Recherche:Démarche scientifique ?
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"C'est quoi la démarche scientifique ?"
modifierDes sciences
modifier"j'aimerais bien interroger quelqu'un qui se définirait comme "chercheur" (en sciences "dures", pas en sciences humaines)"
- Je vous invite (avant d'en lire plus) à travailler (tout le groupe) sur cette distinction entre sciences dures et sciences humaines (sciences inhumaines / sciences molles ; hard / soft).
- Qu'est-ce qui selon vous défini ces "sciences" ? Qu'est-ce qui les distingue ? Quels sont les 'traits' communs ? Produisez en 1 page A4 maximum (~ 500 mots, ~3000 signes), individuellement, (si possible donnez-vous une plage horaire commune, genre 1h directement au clavier, mais ne soyez pas dans la même salle). Déposez sans retouches (même orthographique, formulation, grammaire) dans la section Recherche:Démarche scientifique ?#Des visions individuelles
- Dans une section distincte (Synthèse), faites la synthèse de vos productions individuelles (toujours sans modifier celles initiale si vous "jouez le jeu".
- Produisez la liste des 5/6 questions mentionnées lors de l’échange mail
- Recueil de témoignages
- Maintenant que vous avez obtenu des témoignages non-biaisés par des premières recherches (mais sans doute d'autres facteurs). Faites une recherche bibliographique.
- Recueillez de nouveau témoignages avec un nouveau jeu de question (affinées)
Des visions individuelles
modifierChris : En faite c'est relou cette question sur la distinction entre les sciences dures et sciences humains. Mais bon ... Alerte ceci est mon point de vue : Les sciences humaines sont l'étude des comportements humains et des interactions entre individus dans un environnement. Ainsi les sciences dures seraient les domaines où le comportement humain n'est pas au centre du sujet, je précise pas au centre du sujet car on pourrait étudier un algorithmes qui utilise des bots qui interagissent entre eux suivant une loi d'interaction humain (exemple : protocole de négociation). Les traits communs : -Les théories en sciences humaines et sciences dures sont équivalentes tant qu'elles ne sont pas démontrées par l'expérimentation. Dans les deux cas des protocoles peuvent être mis en place pour vérifier certaines hypothèses. Dans les deux cas certaines expérimentation conduisent à des problèmes d'éthiques (cf bombe atomique et expérimentation sur l'homme). Dans les deux cas on peut expliquer des phénomènes. Les différences : - La dénomination. Sinon je ne suis pas convaincu que les sciences humaines puissent permettre de faire des prévisions.
Gaspard: La distinction Sciences « dures », sciences « molles » est un tic de langage. Une distinction en termes d’objet d’étude pourrait être la suivante : « science naturelle » d’une part (physique, biologie, chimie…) car cela touche à notre univers et notre environnement et « science sociale » (sociologie, anthropologie, psychologie…) d’autre part car c’est une discipline qui touche aux comportements humains. Cette distinction n’apporte pas de jugements de valeurs. Mais en qualifiant des branches de la science par les adjectifs « durs » et « mous », on apporte une hiérarchisation implicite. La science dite « dure » est appréhendable, quantifiable, concrète, objective. La science dite « molle » est non appréhendable, non quantifiable, les résultats des études nous glissent littéralement entre les doigts, on ne produirait que des résultats subjectifs donc non réutilisables. Ceci renvoie à une supériorité supposée des sciences naturelles envers les sciences sociales. La distinction « dure » / « molle », bien ancrée dans les consciences des étudiants en sciences naturelles est le vestige d’une basse considération historiques des chercheurs des sciences naturelles envers les chercheurs en sciences sociales. Pour ma part, je pense que cette distinction n’a pas lieu d’être, car on peut produire des résultats en sciences sociales, objectifs, reproductibles, vérifiables par l’expérience.
Axel :
Réflexion sur la distinction sciences dures et molles
Cette question appelle à la fois à une réponse assez naïve, et en même temps elle soulève beaucoup de questions…
Avant de commencer, voici quelques définitions trouvées sur internet (Wikipédia) :
On appelle sciences “soft” tout ce qui ne résiste pas à l’expérimentation de la matière, par opposition aux sciences “hard” (physique, matière, etc). D’après cette définition, les sciences sociales, la logique, l’algorithmique sont des sciences “soft”.
On appelle sciences dures, les sciences dont l'objet d’étude est mesurable, sensible : les sciences de la nature, les mathématiques, la physique. Les sciences dures ont des objets d’études abstraits, par exemple la psychologie qui étudie le comportement de l’homme.
Pour ma part, je pense que la distinction sciences dures et molles se fait uniquement sur le formalisme et l’objet d’étude. Les sciences dures portent sur les sciences de la nature (physique, chimie, biologie, médecine, etc). Le dénominateur commun est l’utilisation des mathématiques comme le langage permettant de décrire le comportement de la nature. Il est très difficile de faire de la science “dure” uniquement avec des mots, au mieux on peut “vulgariser” le discours scientifique, pas plus.
