o | o | ||||||||||||||||||||
Cassia podocarpa | o | o | ||||||||||||||||||||
Cassia siberiana | x | x | o | o | o | o | ||||||||||||||||
Cathormium altissimum | x | x | x | x | x | o | ||||||||||||||||
Ceiba pentandra | x | x | x | x | x | o | o | |||||||||||||||
Chlorophora excelsa | x | o | o | o | o | |||||||||||||||||
Chlorophora regia | o | o | ||||||||||||||||||||
Citrus limon | o | o | ||||||||||||||||||||
Citrus maxima | o | o | ||||||||||||||||||||
Citrus nobilis | o | o | ||||||||||||||||||||
Citrus sinensis | o | o | ||||||||||||||||||||
Cnestis ferrugineaa | x | o | ||||||||||||||||||||
Coffea canephora robusta | x | x | x | x | x | o | ||||||||||||||||
Cola nitida | o | |||||||||||||||||||||
Conopharyngia longiflora | x | x | x | x | o | o | ||||||||||||||||
Craterispermum laurinum | o | o | ||||||||||||||||||||
Crossepteryx febrifuga | o | |||||||||||||||||||||
Cussonia djalonensis | o | |||||||||||||||||||||
Daniellia oliveri | x | o | o | |||||||||||||||||||
Deinbolia pinnata | x | x | x | x | x | o | ||||||||||||||||
Detarium senegalense | x | x | x | x | o | o | ||||||||||||||||
Dialium guineense | x | x | o | |||||||||||||||||||
Dichrostachys glomerata | o | |||||||||||||||||||||
Dictyandra arborescens | x | o | ||||||||||||||||||||
Dovyalis afzelii | o | |||||||||||||||||||||
Dracaena africana | x | o | ||||||||||||||||||||
Elaeis guineensis | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | o | o | o | o | ||||||
Entada africana | o | o | ||||||||||||||||||||
Erythrina senegalensis | o | o | o | |||||||||||||||||||
Erythrophlaeum africanum | o | o | ||||||||||||||||||||
Erythrophlaeum guineensis | x | o | o | |||||||||||||||||||
Fagara macrophylla | o | o | ||||||||||||||||||||
Fagara xanthoxiloides | x | x | o | |||||||||||||||||||
Ficus capensis | o | |||||||||||||||||||||
Ficus exasperata | o | o | ||||||||||||||||||||
Ficus gnaphalocarpa | x | x | x | o | o | o | o | |||||||||||||||
Funtumia africana | x | o | ||||||||||||||||||||
Garcinia eliotii | x | o | ||||||||||||||||||||
Gardenia imperialis | x | o | o | |||||||||||||||||||
Gardenia ternifolia | o | o | ||||||||||||||||||||
Gardenia triacantha | o | |||||||||||||||||||||
Gmelina arborea | x | x | x | x | x | x | x | o | o | o | o | o | ||||||||||
Gossipium perivianum | o | o | ||||||||||||||||||||
Grevillea platicarpa | x | o | ||||||||||||||||||||
Hannoa klaineana | o | |||||||||||||||||||||
Harungana madagascarensis | x | o | ||||||||||||||||||||
Holarrhena africana | x | o | o | o | ||||||||||||||||||
Hymenocardia acida | x | o | o | o | o | |||||||||||||||||
Irvingia sp | x | x | o | o | ||||||||||||||||||
Indigofera tinctoria | x | o | ||||||||||||||||||||
Jatropha curcas | o | o | ||||||||||||||||||||
Jatropha gossypifolia | o | o | ||||||||||||||||||||
Khaya senegalensis | x | x | x | x | x | x | x | x | x | o | o | |||||||||||
Lannea acida | x | o | o | o | o | o | ||||||||||||||||
Lawsonia inermis | o | o | ||||||||||||||||||||
Lonchocarpus erinanceus | o | |||||||||||||||||||||
Lophira lanceolata | o | o | o | |||||||||||||||||||
Macaranga heterophylla | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | o | |||||||||
Mangifera indica | x | x | o | o | o | |||||||||||||||||
Manihot esculenta | o | |||||||||||||||||||||
Markhamia tomantosa | x | x | x | x | x | x | o | o | o | |||||||||||||
Mitragyna stipulosa | o | o | ||||||||||||||||||||
Morinda geminata | x | x | o | |||||||||||||||||||
Myrianthus serratus | o | |||||||||||||||||||||
Musa sp | o | o | o | |||||||||||||||||||
Nauclea latifolia | o | o | ||||||||||||||||||||
Newbouldia laevis | x | x | x | x | x | x | o | |||||||||||||||
Ochna afzelii | x | o | ||||||||||||||||||||
Ocimum basilicum | o | |||||||||||||||||||||
Ocimum viride | o | |||||||||||||||||||||
Oxyanthus speciosus | x | x | x | o | ||||||||||||||||||
Pachylobus klainiana | x | o | ||||||||||||||||||||
Parinari exelsa | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | o | |||||||||||
Parkia bicolor | x | x | x | o | o | |||||||||||||||||
Parkia biglobosa | x | x | x | x | o | o | o | o | ||||||||||||||
Persea americana | o | o | ||||||||||||||||||||
Phialodiscus unijugatus | x | o | ||||||||||||||||||||
Phylanthus discoideus | x | o | o | o | o | |||||||||||||||||
Pycnanthus angolense | x | x | x | x | x | o | o | |||||||||||||||
Piptadeniastrum africanum | x | x | x | x | x | o | o | |||||||||||||||
Premna hispida | x | x | x | x | x | x | x | x | x | o | o | o | o | |||||||||
Prosopis africana | o | o | ||||||||||||||||||||
Pseudospondias microcarpa | x | x | x | o | o | |||||||||||||||||
Psidium guajava | x | o | o | |||||||||||||||||||
Pterocarpus erinanceus | x | x | o | o | o | o | ||||||||||||||||
Pterocarpus santalinoides | o | |||||||||||||||||||||
Rauwolfia vomitoria | x | x | o | o | ||||||||||||||||||
Ricinodendron africanum | x | o | ||||||||||||||||||||
Spathodea campanulata | o | o | ||||||||||||||||||||
Spondianthus preussii | o | |||||||||||||||||||||
Spondias mombin | o | o | ||||||||||||||||||||
Sterculia setigera | o | o | ||||||||||||||||||||
Sterculia tracagantha | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | o | o | |||||||||
Tectona grandis | o | o | ||||||||||||||||||||
Tephrosia vogelii | o | o | ||||||||||||||||||||
Terminalia ivorensis | o | |||||||||||||||||||||
Terminalia superba | x | o | ||||||||||||||||||||
Thevetia neriifolia | o | |||||||||||||||||||||
Trema guineensis | o | o | ||||||||||||||||||||
Trichilia heudolotii | x | x | x | x | o | |||||||||||||||||
Trichoscypha oba | o | |||||||||||||||||||||
Turraeanthus africana | x | o | o | |||||||||||||||||||
Uapaca heudelotii | x | x | x | x | o | o | ||||||||||||||||
Vitex doniana | x | x | x | x | o | o | o | |||||||||||||||
Voacanga africana | x | x | o | |||||||||||||||||||
Voacanga thouarsii | o | |||||||||||||||||||||
Xylopea aethiopica | x | x | x | x | x | x | x | o | o |
Village de Kissi-Yalankoro
modifierPrésentation du village
modifierLocalisation
modifierKissi Yalankoro se situe à environ 18 km de Kissidougou-centre. La piste qui y conduit débute sur la droite de l'axe routier Kissidougou-Kankan à la hauteur de Gbanbadou. Elle se termine 3 km plus loin au niveau du village même.
Groupe linguistique
modifierLes habitants du village sont pour la grande majorité de l'ethnie kissienne. Toutefois nous avons pu remarquer que certains mots utilisés dans la description des plantes sont semblables ou ressemblants à ceux utilisés dans la langue Kouranko. D'autres mots encore sont différents de ceux utilisés par les kissiens d'autres régions, Guéckédou par exemple.
Histoire
modifierSelon les villageois, la forêt qui entoure le village faisait partie autrefois d'une « grande » forêt commune avec celles des villages de Gbanbadou et Seidou. Sur les photos aériennes de 1952 nous avons cependant constaté que cette forêt était déjà proche de son état actuel, à savoir scindé en îlots séparés de savanes plus ou moins arborée, de terres en friche et de champs cultivés, le tout parsemés de nombreux palmiers à huile.
Durant nos prospections, nous avons aussi remarqué que les essences dont le bois est commercialisable ont pratiquement disparu ou ne sont présentes qu'au stade de la régénération et au niveau du sous étage. Cette état de la forêt est sans doute en rapport direct avec l'installation d'une scierie aux temps coloniaux à Niandan, village situé sur la route de Kissidougou à quelques kilomètres du site. Cette scierie a cessé ses activités en 1988 et est actuellement à l'état d'abandon. La forêt fut aussi sujette à des coupes durant les temps coloniaux lors de l'installation des plantations de cafés et de colatiers.
En contrepartie de cette dégradation de la forêt, d'autres zones boisées sont issues d'une régénération naturelle assez récente. Suite à une décision prise par les notables du village certaines parties de savane en bordure de bas-fond ont été interdites à la pratique de la chasse et à la coupe du bois. Cette information fut confirmée par l'observation des photos aériennes de 1952. Comme les arbres de cette jeune forêt n'ont pas encore atteint des tailles importante, l'installation de placettes s'est avéré sans intérêt. Aussi nous avons préféré effectuer une simple ballade botanique permettant de recenser les espèces d'arbres et d'arbustes qui se sont régénérés. Les résultats de cette prospection sont présentés dans la colonne R du tableau de répartition par placettes des essences au niveau des sous étages.
En 1948, un rapport portant référence à la forêt de Kissi-Yalankoro écrit par Mr J.G. Adam (Adam 1948) fut édité dans le bulletin de la société botanique de France datant du 9 juin. Les informations de ce rapport sont exploitées après la présentation des résultats de prospection.
Observations
modifierLes espèces d'arbres utilisables comme bois d'œuvre, œuvre rencontrées dans cette partie de forêt sont de bonne configuration, tronc élancé sans défauts majeurs. La densité de de la forêt favorise sans doute cet état de fait.
Résultats des placettes et observations
modifierPlacettes n° 1 & 2
modifierForêt périvillageoise aménagée au temps colonial pour accueillir des plantations de café et de colatier. Des coupes sélectives furent effectuées dans le cadre de l´exploitation du bois d’œuvre.
Étage dominant | Noms scientifiques | Quantité | Circonférences (cm) | Hauteurs (m) |
Placette N°1 | Ficus mucuso | 1 | 215 | 26 |
Turraeanthus africana | 1 | 445 | 44 | |
Cola nitida | 1 | 130 | 23 | |
Placette N°2 | Turraeanthus africana | 2 | 435 | 39 |
Aubrevillea platicarpa | 1 | 345 | 40 | |
Pseudospondias microcarpa | 2 | 280 | 20 |
- Observations
Devant la monotonie de cette forêt et la difficulté de déplacement dans le sous étage très dense, nous n´avons installé que deux placettes sur notre ligne de prospection (voir L2 sur la carte du village).
Durant la traversée, nous avons remarqué très peu de diversité parmi les essences qui constituent l´étage dominant. La faible densité des arbres de cette étage entraîne une recrudescence de la strate intermédiaire qui a tendance à étouffer les vieilles plantations de café peu ou pas du tout entretenues. En fin de compte, hormis les colatiers, cette partie de forêt n´a pratiquement plus d´intérêt économique.
Placettes n° 3
modifierCette forêt est située à l´ouest du village et au nord de la route d´accès. Selon les villageois, elle serait issue de la mise en jachère d´une terre de culture abandonnée il y a environ 40 ans. Pourtant, à cette emplacement, les photos aériennes en 1952 montrent déjà la présence d´une forêt dense.
Étage dominant | Noms scientifiques | Quantité | Circonférence (cm) | Hauteur (m) |
Placette N°3 | Terminalia superba | 2 | 160 | 26 |
Albizzia sassa | 1 | 110 | 20 | |
Piptadeniastrum africanum | 1 | 125 | 21 | |
Khaya senegalensis | 1 | 110 | 22 | |
Mangifera indica | 1 | 105 | 18 | |
Ceiba pentandra | 1 | 110 | 24 | |
Aubrevillea platicarpa | 1 | 115 | 27 | |
Elaeis guineensis | 7 |
Herbacée dominante | |
Placette N°3 | Palisota hirsuta |
- Observation
Les espèces d´arbres utilisables comme bois d´œuvre rencontrées dans cette partie de forêt sont de bonnes configurations, troncs élancés sans défauts majeurs. La densité de de la forêt favorise sans doute cet état de fait.
Tableau de répartition des essences rencontrées dans les sous étages
modifierDans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.
- 1, 2 etc. = Numéro de placette.
- x = Présence de l'essence au sein d'un placette.
- F = Forêt.
- S = Savane.
- V = Village.
- C = Champ.
- R = Régénération naturelle en savane.
- o = Présence de l'essence au sein des différent milieux précités.
Noms scientifiques | 1 | 2 | 3 | R | F | S | V | C |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Afzelia africana | o | |||||||
Aidia africana | x | o | ||||||
Albizzia ferruginea | o | o | ||||||
Albizzia sassa | x | x | o | o | o | |||
Albizzia zygia | o | o | o | |||||
Alchornea cordifolia | o | o | ||||||
Allamada cathartica | o | |||||||
Allophyllus africanus | x | x | o | o | o | |||
Alstonia congensis | x | o | ||||||
Amphimas pterocarpioides | x | x | o | o | ||||
Aningeria robusta/altissima | o | |||||||
Annona muricata | o | |||||||
Annona senegalensis | o | |||||||
Anthocleista nobilis | x | o | o | |||||
Anthocleista vogelii | x | o | o | |||||
Anthonotha macrophylla | x | o | o | |||||
Antiaris africana | o | o | ||||||
Antidesma venosum | o | o | ||||||
Arthocarpus communis | o | |||||||
Aubrevillea platicarpa | x | x | x | 0 | o | |||
Bambusa vulgaris | o | o | ||||||
Bauhinia thonningii | o | o | o | |||||
Blighia sapida | x | o | ||||||
Bombax costatum | o | o | ||||||
Bosquiea phoberos | x | o | ||||||
Bougainvillea spectabilis | o | |||||||
Bridelia ferruginea | o | |||||||
Bridelia micrantha | o | |||||||
Cajanus cajan | o | |||||||
Calamus deerratus | o | |||||||
Cananga odorata | o | |||||||
Canarium schweinfurthii | x | o | o | |||||
Canthium subcordatum | o | |||||||
Canthium vulgare | o | o | ||||||
Capsicium frutescens | o | o | ||||||
Carapa procera | o | |||||||
Carica papaya | o | |||||||
Cassia podocarpa | o | |||||||
Cassia siberiana | o | o | o | |||||
Cassipourea afzeli | o | |||||||
Cathormium altissima | o | o | ||||||
Ceiba pentandra | o | o | o | |||||
Chlorophora excelsa | o | o | ||||||
Chlorophora regia | o | o | ||||||
Chrysophyllum cainito | x | x | x | o | ||||
Citrus limon | o | |||||||
Citrus maxima | o | |||||||
Citrus nobilis | o | |||||||
Citrus sinensis | o | |||||||
Clerodendron sinuatum | o | |||||||
Cnestis ferruginea | o | |||||||
Coffea robusta | x | x | x | o | o | |||
Cola nitida | x | x | o | |||||
Conopharyngia longiflora | x | x | x | o | o | |||
Craterispermum laurinum | o | o | ||||||
Crossepteryx febrifuga | o | |||||||
Cussonia djalonensis | o | |||||||
Daniellia oliveri | o | |||||||
Deinbolia pinnata | o | |||||||
Delonix regia | o | |||||||
Detarium senegalense | o | |||||||
Dichrostachys glomerata | o | o | o | |||||
Distemonanthus benthamianus | x | o | ||||||
Dracaena arborea | o | |||||||
Elaeis guineensis | x | x | o | o | o | o | ||
Entada africana | o | |||||||
Entandrophragma angolense | o | |||||||
Erythrina senegalensis | o | o | ||||||
Erythrophlaeum guineensis | o | |||||||
Fagara macrophylla | o | |||||||
Fagara xanthoxyloides | o | |||||||
Ficus exasperata | x | x | o | o | ||||
Ficus gnaphalocarpa | o | o | o | |||||
Ficus mucuso | o | o | ||||||
Ficus retusa | o | |||||||
Funtumia africana | o | |||||||
Garcinia eliotii | o | |||||||
Gardenia imperialis | o | |||||||
Glyphaea brevis | x | o | ||||||
Gmelina arborea | x | o | o | |||||
Grewia pubescens | o | |||||||
Harungana madagascarensis | o | o | o | |||||
Holarrhena africana | o | o | ||||||
Hymenocardia acida | o | o | ||||||
Indigofera tinctoria | o | |||||||
Jatropha curcas | o | |||||||
Jatropha gossipiflolia | o | |||||||
Khaya grandifolia | o | |||||||
Khaya ivorensis | o | o | ||||||
Khaya senegalensis | x | o | o | |||||
Lannea acida | x | x | o | o | ||||
Leptaulus daphnoides | x | o | ||||||
Lindackeria dentata | o | |||||||
Lophira lanceolata | o | o | ||||||
Macaranga heterophylla | x | o | o | |||||
Macaranga hurifolia | x | x | o | o | ||||
Mangifera indica | x | o | o | o | ||||
Maniho esculenta | o | |||||||
Manihot glaziovii | o | |||||||
Mareya micrantha | x | o | ||||||
Markhamia tomentosa | o | o | o | o | ||||
Mezoneurum benthamianum | o | |||||||
Mitragyna/Hallea stipulosa | o | o | ||||||
Morinda geminata | o | o | ||||||
Morus mesozygia | o | o | ||||||
Musa sp | o | o | o | |||||
Myrianthus arboreus | o | o | ||||||
Myrianthus serratus | x | x | o | |||||
Napoleona leonensis | o | o | ||||||
Nauclea latifolia | x | o | ||||||
Neoboutonia diaguissensis | o | |||||||
Newbouldia laevis | x | o | o | |||||
Ochna afzelii | x | o | o | |||||
Ocimum viride | o | o | ||||||
Oncoba/Caloncoba echinata | o | o | ||||||
Ostryoderris leucobotrya | x | o | ||||||
Oxyanthus unilocularis | o | o | ||||||
Pachira aquatica | o | o | ||||||
Pachylobus klainiana | o | o | ||||||
Pancovia bijuga | x | o | ||||||
Parinari exelsa | x | o | o | |||||
Parkia bicolor | x | x | x | o | ||||
Parkia biglobosa | o | o | o | |||||
Pavetta crassipes | o | |||||||
Persea americana | o | |||||||
Phialodiscus unijugatus | x | o | ||||||
Phyllanthus discoideus | o | o | o | |||||
Pycnanthus angolense | o | o | ||||||
Piptadeniastrum africanum | x | o | o | |||||
Premna hispida | o | o | ||||||
Prosopis africana | o | o | ||||||
Pseudospondias microcarpa | x | x | o | o | ||||
Psidium guajava | o | o | ||||||
Psychotria calva | o | |||||||
Pterocarpus erinaceus | o | o | ||||||
Pterocarpus santalinoides | x | o | ||||||
Randia micrantha | o | |||||||
Raphia vinifera | o | |||||||
Rauwolfia vomitoria | x | o | o | |||||
Ricinodendron africanum | o | |||||||
Ricinus communis | o | |||||||
Rothmannia laurinum | o | o | ||||||
Solanum verbascifolium | o | o | o | |||||
Spondias mombin | o | o | ||||||
Sterculia setigera | x | o | o | |||||
Sterculia tragacantha | x | x | o | o | ||||
Terminalia avicennioides | o | o | o | |||||
Terminalia ivorensis | o | |||||||
Terminalia superba | x | o | ||||||
Tetrapleura tetraptera | x | o | ||||||
Tetrorchidium didymostemon | x | x | o | o | ||||
Thevetia neriifolia | o | o | ||||||
Trema guineensis | x | o | o | |||||
Trichilia heudolotii | x | x | x | o | ||||
Trichoscypha oba | x | o | ||||||
Triplochiton scleroxylon | x | x | x | o | ||||
Turraeanthus africana | o | o | ||||||
Uapaca heudelotii | o | |||||||
Vismia guiniensis | o | o | o | |||||
Vitex doniana | o | |||||||
Vitex thyrsiflora | o | |||||||
Voacanga africana | o | |||||||
Xylopea aethiopica | o | |||||||
Xylopea quintasii | o | o |
Comparaison avec la prospection fait par Monsieur J.G. Adam en 1948
modifierEn 1948, la société botanique de France édite dans son bulletin lors de la séance du 9 janvier le rapport de J.G. Adam intitulé : « Les reliques boisée et les essences de savanes dans la zone préforestière en Guinée française » (Adam 1948). Dans une partie de son article, J.G. Adam parle de la forêt de « Bambadou » village situé à moins de 2 km de Kissi-Yanlankoro sur la piste allant vers la route de Kankan-Kissidougou. En raison de sa proximité et son origine commune (d'un même tenant dans le passé), la forêt du village appelé actuellement Gbangbadou peut être considérée comme suffisamment représentative de celle de kissi-Yalankoro.
Afin de se faire une idée sur l'évolution de la constitution de ces forêt nous allons donc comparer les résultats de la prospection de Mr J.G. Adam avec les résultats de notre prospection réalisée 44 ans plus tard.
Dans son article, J.G. Adam décrit la forêt de (G)Bam(g)badou comme « une forêt hygrophile très étendue il y a quelques années sur les terres humides (environ 400 ha.) et défrichée en presque totalité depuis 1939 pour la culture du riz ». Il ajoute que comme les forêts voisines « elle est appelée à disparaître rapidement ». Son affirmation sur le défrichement presque total de la forêt ne portait pas d'information supplémentaire, 44 ans plus tard, il nous est difficile de croire que près de 400 ha de forêt ont été défriché en moins de 10 ans dans le seul but d'y installer la culture de riz. De faite, ce qu’il avait défini comme une forêt vouée à disparaître est aujourd'hui toujours présente, et ceci bien que le riz soit resté la nourriture de base des populations avoisinantes.
Il écrit aussi dans son rapport que certains arbres sont en voie de disparition tel que le Chrysophyllum perpulchrum et l'Hannoa klaineana qui n'ont effectivement pas été rencontrés à Kissi Yalankoro. Le Chrysophylum fut par contre recensé lors d'un étude faite au village de Mara (Maatjes 1992) et le Hannoa à Bambaya lors de notre propre recensement. Il cite aussi comme essences en voie de disparition, le Chrysophyllum africanum et le Funtumia latifolia dont les noms de genre n'ont pas pu être retrouvés dans les flores que nous utilisons mais qui pourraient être des synonymes du Chrysophylum cainito pour le premier et du Futumia africana pour le second puisque ce deux essences furent rencontrées à Kissi Yalankoro lors de notre recensement mais ne furent pas citées dans le rapport de J.G. Adam.