De l’autre côté, les sciences molles sont les sciences sociales et humaines dont l’objet d’étude est l’homme, la société, etc. Ces sciences sont vues comme moins formelles, n’utilisant par la rigueur et le formalisme des mathématiques pour décrire les phénomènes étudiés. Sûrement que les mathématiques ne sont pas du tout adaptés pour décrire des phénomènes complexes et non “rationnels”
C’est une définition que j’ai assez naïve de la distinction sciences dures/molles, elle amène de plus un jugement de valeurs implicites. Quelques cas particuliers me viennent en tête qui contredisent facilement cette définition.
Le cas de la philosophie est particulier car cette science est à la fois rationnelle et porte sur des concepts abstraits “humains”. On peut dire que la philosophie est à la base des autres sciences, dures ou molles. Je pense que l’on ne peut pas la classer dans une des deux catégories de sciences.
Les sciences économiques sont aussi des cas particuliers car ce sont des sciences qui utilisent beaucoup d’outils formels comme les statistiques pour prédire des évolutions. Cependant, l’objet d’étude au final est bien le comportement collectif de l’homme dans notre société. On peut faire la même réflexion pour les sciences “dures” qui étudient l’intelligence artificielle, les chatbots, etc.
Pour conclure, je pense qu’il n’y a pas réellement de distinction sciences dures, sciences molles. C’est un faux débat. Au final, l’objet d’étude est toujours abstrait qu’il soit un homme, un électron dans la matière, un concept philosophique, un virus, etc. On ne peut que construire des modèles et accumuler des connaissances afin de comprendre et prédire au mieux les phénomènes observés. Ces modèles peuvent être formels et rigoureux en utilisant des concepts mathématiques. Les sciences de la nature démontrent que les mathématiques sont un très bon outil pour expliquer les phénomènes mis en jeu (“La nature est un livre écrit en langage mathématique” – Galilée). Je pense que cela vient du fait que par définition la nature est un phénomène “sans réflexion”. On peut modéliser les phénomènes à l’aide du formalisme mathématique. Au contraire, l’histoire d’une civilisation n’est pas “naturelle” et il est préférable de l’étudier à l’aide de mots uniquement. Dans tous les cas possible de sciences, On observe au final une démarche scientifique rigoureuse, produisant de la connaissance scientifique visant à mieux comprendre le monde dans lequel on vit.
Etienne :
La distinction entre sciences molles et sciences dures porte d'abord sur le sujet d'étude. Les sciences dures étudient les phénomènes de la nature (physique, biologie, géologie ...) ou formels (mathématiques, informatique ...). Les sciences molles portent sur des sujets dans lequel l'Homme joue un rôle central (sociologie, histoire, politique, philosophie ...).
Même si les sciences molles comme les sciences dures appliquent la méthode scientifique (en tout cas quand elle est pratiqué par des chercheurs compétents et honnêtes), qui doit garantir que les résultats obtenus sont crédible, les méthodes employés par les scientifiques diffèrent dans la pratique. Par exemple, dans les sciences dures, on écrit les théories dans le langages des mathématiques afin de pouvoir réaliser des prédictions quantifiables. L'usage des mathématiques est moins fréquent dans les sciences dites molles. A ce sujet, je pense que le cas de l'économie est très intéressant. Celle-ci a été très mathématisé dans son approche néoclassique, notamment pour s'écarter des sciences humaines et s'approcher des sciences exactes. Cette approche est très critiqué notamment par l'école autrichienne, qui considère l'approche par les science naturelles trop simpliste pour capturer la complexité du comportement humain (notamment sa subjectivité).
Je pense que ce qui fait que l'ont appelle "molles" les sciences humaines n'est pas leur sujet d'études mais leurs méthodes qui ne permettent pas d'obtenir des résultats aussi précis (quantifiable) que dans les sciences dures. Mais ce choix méthodologique n'est pas dû à un manque de sérieux de la part des chercheurs mais à la nature des objets étudiés qui rend impossible l'utilisation des mêmes outils.
Finalement, je pense que cette dénomination est regrettable, elle renvoie l'idée d'une hiérarchie entre les sciences, alors qu'aucune ne permet à elle seule d'étudier toutes les facettes de notre monde. De plus, je suis persuadé que sa peut dissuader des chercheurs en science naturelle de collaborer avec un chercheur en science humaine par peur de ne pas être pris au sérieux par sa communauté (et inversement).
Synthèse 1
modifier"particularité des sciences humaines n'est pas leur sujet d'études mais leurs méthodes qui ne permettent pas d'obtenir des résultats aussi précis (quantifiable) que dans les sciences dures."
"dénomination est regrettable, elle renvoie l'idée d'une hiérarchie entre les sciences, alors qu'aucune ne permet à elle seule d'étudier toutes les facettes de notre monde."
"l’histoire d’une civilisation n’est pas “naturelle” et il est préférable de l’étudier à l’aide de mots uniquement. Dans tous les cas possible de sciences, On observe au final une démarche scientifique rigoureuse, produisant de la connaissance scientifique visant à mieux comprendre le monde dans lequel on vit. "
Liste des questions:
En quelques mots, quel est votre parcours ? Quelle est votre source financement actuelle ?
Est-ce que vous considérez que vous avez une démarche scientifique ? Pourquoi ?