Par la suite, il cite aussi, l'Entandrofragma utile qui n'a pas été aperçu lors de notre recensement mais qui aurait pu être confondu (par J.G. Adam ou par nous même) avec l'Entandrophragma angolense espèce très voisine que nous avons rencontré à Kissi Yalnkoro, mais qui n'a pas été citée par lui.
Il nomme ensuite 4 espèces d'arbres qu’il qualifie « en minorité » et pour lesquels il prévoit une « extention dans les peuplements plus secs ». Ces essences sont le Markamia tomentosa, le Phyllanthus discoideus, le spatodea campanulata, et le Sterculia tracagantha, Elles ont toutes été rencontrées en grand nombre à Bambaya, Kissi Yanlakoro, Mara, et Tangolto, excepté le Spathodea, qui lui n'a pas été recensé à Kissi Yalankoro.
Enfin, J.G. Adam énumère dans son rapport la liste des essences de forêt qu’il a rencontré lors de ses prospections en Guinée préforestière. Au départ cette liste reprise ci-dessous, nous signalons en caractères gras les espèces d´arbres rencontrées par J.G. Adam mais pas pendant nos prospections à Kissi-Yalankoro.
Dans cette liste, le signe « = » signifie que le nom scientifique a été traduit dans l´orthographe tirée des flores actuelles. Le signe « ≈ » par contre, indique une probable similitude entre une espèce citée par J.G. Adams mais pas citée par nous et une espèce citée par nous mais pas par J.G. Adams.
Afzelia africana | Mæsobotrya sparsiflora |
Ancistrophylum secundiflorum | Mitragyna stipulosa |
Antaris africana | Myrianthus arboreus |
Bosquiea angolensis=Bosquiea phoberos | Myrianthus libericus ≈ Myrianthus serratus |
Caloncoba echinata = Oncoba echinata | Napoleona sp ≈ Napoleona leonensis |
Carapa procera | Newbouldia lævis |
Ceiba pentandra | Parkia bicolor |
Chlorophora excelsa | Pentachlethra Macrophylla = Pentaclethra macrophylla |
Chrysophylum africanum ≈ Chrysophylum canitio | Phialodiscus plurijugatus ≈ Phialodiscus unijugatus |
Chrysophylum perpulchrum | Phialodiscus unijugatus |
Dicranoleptisis pubescens | Piptadenia africana = Piptadeniastrum africanum |
Dracœna arborea | Pterocarpus esculentus = Pterocarpus erinanceus |
Dracœna surculosa | Pycnanthus Kombo = Pycnanthus angolense |
Elæis gineensis | Randia Genipæflora ≈ Randia micrantha |
Entandrophragma utile ≈ Entandrophragma angolense | Ricinodendron africanum |
Ficus exasperata | Sterculia tragacantha |
Ficus sagittifolia ≈ Ficus salicifolia ≈ Ficus spp | Terminalia superba |
Funtumia latifoliola | Tetrapleura tetraptera |
Hannoa Klaineana | Tetrorchidium didymostemon |
Khaya grandifolia | Trichillia heudelotii |
Leptaulus daphnoides | Triplochiton scleroxylon |
Lindackeria dentata | Uapaca guineensis ≈ Uapaca heudelotii |
Macaranga huræfolia | Vitex fosteri ≈ Vitex Thyrsiflora |
Macrolobium cœruloides | Xylopea æthiopica |
La comparaison des deux listes de 1948 et 1992, ne peut bien sûr servir qu’à titre indicatif étant donné que des erreurs de détermination ou des oublis d'espèces présentes mais non rencontrée lors des recensements est toujours possible, autant du côté de J.G. adams que du nôtre.
Tout au plus cette comparaison pourrait attirer l'attention sur le fait que sur 48 espèces d'arbres présente dans la liste de J.G. Adams, 7 espèces d'arbres (reprises en gras dans la liste) sont susceptibles, sous réserve de contrôles plus strictes, d’avoir disparu de la forêt de Kissi Yalankoro.
Quant au espèces non cité par J.G. Adams, leur nombre semble trop élevées pour que l’on puisse croire à une quelconque exhaustivité de la liste de J.G. Cependant, parmi ces espèces manquantes, 15 d'entre elles, reprises ci-dessous ont été mentionnées par J.G. Adam dans la partie de son travail consacré aux arbres rencontrés dans une autre zone de Guinée qu’il intitule « préforestière ». Si J.G. Adams ne fait pas mention de ces espèces dans son inventaire de la forêt de Gbangbadou. Il y a donc de fortes chances qu’elles furent introduites, spontanément ou artificiellement lors les 44 ans qui ont séparé les deux rapport.
Albizzia zygia | Cassia siberiana | Macaranga heterophylla |
Amphimas pterocarpioides | Conephoringia longiflora | Markhamia tomentosa |
Bridelia ferruginea | Deinbolia pinnata | Parinari exelsa |
Canarium schweinfurthii | Erythrophlaeum guineensis | Pseudospondias microcarpa |
Crossopterix febrifuga | Fagara macrophylla | Terminali avicenoides |
Village de Tangoltolto
modifierPrésentation du village
modifierLocalisation
modifierTangolto se situe à plus ou moins 25 km au sud de Kissidougou. La route qui y conduit traverse le village de Mandou avant de prendre fin à Tangolto même. Le relief de la région se caractérise par la présence de nombreuses collines aux affleurements rocheux. L'altitude moyenne est supérieure à 600 m.
Groupe linguistique
modifierLes habitants font partie de l'ethnie Lélé, leur langue (le lélé) s'est inspirée quelquefois du malinké d’autre fois du kissien. Mais celle-ci reste une langue à part entière avec un vocabulaire et des expressions propres. Dans la nomination des plantes, on retrouve les mêmes inspirations sur le malinké et le kissien (tableau 3)
Histoire
modifierL'insuffisance de bas-fonds aux abords du village et la croissance démographique oblige les habitants à maintenir une grande partie de leur culture de riz sur les coteaux, et donc d'empiéter sur la forêt pour leurs installations. Suite au bornage de la forêt classée de Selly-Koro en 1957, les villageois se sont vu privés de droit de coupe sur une grande partie des terres limitrophes au village. Depuis lors les problèmes entre les habitants et le service préfectoral forêt et chasse n'ont fait que se succéder se soldant souvent par l'imposition d'amendes pour défrichement « illégal. »
En 1990, A. Pagenstecher, un étudiant allemand a séjourné dans le village lors d'une étude concernant les problèmes de la forêt de Selly-Koro. Cette étude confirme ce qui est dit plus haut et tente d'apporter quelques propositions d'aménagement pour solutionner ce problème.
En 1991, le projet DERIK a effectué le renouvellement des bornes de délimitation de la forêt classée. Les paysans ne se réjouissant guère de cette initiative ont tenté de repousser les limites de la forêt classée en indiquant de faux repères aux personnes chargées de l'installation des nouvelles bornes. Il est même possible qu’ils y soient arrivés.
Résultats des placettes et observations
modifierPlacettes n° 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6
modifierSelon les villageois, cette Forêt fut aménagée pour accueillir des plantations de Coffea canephora robusta et de Cola nitida il y a environ 40 ans et certaines parties de la forêt auraient été brûlées en 1962 (Placette N°3). Dans les endroits les plus dégarnis, les villageois ont introduit différentes espèces de bananiers (placette N°5). La placette N°6 a été faite au sommet d´une colline ou les villageois ont cultivé le riz deux ans auparavant.
Étage dominant | Noms scientifique | Quantité | Circonférence (cm) | Hauteur (m) |
Placette N°1 | Erythrophlaeum guineensis | 1 | 285 | 24 |
Ficus retusa | 1 | 125 | 15 | |
Sterculia tragacantha | 1 | 215 | 22 | |
Placette N°2 | Bombax costatum | 1 | 225 | 37 |
Turraeanthus africana | 1 | 345 | 40 | |
Bosquiea phoberos | 1 | 205 | 38 | |
Parkia bicolor | 1 | 500 | 42 | |
Sterculia tragacantha | 1 | 155 | 25 | |
Placette N°3 | Khaya senegalensis | 1 | 300 | 37 |
Piptadeniastum africanum | 1 | 355 | 41 | |
Placette N°4 | Antiaris africana | 1 | 525 | 29 |
Bosquiea phoberos | 1 | 295 | 31 | |
Turraeantus africana | 1 | 200 | 25 | |
Sterculia tragacantha | 1 | 135 | 25 | |
Placette N°5 | Bombax costatum | 2 | 525 | 42 |
335 | 36 | |||
Placette N°6 | Antiaris africana | 1 | 335 | 32 |
Albizzia ferruginea | 1 | 200 | 25 |
Plante herbacée dominante | |
Placette N°1 | Clerodendron sp |
Placette N°2 | Palisota hirsuta |
Placette N°3 | Briantesia nutens |
Placette N°4 | Olyra latifolia |
Placette N°5 | Clerodendron sp |
Placette N°6 | Pennisetum purpureum |
- Observations
Le terrain en placette N°3 et 5 a une forte pente d´exposition nord-est avec de nombreux affleurements rocheux. Malgré la forte érosion apparente de la placette N° 6, les paysans soutiennent que la terre y est fertile et propice à la culture du riz.
Placette n° 7
modifierPlantation de Gmelina arborea en mélange avec Cassia siamea. Selon le villageois elle aurait été installée en 1965 sur une savane à Pennisetum subangustum. La plantation n´a jamais été éclaircie.
Étage dominant | Noms scientifiques | Quantité | Circonférences (cm) | Hauteurs (m) |
Placette N°7 | Gmelina arborea | 17 | 115 | 24 |
Cassia siamea | 30 | 75 | 20 |
Plante herbacée dominante | |
Placette N°7 | Streptogin crinita |
- Observation
Les arbres y sont très élancés et de bonnes configurations. De nombreuses essences de grandes tailles sont présente dans le sous étage.
Placette n°8
modifierPlantation de Tectona grandis avec espacement de 3m sur 3m. Selon les villageois, la plantation aurait été faite en 1966 sur une savane à Pennisetum subangustum. La litière a été brûlée durant la dernière saison sèche. Cette plantation n'a encore fait l’objet d'aucune éclaircie.
Étage Dominant | Noms scientifique | Quantité | Circonférence (cm) | Hauteur (m) |
Placette n° 8 | Tectona grandis | 29 | 75 | 11 |
Gmelina arborea | 5 | 115 | 15 |
Plante herbacée dominante | |
Placette N°8 | Imperata cylindrica |
- Observation
Bien qu’ils soient trop serrés, les arbres ont un développement tortueux. Ils comportent aussi de nombreux défaux au niveau de leurs troncs sans doute provoqués par le passage du feu. Ce feux combiné à la densité du feuillage de l'étage dominant empêche certainement la régénération d´espèces arbustives locales, même la couverture herbacée a du mal à s'y développer. Par endroit, le sol de la parcelle pratiquement dénudé. Au niveau du sous étage, seul l´Albizzia zygia et le Vitex doniana dépasse la taille du semis. La régénération d'autres espèces est diversifiée mais très clairsemée.
Tableau de répartition des essences rencontrées dans les sous étages
modifierDans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.
- 1, 2 etc. = Numéro de placette.
- x = Présence de l'essence au sein d'un placette.
- F = Forêt.
- S = Savane.
- V = Village.
- C = Champ.
- R = Régénération naturelle en savane.
- o = Présence de l'essence au sein des différent milieux précités.
Noms scientifique | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | F | S | V | C | R |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Adasonia digitata | o | ||||||||||||
Afzelia africana | x | o | |||||||||||
Albizzia ferruginea | x | x | x | x | o | o | o | ||||||
Albizzia sassa | x | x | x | x | x | x | x | o | o | o | |||
Albizzia zygia | x | x | x | x | o | o | o | ||||||
Alchornea cordifolia | o | ||||||||||||
Allophyllus africanus | x | o | o | o | |||||||||
Amphimas pterocarpioides | x | x | x | o | |||||||||
Ancistrophylum secundiflorum | o | ||||||||||||
Annona muricata | x | x | o | o | o | ||||||||
Anthocleista nobilis | x | x | o | o | o | ||||||||
Anthocleista vogelii | o | ||||||||||||
Anthonotha macrophylla | x | x | x | x | x | o | |||||||
Antiaris africana | x | x | x | x | x | o | o | o | o | ||||
Antidesma venosum | o | ||||||||||||
Aubrevillea platicarpa | x | o | |||||||||||
Bauhinia thonningii | o | o | |||||||||||
Bertiera racemosa | o | ||||||||||||
Blighia sapida | x | x | o | o | |||||||||
Bombax costatum | o | ||||||||||||
Bosquiea phoberos | x | o | o | ||||||||||
Bridelia ferruginea | x | x | o | o | o | o | |||||||
Cajanus cajan | o | ||||||||||||
Canarium schweinfurthii | x | o | |||||||||||
Canthium subcordatum | x | o | |||||||||||
Canthium vulgare | x | o | |||||||||||
Carapa procera | x | o | o | ||||||||||
Carica papaya | o | ||||||||||||
Cassia podocarpa | o | o | |||||||||||
Cassia siamea | o | ||||||||||||
Cassia siberiana | x | o | o | o | |||||||||
Cathormium altissima | o | ||||||||||||
Ceiba pentandra | x | x | o | ||||||||||
Chlorophora exelsa | o | o | o | ||||||||||
Citrus limon | o | ||||||||||||
Citrus maxima | o | ||||||||||||
Citrus nobilis | o | ||||||||||||
Citrus sinensis | o | ||||||||||||
Cnestis ferruginea | o | ||||||||||||
Cocos nucifera | o | ||||||||||||
Coffea canephora robusta | x | x | x | x | x | o | o | ||||||
Cola nitida | o | ||||||||||||
Conopharyngia longiflora | x | x | x | x | o | ||||||||
Croton nigritanus | o | ||||||||||||
Craterispermum laurinum | x | o | |||||||||||
Crescantia cujete | o | ||||||||||||
Cussonia djalonensis | o | o | |||||||||||
Deinbolia pinnata | x | o | |||||||||||
Detarium senegalense | x | x | o | ||||||||||
Dichrostachys glomerata | x | x | x | o | o | o | o | ||||||
Dovyalis afzelii | o | ||||||||||||
Dracaena arborea | o | ||||||||||||
Elaeis guineensis | x | x | x | x | o | o | o | o | |||||
Entada africana | o | o | |||||||||||
Erythrina senegalensis | x | o | o | o | |||||||||
Erythrophlaeum guineensis | x | o | o | o | |||||||||
Fagara denklagei | x | o | |||||||||||
Fagara xanthoxyloides | x | x | x | o | |||||||||
Ficus asperifolia | o | ||||||||||||
Ficus exasperata | x | x | x | o | |||||||||
Ficus gnaphalocarpa | x | x | o | o | o | o | |||||||
Ficus mucuso | o | ||||||||||||
Ficus retusa | o | o | |||||||||||
Gardenia imperialis | o | ||||||||||||
Gilbertiodenrdron limba | o | ||||||||||||
Glyphaea brevis | o | ||||||||||||
Gmelina arborea | x | x | o | o | o | ||||||||
Grewia pubescens | o | o | |||||||||||
Grewia villosa | o | o | o | ||||||||||
Harrissonia abyssinia | o | o | o | ||||||||||
Harungana madagascarensis | x | o | o | ||||||||||
Holarrhena africana | o | ||||||||||||
Hymenocardia acida | x | o | |||||||||||
Jatropha curcas | o | o | |||||||||||
Khaya ivorensis | o | ||||||||||||
Khaya senegalensis | x | x | x | o | o | ||||||||
Lannea acida | x | o | o | o | |||||||||
Leptaulus daphnoides | o | ||||||||||||
Lophira lanceolata | o | o | |||||||||||
Macaranga heterophylla | x | o | |||||||||||
Macaranga hurifolia | o | ||||||||||||
Mangifera indica | o | o | |||||||||||
Manihot esculenta | o | ||||||||||||
Manihot glaziovii | o | ||||||||||||
Mareya micrantha | x | o | |||||||||||
Markhamia tomentosa | x | x | x | x | o | o | |||||||
Mezoneurum benthamianum | o | ||||||||||||
Mitragyna stipulosa | o | ||||||||||||
Monodora myristica | x | x | x | x | o | ||||||||
Morinda geminata | o | ||||||||||||
Morus mesozygia | x | x | o | ||||||||||
Musa sp | o | o | o | ||||||||||
Myrianthus arboreus | o | ||||||||||||
Myrianthus serratus | x | x | x | o | |||||||||
Napoleona leonensis | x | o | o | ||||||||||
Nauclea latifolia | x | o | o | o | |||||||||
Neobutonia djaguissensis | o | ||||||||||||
Newbouldia laevis | x | x | x | x | o | o | o | ||||||
Ocimum viride | o | ||||||||||||
Ostryoderris leucobotrya | x | o | |||||||||||
Pachylobus klainiana | x | x | o | ||||||||||
Parinari exelsa | x | x | x | o | |||||||||
Parkia bicolor | x | o | |||||||||||
Parkia biglobosa | x | o | o | o | o | ||||||||
Pentaclethra macrophylla | x | o | |||||||||||
Persea americana | o | ||||||||||||
Phyllanthus discoideus | o | o | o | ||||||||||
Pycnanthus angolense | x | x | o | ||||||||||
Piptadeniastrum africanum | x | x | x | x | x | x | o | ||||||
Premna hispida | x | x | o | o | o | ||||||||
Pseudospondias microcarpa | x | x | o | ||||||||||
Psidium guajava | o | ||||||||||||
Pterocarpus erinaceus | o | o | o | o | |||||||||
Raphia vinifera | o | ||||||||||||
Rauwolfia vomitoria | x | x | x | x | x | o | o | ||||||
Ricinodendron africanum | o | ||||||||||||
Rothmannia whitfieldi | x | o | |||||||||||
Solanum verbascifolium | x | o | |||||||||||
Spathodea campanulata | o | ||||||||||||
Spondias mombin | o | o | o | ||||||||||
Sterculia nitida | x | x | o | ||||||||||
Sterculia setigera | o | o | |||||||||||
Sterculia tragacantha | x | x | x | x | x | o | o | o | |||||
Tarenna nitidula | o | ||||||||||||
Tectona grandis | o | o | |||||||||||
Terminalia avicennioides | o | o | o | ||||||||||
Terminalia superba | x | o | |||||||||||
Tetrorchidium didymostemon | o | ||||||||||||
Trema guineensis | o | o | o | ||||||||||
Tricalysia okelensis | o | ||||||||||||
Trichilia heudolotii | x | o | |||||||||||
Trichoscypha oba | x | o | |||||||||||
Triplochiton scleroxylon | x | o | |||||||||||
Turraeanthus africana | x | o | |||||||||||
Uvaria anonoides | x | o | |||||||||||
Veronnia Colorata | o | ||||||||||||
Vismia guiniensis | o | ||||||||||||
Vitex doniana | x | x | o | o | o | ||||||||
Vitex thyrsiflora | x | o | |||||||||||
Voacanga africana | x | x | x | o | |||||||||
Voacanga thouarsii | o | ||||||||||||
Xylopea aethiopica | x | o |
Enquête ethnobotanique
modifierMéthode d’enquête
modifierComme expliqué en début du premier chapitre, nous étions accompagnés lors de ces prospections de terrain de 3 ou 4 villageois qui nous informaient du nom vernaculaire de chaque espèce rencontrée. En cas d'hésitation ou de méconnaissance, un échantillon de la plante était rapporté au village pour être montré à d'autres villageois. Nous ne retenions le nom de la plante seulement suite à un accord unanime des personnes interrogées. Monsieur Hellié, le botaniste de la mission, pouvait en cas de nécessité apporter quelques précisions sur les caractéristiques de la plante dans le cas ou un simple échantillon s'avérerait insuffisant.
En fin de compte, nous obtenions la liste des essences rencontrées aux abords du village et leurs traductions en langue locale. Celles-ci pouvait donc nous servir comme base à l'élaboration d'un tableau destiné à être rempli lors d'un entretien avec le village.
Cette entretien se déroula le soir après le travail de terrain. Nous parlions de l'utilisation de chaque essence dont nous possédions le nom local. À chaque nouvelle espèce citée nous commencions par lever tout quiproquo sur la détermination du nom local. Une fois la chose assurée, l'objectif était de noter les différentes utilisations de chaque essence en suivant différentes rubriques d'utilités :
- Utilisation comme matériau dans l'artisanat et la construction.
- Utilisation nutritionnelle pour l'homme ou les animaux.
- Utilisation médicale et pharmacopée.
- Utilisation comme bois de feux.
- Utilisation pour la production de charbon de bois.
- Utilisation dans la constitution de haies vives.
Les trois premières utilisations furent détaillées en fonction de la partie utilisée au niveau de l'arbre ou de l'arbuste et son utilité. Pour l’utilisation dans la pharmacopée traditionnelle, nous décrivions aussi brièvement la maladie traitée.
Une par une, les espèces d'arbres et d'arbustes ont donc été citées en langues locales et discutées en respectant plus ou moins l’ordre des rubriques. La discussion sur les utilités avait lieu entre les villageois seulement et les informations furent retenues tel que les villageois nous les ont communiqué, sans aucun scepticisme, correction ou complément de notre part.
Participaient à la discussion, le chef de village, les personnes ayant participé aux travaux de terrain, au moins une personne du village pratiquant la médecine traditionnelle, quelques notables invités ainsi que toutes autre personne disponible et intéressée.
Signalons enfin qu'aucune femme n'a participé à la discussion dans le village de Bambaya, une seule dans le village de Tangolto et deux dans le village Kissi-Yalanko. Nous n'avons pas voulu imposer la mixité de la réunion compte-tenu du respect des traditions.
Introduction aux tableaux
modifierDans le souci de facilité leur lecture, les noms en langue locale ont été écrits en utilisant l'alphabet latin tout en utilisant au maximum des lettres et la phonétique utilisée en langue française.
Voici la liste des signes utilisé et leur sons en référence à la langue française :
- Le è se prononce donc è comme dans le mot près
- Le é se prononce donc é comme dans le mot été
- Le gn se prononce gn comme dans le mot pagne
- Le u se prononce ou comme dans le mot oubli.
- Le ö se prononce o comme dans le mot octroyer
- Le o se prononce au comme dans le mot aubier
- Le g se prononce gu comme dans le mot guide
- Le y se prononce y comme dans le mot yak et pourra se placer devant les lettres "i, è, é, o, ö, et u". Comme dans le mot yo-yo, yé-yé ou youyou.