Que pensez-vous de la distinction sciences "dures"/ sciences "molles" ? Préférez-vous la distinction science humaine/sciences naturelles?
Quelle reconnaissance pour les chercheurs en dehors du doctorat ?
Comment vous tenez-vous au courant de l’état de l’art ? Quels revues consultées, à quelle fréquence ?
Comment sont publiés les résultats de vos travaux ? Quelle part à la relecture par les pairs s'il y en a ?
Est ce que vous pensez qu’on peut avoir une autre communauté autre que la communauté scientifique pour faire de la peer-review ? Par exemple groupe de chercheur restreint (plus sélectif, ou avec un minimum de valeur commun)
Recueil de témoignages
modifierPrise de notes suite à l'entretien
- Bourdieu: ce qui permet de mettre en avant les spécificités de ce qui est porté au rang de science ou non - dur de distinguer les luttes de pouvoir et les démarches scientifiques ajd. les sciences dures permettent de produire un nouveau prolétariat qualifié, d'améliorer des rendements pour les capitaux. Tout ce qui ne permet pas de renverser des dominations : sciences molles - Sur la précision de ce qui est quantifiable ou non:
-ouvrage de référence : "Stepping song for the analyst" sur la décision multi-critère, chapitre sur les nombres et la préférence, sur ce qui est des nombres dans l'évaluation.
-vulgarisation sur distinction sciences dures/molles: "hacking social" - caractériser les points communs entre sciences dures et sciences molles c'est caractériser la démarche scientifique -Sortir de la vision de Karl Popper très "ingénieur" selon laquelle on expérimente pour réfuter une théorie - Dès qu'on va avoir une naturalisation du discours (ça découle de la nature, du bon-sens) ou une forme de domination, on s'écarte de la démarche scientifique pour rentrer dans le politique -"Plus de dominations en sciences naturelles que sciences humaines ?"
- on a des salaires plus importants en sciences naturelles (exemple de la soeur de Rudy)
- intérêts industriels pour les résultats de la plupart des sujets financés par l'Ademe via les programmes d'investissement d'avenir alors les sujets en sciences humaines dont les finalités sont de l'ordre de l'intérêt général sont moins bien financés
- Je me suis rendu compte l'ensemble des jugements qui imprégnaient les méthodes d'évaluation environnementales. Peu de reconnaissance de cette subjectivité (que quelques auteurs) et du parti pris politique. ACV: conçu au sein d'un conflit d'intérêt (cf "Gusted") entre les Amis de la Terre et Swcheppes (autour de l'arrêt de la consigne). la méthode a été créée grâce aux fonds prêtés par les industriels qui ne donnaient que parceque ça la méthode servait leurs intérêts. Il y a un regard particulier méthodologiquement à avoir au vu de cette histoire.
-Rien n'est totalement objectif, rien que dans la nature de la caractérisation qu'on va mettre en oeuvre, on fait des choix inconscients. "Pourquoi on fait des essais sur telle ou telle nuance, pourquoi tel objet d'étude ?" On rentre plus dans la métrologie plutôt que la démarche scientifique. On a alors très souvent (au sein des mêmes équipes) des techniciens qualifiés (qui font de la R&D qui a été déléguée au sein des labo publics) plutôt que des chercheurs (avec un questionnement sur son objet d'étude au service de l'intérêt général).
-Question des articles, des bases de données, elles ne sont pas partagées librement. Accès partiel aux articles scientifiques suivant le laboratoire auquel on est rattaché (différent entre Lille 1 et Lille 3!) --> Production en silo
-capitalisme académique, surtout aux USA, jusque dans la structuration de la forme de travail, des directeurs de chaire qui ont des armées de doctorants qui encadrent des masters qui rémunèrent des manips supplémentaires. En France, un HDR est limité à 5 doctorants
-Qu'est ce qu'on fait de notre production ? dépot en archive ouverte des données afin de faire le partager ces données pour que d'autres chercheurs l'utilise: des instituts de recherche pour lequel c'est obligatoire (Inria...) d'autres pour qui c'est une recommandation (CNRS...)
-différence entre recherche et développement, à propos d'un prototype de four-solaire low-tech réalisé par Rudy (Low-Tech for refugees pour les Roms):
--> il avait un besoin identifié, des caractéristiques fonctionnelles: j'avais pas trop de questions sans réponses au départ du projet: je sais ce que je cherche, pour quoi, pour qui
--> si je voulais élaborer des questions par rapport à cet objet: ce serait une étude de l'accessibilité sur de la conception de matériel, pourquoi il n'a pas été produit par le Rom lui-même ?
La démarche scientifique (Synthèse 2)
modifierÉtude Bibliographique
modifierRecueil de témoignages (2)
modifier(avec un nouveau jeu de questions, affinés par votre première étude)
- Demande d'interview (enregistrement sur GSM) (Sans oublier des questions de caractérisation, ici je pense à : age, sexe, discipline (pourquoi pas en usant de la CNU), objet d’étude, institution - employeur)
- Transcription automatique + correction à l’écoute (demandez moi si vous avez besoin d'assistance technique)
- Étude des discours et du vocabulaire