- Le gb ne s'écrit et ne se prononce pas en français, mais correspond à la succession du son de chaque lettre tel qu'elle sont prononcée en langue française.
- Le un, an, le ön, le on, le èn, et le én, n'ont pas d'équivalent de son en français mais sont proche du son ing prononcé dans parking ou encore peuvent se comparer avec les onomatopées utilisées en bande dessinée tel que Pung, Pang, Pong, Paung, Pèng, Péng.
Enfin, le doublement d'une voyelle signifie qu'elle se prononce sur deux sons successifs et montants comme dans le mot saa qui veut dire mouton en malinké.
Afin de ne pas encombrer les tableaux, les abréviations suivantes furent utilisées:
- Décoct.= Décocté(e)
- Macér.= Macéré(e)
- B= Bois de Feu
- C= Charbon de Bois
- H= Haie Vive
Village de Bambaya
modifierDans cette version en ligne, il est possible de trier le contenu du tableau en cliquant sur les petites flèches noires présentes dans les titres de chaque colonne.
N° | Nom kouranko | Nom latin | Matériau | Nutrition | Médecine | B | C | H |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Baa gbèni | Jatropha curcas | Fruit-Pillé+soude,cuit-Savon / Branche-cloture | Feuille-Décoct.,bain-Entorse,courbature | X | |||
2 | Baa wulèman | Jatropha gossipifolia | X | |||||
3 | Bakönkön | Phylanthus discoideus | Feuille-Bain vapeur-Vertiges | X | X | |||
4 | Bananku kala | Manihot esculenta | Racine,Feuille-sauce(manioc) | |||||
5 | Bandan | Ceiba pentandra | Tronc-pirogue / Fruit-potasse | |||||
6 | Bangbè | Albizzia sassa | Bois-Manche houe, hache | X | X | |||
7 | Bawa | Myrianthus serratus | ||||||
8 | Bèmbè | Bridelia ferruginea | Branche-Brosse à dent | Ecorce-Pillée,macér-Plaie buccale/Pillée,séchée-Vomitif | X | |||
9 | Bèmbè | Bridelia micrantha | Ecorce-Noircie la poterie | Ecorce-Macér.,bu-Toux | X | |||
10 | Biyaki | Psidium guajava | Bois-Pilon | Fruit-Croqué (Goyave) | Fruit-Croqué-Dysenterie | X | ||
11 | Borè | Detarium senegalense | Bois-Sciage | Fruit-Comestible | ||||
12 | Bulukundé | Cussonia djaloneusis | Bois-Ruche,potasse | Racine-Décoct;,massé-Rhumatisme | ||||
13 | Burèn | Gardenia triacanta | Racine,feuille-Décoct-Jaunisse | |||||
14 | Buumbön | Bombax buonoposense | Bois-Sciage,coffrage,djembé | Ecorce+sel-Constipation bétail/Feuille-Macér-Douleur buste | ||||
15 | Buumbön | Bombax costatum | Bois-Sciage,coffrage,djembé | Feuille+cendre+savon-Massage-Maux de seins | ||||
16 | Bwösön | Pycnanthus angolense | Bois-Sciage | |||||
17 | Denkili nafan | Sterculia tragacantha | Tronc-Ruche | |||||
18 | Dölè | Canarium schweinfurthii | Bois-Sciage/Gomme-Encens | |||||
19 | Dölökè | Pseudospondias microcarpa | Fruit-Appat poisson | Fruit-Sucé | Ecorce-Décoct-Purifie le lait maternel | |||
20 | Döndönturu | Spathodea campanulata | X | |||||
21 | Dönsula yambè | Allophyllus africanus | Feuille-Décoct,bain-Gale | |||||
22 | Dundè | Nauclea latifolia | Feuille,racine,écorce-Décoct-Maux de ventre | |||||
23 | Dyabi | Lawsonia inermis | Feuille-Colorant | |||||
24 | Dyalè | Khaya senegalensis | Bois-Menuiserie | Ecorce-Pillée,infusée-Maux de ventre / Soupoudrée-Gale | X | X | ||
25 | Dyèèsè | Antidesma mambranaceum | X | |||||
26 | Dyègbè | Hymenocardia acida | Feuille-Thé | Fruit macér.-Maux d'yeux / Racine décoct.-Maux de ventre | X | |||
27 | Dyisan | Alchormea cordifolia | Feuille pilée-pressée-Angine | X | ||||
28 | Farawan | Macaranga heterophylla | Sève-Application locale-Hémostatique (circoncision) | |||||
29 | Findi findi | Turraeanthus africana | Bois-Sciage | X | ||||
30 | Findifindi musumè | Trichilia heudolottii | ||||||
31 | Fön | Antiaris africana | Bois-Sciage / Ecorce-fibre Habi | |||||
32 | Forè | Tectona grandis | Bois-perche | X | ||||
33 | Furèmèsèn | Capsicum frustescens | Fruit-Sauce (Pilli-pilli) | |||||
34 | Furumè | Anthonata macrophylla | Bois-Manche de houe | Toxique | X | |||
35 | Gbèèn | Pterocarpus erinaceus | Bois-Balaphon,mortier,crosse fusil | X | X | |||
36 | Gbèènkalè fima | Conopharynga longiflora | ||||||
37 | Gbèlè kèlèn | Fagara macrophylla | Ecorce-Poudre+Piment-Maux de ventre | X | ||||
38 | Gbèlèn | Prosopis africana | Branche-Brosse à dent | Graine-Fourage | Feuille cuite-Massage-Rhumatisme,crampes | X | X | X |
39 | Gèèse | Napoleona leonensis | Feuille-Décoct,bain-Galle | X | ||||
40 | Gimilida | Gmelina arborea | Tronc-Charpente,meubles,porte | Fruit-Sucé-Fourrage | Sève-Application locale-Désinfectant plaie | X | X | |
41 | Gnaman | Bauhinia thonningii | Ecorce-Lien -Toiture | Ecorce-Corde-7 noeuds,autour de la tête-Céphalées | ||||
42 | Kafe sinè | Oxyanthus speciosus | Bourgeon-Mangé cru-Maux de ventre | X | ||||
43 | Kambaka | Ficus exasperata | Bois-Djembe | |||||
44 | Kanè | Xylopia aethiopica | Bois-Perche/Ecorce-Cordage | Fruit-sauce | Fruit-En sauce+poulet-Fortifiant/Pillé+eau-Massage-Urticaire | X | ||
45 | Kankan | Ancistrophylum secundiflorum | Bois-Liens rotin, toiture | Bourgeon-Décoct,bu-Maux de ventre | ||||
46 | Karba lulè | Morinda geminata | Racine-Donne de l'éclat à l'indigo | X | ||||
47 | Karè | Lonchocarpus cyanescens | Feuille-colorant | |||||
48 | Kènkèn | Crossopteryx febrifuga | Feuille-Crue/décoct-Purgatif-Ecorce-Maux de ventre | X | X | |||
49 | Kèrni fira | Newbouldia laevis | Feuille-Inhumation bébé | |||||
50 | Köbö yirié | Pachylobus klainiana | Feuille-Sauce | |||||
51 | Köfèlnè | Gardenia imperialis | Bois-Charpente,manche/Bourgeon-Colle | X | ||||
52 | Kölökölè | Dialium guineense | Fruit séché-Bonbon sucé | Feuille Décoct.-Palu,fièvre | X | |||
53 | Kölökölèn | Afrormosia laxiflora | Bois-Pilon | Feuille-Décoct.,bu-Céphalée, maux de reins | X | X | ||
54 | Köndialè | Bosquiea phoberos | Bois-Sciage,manche coupe-coupe | Fruit-Grillé,croqué | X | |||
55 | Könkö manè | Irvingia sp | Bois-Pillon,charpente | X | ||||
56 | Körè | Vitex doniana | Feuille-Macér-Toux,maux de ventre,céphalées,paralysie | |||||
57 | Körè | Parinari excelsa | Tronc-Sciage,pillon | Fruit-Sucé / Graine-Huile | Ecorce-Décoct-Maux de dent | X | X | |
58 | Korlè | Gossipium perivianum | Fruit-Tissé (Coton) | Feuille-Décoct.,sauce-maux de ventre | ||||
59 | Köröwömbönlèn | Garcinia eliotii | Racine-Cure-dent / Tronc-Pilon | X | ||||
60 | Kotambanièn | Cassia podocarpa | Ecorce-Feuille-racine-Décoct.-Dysenterie | |||||
61 | Kulu somonömbe | Paullinia pinnata | Branche-Cure-dent,cordage | Feuille+citron-Décoct.,bu le matin-Purgatif | ||||
62 | Kulumbè | Craterispermum laurinum | Ecorce-Décoct,poudre-Aphtes,cicatrisant | |||||
63 | Lémunnu mèssèn | Citrus limon | Fruit-Sucé (Citron) | Feuille-Décoct-Griffe | ||||
64 | Lémununba | Citrus sinensis | Fruit-Sucé (Orange) | |||||
65 | Lènkè | Afzelia africana | Bois-Sciage,mortier | Ecorce-Décoct,bain de vapeur-Maux de dent | X | X | ||
66 | Mandarini | Citrus nobilis | Fruit-Sucé (Mandarine) | |||||
67 | Manè | Lophira lanceolata | Branche-Brosse à dent / Bois-Mortier,pilon | Feuille-Décoct-Gencives | X | X | ||
68 | Mankè | Canthium vulgare | Bois-Pilon | X | ||||
69 | Mankörö | Mangifera indica | Bois-Djembe | Fruit comestible (Mangue) | Ecorce-Décoct.,bain-Maux de dent | X | ||
70 | Mara fire | Albizzia ferruginea | Bois-Sciage | Feuille- Décoct. bouilli-Contre la somnolence | X | |||
71 | Mara fire | Premna hispida | Feuille-Décoct,bain de vapeur+breuvage -Filarsiose | |||||
72 | Mèlè | Piptadeniastrum africanum | Bois-Sciage,pont | X | X | |||
73 | Mèlè finè | Aubrevillea platicarpa | Bois-sciage | X | X | |||
74 | Namasa yu | Musa sp | Tronc-Saponification | Fruit comestible (Banane) | Sève-Aplication local-Otite | |||
75 | Nèrè | Parkia biglobosa | Fruit,-Sauce (Sumbara) | X | ||||
76 | Ninkön | Lannea acida | ||||||
77 | Ninkön musumè | Spondias mombin | Fruit-Sucé | Feuille-Ecrasée,pillée-Urticaire | ||||
78 | Nönökèndè yirie | Holarrhena africana | Bois-Manche coupe-coupe, ardoise | X | ||||
79 | Nöönkè | Ficus sp | ||||||
80 | Pampelemus | Citrus maxima | Fruit-Sucé (Pamplemousse) | |||||
81 | Pia | Persea americana | Fruit-Comestible (Avocat) | Feuille,graine-décoct.-Anti-fièvre | ||||
82 | Pöpö | Mitragyna stipulosa | Bois-Perche-Feuille-Emballage cola | |||||
83 | Sandan yu | Daniellia oliveri | Ecorce-Macér-Maux de ventre | X | ||||
84 | Sangban yiri folo | Trema guineensis | Tronc-Perche | Feuille-Décoct.,bain+massage-Paralysie | ||||
85 | Sènsèn fire | Annona senegalensis | Fruit-Sucé | Feuille-Décoct-Yeux/Racine-Décoct+poisson-MST | ||||
86 | Séra | Adasonia digitata | Fruit-Récipient | Fruit et feuille comestible | Fruit-Vermifuge | |||
87 | Sèrbatèlèn | Spondianthus preussii | Bourgeon-Sauce | Ecorce-Toxique | X | X | ||
88 | Sinè | Chlorophora regia | Bois-Mortier,sciage | Latex-Bu-Selle blanchâtres du nouveau-né,vomissements | X | X | ||
89 | Sinè | Chlorophora excelsa | Bois-Mortier,sciage | Latex-Bu-Selle blanchâtres du nouveau-né,vomissements | X | X | ||
90 | Sinyan | Cassia sieberiana | Fruit-Fourrage | Racine-Macér,bu,décoct+citron-Constipation | X | X | ||
91 | Sirawarlèn bèikala | Voacanga africana | X | |||||
92 | Sirawarlèn firasaba | Rauwolfia vomitoria | Feuille-Sauce,thé-Tonus | |||||
93 | Sirawarlèn yiröla | Voacanga optusa | X | |||||
94 | Söömè | Uapaca heudolotii | Bois-perche,charpente | Ecorce-Macér-Anti-dote Erythrophleum guineense | X | X | ||
95 | Soso mèsèn | Cajanus cajan | Graine com.(poid d'Angole) | |||||
96 | Sula nèrè | Parkia bicolor | X | |||||
97 | Sungbalè | Harungana madagascarensis | Bois-Perche | Ecorce-MST-Feuille-Décoct-Maux de dent-Macér-Dhiarée | X | |||
98 | Tamba kombon | Anthocleista nobilis | Racine,ecorce-Maux de ventre | X | ||||
99 | Tansan wonè | Dichrostachys glomerata | Ecorce-Cordage | Fibre-Serre-tête-Céphallée/Feuille décoct.-Maux de dent | X | |||
100 | Tèènin firé | Dracaena africana | Feuille-Décoct.,bain-Courbature | |||||
101 | Tèlè | Erythrophleum africanum | Ecorce-Poison agoutis | Poison | X | |||
102 | Tèlè | Erythrophleum guineense | Ecorce-Poison agoutis | Poison | X | |||
103 | Tèmbè | Calamus deeratus | Tige-Corde,meubles (Rotin) | |||||
104 | Tiin | Elaeis guineensis | Tronc-Charpente,Pont/Feuille-Balais,filet pêche | Fruit-Huile | Racine-Décoct-MST | |||
105 | Töö | Sterculia setigera | Fruit-sucé | |||||
106 | Törè | Ficus gnaphalocarpa | Fruit-Croqué | Feuille-Décoct-Coma/Fruit-Pillé+sel-Mise-bas vache | ||||
107 | Törö mèsèn | Ficus capensis | Feuille-Sauce | Feuille-Décoct,bain-paralysie / feuilles galactogènes | X | |||
108 | Tumanè | Aidia africana | Bois-Pillon,piège,arc à flèche | X | ||||
109 | Tungbènè | Albizzia zygia | Bois-Manche houe | Feuille-Sauce | Jeune feuille-Machée-Dysenterie | X | ||
110 | Turen kölöman | Phyalodiscus unijugatus | Feuille-Sauce | X | ||||
111 | Turen kölöman | Deinbollia pinnata | Feuille,bourgeon-Sauce | |||||
112 | Tuyarè | Ricinodendron africanum | Bois-Sciage-Ruche-Ardoise | X | ||||
113 | Warsè | Terminalia avicennioides | Bois-perche | X | ||||
114 | Wörö yu | Cola nitida | Fruit- croqué (Cola) | |||||
115 | Yabanin kunè | Tephrosia vogeli | Feuille-Pilée-Etouffe le poisson | |||||
116 | Yirie | Carica papaya | Fruit comestible (Papaye) | Racine-Décoct.-Jaunisse/Feuille et graine-Cru-antiparasite | ||||
117 | Yirièn | Entada africana | Feuille-Maturité banane | Racine Décoct.-Dysenterie | X | X | ||
118 | Yöön | Pterocarpus santalinoides | Fruit-sauce | Ecorce-Décoct-Jaunisse-Feuille-Macér-Piqure de poisson | ||||
119 | Yorè | Securidaca longipedunculata | Ecorce-Répulsif serpent-Morsure-Tique bétail |
Village de Kissi-Yalankoro
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N° | Nom kouranko | Nom latin | Matériau | Nutrition | Médecine | B | C | H |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Bandaa folaa | Bombax costatum | Bois-Sciage / Fruit-Bourrage coussin | Feuille-Décoct-Courbature-Feuille+Sel-Constipation bétail | X | |||
2 | Basi bundo | Terminalia ivorensis | ||||||
3 | Basipolo | Terminalia avicennioides | Bois-Mortier / Branche-Clotures | Feuille-mangé/broyé-Dysenterie-Hémostatique | X | X | ||
4 | Bèlènkuundö | Cussonia djalonensis | Bois-Saponification | |||||
5 | Biyakio | Psidium guajava | Fruit-Croqué (Goyave) | Jeune feuille- Croquée-Dhiarrées | X | |||
6 | Bilalolo | Morinda lucida | Feuille-Décoct-Maux de ventre | |||||
7 | Bondilo | Uapaca heudelotii | X | |||||
8 | Bööndö | Sterculia tragacantha | Ecorce-Corde | X | ||||
9 | Börö | Detarium Senegalense | Bois-Sciage | Fruits croqués | Ecorce-Décoct.-Désinfectant / Certains fruits toxiques! | X | ||
10 | Börö tumdo | Musa sp | Feuille-fermantation huille de palme | Fruit comestible (banane) | Fleur mâle-Décoct.-Maux de ventre | |||
11 | Bosio | Fagara xanthoxyloides | ||||||
12 | Bumbuo | Ficus gnaphalocarpa | Fruit-Croqué | Latex-Hémostatique-Application locale | X | |||
13 | Bundöö | Leptaulus daphnoides | Bois-Perche | |||||
14 | Bungèityalo | Markhamia tomentosa | Ecorce-Cordage / Racine-Teinture rouge | |||||
15 | Buruboo Laando | Anthocleista nobilis | Bois-Tambour aiselle - Djèmbé | |||||
16 | Buruboo Paando | Anthocleista vogelii | Bois-Tambour aiselle - Djèmbé | X | ||||
17 | Buwo | Mezoneurum benthamianum | Jeune feuille-Macér-Myopie,sang dans les yeux | |||||
18 | Dangoo | Alstonia conjensis | Fruit-Sucé | Ecorce-Poudre-Maux de ventre | X | |||
19 | Denbe nyayo | Garcinia elliotii | Racine,branche-Brosse à dent | Ecorce-Poudre-Maux de ventre | X | |||
20 | Dinan / Dinön | Chrysophyllum cainito | X | |||||
21 | Dölö | Canarium Schweinfurthii | Bois-Sciage / Sève-Colle | X | ||||
22 | Dölö Paando | Amphimas pterocarpioides | ||||||
23 | Domtyo/Bendutio | Jatropha curcas | Tronc-Saponification | Feuille-Décoct.,bu-Toux,maladies infantiles | X | |||
24 | Dumbullo | Citrus sinensis | Fruit-Sucé | |||||
25 | Dunduo | Neoboutonia diaguissensis | Ecorce,feuille-Décoct-Purgatif | |||||
26 | Findi Findio | Turraeanthus africana | Bois-Sciage | X | ||||
27 | Fleurlan | Allamada cathartica | Fleur ornementale | X | ||||
28 | Forèo | Gmelina arborea | Bois-Perche | Feuille/fruit-Fourrage | Feuille-Décoct-Fièvre | X | X | |
29 | Fundaa | Antiaris africana | Bois-Sciage / Ecorce-Tissus | |||||
30 | Gbaakyo | Fagara macrophylla | Ecorce-Poudre-Maux de ventre | X | ||||
31 | Gbaando | Myrianthus arboreus | Fruit-Sucé | X | ||||
32 | Gbaatata | Canthium vulgare | X | |||||
33 | Gballo | Parinaris exselsa | Fruit-Sucé | |||||
34 | Gbanba | Albizzia sassa | Bois-Manche outils | Ecorce-Décoct-Bu-Bain-Massage | X | |||
35 | Gbanba fufuo | Albizzia ferruginea | ||||||
36 | Gbanda | Ceiba pentandra | Bois-Pirogue-Porte-Potasse | X | ||||
37 | Gbaro | Deinbolia pinnata | Feuille-Sauce | |||||
38 | Gbéléndo | Prosopis africana | Bois-Pilon / Branche-Cloture | Ecorce-Décoct-Maux de dents | X | |||
39 | Gbèndio | Anthonota macrophylla | Bois-Manche houe | Feuille-Décoct-Carrence vitaminique enfant | X | |||
40 | Gbobosuo | Cassipourea afzeliii | Fleur sèche-Fumigation Hémoroide | |||||
41 | Gboloin saa | Conopharyngia longiflora | X | |||||
42 | Gböö | Ricinodendron africanum | Bois-Ustensiles cuisine-Djèmbé | |||||
43 | Gboosei | Morus maesozygia | ||||||
44 | Howo | Craterispermum laurinum | Bois-Perche | Ecorce-Pillée-Plaie | ||||
45 | Kafio | Coffea robusta | Bois-Perche/Pilon | Fruit-Café | Feuille-Décoct. bain-Courbature | |||
46 | Kawan | Lonchocarpus cyanescens | Feuille-indigo | |||||
47 | Kawön léla | Cajanus cajan | Graine comestible (poid d'Angole) | |||||
48 | Köllo | Cola nitida | Fruit-Croqué (cola) | Feuille-Macéré-Yeux | X | |||
49 | Kölökuyo | Hymenocardia acida | Branche-Clôture | Ecorce-Macér-Bu+sel-Dysenterie | X | |||
50 | Köl tögböö | Sterculia setigera | Fruit-Sucé | |||||
51 | Köndo | Erythrophleum guineensis | Feuille-Poison pêche | X | ||||
52 | Koongo | Terminalia superba | Bois-Sciage | X | ||||
53 | Kuééyo | Carapa procera | Bois- Perche / Fruit-Saponification | Graines-Huile-Répulsif mouches-Anti-poux / Feuilles-Otite | X | |||
54 | Kuèlo | Pterocarpus erinaceus | Bois-Mortier-Crosse fusil / Branche-Clôture | Feuille-Fourrage | X | |||
55 | Kuèro | Triplochiton scleroxylon | Bois-sciage | X | ||||
56 | Kulundo | Nauclea latifolia | Fruit-Sucer | Feuille-Ecorce-Racine-Décoct.-Maux de ventre | X | |||
57 | Kurukania | Oncoba echinata | Huile fruit-Massage-Galle | X | X | |||
58 | Lamba | Mareya micrantha | Feuille(faible dose)-Décoct;-Vomitif,laxatif | X | ||||
59 | Lèngo | Afzelia africana | Bois-Sciage,mortier | X | X | |||
60 | Léwo | Spondias mombin | Tronc-Potasse | Fruit-Sucé | Feuille-Décoct.-Bain ou bu-Rougeole-Courbature | X | ||
61 | Léwo pollo | Lannea acida | Feuille-Fourrage | Feuille-Décoct-Bain-Dermatose-Rougeole | X | |||
62 | Loli yamba | Manihot esculenta | Racine,feuil. comestible (manioc) | Feuille-Jus-Neutralise l'effet du piment | ||||
63 | Lumboo | Raphia vinifera | Rachis-Charpente-Feuille-Corde-Pêche | Sève-Vin / Fruit-Croqué | Sève-Massage-Bouton | |||
64 | Maalé | Pachylobus klainiana | Bois-Pilon | |||||
65 | Malando | Lophira lanceolata | Branche-Brosse à dent / Bois-Mortier-pilon | X | X | |||
66 | Mandraie | Citrus nobilis | Fruit mangé (Mandarine) | Feuille-Décoct.,mangé-Courbature | ||||
67 | Mangaa | Phyalodiscus unijugatus | Bois-Pilon | X | ||||
68 | Mankoro | Mangifera indica | Fruit comestible (Mangue) | Noyau-Pilé,grillé+eau-Parasite (Ascaris) | X | |||
69 | Mèlö | Piptadeniastrum africanum | Bois-Sciage | X | ||||
70 | Moro | Bauhinia thonningii | Ecorce-Cordage | Peau du fruit-Macher-Plaie buccale | X | |||
71 | Mullo | Cassia siberiana | Racine-Ferment vin de palme | Racine-Décoct-Maux de ventre | X | |||
72 | Nöngo | Ficus umbellata | ||||||
73 | Palafuo Laando | Macaranga hurifolia | Bois-Perche | X | ||||
74 | Palafuo Paando | Macaranga heterophylla | Bois-Perche | |||||
75 | Pamban | Dracaena arborea | X | |||||
76 | Pambie | Grewia Pubescens | ||||||
77 | Pampelemous | Citrus maxima | Fruit-Sucé (Pamplemosse) | |||||
78 | Pawo | Mitragyna stipulosa | Bois-Sciage / Feuille-Enveloppe cola | Feuille-Décoct-courbature / Ecorce-Bain/bue-Apetit | X | |||
79 | Péétio | Newbouldia laevis | Feuille-Fourrage | Racine-Décoct-Hernie-Calmant | X | |||
80 | Pèwön | Bosquiea phoberos | Sève-Colorant | Fruit-Grillé | X | |||
81 | Pia | Persea americana | Fruit Mangé-Feuille Thé (avocat) | Feuille-Thé-Réveil difficile | X | |||
82 | Plandan | Bambusa vulgaris | Tige-Perche-Clôture | Feuille-Décoct.bain-Courbature | ||||
83 | Pööda | Pseudospondias microcarpa | Fruit-Sucé | Ecorce+huile+sel-Pillée,décoct.,bue-Toux,dyssenterie | X | |||
84 | Pooro | Vitex doniana | X | |||||
85 | Pootun | Capsicum frutescens | Fruit-sauce (Pili-Pili) | |||||
86 | Saalö | Trichilia heudelottii | ||||||
87 | Samsèlo | Trema guineensis | Bois-Perche-Charbon-Poudre à fusil | Ecorce-Décoct.-Purgatif | X | |||
88 | Sandun bilakoa | Cnestis ferruginea | Fruit-Comestible | Fruit-Macér,bu-Plaie buccale-Feuille-Décoct.,bain-Impuissance | X | |||
89 | Sembulo | Dichrostachys glomerata | Ecorce-Odeur-Répulsif serpent-Décoct-Maux de dent | X | ||||
90 | Silindo | Chlorophora regia | Bois-Perche-Charbon-Poudre à fusil | X | ||||
91 | Silindo | Chlorophora excelsa | Bois-Mortier/Sciage | X | ||||
92 | Sindi bundöö | Bridelia Scleuroneura | ||||||
93 | Sindi gbaando | Solanum verbascifolium | X | |||||
94 | Sindio | Bridelia ferruginea | Branche-Brosse à dent | Ecorce-Plaie-Macér | X | |||
95 | Somdé Soo | Aubrevillea platicarpa | ||||||
96 | Soo Soo | Sève cicatrisante-Cordon ombilical nouvé né | ||||||
97 | Sörögbö | Erythrina senegalensis | Ecorce-Décoct.-Toux | X | ||||
98 | Sowo | Xyloplia aethiopica | Bois-Perche / Ecorce-Corde | Fruit-Sauce-Fortifiant après accouchement | X | |||
99 | Sumafira | Ocimum viridae | Feuille-Décoct.-Hernie | |||||
100 | Sunsun do | Annona muricata | Fruit-sucé (corossole) | |||||
101 | Sunsun pollo | Annona Senegalensis | Feuille-Décoct-Bain-Bu-Courbature | |||||
102 | Tana Halla | Ricinus communis | Bois-Potasse | |||||
103 | Tééndo | Holarrhena africana | Bois-Perche-manche outil-ustensile cuisine | X | ||||
104 | Tèwo | Ficus exasperata | Feuille-Papier de verre | |||||
105 | Tiicomsaa | Psychotria calva | Feuille-Décoct-Bain après l'accouchement | X | ||||
106 | Toolo | Gardenia imperalis | X | |||||
107 | Tyakio | Manihot glaziovii | Feuille-Sauce | X | ||||
108 | Tyalén | Carica papya | Tronc-Potasse | Fruit-Mangé (Papaye) | Fruit-Jaunisse-Fortifiant / Feuille-Courbature / Racine-Dents | |||
109 | Tyanyombo | Pachira aquatica | Graines-Grillées | |||||
110 | Tyawo | Pterocarpus santalinoides | Feuille-Sauce / Fruit-Cuit | Ecorce-Décoct.+fonio-Maux de ventre | X | X | ||
111 | Tyentiendö | Crossepteryx febrifuga | X | |||||
112 | Tyèy | Artocarpus communis | Graine-Cuites | |||||
113 | Tyoolen | Alchornea cordifolia | Bois-Manche-Filet pêche-Charpente | Jeune feuille-Croquée-Aphte | ||||
114 | Tyoolundo | Phyllantus discoideus | Bois-Sciage | Ecorce-Poudre+sel+huile-mangé-Rachitisme | ||||
115 | Tyukatyuka | Rauwolfia vomitoria | X | |||||
116 | Wawo | Eleais guineensis | Fruit-Huile / Sève-Vin de palme | Racine-Décoct-Maux de dent | X | |||
117 | Wongo | Cathormium altissimum | Bois-Manche | Feuille-Décoct.bain de bouche-Maux de dent | X | |||
118 | Wöötö | Napoleona leonensis | Bois-Manche de faucille | |||||
119 | Wotana | Ficus mucuso | ||||||
120 | Yalandö | Khaya senegalensis | Bois-Sciage-mortier | Ecorce-Décoct.,bu-Désinfectant-Sève-Calmant hernie | X | |||
121 | Yalandö | Khaya ivorensis | Bois-Sciage-mortier | Ecorce-Décoct.,bu-Désinfectant-Sève-Calmant hernie | X | |||
122 | Yalandö | Entandrophragma angolense | Bois-Sciage-mortier | Ecorce-Décoct.,bu-Désinfectant-Sève-Calmant hernie | X | |||
123 | Yamba dosoa | Allophyllus africanus | Feuille-Inhalation-Toux,infection pulmonaire | X | ||||
124 | Yambalé Kaalén | Morinda geminata | Racine-Teinture noire | |||||
125 | Yassa | Albizzia zygia | Feuille-Sauce | Feuille-Pillée-Macér.-Décoct.-Dysenterie | X | |||
126 | Yaya | Cassia podocarpa | Racine-Décoct-Jaunisse-Feuille-Décoct-Purgatif | |||||
127 | Yémbaa | Tetrapleura tetraptera | Fruit-Poison poisson | |||||
128 | Yéndi Buundo | Parkia bicolor | X | |||||
129 | Yéndio | Parkia biglobosa | Peau du fruit-poison à poisson | Fruit-Succé | Ecorce-Décoct-Jaunisse | X | ||
130 | Yindo | Entada africana | Feuilles-Maturité bananes | Ecorce+Racine-Décoct-Dysenterie | X | |||
131 | Yom fando | Glyphaea brevis | Bois-Jouets | |||||
132 | Yom sanga | Canthium subcordatum | ||||||
133 | Yomsèè | Thevetia neriifolia | Feuille-Décoct.-Jaunisse | |||||
134 | Yöömöölén | Pycnanthus angolense | Bois-Sciage | Ecorce-Macérée-Angine,avitaminose | X | |||
135 | Yu Bundo | Vismia guineensis | Bois-Pilon-Perche | X | ||||
136 | Yuwo | Harungana madascarensis | Bois-Perche | Feuille/Ecorce-Décoct-Dyssenterie | X | X |
Village de Tangolto
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N° | Noms kissiens | Noms latins | Matériau | Nutrition | Médecine | B | C | H |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Balakulu kölöma | Monodora myristica | ||||||
2 | Banaku kala | Manihot esculenta | Racine, feuille comestible (Manioc) | |||||
3 | Banda | Ceiba pentandra | Bois brûlé-Saponification | Feuille+savon noir-Décoct., bain-Rachitisme | X | |||
4 | Barana kurè | Musa sp | Feuille-Embalage | Fruit comestible (Banane) | Feuille-jus aplication locale-Maux d'oreille | |||
5 | Bèmbè | Bridelia ferruginea | Ecorce-Pillée, jus-Enfant qui a la langue blanche | |||||
6 | Bènka kölöma | Holarrhena africana | Bois-Manche-Ustensiles cuisine-Clotures | Feuille-Décoct., bain-Courbature | ||||
7 | Biyaki | Psidium guayava | Fruit-Croqué (Goyave) | Jeune pousse-Croquée-dysenterie | ||||
8 | Bolo kundè | Cussonia djalonensis | Bois-Potasse | X | ||||
9 | Bööndè | Sterculia tragacantha | Bois potasse / Fruit poche poudre à fusil | |||||
10 | Börè yamba | Ricinodendron africanum | Tronc-Sciage | Fruit-Pulpe-Succé | Ecorce-Décoct, lavage-Maux de dent-Plaie infectée | |||
11 | Bundalatoé | Amphimas pterocarpoides | ||||||
12 | Dakona yamba | Vernonia colorata | Feuilles-Décoct.-Galle | |||||
13 | Dépandan | Solanum verbascifolium | X | |||||
14 | Difi | Napoleona leonensis | Bois-Pilon | |||||
15 | Dölè | Pseudospondias microcarpa | Fruit-Sucé | Ecorce-Décoct., bain-Purifie le lait maternel | ||||
16 | Dölömanga | Canarium schweinfurthii | Bois-Menuiserie | X | ||||
17 | Duii yamba | Alchornea cordofolia | Bois-Perche-Clôtures | Moelle-pillée, chauffée, bu-Toux | ||||
18 | Dumbulu mèsè | Citrus limon | Fruit comestible (citron) | |||||
19 | Dungbiliba | Citrus sinensis | Fruit comestible (Orange) | |||||
20 | Findi findi | Turraeanthus africana | Tronc-Sciage, menuiserie | X | ||||
21 | Föla | Bombax costatum | Bois-Porte | Ecorce-Bain vapeur-Dermatose-Feuille-Aide enfants à marcher | ||||
22 | Fulumundèn | Markhamia tomentosa | Feuille-Décoct., bain-Paludisme | X | X | |||
23 | Funda | Antiaris africana | Bois-Sciage-Ecorce-Tissus | X | ||||
24 | Fuumfè | Albizzia ferruginea | Bois-Sciage, menuiserie | Feuille-Macér.-Sterilité | X | |||
25 | Gbaalèn | Anthonota macrophylla | Feuille-Décoct., bain ou breuvage-Boyo(maladie nouveau-né) | X | ||||
26 | Gbamè | Grewia pubescens | Ecorce-Corde | |||||
27 | Gbamè | Grewia villosa | Ecorce-Corde | |||||
28 | Gbangba | Albizzia sassa | Branche-Manche houe | |||||
29 | Gbarèn yamba | Myrianthus serratus | ||||||
30 | Gbarèn yamba | Myrianthus arborea | ||||||
31 | Gbasi | Terminalia avicennioides | Jeune feuille-jus-Nettoie les yeux | X | ||||
32 | Gbawön kölöma | Macaranga hurifolia | ||||||
33 | Gbè kurè | Elaeis guineensis | Tronc-Pont-Feuille-Balais-Filet de pêche | Fruit-Huile-Sève-Vin | Branche-Bouillie, massé-Entorse-Sève-Brevage-Rougeole | X | ||
34 | Gbèlè gbèlè | Anthocleista nobilis | Graines-Maracasse | Ecorce+eau-Macér.-Maux de ventre-Feuille-Décoct.-Polio | ||||
35 | Gbèlè gbèlè | Anthocleista vogelii | Graines-Maracasse | Ecorce+eau-Macér.-Maux de ventre-Feuille-Décoct.-Polio | ||||
36 | Gbènin | Pterocarpus erinaceus | Tronc-Mortier, crosse fusil | X | X | |||
37 | Gbolo basi | Neoboutnia diaguissensis | ||||||
38 | Kafi | Coffea robusta conephora | Fruit-Café | X | ||||
39 | Kaifalörè Findè | Conopharyngia longiflora | X | |||||
40 | Kaifalörè Wöla | Voacanga africana | ||||||
41 | Kaifalörè yilö | Voacanga thouarsii | X | |||||
42 | Kakio | Manihot glaziovii | Feuille-Sauce | X | ||||
43 | Kalanga | Ancistrophylum secundoflorum | Tige-Vannerie-Rotin | |||||
44 | Kamalalugnièn | Mezoneurun benthamianum | ||||||
45 | Kambagnèn | Pachylobus klainiana | Bois-Construction | Ecorce-Pillée, pressée, croquée-Maux de ventre | ||||
46 | Kanban sinè | Blighia sapida | ||||||
47 | Kani | Xylopia aethiopica | Bois-Charpente-Ecorce-Cordage | Fruit+poisson-Sauce, pillée-Rétablissement grossesse | X | |||
48 | Karasinè | Ostryoderris leucobotrya | ||||||
49 | Kasea | Cassia siamea | Bois-Perche | Racine, écorce, feuille-Décoct.-Maux de ventre | ||||
50 | Kèndè kölöma | Newbouldia laevis | Jeune feuille-Chèvres | FeuillesDécoct.-Galle, varicelle-Ecorce-Broyée-Antiseptique | X | |||
51 | Kèrè Kèrè | Rotamannia whitfieldii | ||||||
52 | Kökö | Cocos nucifera | Feuille Balais-Potasse | Fruit-Comestible (noix de coco) | ||||
53 | Köndiala | Bosquiea phoberos | Fruit-Grillé | X | ||||
54 | Könöyulè | Sterculia setigera | ||||||
55 | Köra | Parinari excelsa | Bois-Sciage | Fruit comestible sucé | Ecorce-Pillé, chauffé+beurre karité-Bouton infecté | X | X | |
56 | Köröbèlè | Vitex doniana | X | |||||
57 | Körökèlè kölöma | Tricalysia okelensis | ||||||
58 | Kuii | Carapa procera | Graine-Huile | Graine-Huile-Poux | ||||
59 | Kulumbè | Craterispermum laurinum | Bois-Perche-Clôtures | Ecorce-pillée, séchée-Desinfectant-Feuille-Décoct.-Fait grossir | ||||
60 | kundun gboyo | Crescantia cujete | Fruit-Récipient (Calebasse) | |||||
61 | Lansa | Albizzia zygia | Feuille-Sauce | Feuille-Bain vapeur-Maux de ventre après accouchement | ||||
62 | Lefawöri | Hymenocardia acida | Ecorce-Pilée, séchée-Maux de ventre | |||||
63 | Lèngè | Afzelia africana | Bois-Sciage | X | X | |||
64 | Lèsa | Antidesma venosum | ||||||
65 | Lili | Morinda geminata | Racine-Teinture vêtements | |||||
66 | Manderini | Citrus nobilis | Fruit comestible (Mandarine) | |||||
67 | Mankönrön | Mangifera indica | Fruit comestible (Mangue) | |||||
68 | Mara | Premna hispida | Feuille préparation Néré | Feuille-Décoct., lavé-Enfant qui vomit le lait | ||||
69 | Mèlè | Piptadeniastrum africanum | Bois-Sciage | X | X | |||
70 | Mili | Cassia sieberiana | ||||||
71 | Nèrè kurè | Parkia biglobosa | Fruit, graine-Sucé | X | ||||
72 | Niekölö kölöma | Canthium vulgare | Bois-Perche | |||||
73 | Nöngè | Ficus retusa | Sève-Piège oiseau | Feuille-Macér., massage et bu-Accouchement difficile | X | X | ||
74 | Nungè | Spondias mombin | Bois-Fourche-Clôtures | Feuille-Bétail / Fruit-Sucé | Feuille-Décoct.-Toux | |||
75 | Nungè sinè | Lannea acida | Bois-Fourche-Clôtures | Feuille-Chèvre | ||||
76 | Pafula tagbama | Tetrorchidium didymostemon | Bois-Charpente | Feuille-macér., bu-Fait venir les règles | ||||
77 | Pafula tuirö | Trema guineensis | Bois-perche | |||||
78 | Pamba | Dracaena arborea | Feuille-Corde / Bois-Clotures | |||||
79 | Pamplelemus | Citrus maxima | Fruit comestible (Pamplemousse) | |||||
80 | Pia | Persea americana | Fruit comestible (Avocat) | Feuille-décoct.-Fortifiant | ||||
81 | Pöpè | Mitragyna stipulosa | Bois-Sciage / feuille-Embalage cola | X | ||||
82 | Pumala kölöma | Canthium subcordatum | Arbre sacré | |||||
83 | Saamorowa | Morus maesozygia | Fruit-Maracas | |||||
84 | Sèèma | Chlorophora excelsa | Bois-Menuiserie | X | X | |||
85 | Söörè | Fagara xanthoxyloides | Ecorce-Pillée, pressée, chaude, massage+huile karité-Toux | X | ||||
86 | Söörè kölöma | Erythrina senegelensis | Bois-Clotures | Ecorce-Pillée+huile, chaud-Chute-Jus-Toux | ||||
87 | Sosèè | Cajanus cajan | Graine comestible (Poid d'Angole) | |||||
88 | Sulala nèrè | Parkia bicolor | ||||||
89 | Sulatana | Ficus mucoso | X | |||||
90 | Sungbali | Harungana madagascariensis | Bois-Charpente | Jeune feuille+cola-Croqué-Maux de ventre-Dysenterie | ||||
91 | Sungbali séa | Vismia guineensis | Feuille-Décoct., bain-Paludisme | |||||
92 | Sunsun | Annona muricata | Fruit-Pulpe sucée (Corossol) | |||||
93 | Tangbala masawa | Rauwolfia vomitoria | ||||||
94 | Tansa | Dichrostachys glomerala | Bois-fourche-Construction | Feuille-Pillée, macér.-Application locale-Galle | X | |||
95 | Tek | Tectona grandis | Bois-Sciage-Menuiserie | |||||
96 | Tili | Erythrophleum guineensis | Ecorce pilleé-Poison agoutis | X | ||||
97 | Töölè | Gardenia imperalis | Bourgeon-Maché-Mastic, rustine | X | ||||
98 | Tuyaré | Detarium senegalense | Bois-Sciage | Fruit-Sucé | ||||
99 | Waara | Ficus exasperata | X | |||||
100 | Wansadairi | Deinbolia pinnata | Feuille-Pillée+huile, massage-Entorse, fracture-Décoct, -Crampe | |||||
101 | Wasè | Glyphaea brevis | Bois-Clôtures | Fruit comestible | ||||
102 | Wawa kölöma | Cassia podocarpa | ||||||
103 | Wölabasi | Terminalia superba | Bois -Sciage | X | ||||
104 | Wöngè | Cathormion altissimum | ||||||
105 | Wörèma | Fagara denklagei | ||||||
106 | Wörèma | Spathodea campanulata | Ecorce-Pillée, séchée, poudre-maux de ventre | |||||
107 | Wöri kölöma | Harrissonia abyssinica | ||||||
108 | Wörö kura | Sterculia nitida | Fruit-Croqué | Feuille-Macér-Maux d'yeux | ||||
109 | Wörö kurè | Cola nitida | Fruit-Croqué (Cola) | Feuille-Chauffée+massage du coup-courbature et torticoli | ||||
110 | Wuru Sinè | Mareya micrantha | FeuilleDécoct.-Ecorce-Poudre, pillée-Maux de ventre | |||||
111 | Wusi | Ficus gnaphalocarpa | Jeune feuille-Sauce | |||||
112 | Yadunbè | Nauclea latifolia | Racine, feuille-Macér. 24h, bu-Maux de ventre enfants | |||||
113 | Yakilima | Jatropha curcas | ||||||
114 | Yalèn | Khaya senegalensis | Tronc-Sciage | Ecorce-Décoct.-Antiseptique-plaie | ||||
115 | Ybèrina | Gmelina arborea | Bois-Perche, porte-Clôtures | Fruit-Fourrage | X | X | ||
116 | Yili basi | Ficus Sp | X | |||||
117 | Yiri | Carica papaya | Fruit comestible (Papaye) | |||||
118 | Yirinién | Entada africana | Bois-Clôtures | Feuille Decoct-Inhalation | ||||
119 | Yöörèn | Phyllanthus discoideus | Fruit- Appat perdrix | Ecorce-Pillée, séchée+huile-Fait grossir | X | |||
120 | Yöömoolèn | Pycnanthus angolense | Bois -Sciage |
Étude de marché
modifierIntroduction
modifierL'étude de marché sur les produits issus des arbres et arbustes a pour but de mettre en évidence le caractère socio-économique des forêt présente dans la préfecture de Kissidougou. Les informations recueillies apporteront un éclairage nouveau sur les besoins et les profits financiers de la population peut tirer des espèces recensées sur le marché.
Le déroulement des enquêtes fut quelque fois confronté à certains obstacles tel que la méfiance des vendeurs ou le désire de tirer un profit maximum sur la vente. Certains prix furent parfois surélevés et ce qui a nécessité l'intervention de personnes intermédiaire pour obtenir les prix juste. Il est aussi important de savoir que de tous les prix enregistrés lors de cette étude, aucun n'a fait l’objet de marchandage avec le vendeur. Ceux-ci sont donc très probablement surélevé par rapport à la moyenne du marché.
Parmi les produits issus des arbres et arbustes, nous ne nous somme pas intéressé au prix du café étant donné qu’il fut l'objet d'une étude récente réalisée par M.Hans BAILER étudiant en agronomie tropicale. De plus, l'importance économique du café dans la région de Kissidougou est devenu très faible. Dans la préfecture, il n'est plus question d'implantation de café mais bien de l'organisation entre producteurs afin qu’ils puissent tirer un meilleur profit des plantations existantes.
La cola par contre est un produit qui a une importance socio-économique considérable dans le pays. À lui seul, le sujet pourrait faire l’objet d'un étude approfondie. À notre niveau et faute de temps, nous nous somme contenté de traité la cola au même titre que les autres fruits vendus sur le marché.
Le responsable de terrain pour les enquêtes de marché fut Sidi Millimouno. Il fut aidé par Véronique Gamey Doualamou pour les enquêtes au niveau des villages et sous préfectures.
Marché du bois
modifierMéthode d'enquête
modifierLe bois d’œuvre, uniquement disponibles sur commandes, est difficiles à trouver en brousse là où il est peu utilisé. Seuls les perches de toutes dimensions sont parfois disponibles sur place à un prix forfaitaire de 250 Francs Guinéens. Pour ces raisons, notre enquête sur le marché du bois s'est déroulée essentiellement en ville.
Devant la méfiance des marchants de bois de la ville craignant toujours de voir arriver un inspecteur des Forêt et Chasse ou de l'Office Guinéen du Bois (OGUIB) l'enquêteur a dû longuement discuter avant de pouvoir inscrire le prix des différents produits. C'est ainsi qu’il a finalement choisi de se présenter comme une personne désireuse d'acheter du bois. Rappelons d'ailleurs que dans les deux cas, les prix retenus n'ont pas été discutés.
Après avoir visité différents marchands de la ville, nous avons fait la moyenne des prix obtenus selon les différentes qualités de produits. La description des produits et les résultats de ces moyennes sont présentés dans le tableau suivant.
Résultats d'enquête
modifierNom commercial | Noms scientifiques | Qualité | Madrier2 | Madrier | Bastin | Planche | Chevr. | Latte |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
450x25x15 cm | 450x25x8 cm | 450x15x8 cm | 450x30x3 cm | 450x8x8 cm | 450x8x3 cm | |||
Acajou | Khaya grandifolia | Bonne | 10000 F.G. | 4000 F.G. | 4500 F.G. | - | 2500 F.G. | 1500 F.G. |
Acajou d´afrique | Khaya Ivorensis | Bonne | 10000 F.G. | 4000 F.G. | 4500 F.G. | - | 2500 F.G. | 1500 F.G. |
Afrormosia | Afrormosia laxiflora | Bonne | ||||||
Aiélé | Canarium schweinfurthii | Mauvaise | ||||||
Ako | Antiaris africana | Bonne | 6500 F.G. | 3000 F.G. | 2500 F.G. | 2800 F.G. | 1500 F.G. | 1000 F.G. |
Andizoba | Carapa procera | Bonne | ||||||
Aniégré | Aningeria altissima/robusta | Bonne | 8000 F.G. | 3500 F.G. | 4500 F.G. | - | 2200 F.G. | 1400 F.G. |
Atanza | Albizia zygia | Bonne | ||||||
Avodiré | Turraeanthus africana | Bonne | 8000 F.G. | 3500 F.G. | 4500 F.G. | - | 2200 F.G. | 1400 F.G. |
Bahia/popo | Mitragyna/Hallea stipulosa | Bonne | 9500 F.G. | 4500 F.G. | 4500 F.G. | - | 2400 F.G. | 1500 F.G. |
Bois d´or/Bilingua | Nauclea diderrichii | Bonne | ||||||
Bosquiea | Bosquiea phoberos/angolensis | Bonne | ||||||
Caïcedrat | Khaya senegalensis | Bonne | 10000 F.G. | 4000 F.G. | 4500 F.G. | - | 2500 F.G. | 1500 F.G. |
Cassia | Cassia siamea | Bonne | ||||||
Dabéma | Piptadeniastrum africanum | Bonne | ||||||
Détar | Detarium senegalense | Bonne | ||||||
Difou | Morus maesozigia | Bonne | ||||||
Dolo | Aubrevillea platicarpa | Mauvaise | ||||||
Emien | Alstonia conjensis | Mauvaise | ||||||
Framiré | Terminalia ivorensis | Bonne | ||||||
Fromager | Ceiba pentandra | Mauvaise | - | - | - | 2500 F.G. | - | - |
Gmélina | Gmelina arborea | Mauvaise | ||||||
Ilomba | Pycnanthus angolensis | Mauvaise | ||||||
Iroko | Chlorophora exelsa/regia | Bonne | 8500 F.G. | 4000 F.G. | 2500 F.G. | 2800 F.G. | 1500 F.G. | 1000 F.G. |
Kapokier | Bombax costatum | Mauvaise | - | - | - | 2500 F.G. | - | - |
Kapokier rouge | Bombax buonoposense | Mauvaise | - | - | - | 2500 F.G. | - | - |
Kora | Parinari exelsa | Bonne | ||||||
Latangza | Albizzia ferruginea | Bonne | ||||||
Limba/Fraké | Terminalia superba | Mauvaise | 6000 F.G. | 3000 F.G. | 4500 F.G. | 3500 F.G. | 2000 F.G. | 1000 F.G. |
Limbali | Gilbertodendron dewevrei | Bonne | ||||||
Lingué | Afzelia africana | Bonne | 15000 F.G. | 7500 F.G. | - | - | - | - |
Movingui | Distemonanthus Benthamianus | Bonne | ||||||
Néré | Parkia biglobosa | Bonne | ||||||
Olonvogo | Fagara macrophylla | Mauvaise | ||||||
Prosopis | Prosopis africana | Bonne | ||||||
Ricinodendron | Ricinodendron africanum | Mauvaise | 7000 F.G. | 3500 F.G. | - | 3500 F.G. | - | - |
Samba/Obèche | Triplochiton scleroxylon | Bonne | ||||||
Santan | Daniellia oliveri | Mauvaise | ||||||
Tali | Erythrophlaeum sp | Bonne | ||||||
Teck | Tectona grandis | Bonne | ||||||
Tiama | Entandrophragma angolense | Bonne | 10000 F.G. | 4000 F.G. | 4500 F.G. | - | 2500 F.G. | 1500 F.G. |
Vène/Palissandre | Pterocarpus erinanceus | Bonne |
PERCHE: Dm 5-10 cm | POTEAU: Dm 10-15 cm | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Longueurs: | 3m | 4m | 5m | 2m | 3m | |
Cassia | Cassia siamea | |||||
Gmélina | Gmelina arborea | 350 F.G. | 650 F.G. | 1000 F.G. | 750 F.G. | 1000 F.G. |
Prosopis | Prosopis africana | 750 F.G. | 1000 F.G. | |||
Sungbala | Harungana madagascariensis | 350 F.G. | 650 F.G. | 1000 F.G. | ||
Teck | Tectona grandis | |||||
Trema | Trema guineensis | 350 F.G. | 650 F.G. | 1000 F.G. | ||
Warsa | Terminalia avicennioides | 750 F.G. | 1000 F.G. |
Marcher des produits secondaire
modifierMéthode d'enquête
modifierDans le cadre de l'enquête sur les produits secondaires, nous avons visité différents (pas tous) marchés au niveau des sous-préfectures et villages en essayant de répartir celles-ci par régions ethniques et géographiques.
Nous avons ensuite visité le marché de Kissidougou Ville afin de pouvoir par la suite le comparer avec celui de la "brousse". Une fiche d'enquête fut rédigée pour ne pas oublier la récolte de certaines informations.
Cette fiche reprend les informations suivantes:
- Jour
- Date
- Nom du marché
- Nom locale du produit
- Définition
- Nom local du végétal d'origine
- Sexe et catégorie d'ages du vendeur
- Prix du produit par unité et mesures
En prenant des renseignements sur le vendeur, nous pensions nous faire une idée sur les caractéristique sociale des personnes qui profitent de la vente du produit ; ceci en sachant bien que le vendeur n’est pas forcément celui qui profite de la vente.
Nous avions évité par ailleurs de questionner les enfants qui doivent dans la majorité des cas, remettre les fruits de leur vente à leurs parents. Nous devions tenir compte ensuite qu'une femme peut vendre un produit dont l'homme est le bénéficiaire. Par contre, il devait être exceptionnel qu'un homme vende un produit au profit d'une femme tout comme une personne âgée ne devait jamais vendre au profit d'un plus jeune.
Les produits rencontrés sur les marchés ont été reportés dans le tableau suivant. Au niveau de chaque marché les différents types de produit rencontrés ne sont cité qu'une seule fois même si le même produit pouvait être proposé par plusieurs vendeurs. Étant donné que notre enquête n'a couvert toutes les saisons de l'année, les listes reprise au sein des tableau ne prétende pas énumérer de façon exhaustive tous les produits existant au niveau de la préfecture de Kissidougou.
En raison de la concentration des vendeurs de produits secondaires issus des espèces d'arbres et d'arbustes médicinaux et fruitiers, nous avons préféré, par souci de facilité, d’interroger qu'un seul vendeur pour obtenir nos informations. Ce dernier nous inventoriait les produits qu’il a l'habitude de voir sur le marché en nous fournissant les informations demandée ou en allant se renseigner auprès d'un vendeur voisin.
Les informations au sujet de la pharmacopée et des fruits sont repris dans deux tableaux différents dont aucun des deux ne stipule la catégorie sociale des vendeurs. En effet, dans les deux cas de figures, nous avons constater que ces deux types de produits étaient vendus exclusivement par des femmes. Au niveau du prix des plantes médicinales, les prix sont fixes et standard quelle que soit l'espèce. Soit, 50 F.G. la botte de feuille et 100 à 200 F.G. pour les parties d'écorce ou de racine en fonction de la difficulté du travail d'extraction ou de confinement.
Tableau des résultats d'enquête
modifierProduits divers
modifierNom Local | Définition | Prix F.G./Unité | Nom de l'espèce ligneuse | Vendeur |
---|---|---|---|---|
Marché de Kissidougou ville, mardi 10 novembre 1993 | ||||
Bagnan | Huile de palmiste | 600/750cl | Elaeis guineensis | Jeune femme |
Balin | Eventail | 300/1 | Antiaris africana | Jeune femme |
Bananku | Manioc | 250/300g | Manhot esculenta | Jeune femme |
Bégaa | Spatule | 250/1 | Funtumia latifolia | Jeune femme |
Bèsoo | Balai | 100/1 | Elaeis guinensis | Vieille femme |
Charbön | Charbon de bois | 100/±500g | Voir partie ethnobotanique | vieille femme |
Daba kala | Manche de houe | 600/1 | Pterocarpus erinanceus | Vieil homme |
Dafina gbè | Savon blanc | 750/1 | Voir partie ethnobotanique | Jeune femme |
Dakandé | "Amidon" | 150/200g | Khaya spp | Jeune femme |
Dèbè | Natte | 3200/1 | Pterocarpus erinanceus | Vieil homme |
Dölö | Répulsif moustique | 100/120g | Canarium schweinfurthii | Vieille femme |
Fèrö | Van | 1100/1 | Herbacée de la forêt. | Vieil homme |
Gbangbaa | Plafond tressé | 2000/1 | Elaeis guineensis | Vieil homme |
Kani | Condiment sauce | 25/50g | Xylopea aethyopica | Jeune femme |
Kankan sifèn | Siège en rotin | 10000/1 | Ancistrophylum segondiflorum | Jeune homme |
Kèymansagnan | Huile de palme | 600/750cl | Elaeis guineensis | Jeune femme |
Kinkèliba | Thé | 100/100g | Combretum micranthum | Vieille femme |
Kölön | Mortier | 6000/1 | Gmelina arborea | Viel homme |
Könö wörönfila | Chemise de coton | 3000/1 | Gossipium sp | Vieil homme |
Löö | Bois de feu | 200/3 | Voir marché de brousse | Jeune homme |
Lumbian | Vin de raphia | 300/1l | Raphia vinifera | Jeune homme |
Mana gbèsè | Cure dents | 100/4 | Lophira alata | Jeune femme |
Mu | Poudre à fusil | 300/7g | Voir marché d´Albadaria | Vieil homme |
Nèrè kölö* | Graines de néré | 450/950g | Parkia biglobosa | Vieille femme |
Nèrè mu* | Poudre de néré | 250/750g | Parkia biglobosa | Vieille femme |
Safuna tinio | Savon noir | 150-200/1 | Carapa Procera | Vieille femme |
Sangio | Peigne | 250/1 | Uapaca hendolotii | Jeune femme |
Sèè tulu | Beurre de karité | 1500/1Kg | Butyrospermum parkii | Jeune femme |
Soso mèsèn | Poids d´Angole | 300/850g | Cajanus cajan | Jeune femme |
Sumbara | Graines cuites | 25/50g | Parkia biglobosa | Vieille femme |
Sungbali | Mixeur de cuisine | 50/1 | Harungana madagascarensis | Jeune femme |
Sungbalo | Mixeur de cuisine | 50/1 | Harungana madagascarensis | Jeune femme |
Tambada | Pipe | 250/1 | Pterocarpus erinanceus | Vieil homme |
Téran kala | Manche de hache | 600/1 | Pterocarpus erinanceus | Vieil homme |
Töla | Condiment sauce | 50/150g | Beilschmidtia mannii | Jeune femme |
Tömbi | Tamarin | 50/100g | Tamarindus indica | Vieille femme |
Marché de Dagnoro, mercredi 18 novembre | ||||
Bomboli | Dame | 200/1 | Crossopterix febrifuga | Vieil homme |
Daba kala | Manche de houe | 250/1 | Pterocarpus erinanceus | Vieil homm |
Dèbè | Natte | 1500/1 | Antiaris africana | Vieil homme |
Dafina gbè | Savon blanc | 100/1 | Jatropha curcas | Jeune femme |
Kölön+Kala | Mortier+Pillon | 1200/1 | Lophira alata | Jeune femme |
Löö | Bois de feu | 100/4 brins | Crossopterix febrifuga | Vieil homme |
Pterocarpus erinanceus | Vieil homme | |||
Uapaca heudolotii | Vieil homme | |||
Nèrè kölö | Graines de néré | 150/950g | Parkia biglobosa | Toutes catégor. |
Nèrè mu | Poudre de néré | 100/750g | Parkia biglobosa | Toutes catégor. |
Téran kala | Manche de hache | 350/1 | Pterocarpus erinanceus | Vieil homme |
Marché de Albadaria, mercredi 18 novembre 1993 | ||||
Mu | Poudre à fusil | 300/55g | Anthocleista nobilis | Vieil homme |
Bridellia sp | Vieil homme | |||
Gmelina arborea | Vieil homme | |||
Nisi Yulu | Corde à vache | 250/1 | Dichrostachis glomerata | Vieil homme |
Saa Yulu | Corde à mouton | 150/1 | Xylopea aethyopica | Vieil homme |
Marché de Yombiro, vendredi 20 novembre 1993 | ||||
Bègaa | Spatule | 100/1 | Cassia podocarpa | Vieil homme |
Gbèdè | Grenier á semences | 900/1 | Elaeis guineensis | Jeune homme |
Marché de Dandou, dimanche 8 novembre 1993 | ||||
Bagnan | Huile de palmiste | 500/1L | Elaeis guineensis | Jeune femme |
Bèsoo | Balai | 50/1 | Elaeis guineensis | Jeune femme |
Böröwan | Fruit | 25/1 | Detarium senegalense | Jeune femme |
Fèrö | Van | 1500/1 | Herbacée de la forêt | Vieil homme |
Kèymasagnan | Huile de palme | 650/1L | Elaeis guineensis | Jeune femme |
Safunatinio | Savon noir | 50/1 | Carapa procera | Jeune femme |
Marché de Koudou, mercredi 11 novembre 1993 | ||||
Férö | Van | 1000/1 | Herbacée de la forêt. | Vieil homme |
Yalaa | Filet de pêche | 800/1 | Elaeis guineensis | Vieille femme |
Marché de Brouadou, jeudi 12 novembre 1993 | ||||
Sangio | Peigne | 200/1 | Uapaca heudolotii | Jeune femme |
Marché de Banama, samedi 7 novembre 1993 | ||||
Gbangbaa | Plafond tressé | 3000/1 | Elaeis guineensis | Vieil homme |
Séé | Panier | 2500/1 | Raphia vinifera | Vieil homme |
Fèrö | Vanne | 1300/1 | Herbacée de la forêt | Vieil homme |
Lumbian | Vin de raphia | 100/L | Raphia vinifera | Vieil homme |
Wala | Natte | 1800/1 | Heracée de la forêt | Vieille femme |
Marché de Yaro, vendredi 6 novembre 1993 | ||||
Birdougal | Bol à lait | 1600/1 | Ceiba pentandra | Jeune femme |
Binga | Spatule | 150/1 | Funtumia africana | Jeune femme |
Djèmbé kulun | bois de tam-tam | 7500/1 | Bombax sp | vieil homme |
Löö | Bois de feu | 100/3 | Prosopis africana | Jeune femme |
Terminalia avicennoides | Jeune femme |
Fruits
modifierNoms français | Nom scientifique de l'espèce | Quantité | Saison | Unités/Prix min F.G. | Unités/Prix min |
---|---|---|---|---|---|
Avocat | Percea americana | Grande | Juin.-Juil. | 1/25 F.G. | 1/300 F.G |
Banane de bouche | Musa spp | Grande | Sais.sèche | 3/100 F.G | 2/100 F.G |
Banane plantain | Musa spp | Grande | Sais.sèche | 6/1000 F.G | 4/1000 F.G |
Citron | Citrus limon | Grande | Tt.l´année | 6/50 F.G | 3/50 F.G |
Cola | Cola nitida | Grande | Oct.-Févr. | 1/25 F.G | 1/100 F.G |
Corossol | Annona muricata | Faible | Tt.l´année | 1/400 F.G | 1/400 F.G |
Détar | Detarium senegalense | Moyenne | Décembre | 4/50 F.G | 4/50 F.G |
Goyave grèffée | Psidium guajava | Faible | Aout-sept. | 1/100 F.G | 1/200 F.G |
Goyave sauvage | Psidium guajava | Grande | Aout-sept. | 12/25 F.G | 12/50 F.G |
Mandarine | Citrus nobilis | Moyenne | Oct.-déc. | 3/50 F.G | 1/25 F.G |
Mangue gréffée | Mangifera indica | Faible | Mai.-juin. | 1/50 F.G | 1/300 F.G |
Mangue locale | Mangifera indica | Grande | Mai.-juin. | 5/50 F.G | 1/100 F.G |
Noix de coco | Coco nucifera | Faible | Tt.l´année | 1/300 F.G | 1/300 F.G |
Noix de palme | Elaeis guineensis | Grande | Févr.-mai | ±1200G/1500 F.G | ±1200G/250 F.G |
Orange | Citrus sinensis | Grande | Oct.-déc. | 5/50 F.G | 3/100 F.G |
Pamplemousse | Citrus maxima | Grande | Oct.-déc. | 3/100 F.G | 3/100 F.G |
Papaye | Carica papaya | Moyenne | Tt.l´année | 1/100 F.G | 1/250 F.G |
Petit piment | Capssicum frutescens | Moyenne | Tt.l´année | 400g/500 F.G | 400g/600 F.G |
Poid d´Angole | Cajanus cajan | Grande | Déc.-Févr. | 750g/300 F.G | 750g/400 F.G |
Graine de néré | Parkia biglogosa | Grande | Avr.-mai | 950g/300 F.G | 950g/500 F.G |
Poudre de néré | Parkia biglogosa | Grande | Avr.-mai | 750g/200 F.G | 750g/300 F.G |
Pharmacopée
modifierNom local | Nom scientifique | Part. | Maux et propriété | Application |
---|---|---|---|---|
Basinin sinola | Dalbergia ecastaphyllum | Feuille | Perte blanche | Décocté:lavage |
Somnifère | Décocté+karité:bain | |||
Burèn | Gardenia triacantha | Racine | Jaunisse | Macéré:potion |
Buumbon | Bombax costatum | Feuille | Rachitisme | Décocté:bain,potion. |
Ecorce | ||||
Dafin sagba | Bridelia ferruginea | Feuille | Plaies buccales | Décocté:potion. |
Racine | ||||
Feuille | Traitement prénatal | Décocté:potion. | ||
Diègbè | Hymenocardia acida | Absès dentaire | Décocté:bain de bouche. | |
Ecorce | Gerçures | Pillé:Soupoudré | ||
Dundun | Spathodea campanulata | Ecorce | Maux de ventre aigü | Décocté:potion. |
Racine | ||||
Ecorce | Décocté:potion. | |||
Dyala | Kaya sp | Feuille | Maux de ventre | Consommation poudre |
Racine | ||||
Firignan | Monodora crispata | Feuille | Courbature | Décocté:bain,potion. |
Racine | ||||
Furumö | Anthonota macrophylla | Feuille | Dermatose | Décocté:bain,potion. |
Gbèn | Pterocarpus erinanceus | Feuille | Langue blanche (enfants) | Décocté:potion. |
Ecorce | Coqueluche,maux de ventre | Décocté:potion. | ||
Feuille | Sel noir du bébé | Décocté:bain,potion. | ||
Gnaman | Bauhinia thonningii | Ecorce | Diarhées | Décocté:potion. |
Racine | Régulateur des règles | Décocté:potion. | ||
Kènkèn | Crossopterix febrifuga | Feuille | Névralgie intercostales | Décocté:bain,potion. |
Racine | Purgatif | Pillé,masséré:potion. | ||
Feuille | Rhumatisme articulatoire | Décocté:bain,massage. | ||
Kölökölö | Dialium guineensis | Ecorce | Purgatif | Décocté:potion. |
Racine | ||||
Köra | Parinari excelsa | Ecorce | Maux d´oreilles | Jus: application |
Körö | Vitex doniana | Feuille | Fatigue, décontractant | Décocté:bain. |
Kundé kundé | Strychnos spinosa | Feuille | Mal formation du crâne | Décocté:bain,potion. |
Racine | Douleur aigue du ventre | Décocté:potion. | ||
Mankoron | Mangifera indica | Ecorce | Rachitisme | Décocté:bain,potion. |
Mara fira | Premna hispida | Feuille | Maux de seins | Décocté:potion. |
Feuille | Maux de dents | Décocté:bain de bouche. | ||
Nèrè | Parkia biglobosa | Racine | ||
Ecorce | Infection des seins | Décocté:lavage | ||
Sangba yiri | Trema guineensis | Feuille | Jaunisse | Décocté:potion. |
folo | Racine | Vers intestinaux blanc | Décocté:potion. | |
Sènsèn tolo | Annona senegalensis | Feuille | Gal | Décocté:bain,savon noir. |
Séra | Adasonia digitata | Feuille | Fortifiant nouveau né | Décocté:bain |
Feuille | Courbatures | Décocté:bain,possion. | ||
Singnan | Cassia siberiana | Racine | Maux de ventre | +miel+citron+eau |
24h soleil:Possion | ||||
Söörèn | Fagara xanthoxyloides | Ecorce | Traitement prénatal | Décocté+alliments |
Sun sun | Annona muricata | Feuille | Pertes noirs | Décocté:possion. |
Racine | ||||
Sungbala | Harrungana madagascarensis | Feuille | Fièvre | Décocté:possion. |
Ecorce | Jaunisse | Décocté:possion. | ||
Tèngbènin | Albizzia zygia | Ecorce | Maux de ventre | Décocté:possion. |
Tiri | Mezoneurum benthamianum | Racine | Dermatose régulateur règles | Décocté:bain,possion. |
Törö+ | Ficus gnaphalocarpa+ | Feuille | Diarée aigue | Décocté:possion. |
Tèngbènin | Albizzia zygia | Racine | ||
Feuille | ||||
Warsa | Terminalia avicennioides | Ecorce | Courbatures | Décocté:bain |
Racine | ||||
Feuille | Absès | Décocté:lavage | ||
Yiriyèn | Entada africana | Ecorce | Diarée | Macéré:possion |
Racine | Décocté:possion. | |||
Yörè | Securidaca longipunduculata | Racine | Morsure serpent | Décocté:possion |
Feuille | Courbatures | Décocté:bain,possion. |
Bref aperçu de la filière bois et de ces problèmes
modifierL'arbre sur pied se paie souvent soit par le don de quelques planches dont le nombre est convenu d'avance ou définit sur un pourcentage de la production, soit par la remise d'une somme variant entre 5000 FG à 15000 FG. Par rapport à cette pratique, la réglementation du code foncier existante mais est rarement mise en application. Elle est même souvent méconnue du paysan voir de l'exploitant forestier.
D'autre part, lorsqu'un exploitant reçois un permis de coupe, il ne se souciera donc pas toujours de savoir à qui appartient l'arbre qu’il va couper ni le propriétaire du sol sur le quel il travail. Le villageois quant à lui est souvent incapable par manque de moyens, d'organiser la coupe d'un arbre lui même. Pour lui, la vente d'un arbre a un exploitant est le seul moyen de tirer un profit financier des arbres qu’il possède. En cas de besoin, cette vente est toujours une rentrée d'argents aussi dérisoire qu'elle puisse paraître en rapport au prix du produit fini.
En raison d'un manque de compétence des exploitants forestier, bûcherons, menuisiers et ébénistes. La qualité des produits finis n’est pas souvent au rendez-vous. Tout d'abord l'arbre rabattu est souvent choisis sans tenir conte de sa maturité. Ensuite, une mauvaise technique d'abatage pourra provoquer dans certain cas la fissure du bois longitudinalement et le rendre en grande partie inutilisable. Le bois directement débité sur place à la scie à chaîne sans se soucier des conséquence d'une coupe radiale ou tangentielle. Le débitage d'une grume à la tronçonneuse, la découpe ne tenant pas toujours compte des différences entre aubier et duramen, engendre un gaspillage important sans aucunement assurer les qualités technologiques et la résistance du produit fini aux insectes et champignons xylophages. Enfin, les bois sont parfois utilisés avant séchage dans la confection de meubles alors que d'autres bois ont été préalablement séchés mais avec un mauvais empilement. Dans les deux cas il en résulte l'apparition de déformations et de fissures durant l'usage ou une foi le meuble terminé.
Nous voyons donc apparaître tout au long de la filière bois un gaspillage important de la matière première pour finalement arrivé à la confection d'un produit fini de qualité plutôt médiocre. L'amélioration de la filière d'exploitation du bois, des conditions d'usinage et de production de produit fini s'avère donc être une question à résoudre dans le but d'améliorer la qualité des produits fini proposés aux consommateurs tout en réduisant et rationalisant l'exploitation de la forêt au sein de la préfecture.
Analyse de la situation
modifierÉvolution de l’environnement forestier
modifierÉvolution des superficies boisées
modifierEn matière de souvenir, la photographie porte un témoignage exact et précis. Bien plus sûr que les souvenirs de l'homme ou que les archives. Par chance, la préfecture de Kissidougou possède plusieurs couvertures aériennes :
- 1952, échelle approximative de 1/50.000.
- 1977-79 échelle 1/50.000 (photos mosaïques).
- 1987 des forêts classées échelle 1/35.000.
- 1992 échelle 1/30.000 nord de la préfecture ( Bassins versants).
Si nous comparons ces différentes couvertures aériennes comme l’on fait James Fairhead et Melissa Leach dans le projet COLA, nous pouvons observer que de nombreuses zones qui étaient visiblement des terres de savane peu arbustives en 1952 sont devenues aujourd'hui soit des savanes boisées, soit des forêt sèche, soit même dans certains cas des jeunes forêts denses. D'autres espaces par contre, qui étaient couverte de forêt en 1952 ont été défrichés.
Mais en parcourant l’ensemble du territoire de la préfecture, il est possible de remarquer aisément que la superficie globale des zone boisée de Kissidougou n'a certainement pas diminué de façon alarmante, mais au contraire, aurait tendance à augmenter en tout cas sur l'espace des quarante années qui sépare les premières et les dernières prise de photos aérienne.
Idéalement pour quantifier de façon précise les différences de superficies boisée serait de refaire une couverture aérienne de la préfecture pour la comparer avec celle des photos de 1952. La difficulté dans ce travail sera d'évaluer la superficie de espaces boisés aux formes impropres à la pratique de la planimétrie, mais aussi d'estimer la densité du couvert forestier variant selon cette progression : savane arbustive, savane arborée, savane boisée, forêt claire, forêt sèche et forêts denses. En effet, les limites en plus d’être grandement sinueuse ne peuvent s'établir clairement au départ d'une photo vu le changement progressif de la densité du couvert forestier.
C'est pour cette raison que dans la délimitation des forêt villageoises dessiné sur les trois plans de villages, nous nous sommes limités au limites de forêt dense dans la comparaison des photos de 1952 et de celles de 1977-79. Ce qui est donc apparu sur les plans de village, dont les limites des forêts dense ont été décalquée au départ des photos aériennes, c’est que les forêts périvillageoises de Kissi Yalankoro et de Tangolto ont changé de forme tout en augmentant légèrement de superficie et que La forêt de Bambaya suite aux reboisements artificiels avait pratiquement quadruplé de superficie. L'observation d'autres villages sur les photos aériennes, nous révèle que ce phénomène semble pouvoir se généraliser à l’ensemble des villages de la préfecture exception faite des villages très près de la ville.
L'idée de la déforestation du continent africain traditionnellement véhiculé par les organismes de gestion des ressources naturelles semble donc remise en cause au niveau de la préfecture de Kissidougou.
Évolution floristique des espaces boisées
modifierLes archives qui parlent de la forêt de Kissidougou sont denrée rare. Et celles qui existent sont insuffisamment complètes pour avoir une idée précise des changements de la composition et de la répartition floristique des espaces boisés. Seul, le recensement fait par J.G.Adam au alentour du village de Kissiyalankoro en 1948 nous permet d'émettre quelques hypothèse sur la composition floristique des espaces boisés.
Ainsi, parmi les sept essences disparues de la forêt de Kissi Yalankoro, trois d'entre elles pourraient être considéré en régression étant donné qu’elles ont été rencontrées dans les deux autres villages de la préfecture. Ces essences sont: l'Ancistrophylum segundiflorum utilisé comme lien pour la constitution de meuble en rotin, une essence rencontrée habituellement rencontré dans les endroits humides, l'Hannoa klaineana arbre des forêts dense et galeries forestières sans utilisation connue et le chrysophylum perpullchrum autre arbre rencontré au sein des forêts.
Les quatre autres espèces par contre pourraient être considérées comme disparues de la préfecture puisqu'elle n'ont jamais été rencontrées dans les deux autres village. Ces essences sont: le Macrolobium coeuruloides arbre de savane que l’on peut rencontré en Haute Guinée (Kankan), le Maesobotrya sparsiflora essence de forêt que l’on rencontre en Guinée forestière (Sérédou), le Dicranolepsis pubesens arbre ubicuiste rencontré en Haute Guinée (Dabola Dingiraye), et le Dracaena surculosa rencontré en Guinée forestière (Mont Lola).
D'autre part, parmi les 15 espèces introduites entre les deux recensement (sept de savane et huit de forêt), seul le Bridelia micrantha, le Penthaclethra macrophylla et le terminalia ivorensis ont été rencontrées dans moins un des deux autres villages prospectés. La dernière espèce exotique aura sans doute été introduite par l'administration forestière à l'époque coloniale.
Relations avec les variations pluviométriques
modifierLa disparition de la forêt entraîne une diminution des pluies et vice versa. Si cette affirmation est fondée, les effets de la forêt ne doivent pas se faire sentir localement ou dans ce cas la pluviométrie de ces dernières années font de Kissidougou une exception à la règle. En effet, bien que la forêt semble augmenter ou en tout cas ne pas diminuer, nous pouvons constatez en par contre que les précipitations sont délibérément en baisse bien que le nombre de jours de pluie reste plutôt stable.
Pour illustré ce phénomène, voici trois graphiques établis au départ de relevé établit au niveau de la station météorologique de Kissidougou entre l'année 1931 et l'année 1992.
En portant notre attention sur la saison des pluies, on découvre que les précipitations sont fortement en baisse sur ces quinze dernières années alors que le nombre de jours de pluie est assez stable voir même en augmentation depuis ces sept dernière années.
En contrepartie les précipitations en saison sèche ont tendance à augmenter sur ces huit dernières années avec un nombre de jours de pluie nettement à la hausse depuis ces six dernières années.
En résumé, nous pouvons donc retenir que l'intensité des pluies diminue sur ces quarante dernières années avec une meilleure répartition de celles-ci durant ces dix dernières années.
Il semblerait donc que point de vue floristique, l'importance de la diminution des quantités de précipitation soit lié au nombre de jours de précipitation. De cette observation un raisonnement logique pourrait en être déduit : pour le couvert végétal, le nombre de jours de précipitation semble plus important que la quantité de précipitation.
D'autre part, lors de la saison des pluies il pensable que la réduction des quantités des pluies si elle est répartie sur un même nombre de jour pourrait être favorable à la pénétration de l'eau dans sol. En effet, lorsqu'une pluies torrentielle s'abat sur un sol avec peu ou pas de couvert végétale, cette pluie en détruisant la structure superficielle du sol la rend moins poreuse et bloque l'infiltration des eaux dans le sol. Au contraire, des pluies modérées saturent moins vite le sol et limite donc le phénomène de ruissellement des eaux ce qui a pour conséquence de limiter l'érosion des sols, l'apparition de crues au niveau des cours d'eau.
Enfin en saison sèche, l'augmentation des précipitations et des jours de pluies durant six dernières années aura du certainement diminuer l'incidence des feux de brousse sur la végétation en général et la régénération naturelle de la forêt en particulier.
Il est donc probable que la quantité d'eau reçue par le sol chaque année ne soit pas un facteur déterminant sur le maintien ou l'apparition des espaces boisés. Au contraire, si la diminution des précipitations se répartit en termes de jours de manière semblable ou favorable, cela pourrait être un facteur favorable pour la régénération des forêt au niveau de la savane. Un bilan appartement favorable donc, même si la diminution des pluies intenses pourrait faire disparaître certain essence extrêmement exigeante au niveau de la quantité d'eau ou réclament l'apparition de crues ou de sol gorgé d'eau sur des période plus longues.
L'incidence de l'invasion des exploitants forestiers
modifierDéjà en 1984, le chef de section forêt chasse de la préfecture a envoyé une circulaire à ses collègue pour leur faire part de l’idée d'un retrait des permis de coupe au niveau de la préfecture en raison de l'invasion des exploitants forestier.
Aujourd'hui, près de 10 ans plus tard, cette invasion est toujours d'actualité et l'exploitation du bois d'œuvre dans la forêt de Kissidougou semble aussi intense voir plus intense qu'autre fois alors que seulement trois agrégation n'auraient été octroyée par les services forêt chasse.
Le prolongement de ce phénomène engendre donc l'épuisement des forêts des bois de grande valeur comme cela fut constaté plus précisément au niveau de la forêt de Kissi Yalankoro. Aussi, les coupes clandestines dans le but de débité sur place à la tronçonneuse quelques madriers s’apparente à un gaspillage des ressources forestières.
D'un point de vue écologique, les conséquences de ces coupes ne sont pas forcément dramatique. En effet une coupe effectuée au sein d'une forêts assez denses pour empêcher la pénétration des feux peut délivrer un espace propice à la régénération naturelle. Aussi avons-nous constaté que cette régénération pouvait être diversifiée et donc rentable en termes de diversité des espèces. Par contre, les espèce les plus vivace ne sont pas forcément les plus précieuse au niveau de la production de bois. D'un point de économique, il serait donc intéressent de favoriser la régénération des essences aux bois précieux dans le but de maintenir ou d'augmenter la richesse de la forêt.
Aspect économique des espace boisés
modifierL'étude de marché nous a informé de l'existence, dans la préfecture de Kissidougou, de 44 espèces d'arbres dont le bois est commercialisable. Nous avons appris qu'un arbre est commercialisable, soit par ce qu’il est présent sur le marché, soit par ce qu’il est cité comme tel dans la bibliographie, soit encore par ce qu’il fût rencontré dans une scierie de la préfecture.
Cette liste d'arbres commercialisables illustre bien la richesse et les potentialité de la forêt de Kissidougou avec son pourcentage élevé de bois de haute gamme (H.G.) par rapport au bois de basse gamme (B.G.).
Parmi toutes ces essences seul le Tectona grandis, le Cassia siamea et le Gmelina arborea sont exotiques à la région de Kissidougou. La seul essence qui n'a pas été découverte sur le terrain est le Nauclea diderrchii alors qu'elle fut rencontrée à la scierie de Brouadou.
Cependant, sur le marché local du bois seulement 19 espèces sur 44 sont commercialisées, dont 5 sous forme de perche et poteaux. Le marché des bois tropicaux ne semble donc fonctionner actuellement qu'au niveau national. Ceci s'explique probablement pas le fait que les moyens techniques mis en œuvre pour la coupe et le transport des troncs et grumes demandent un investissement difficile d'accès pour les villageois.
Par contre, l'étude de marché sur les produits secondaires nous indique que les sous produits forestier sont issus de plus de 70 espèces différentes. Bien que les produits secondaires sont un plus faible source de revenus que la vente du bois proprement dite, la vente de produits secondaires tient donc une grande place dans l'économie local au niveau de la ville et des villages. L'exploitation de ces produits est de fait plus accessible pour le paysan, il est normal qui en tire plus facilement parti.
Abordons maintenant l'aspect socio-économique selon les différentes formations végétales rencontrées.
La plantation de Teck
modifierLe Tectona grandis est un arbre généralement utilisé en plantation pure. De grande valeur commercial, son bois possède de nombreuse utilisations (construction, ébénisterie, perches, etc.), des caractères esthétiques très appréciés ainsi que des propriétés d'usinage et de durabilité remarquables.
Hélas les plantations de Teck rencontrées dans la préfecture ont leurs valeurs amoindries par le fait qu’elles n'ont pas été éclaircies ni élaguées depuis leurs plantations. De plus les feuilles du Teck tombant durant la saison sèche, constituent un tapis de matière sèche propice au passage des feux de brousse. De ce fait, les arbres rencontrés dans la préfecture n'ont pas pu atteindre le maximum de leur potentialité. Les bois sont souvent fendu par le feu et deviennent trop noueux et donc impropres à de nombreuses utilités.
Ces constatations portent a croire que le Teck est une essence mieux adaptée au milieu urbain que rural, la où l'entretien est plus facile a suivre et les feux plus facilement maîtrisables. La faculté de régénération naturelle du Teck permet un approvisionnement démocratique en plants. Une transplantation de jeunes plants issus du sous étages des anciennes plantations vers les nouvelles aires d'implantation est aussi possible, soit sous forme de plants partiellement défoliés à racines nues soit sous forme de stomps.
Nous avons aussi constater que les essences exotiques telles que et le Tectona grandis et le Cassia siamea rencontrées lors de nos travaux ne sont ni commercialisés ni même sciées au niveau de la préfecture. Ce phénomène peut tirer son explication du faite que la plupart de ces plantations ont été organisées par l'administration forestière ou sous son contrôle. Aux yeux de la population, ces forêts sont donc propriété d'état. Dans certain cas, elle font d’ailleurs partie intégrante du territoire délimité en tant que forêts classées. Étant donné que les gens ne les considèrent pas ces plantation comme propriété du village, c’est donc à l'administration et au service des forestiers que revient l'organisation de leurs entretiens et exploitations.
La plantation de Gmélina
modifierLe bois du Gmelina arborea bien qu’il ne soit pas de haute gamme peut convenir à des utilisations industrielles et locales très divers (panneau de particule, pâte a papier, caisserie, perche, mortier, etc.). Par rapport aux autres essences introduites , le Gmélina se distingue par le fait que cette essence fut beaucoup mieux intégrée au niveau de l'économie villageoise et ceci pour ces divers raisons :
- Tout d'abord le Gmélina est un arbre qui comme ont l'a vu, regroupe à lui seul beaucoup d'utilités (fourrage, fruit comestible, sève cicatrisante, décocté fébrifuge, haie vive, bois de feu, production de potasse, poudre à fusil, perche, mortier, menuiserie, ombrage, etc.)
- Ensuite cette arbre possède une faculté de régénération étonnante que ce soit sous forme de plants, de stomps, de boutures, ou même de semis artificielles comme naturelles. De plus, comme ses fruits sont appété par le bétail, sa dissémination au sein de la préfecture est assurée par la transhumance des troupeaux.
- Enfin, le Gmélina résiste au passage des feux de brousse et est donc une essence propice à la couverture du sol en savane dans le but de favorisé la reforestation.
Face à toutes ses utilités, ses facultés de régénération, et sa résistance au feux de brousse, la population a donc tiré parti de cette arbre en le multipliant quand cela était nécessaire. On le retrouva ensuite sur les marchés locaux.
Dans le cas de plantations pures, une comparaisons de la plantation située à ±10 km de Kindia à droite de la route venant de Mamou avec celle étudiée à Bambaya peut être intéressante car en un un coup d’œil nous pouvons constater que la plantation de Kindia ne comprend presque pas d'essence locales. Au contraire à la lecture, les résultats des placettes installées dans la plantation de Bambaya nous informent que de nombreuses essences locales se sont spontanément introduites au niveau du sous étage et même de l'étage dominant. Parmi ces essences, certaines sont commercialisable tel que le Chlorophora exelsa/regia, le Parinaris exelsa, le Prosopis africana et le Piptadéniastrum africanum au niveau de l'étage dominant, et le Ceiba pentandra, le Daniellia oliveri, le Khaya senegalensis et le Picnanthus combo au niveau sous étage.
Nous voyons donc que la plantation de Kindia, qui sans doute a connu un meilleur entretient vu sa facilité d'accès, devient finalement économiquement moins intéressante que la plantation de Bambaya dans laquelle les paysans n'ont sans doute pas pris la peine de l'entretenir au bénéfice de la croissance du Gmélina.
Dans un perspective de production de bois d’œuvre, objectif d'une plantation, il semblerait donc qu'au niveau de la région de la préfecture de Kissidougou l'entretien des plantation de Gmélina ne soit pas d'utilité rentable. La plantations de Gmélina par sa facilité, par son intégration dans l'économie villageoise, et par sa résistance aux feux de brousse, pourrait donc être considérée comme une étape à faible investissement technique et financier vers la création d'un milieu forestier économiquement rentable. Puisque, le Gmélina tout comme le Teck, se régénérer abondamment et spontanément au sein de la préfecture, la récolte des sauvageons peut aussi remplacer de façon économique l'éducation des plants en pépinière. Nous découvrons donc dans le Gmélina un arbre remarquablement utile au niveau du travail de gestion de la forêt au sein de la préfecture.
La plantation mélangée de Cassia et Gmélina
modifierLe Cassia siamea est un bois utile à plusieurs fonctions commerciales (Menuiserie, bois de service...). Son caractère sociable permet de le mélangées à d'autres espèces comme c’est le cas dans la plantation de Tangolto (Placette n°7) où il est mélangé au Gmélina arborea. Dans le cas de cette plantation nous pouvons constater l'introduction spontanée d'essences locales commercialisables au sein du sous étage. Ces essences sont l'Albizzia ferruginea, l'Antiaris africana, Le Canarium schweinfuthii, le Detarium senegalense,le Khaya senegalensis, le Parinari exelsa, et le Piptadeniasrtum africanum. Nous accorderons à ces arbres qui ne font pas partie de l'étage dominant de la forêt une valeur économique sous forme de potentiel. En effet on pourrait facilement concevoir d'effectuer dans ce type de plantation, des coupes sélectives visant à favoriser le développement des espèces locales intéressantes d'un point de vue économiquement et donc à long terme améliorer la valeur économique de ce genre de forêt.
La plantation d'essences locales
modifierParmi les essences locales au bois commercialisables, seul le Khaya grandifolia, le Khaya senegalensis, l'Afzelia africana, le Terminalia superba, et le Terminalia Ivorensis ont fait inexpérience d'une éducation en pépinière suivie d'une plantation au sein de la préfecture de Kissidougou. Parmi les plus anciennes de ces plantations, existe la zone reboisée de Bambaya dont les paysans nous ont certifié que certaines parties furent issues de plantations de Khaya senegalensis , Afzelia africana, et Terminalia superba (placette 6 à 15). L'observation des résultats d'observation faite au niveau de ces placettes nous informe à nouveau sur l'invasion d'autres espèces locales économiquement inintéressantes tel que le Chlorophora exelsa, le Parinaris exelsa, le Pterocarpus erinanceus, le Ceiba pentandra, et l'Erythrophlaeum guineensis au niveau de l'étage dominant ainsi que 19 autres essences au sein du sous étage. Ainsi, ces plantations faute d'avoir abouti à une forêt homogène d'essences commercial, se voient donc de façon non contrôlée mais aussi profitable, enrichies par la présence d'autres essence à hautes valeurs commerciales.
La jeune forêt secondaire « nouvelle »
modifierNous avons déjà pu nous rendre compte dans l'études des cas précédents de la capacité de régénération spontanée de la forêt naturelle, ceci même à des endroits prédestinés à des plantations homogènes. Ce fut donc dans le but de mieux mettre en évidence cette capacité de régénération spontanée de la forêt naturelle, que parmi les tableau récapitulatifs une colonne (R) fut exclusivement consacrée à la présence de régénération naturelle. Cette information fut reprise au niveau des tableau récapitulatif nous apporte donc de façon plus détaillée ce que pourrait devenir une parcelles simplement protégée des feux de brousse.
Suite à nos observations, il nous est donc permis de croire que une parcelle livrée à la régénération spontanée de la forêt peut être, en termes de rapport investissement - valeur commerciale, globalement plus intéressante que l'entretien de plantations pur jusqu'à leur stade de maturité. Ce constat est d'autant plus vrai dans le cas de plantation d'essences à faible intérêt commercial tel que le Gmelina arborea, le Cassia siamea, le Terminalia superba, l'Acacia mangium, ou l'Acacia auriculiformis.
Puisque la régénération naturelle ne nécessite d’autre entretient que la protection de feu de brousse elle ne demande donc pas d'investissement financier et humain important. En cas de pénétration d'un feu de brousse, la destruction des essences non résistante en sera donc d'autant moins dramatique.
Ceci dit, la plantation d'essences indigènes garde son utilité dans le cadre d'un enrichissement des zones soumise à la régénération naturelle. Le choix des essences a planter serait alors fait en fonction de l'absence d'arbres ensemenceurs à proximité des parcelles. L'objectif ici étant bien sûr d'élargir au sein de ces parcelles, la gamme des produits et sous produits forestiers. À ce propos notre étude et plus précisément l'observation des essences présentes au niveau de la régénération naturelle, nous informe que parmi les essences les plus utilies certaines ne sont pas capables de se disséminer de façon spontanée au niveau de la savane. Certaines d'entre elles n'ont même jamais été rencontrées à l'état de régénération spontané au niveau de plus jeunes forêts rencontrées.
Ce phénomène pourrait s'expliquer par des raisons multiples:
- La station de Kissidougou ne convient pas à la reproduction de certaines espèces exotiques.
- L'arbre n’est pas apte à une dissémination naturelle de large envergure géographique : Leurs graines sont trop lourdes pour être transportée par le vent, le fruit non comestible par les animaux ne permet pas la dissémination des graines par ces dernier, l'espèce se reproduit essentiellement ou exclusivement drageons.
- L'essence est rare dans la préfecture et il n'existe donc pas suffisamment d'arbres semenciers pour assurer la dissémination dans toutes les zones géographiques.
- La graine de ces essences nécessite des conditions très particulières pour sa germination. Ce qui est probablement le cas des espèce rencontrée au stade de régénération spontanée uniquement uniquement au sein de forêts âgées.
Les forêts périvillageoises
modifierCes forêts sont souvent le résultat d'une régénération naturelle assistée par les villageois. Aussi, la présence d'une forêt périvillageoise apporte un grand nombre d'avantage pour les villageois :
- Ressources nutritionnelles.
- Ressources médicinales.
- Protection contre des feux de brousse.
- Protection contre les vents violents et les grandes chaleurs.
- Gain financier lors de la vente d'arbre sur pied ou de produits secondaires.
Ces forêts sont donc très utiles pour les villageois et leur création et conservation fait donc partie des priorité au niveau des préoccupations du village. Elle furent aussi à un époque le lieu privilégié pour les plantations de cafés et actuellement encore pour les plantations de colatiers. Dans le contexte de ces plantation, l'étage dominant devait être très clairsemé pour laissé passé suffisamment de lumière au bénéfice des culture des sous étages. Des éclaircies ont du certainement se faire et les arbres conservés pour leur apport d'ombrage on probablement été choisi en fonction de leurs qualité commerciale. Aujourd'hui, ils ont atteint la taille d'exploitation et son donc source de revenu pour le village.
La forêt primaire
modifierDans le cas de nos recherches, nous avons négligé l'étude des forêts primaires ou classées afin de nous concentrer sur les forêts périvillageoises socio-économiquement plus importantes pour les villageois et donc le publique cible du projet de coopération bilatérale dans lequel cette études a pris jour.notre.
Cette forêt primaires peut-être qualifiée de forêt « vestige » dans laquelle l'homme n'aurait jamais effectué de coupe ou d'aménagement. L'observation des photos aériennes de la préfecture permet de localiser des forêts qui par leur taille semblerait être des forêts primaire. Vu leur intérêt économique lié à la présence de grands arbres de valeurs commerciale, si elle on échappé à l'exploitation humaine, c’est soit en raison de leurs difficultés d'accès soit par ce qu’elles sont situées sur un terrains trop accidentés pour en permettre l'exploitation, soit parce qu’il s'agit de forêt classée au même titre que la forêt de Selly-Koro présumée primaire ou du moins en partie.
Cette situation risque de changer avec l'amélioration des infrastructures routières secondaires de Kissidougou. Différents projets et entreprises (P.N.I.R., Satom, cochery, Bassins versants, Derik, etc.) travail en effet au niveau de l'amélioration du réseau routier de la préfecture. Il est donc probable que l'amélioration des voies d'accès "en brousse" ait une influence sur le marché du bois. L'aspect positifs de ce changement sera certainement l'amélioration des échanges commerciaux, favorable au habitant de la ville grâce à la diminution du prix de transport. L'aspect négatif par contre, pourrait survenir avec l'épuisement des ressources (déjà manifeste dans certains endroits de la préfecture). Dans le cas des forêts primaires il est évident qu' elles se verrons aussi menacée par les exploitants forestiers. Une politique de gestion et des moyens de protection serait donc à prévoir avant que cette menace deviennent réalité.
La savane
modifierLe mélange de la forêt et de la savane sur les terres de la préfecture contribue en grande partie à la qualité et la richesse de son environnement. En effet, la population de la préfecture est à la fois constituée d'agriculteurs en demande de terrain en friche, d'éleveurs en demande de terrain de pâture, et dans une très moindre mesure d'exploitants forestiers en recherche de bois de valeur. Grâce à la variété du couvert végétal de la préfecture, chacun de ces exploitant peut trouver son bonheur.
Il n’est pas rare aussi de trouver sur un même marché une grande diversité de produits locaux. Nombreux de ces produits sont issu d'arbres de la savane dont le rôle économique au moins, si pas plus, important que celui de la forêt. Parmi les essences de savane rencontrée dans l'étude de marché nous avons rencontré le Pterocarpus erinanceus, le Crossopterrix febrifuga, l'Afrormosia laxiflora, le Trema guineensis, le Cussonia djalonensis, le Lophira lanceolata, le Parkia biglobosa, le Prosopis africana, et le Terminalia avicennioides.
L'équilibre forêt-savane est donc d'une grande importance en ce qui concerne l'approvisionnement en produits domestiques. Dans l'aménagement de l'espace rural de la préfecture, cette équilibre est donc à prendre en compte. Aussi, pour faire d'une pierre deux coups, il serait conseillé de conserver ou de créer les zone forestière là où elle seront les plus utiles. Nous avons vu le cas de la forêt périvilageoise mais d’autre exemples pourrait apparaître dans le cadre de protection de sources, de la protection des coteaux des bas fonds pour éviter l'ensablement, ou sur tout autres terrains accidentés dans le but de lutter contre l'érosion des sol. En contre partie, il serait intéressant de conservé la savane au niveau des terrains plats pas trop éloigné des villages pour permettre l'approvisionement des produits qu'elle procure tout en maintenant des espaces de pâturage et de chasse.
Aspect écologique des espaces boisés rencontrés
modifierL'objectif de cette étude n'était pas de rassembler des informations sufisantes pour entrepandre une analyses phytosociologigue poussée au niveau de la préfecture. Toute foi, en observant les résultats des placettes et notamment la répartition des espèces végétales dans les étages dominant et les sous étages, il nous est permis d’émettre quelques idées sur le caractère écologique des différents types de forêts rencontrées.
L'aspect écologique d'une forêt peut s'évaluer en fonction de la diversité et la répartition des espèces végétales mais aussi des environnements dans lesquels elles se rencontrent. Plus les espace boisés on des espèces végétales variées et bien réparties plus le potentiel écologique de cette espace sera important.
La plantation de Teck
modifierPar le faite que cette essences possède un couvert très épais et que le feu peut passer au niveau de son sous bois, il n'existe généralement pas de régénération spontanée au niveau de ces plantations. Une vieille teckraie bien qu'elle puisse avoir un caractère récréatif par son côté ombragé et l'absence de végétation sous-jacente représente donc un milieu très pauvre d'un point de vue écologique. Étant commercialement très rentables quand les arbres poussent dans de bonnes conditions, ces plantations semblent donc mieux adaptée au milieu urbain en raison de leur attrait récréatif.
La plantation de Gmélina
modifierLe Gmélina arbrorea au contraire du teck, est une essences au comportement très sociable. Si l’on se réfère à la plantation de Bambaya nous avons observé qu'au départ d'une monoculture non entretenue, pouvait s'installer un environnement forestier écologiquement intéressant en vue de la diversité des espèces et de leurs répartition dans les différentes strates de la forêt. Cette essences est donc a retenir comme nous l'avons dit plus haute comme étape intermédiaire vers la création d'un milieu forestier équilibr .
La plantation de Cassia
modifierLe Cassia siamea apparaît, par le faite que cette arbre ne se régénère pas spontanément dans condition écologiques présent au sein de la préfecture, écologiquement moins intéressant que les autre espèces exotique étudiées. Bien que sont bois est de bonne qualité et qu’il peut servir à plusieurs usages, la plantation de cette arbre peut aussi être remplacé facilement par différentes essences locales pouvant produit les produit de même qualité tout en étant mieux adaptée milieu naturel de la préfecture de Kissidougou.
La plantation d'essences locales
modifierIl est certain que la plantation d'espèces locals sera toujours écologiquement parlant plus prudente que la plantation d'espèces exotiques. Aussi nous avons déjà mis en évidence les variations au niveau de la présence des espèces locales au niveau de la régénération naturelle rencontré au sein de la préfecture. Sur base de cette information la plantation d'essences indigènes pourrait en faveurs des essences qui éprouvent des difficultés pour se reproduire spontanément ou qui sont rencontré que très rarement dans la préfecture.
La forêt secondaire
modifierLes forêts secondaire par le simple faite qu'elle représente un ensemble de forêts primaire modifié, ou dans les cas extrêmes partiellement reconstruit sur des friches, semble écologiquement plus équilibrées et mieux adapté que toutes forêts artificielles construite. Pour cette raison un système de mise en protection de terres contre les feux de brousse dans le but de permettre la régénération spontanée des essences locales apparaît tel méthode de reforestation écologiquement intéressante.
La forêt primaire et forêt classée
modifierLe problèmes de la forêt primaire lui ne réside pas dans sa création ni dans son entretient mais bien dans sa conservation. Ces forêts constitue un vestige écologique du passé et comportent un ensemble d'espèces végétales et animales qui ne peuvent survivre en dehors de ce milieux. En ce sens ces milieux naturels on une grande valeur écologiques et parfois même touristique.
Mais au sein de la préfecture de Kissidougou, il ne faut pas confondre forêts primaires et forêts classées. Car les arrêtés de lois chargé de protéger certaines de ces forêts primaire comme celle de Selly-koro n'ont pas toujours été respecté. De plus, ces arrêtés dont certains datent des temps coloniaux, avait pour but de délimiter des terrains par forcément des forêts, en les achetant parfois à la population, pour les protéger via un arrêté interministériel. Parmi ces terrain figurait parfois des espaces destiné à la régénération naturelle.
L'objectif n'ayant pas toujours été atteint dans les faits, il est ainsi possible de rencontrer aujourd’hui sur le territoire d'une forêt classée, une zone de savane comprenant seulement quelques îlots boisés comme à Tangolto ou encore une zone de plantations artificielles comme c’est le cas à Bambaya et Gbangadou. Quant au zone de forêt primaire proprement dite, tel que la forêt classée de Sélly-koro rencontrée à Tangoltot ou de la forêt de Ouladin près du village de même nom au nord est de Yombiro, elles ont parfois fait l’objet de défrichement opérés par les populations voisines soucieuses de gagner des terres de culture.
Le classement des forêts répondait parfois à des préoccupations d'ordre écologique comme ce fut le cas avec Les forêts de Ouladin et Selly-koro était la conservation d'une réserve écologique naturelle jouant le rôle de château d'eau pour certains bassins versants dans le but de régulariser les débit hydriques, mais aussi parfois à des préoccupations d'ordre économique tel que les forêts de Bambaya, Yardo, Gbangbadou, et loffa (en ville) classée en raison de la constitution d'une réserves de bois d’œuvre et de bois de services pour les années avenir.
D'un point de vue écologique il apparaît donc la confusion faite entre forêt classée et forêt primaire combiné au fait que l'administration forestière actuelle ne possède pas les moyen de poursuive la protection de ces milieux, ni même d'entretenir les terrains destiné à la production augmente chez lez villageois, la tentation d’utiliser ces terrain à des fins agricole ou pour y pratiquer des techniques de chasse par le feu.
En fin de compte, de forêts primaire proprement dite, il n'existe que les endroits suffisamment isolés de toute présence humaine. Ces forêts sont bien sûr d'une importances écologique extrême sans pour autant être protégée par un arrêté quelconque. Une prospection mériterait d’être faite afin de protéger ces forêts en commun accord avec les populations les plus proches dans un esprit de sauvegarde du patrimoine naturel.
La savane
modifierD'un point de vue écologique la savane a un rôle tout aussi important que la forêt. Elle regroupe une variété d'espèces végétales et animales qui ne peuvent pas subsister en milieu forêt. Elle est aussi la principale production de fourrage tant pour le bétail que pour les ruminants sauvage. Il est donc important qu'elle garde sa place au sein du paysage préfectoral et ce malgré les inconvénients liés aux feux de brousses qui la parcourent et qui conditionne aussi son existence.
Les feux de brousses sont à ce titre rarement accidentelles et le paysan ne considère pas le feu de brousse comme une chose a tout point néfaste mais bien comme une chose nécessaire à la conservation de la savanes, plus facile a parcourir, a défricher mais aussi propice à la pratique de la chasse et de l'élevage. En connaissance de cause, il serait donc préférable de parler de gestion des feux de brousse plutôt que de lutte contre les feux de brousse en abordant la question des feux de brousse non pas sous un aspect répressif mais bien sous l'angle de leur contrôle dans le but d'une gestion optimal de l’environnement.
Quelques recomendations en matière de gestion des espaces boisés
modifierConservation de l'environnement
modifierLes visites de terrain et la comparaisons des photos aériennes de différentes années nous ont permis de constater que la dégradation de l'environnement forestier de la préfecture de Kissidougou est étroitement lié à l'exode rural et la croissance démographique en ville de Kissidougou. De faite, la forte concentration de la population en centre ville nécessite un approvisionnement important de produits que la nature avoisinante ne peut plus fournir suite à la surexploitation de ceux-ci et la disparition des espèces productrice. Parallèlement à ce phénomène, il est facile d'observer la dégradation de environnement forestier le long des voies de communication importante. De faite, la coupe du bois d’œuvre du bois de feu et la fabrication du charbons de bois sont trois activités qui s’intensifient d'autant plus l’on se raproche de la ville et des axes routiers important pour peu que les ressources y soient encore présente.
Sous ce constat, s'ouvre devant nous deux terrain d'action au niveau de la gestion environnemtal de la préfecture :
- D'une part, la ville où il faut mener des actions afin de réduire la consommation des produits naturelles tout en restaurant la nature environnante actuellement dans un état d'improductivité.
- D'autre part, les villages où il faut veiller à ce que l'exploitation et la vente des ressources naturelles destinées à la ville n'affecte pas les équilibres naturels.
Un programme de sensibilisation et d'appuis technique comprenant des activités tel que la vulgarisation des foyers améliorés, l'amélioration des four à charbon, l'amélioration de la chaîne de production en bois d’œuvre, la recherche de méthode de reboisement efficace, accessible et rentable pour le paysan, etc. doivent faire partie intégrante du projet de développement rural.
Reboisement en milieu rural
modifierUne priorité en ce qui concerne le reboisement pourrait être établie au niveau des villages qui ne possèdent pas de forêt périvillageoise. Lors de la création des routes de nombreux villages se sont déplacé en bordure de celles-ci pour des facilités commerciales. Certain campements nouveau ont aussi vu le jour. Ces aglomérations ne sont parfois pas protégée par un Ilot forestier et chaque année plusieurs de ces agglomération sont sujette à une destruction par les feux de brousse, parfois simplement causé par un vent violent qui transporte la braise d'un foyer à trois pierre sur un toit de paille. Assister ces villages et campements dans la création de leurs forêts périvilageoises pourrait donc apparaître tel un priorité au niveau de la préfecture.
Les résultats de l'étude des marchés locaux et l’utilisation fait au village nous ont informé sur toute la panoplie des produits que peut offrir un espaces boisé. Pratiquement tous les arbres et arbustes de la préfecture peuvent trouvé une utilités. À l'opposé des plantations homogène de bois d’œuvre dont l'action ne bénéficie pas à l’ensemble de la population il est apparait beaucoup plus utile d'enrichir des espaces voués à la régénération naturelle via une protection des feux de brousse. Cette protection peut-être constituée dans certain cas d'une ceinture de pare feux naturelles (forêt galerie, bas-fond...) ou à défaut de plantation artificielle d'essence à croissance rapide pouvant couvrir rapidement le sol.
Une seconde priorité sera faite dans le choix de essences pour l'enrichissement de la zone. Priorité établie en fonction des résultats de nos recherches jumelée à une prospection de terrain visant à repérer les arbres déjà en place et susceptibles de se régénérer naturellement.
Une zone de défense (protégée des feux de brousse) comme au village de Kissi-Yalankoror peut être organisée par la population elle même et peut être réalisée dans le but d'agrandir la surface d'une forêt périvillageoise déjà existante.
Outre la zone périvillageoise d'autres espaces du terroir villageois méritent d’être sujet au reboisement. Il s'agit principalement des coteaux de bas-fond et des têtes de sources. Le bassin versant d'un bas-fonds joue en effet un rôle direct sur la régulation de l'alimentation en eau des rizière qui y sont traditionnellement installée. Une bassin versants boisé aura donc une meilleur retenue en eau et alimentera plus longtemps et de façon plus régulière les cultures de bas-fonds.
De plus boiser les coteaux de bas-fonds limitera l'érosion des sol et donc l'ensablement des culture tout en permettant un apport fertile limitant l'épuisement des bas-fonds.
Pour tous ces reboisement des recherches sont encore nécessaire afin de trouver les méthodes les plus adaptées aux villageois. Une études approfondie sur les modes de multiplication des espèces ligneuses pourrait ainsi permettre la découverte de celles qui demandent un minimum d'investissement pour un maximum de rentabilité. Les essences dont le semis naturel, le semis direct, le bouturage et la transplantation de sauvageons est possible seront d'autant plus utiles qu'elle ne demande pas l'installation d'une pépinière difficile à gérer dans un contexte villageois tout en créant des dépendance vis avis du projet.
Gestion des feux de brousse
modifierPuisque les feux sont nécessaires, il faut donc les contrôler. La plupart des problèmes créés par les feux de brousse sont dus au faite qu’il n'existe trop peu de barrages naturels permettant de contenir sa propagation. Un feu allumé au bénéfice d'un village peut devenir préjudiciable pour un autre village. Face à ce problème, un réseau de pare-feux naturels ou artificiels tel que les cour d'eau et routes devrait être étudier et mis en place avec l'aide des villageois dans le but de veiller à leur propre sécurité. Dans cette optique, la plantation d'arbres d'ombrage en bordure de route pourrait être une composante de ce maillage de limitation au niveau des possibilité d’extension des feux de brousse.
À long terme le cloisonnement de la savanes une gestion optimal des feux brousse et offrirait aux agriculteurs, aux éleveurs et aux chasseurs des espaces propice et contrôlé pour l'exercice de leurs activités.
De la poursuite de ce travail et de la création de nouveaux outils
modifierCe travail de recensement et de récolte d'informations laissera très probablement le lecteur sur sa faim car suite à sa lecture, c’est tout un ensemble d'analyses qui viennent à l'esprit et qui n'ont malheureusement pas pu voir le jour par faute de temps et parfois aussi, il faut bien le dire de compétence.
Aussi faut-il considérer cette ouvrage comme un travail d'exploration des différents espaces boisés présents au sein de la préfecture de Kissidougou bien plus qu'une recherche aboutie et concluant sur une ensemble d’outils pratique prêt à l'emploi.
Ce travail incomplet certes, mais non moins intéressant pourrait donc servir d'élan vers d'autres réalisations plus concrètes tel que :
- L'établissement d'un fiche technique pour chaque espèce d'arbre et arbuste rencontrée qui rassemblerait toutes les informations recueillies dans ce rapport, mais aussi celle accessible dans d'autres ouvrages ou expérimentée sur le terrain tant au niveau de la pépinière que du suivit de plantation.
- Mener un réflexion plus approfondie en milieux paysan afin de confronté le concept d'agroforesterie et ses méthode à la réalité et à l'expertise des villageois.
- Élaborer une approche participative de la gestion des espaces boisés compatibles avec les attentes et les intérêts des villageois, notamment en les informant sur la valeur des arbres sur pied et sur l'importance de ne pas couper ces arbres avant leur stade de maturité.
- Établir un liste de recommandations précises au sujet des essences qu’il serait bon de promouvoir au sein de la préfecture en raison de leur faible représentation au sein de la préfecture et de leurs utilités et intérêt économique.
Toutes ces idées et bien d'autres encore qui pourront naître dans la tête des lecteurs sont autant d'invitation à poursuivre ce travail de recherche vers des travaux plus généraux et plus approfondit au sujet de la gestion des espaces boisés de Kissidougou. Un ensemble de travaux nouveaux qui dans un but ultime et peut-être intangible, permettrait de gérer de manière optimum les espaces boisé de la préfecture au profit de sa population et dans le respect de la nature en général et de l'environnement en particulier.
Guide technique pour les projets de plantations collectives et privées
modifierIntroduction
modifierUne formation axée sur l´approche de l´autopromotion et la MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative) a été organisée par le projet conseiller forestier et animée par l´ONG Guinéenne CENAFODE, au bénéfice des agents des Forêts et Chasse de Kissidougou. Ce présent document a été élaboré par le conseiller de la section pour un apport technique à cette formation. Son but est de donner aux agents des forêts et chasse un outil technique pour la réalisation, le suivi et l´évaluation des campagnes de plantation qui seraient prévues dans le cadre de cette nouvelle aproche d´autopromotion. Cette approche se présente en 7 étapes reprisent si-dessous.
La sensibilisation
modifierLa sensibilisation consiste a présenter au public (villageois ou personnes susceptibles d´être intéressées de planter) tous les intérêts et utilités que peut apporter la plantation d´arbres et d´arbustes. Il ne sâgit donc en aucun cas de convaincre la, ou les personnes de planter mais plutôt de présenter simplement et objectivement les avantages d´une plantation. C´est après ceci seulement que les personnes sensibilisés vont se concerter et juger si les intérêts et utilités d´une plantation mérite un investissement à leurs niveau.
Voici pour exemple quelques 10 utilités ou intérêts que peut avoir une plantation:
La plantation peut être un par-feux
modifierFace au feux de brousse la forêt constitue le meilleur obstacle de protection. La plantation a donc son utilité dans la protection des villages, des plantations vivrières, voire même du terroir villageois (frontière entre deux village)
La plantation peut être un rideau brise vent
modifierLes vents en saison sèche peuvent être cause d´accident au village. En effet un vent violent prenant dans un foyer a trois pierres, transporte facilement une braise sur le toit de paille d´une maison. Chaque année plusieurs villages de la préfecture sont sujets à ce genre d´incident. La plantation peut donc être un moyen efficace pour lutter contre ces vents dangereux.
La plantation peut être source d´énergie et de bois d´œuvre
modifierLa ville de Kissidougou se développe chaque année davantage et avec elle ses besoins en bois de construction, bois de feu ou charbon de bois. Les essences de bois d´œuvre se font rares dans la préfecture et celles propices à la production de bois de feux ou de charbon de bois ne peuvent être accessibles que de plus en plus loin de la ville. La conséquence en est que le prix de ces produits augmente en brousse comme en ville. Planter du bois d´œuvre et des arbres pour la production de bois de feu ou de charbon de bois devient donc un investissement rentable susceptible de rapporter de grosses sommes d´argent pour soi-même ou pour ses enfants.
La plantation peut susciter la création d´une forêts secondaire
modifierLa forêt secondaire (issue d´une régénération naturelle des espèces locales) est très riche dans la diversité de ses espèces. La plupart de ces espèces d´arbres ou d´arbustes ont une ou plusieurs utilités locales - en pharmacopée traditionnelle - dans la production de racines, feuilles ou fruits comestibles - dans la production de matériaux divers utiles dans l´artisanat local ou pour des constructions diverses. La régénération de ce type de forêt ne peut s´effectuer qu´en l´absence de feu de brousse. Une plantation d´arbres résistants aux feux de brousse en par-feux peut donc être un moyen efficace vers la création d´une forêt de ce type .
La plantation peut être un ombrage
modifier- Le long des routes: L´ombrage apporté par les arbres plantés le long des routes a plusieurs intérêts. Il crée une atmosphère de fraîcheur agréable pour l´entretien de la route et pour le voyageurs à pied ou en vélo. Il gène le développement des herbacées adventices et facilite ainsi l´entretien des routes. Il contribue enfin à la lutte contre les feux de brousse incontrôlés par la création d´un pare-feux.
- Pour les lieux publics: Dispensaire, école, mosquée, église, marché...
- Pour le cacao, le café, ou le collatier.
La plantation peut protéger les bas-fonds
modifierLes bas-fonds qui rétrécissent par ensablement, qui sont sujets à de fortes crues emportant les semences de riz, ou à l´attaque des agoutis peuvent être améliorés par la plantation d´arbres sur leurs coteaux et dans leurs bassins versants . En effet, la forêt par rapport au champs de culture et par rapport à la savane brûlée chaque année a deux avantages, d´une part, elle retiennent mieux la terre et les eaux de pluies, d´autre part, elle n´abrite pas les agoutis qui préfèrent le biotope des savanes et qui sont attirés par les cultures. La plantation d´arbres ou d´arbustes peut donc être une stratégie pour l´amélioration et la conservation des bas-fonds.
La plantation peut être une clôture pérenne
modifierAu lieu de reconstruire chaque année les clôtures mortes autour des champs fixes et bas-fonds, planter des arbres ou arbustes adaptés (épineux, bouturable) peut créer une clôture vivante qu´il ne faudra plus remplacer.
La plantation peut être un verger
modifierLe climat de Kissidougou est propice à la plantation de nombreuses essences fruitières. Sélectionner et planter celles qui sont le plus rares ou le mieux vendues sur le marché de Kissidougou garanti une source d´alimentation et de revenu pour l´avenir.
La plantation peut être un enrichissement de forêt
modifierAménager une forêt déjà existante en y installant des essences utiles qui y sont rares ou inexistantes peut augmenter sa valeur et sa production au profit du propriétaire.
Rappelons enfin que faire une plantation ne signifie pas toujours défricher à nu un terrain pour y planter des arbres. Au contraire il est souvent intéressant durant le défrichement de sélectionner les essences que l´on veut éliminer. Ceci permet de conserver sur place les essences utiles et de gagner du temps pour arriver à une couverture complète du sol. Plus vite le sol est couvert plus tôt les herbacées vont disparaître empêchant ainsi le feu d´entrer dans la plantation.
Récolte des demandes d'aide
modifierAprès un temps de réflexion un nouveau contacte est nécessaire pour récolter les demandes d´aide. L´administration des forêts et chasse n´étant pas un projet de développement, son apport aux plantations privées ou collectives est donc un apport technique plus que financier. Il est important dans ce cas de bien définir le rôle des forêts et chasse dans les actions pour la plantation. Celui-ci se limite à l´échange de compétences techniques, à l´apport de conseils voir de matériel végétal, et au prêt d´outils divers.
L'identification des essences et du site de plantation
modifierLe choix des essences et du site de la plantation sont deux choses intimement liées: L´espèce peut être choisie selon le site de plantation (caractère édaphique et micro-climatique), tout comme le site peut être choisi en fonction de l´essence. Aussi c´est l´objectif de la plantation qui permet de savoir par lequel des deux choix il faut commencer. Si par exemple, la plantation a pour but la protection d´un bas-fond, il est donc prioritaire de définir le lieu de plantation avant de choisir les essences à planter. Si par contre le but de la plantation est de rapporter de l´argent au propriétaire le choix de l´essence devient alors prioritaire.
Le choix des essences
modifierAfin d´aider les personnes intéressées par une plantation, dans le choix d´une essence, une liste des espèces d´arbres et d´arbustes de la préfecture et leur utilités est en cours d´élaboration et sera disponible au siège avant fin novembre. Dans le choix des essences commercialisables, il faut tenir compte de la rareté de celles-ci dans la région ou dans la préfecture. Plus un arbre est rare tout en étant apprécié plus son prix de vente sera élevé (exemple le Chlorophora sp). Aussi sur cette même logique, les arbres fruitiers doivent être choisis dans les variétés les plus précoces ou les plus tardives produisant des fruits de la meilleure qualité. Ceci permettra de les vendre plus cher que s'il atteignent leur maturité lorsque les marchés en sont remplis. Pour les espèces greffées il faut donc choisir le greffon sur un arbre à maturité précoce ou tardive et pour les espèces non greffées choisir les graines d´un fruit précoce ou tardif. Si le site de plantation est préalablement choisi, il est nécessaire de choisir une ou des essences adaptées aux conditions de celui-ci: sciaphile, héliophile selon l´ensoleillement, hydrophile, xérophile selon le taux d´humidité du sol, enracinement profond ou superficiel selon la profondeur du sol, etc.
Le choix du site
modifierLes possibilités de choix pour le site sont souvent plus limitées que pour le choix de l´espèce. Néanmoins il faut toujours, quand on a le choix, opter pour le site ayant les facteurs édaphiques et micro-climatiques les plus adaptés à l´espèce que l´on veut planter. Il est aussi très important dans ces types de plantation (collective et privée) de régler préalablement tous litiges fonciers.
La connaissance de la main d’œuvre collective ou du financement individuel disponible
modifierLe facteur le plus souvent limitatif dans le reboisement est la main d´œuvre disponible. Celle-ci se calcule en Homme/Jours et dépend soit de la quantité de Mains d´œuvre disponible au village soit de la quantité d´argent qu´un privé peut investir. Dans le cadre d´une plantation collective il est donc nécessaire de connaître le jour de la semaine pour les travaux collectifs, le nombres de jours que le village peut travailler dans la plantation et le nombre de bras valides qui seront disponibles durant ces jours.
Le calcul des réalisions possibles pour la saison, budget et capital homme/jour
modifierAvant même de se lancer dans la recherche de graines ou de sauvageons pour la création d´une pépinière, il est nécessaire de calculer d´abord le nombre de plants à produire. Ceci pour éviter la création de pépinières trop grandes ou trop petites ou même quelques fois sans même savoir a quoi et à qui les plants sont destinés. La connaissance de la capacité de travail de la collectivité ou du financement disponible nous permet de faire le calcul du nombre de plants et de la superficie que l´on peut planter.
- Premier exemple
Un village décide de planter un jour par semaine durant tout le mois de juin. Le travail sera fait avec le matériel de la section et par le comité des jeunes qui comprend 15 personnes. La quantité de main d´œuvre est donc de 15 personnes multipliées par 4 jours, soit 60 Homme/Jour. Si on estime qu´un homme ne peut pas planter plus de 20 plants par jours (en comptant tous les travaux de défrichement, de trouaison, et de mise en terre), il est donc inutile de produire plus de 20 plants multiplié par 60 homme/jour, soit 1200 plants pour la saison et en produire moins serait sous estimer les capacités du village. Le calcul de la superficie dépendra maintenant de l´écartement des plants. Si nous avons à faire à une plantation de Gmélina en par-feux avec un écartement de 2 sur 2 pour les 1200 plants, la superficie sera donc de 2m x 2m x 1200 plants, soit 4800 m2, soit 0,48 ha.
- Deuxième exemple
Un exploitant de bois a décidé d´investir 100 000 FG dans la plantation d´arbres. En admettant qu´il puisse obtenir ses plants à 50 fr pièce dans une pépinière de cantonnement et que le matériel de transplantation soit mis à disposition gratuitement par le service forestier. Si nous considérons que le travail journalier d´un homme se paie 1.000 FG, et qu´un homme peut planter 20 plants par jour tous travaux compris, nous pouvons en déduire le prix de la plantation par unité de plant qui est de 1000 fr divisés par 20 soit 50 fr. Nous pouvons maintenant calculer le prix de revient d´un plant achat et plantation comprise qui est de 50 fr (achat) + 50 fr (plantation) soit 100 fr. Il est donc inutile de prévoire pour ce privé la production de plus de 1000 plants dans la pépinière de cantonnement. Ceci puisque 100 000 FG divisé par le prix de revient d´un plant qui est de 100 fr équivaut à ce nombre. Dans le cas d´une plantation d´Acajou à écartement 4m sur 4m, la superficie de la plantation sera de 16000 m2 (4m x 4m x 1000 plants) soit 1,6 ha.
- Frais d'entretien
Les frais que nécessite une plantation d´arbres ne se limite pas à ceux qu´il faut pour la mise en place des plants, il faut encore investir dans la protection et l´entretient de la plantation. Si nous avons cette fois ci affaire à du fraké planté dans le même conditions, nous allons maintenant estimer les prochains frais que la plantation va demander ainssi que une estimation du bénéfice net que pourra faire le propriétaire après exploitation. Si l´on considère que:
- Les défrichements et les entretiens et l´élagage nécessitent 20 hom./jour/ par ha.
- La main d´œuvre se paiera 1000 frs par jour
- L´on peut tirer 20 madriers dans un fraké de 20 ans et 60 madriers dans un fraké de 40 ans.
- Le Madrier de fraké se vendra 5000frs.
- Les outils serons mis à disposition gratuitement par le service forestier.
- La plantation est carrée et qu´elle ne nécessite un pare-feux que d´un coté.
Calcul de la superficie du pare-feux large de 10m: √16000m2 x10m = 0,126 ha
Voici une estimation:
- Juin 94 > Plantation = 100 000 FG
- Aout 94 > Entretien 1,6 ha = 32 h/j/ha = 32000f FG
- Novembre 94 > Pare-feux 0,126 ha = 2,5h/j/ha = 2500 FG
- Juin 95 > Entretien 1,6 ha = 32 h/j/ha = 32000 FG
- Juin 95 > Regarnissage 1,6 ha = calcul en fonction des pertes.
L'organisation des pépinières, transplantations et plantations
modifierGuide de gestion, suivi et évaluation des pépinières
modifier- Identification de la pépinière
- Lieu : village, cantonnement...
- Responsable:
- Superficie totale de la pépinière:
- Type d´ombrage: avec, sans, naturel, artificiel.
- Matériel mis à disposition ou a investir: Nombre d´arrosoirs, nombre de sachets, petit outillage...
- Composition de la pépinière
Pour chaque essence de la pépinière:
- Nom scientifique de l´essence:
- Temps nécessaire a l´éducation en pépinière:
- Date de mise en pépinière (calculé en fonction de la date de plantation.):
- Nombre de plants à éduquer = Nombre de plants à produire + 25%:
- Education en sachet ou en plaine terre. ( mention S ou PT )
- Pour les plants en pleine terre, espacement des plants ( dans les lignes et entre les lignes ):
- Superficie de la ou des planches:
- En cas de repiquage, espacement des plants après repiquage (dans les ligne et entre ligne):
- Superficie de la ou des planches après repiquage:
- Suivi de la pépinière
- Calendrier des interventions avec descriptions précises des activés et des moyens nécessaires: - Préparation du terrain (défrichage, transport de terreau, remplissage des sachets...):
- Fertilisation et traitements préventifs phytosanitaires:
- Test de germination et de traitements prégerminatifs:
- Entretiens et arrosages:
- Repiquage (avec nombre de plants sélectionnés):
- Etc...
- Relever des dates et descriptions précises des accidents et des interventions non programmées avec mention des moyens et matériel utilisés et du nombre de plants vivants en cas de mortalité, de sélection ou de regarnissage (Ex: maladie, parasite, désèchement, broutage etc.).
- Suivi du développent des plants
À faire pour chaque essence en éducation dans la pépinière.
- Nom scientifique de l´essence:
- N° de la ou des planches:
- Origine du matériel végétal: Lieu de l´arbre mère ou identité du vendeur des semences.
- Nature du matériel végétal servant à la reproduction: Graine, bouture, sauvageons, drageon...
- Lieu du semis ou du repiquage des sauvageons: En germoir, en sachet, en pleine terre...
- Date du semis du repiquage des sauvageons:
- Quantité semées ou repiquée:
- Traitement prégerminatif ou de prérepiquage:
- Date du début de la germination ou de la reprise:
- Date de la fin de germination ou de la reprise:
- Pourcentage de germination ou de reprise:
- Observation sur le développement des plants:
- Évalutaion
- Erreurs ou accidents notés lors du suivi-> Causes réelles-> Dispositions futures pour les évités.
- Objectif prévu/Réalisation atteinte-> Echec, réussite-> Analyse des causes d´échec-> Dispositions.
Guide de gestion, suivi et l'évaluation d'une transplantation
modifierLe suivi et l´évaluation de la plantation sont deux activités intimement liées: une évaluation ne peut se faire sans suivi, comme le suivi ne sert à rien s'il n´abouti pas à une évaluation.
Le suivi consiste à établir et appliquer un calendrier des travaux qui sont nécessaires depuis la transplantatation jusqu´à l´aboutissement de l´objectif fixé (exploitation des arbres, établissement d´un par-feux, etc.). Durant le suivi, on note aussi dès le jours de la transplantation, toutes les accidents et interventions nom programmées que la plantation a subit.
- Exemples d´interventions à programmer: Protections contre les ennemis prévisibles, entretiens, nettoyages, protections contre les feux de brousses, regarnissage, éclaircies, élagages, exploitation.
- Exemples d´accidents et interventions non programmés: Broutage, feux, maladies, parasites, traitements phytosanitaires...
Dans le suivi toutes interventions et accidents sont datés, décrits avec précision en faisant mention des moyens et du matériel utilisé ou à utiliser, du nombre de plants restant ou présent en cas de perte ou de reganissage. Toutes ces informations rassemblées constitueront en fin de compte une banques de données qui servira à l´évaluation du projet mais aussi comme source d´informations pour les estimations nécessaires aux programmations futures, exemples:
- Nombre de mètres carrés qu´un homme peut défricher par jour.
- Nombre de plants qu´un homme peut transplanter par jour.
- Prix d´un entretien ou d´un élagage à l´hectare.
- Revenu net d´une éclaircie à l´hectare.
- Bénéfice net d´une plantation.
- Etc...
L'évaluation
modifierL´évaluation permet de voir si l´objectif du projet (Ex: création d´un pare-feux) est atteint (Les feux ne passent plus). Le cas échéant une analyse des causes d´échec permettra de prendre des dispositions futures pour éviter le même échec (Ex: écartement des plants trop grand -> plantation plus serrée).
L´évaluation consiste aussi lorsque l´objectif est atteint à analyser les causes d´accidents et erreurs rencontrés lors du suivi de la plantation (Ex: broutage) afin de prendre des dispositions pour éviter ces mêmes problèmes dans les campagnes de reboisement futures (attacher les bœuf). Une évaluation permettra par exemple de réajuster la saison de transplantation des plants, ou de prendre de meilleures dispositions pour la lutte contre les feu de brousse ou de certain ennemis.
Stratégie de plantation d'arbres en bordure de pistes
modifierIntroduction
modifierLa marche et le vélo sont pratiquement les seuls moyens de déplacement dont dispose le paysan. C'est ainsi que parmi les utilisateurs des pistes secondaires de la Préfecture nous pouvons compter plus de cyclistes et de piétons que de véhicules motorisés.
Le Projet DERIK en tant que Projet de développement rural se doit de tenir compte de ces constatations lors de la restauration des pistes. La piste reliant Mara à Kénéma-Bomba (première piste aménagée par le Projet) peut servir d'exempte pour l'aménagement des pistes futurs.
Avant la restauration de cette piste la population de Kénèma avait commencé la plantation d'arbres le long de celle-ci (Teck et Gmetina). L'ombrage apporté par ces abris devait assurer dans un futur plus ou moins proche la création d'un climat ambiant agréable aux marcheurs, cyclistes ainsi qu'aux personnes qui devront entretenir la piste. Hélas, les jeunes plants plantés trop près de la piste ont été arrachés lors de l'aménagement de celle-ci.
En réponse à cette malheureuse expérience, ce document propose un projet de plantation d'arbres d'ombrages en bordures de route. Cette approche pourra être testée dans un premier temps sur la route Mara-Kènemabomba et Mara-Késènè.
Idée stratégique
modifierL'idée est d'assister techniquement et d'encourager la population villageoise dans l'installation d'arbres en bordure de piste. L'assistance technique sera assurée par la section foresterie / agroforesterie et les vulgarisateurs en places. Elle se concentrera essentiellement sur le choix, l'éducation et l'installation des jeunes plants. L'encouragement se traduira par fa fourniture d’outils pour la mise en place et de véhicules pour le transport des plants. Aussi, vu que les travaux sont d'une utilité publique, une prime d'encouragement pourrait êtres offerte au village sur base du nombre de plants installés,
Avantage des arbres en bordures de piste
modifierEn plus de la création d'un climat favorable à l'entretien manuel de la piste et aux déplacements du marcheur et du cycliste, la plantation d'arbres en bordure de route apporte les autres avantages suivants:
- Concurrence fatale de la strate herbacée sous-jacente et donc facilité l'entretien manuel.
- Création de rideaux brise vent qui associés à la disparition des herbes, crée un barrage étanche aux feux de brousses.
- Approvisionnement de la population riveraine en produits divers (fruits, bois, fourrages..)
Essences préconisées
modifierSuite à un entretien avec les villages de Mara et Kénéma les espèces d'arbres retenues sont :
- Le manguier (Manoifea indica), pour son ombrage intense, sa faible sensibilité aux feux de brousse et sa production de fruit comestibles.
- Le Gmelina (Gmelina arborea) pour sa grande résistance aux feux de brousse et ses divers utilisations (fourrage, perche...).
- Le Neem (Azadirachta indica), malgré sa sensibilité au feu pour son ombrage intense et ses nombreuses utilités (bois, fourrage, pharmacopée, pouvoir phytosanitaire...)
- Le Cedreila (Cedreila odorata), pour sa grande résistance au feu et l'utilité de son bois (sciage)
L'avantage des deux premières essences réside aussi dans le fait que leurs plantations est aisée et ne nécessite pas l'installation d'une pépinière villageoise, source de complication. En effet le Gmelina tout comme le manguier se trouve de façon abondante sous forme de sauvageons répartis à travers la brousse. L'arrachage et le repiquage de ceux-ci le long de la route est un travail accessible et déjà connu par le paysan et qui de plus demande peu de matériel spécifique.
En ce qui concerne le Neem, il peut être aussi bien semé directement que bouturé. L'expérience nous informera de la meilleure méthode.
Le Cedrella par compte nécessite une éducation en sachet qui pourra se faire dans un premier temps au siège du projet.
Méthode de plantation semis et bouturage
modifierAfin de profiter de la préparation de terrain effectuée lors de la restauration des pistes, il sera nécessaire d'opérer l'installation des arbres dès la 1ere saison des pluies qui suit les travaux de voirie.
Le piquetage sera organisé par le vulgarisateur en place de tel façon que les travaux de forage puissent commencer dès le moi de mai. Une fois ceux-ci teru,ines nous pouvons attendre le moi de juin-juillet pour effectuer la trat;:iplantation, le semis et le bouturage dans des conditions optimales. La terre utilisée pour remplir les trous sera choisie permis la meilleure de celles disponibles à proximité des travaux (ex; terre humifère noirâtre). En ce qui concerne le Neem, une bouture et deux graines seront installés dans chaque trou, afin d'assurer l'installation et de permettre une meilleure comparaison des méthodes. Les graines et boutures seront fournies par le Projet après avoir été correctement conditionnées. 6. Schéma proposé peur la plantation: Parmi les 3 lignes de plants installés en quinconce de chaque côté de la piste, la ler ligne intérieure (coté route ) sera composée de manguiers et de Neems plantés alternativement à intervalle de 2 m. Cette première ligne de plants sera distante de 4 m à partir du fossé ou du bord inférieur du tallas si le fossé est absent. La 2ème ligne sera composée de Gmélina planté à intervalle de 4 m . Quant à la dernière ligne (extérieure) elle sera composée de Cedrella eux aussi plantés à intervalle de 4 m.
Organisation du travail
modifierSeul le piquetage, la fourniture des graines et boutures de Neen, la production de plant de Cedrella ainsi que l'éventuel transport des sauvageons sera organisé par le Projet. Le reste du travail (forage, semis, -plantations et entretiens) sera organisé par le village lui même sous supervision de son Chef de village, Cette méthode de travail permettra aux villageois de s'organiser plus librement durant cette période de juin juillet août où les travaux champêtres sont prioritaires à toutes toutes autres activités.
En ce qui concerne la prime de motivation, elle serait remise au Chef de village et calculée sur base du nombre de trou semés boutures ou plantés. Cette somme pourrait s'élever à 25 FG par trou, ce qui revient à un total de 37.500 FG par km de piste. Le paiement de la prime est proposé après l'installation d'un pare-feu pour la protection de la plantation à la fin de 1993.
Bibliographie
modifier- J. G. Adam, Les reliques boisée et les essences de savanes dans la zone préforestière en Guinée française, Paris, Bulletin de la société botanique de France, 1948
- André Aubréville, Flore forestière soudano-guinéenne: A.O.F., Cameroun, A.E.F, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1975
- Jean Berhaut, Flore du Sénégal, Éditions Clairafrique, 1967
- Karin Maatjes, Village forests: a theme of the Guinean forest policy seen from a local perspective, Gottingen, Thèse de master à l'Université Georg-August, 1993
- René Letouzey, Manuel de botanique forestière: Afrique tropicale, Centre technique forestier tropical, 1969
- H.-J. von Maydell, Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques et leurs utilisations, Verlag Josef Margraf, 1990 (ISBN 978-3-8236-1197-4)
- J. Marche-Marchad, Le monde végétal en Afrique intertropicale, Editions de l'école, 1968
- W. Robyns, Flore du Congo belge et du Ruanda-Urundi: Spermatophytes, Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge, 1996