Recherche:Les fonds patrimoniaux des bibliothèques publiques/5 niveaux de conservation

Début de la boite de navigation du chapitre
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Les fonds patrimoniaux des bibliothèques publiques : 5 niveaux de conservation
Les fonds patrimoniaux des bibliothèques publiques/5 niveaux de conservation
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Une fois définies les collections patrimoniales, le bibliothécaire peut utiliser un outil permettant de penser globalement la gestion de l’ensemble des collections et des documents : la répartition des collections par niveaux.

Le niveau 0 : Conservation absolue modifier

Ce niveau de conservation correspond au plus extrême niveau de conservation. À ce stade les collections sont dites « gelées ». Les documents qui sont conservés à ce niveau sont des documents qui ne sortent jamais du lieu de conservation. Ils ne sont jamais touchés. Le public ne peut donc pas les consulter ou uniquement grâce à des supports de substitution. Ce niveau de conservation est suprême.

Le niveau 1 : Conservation maximale modifier

La conservation maximale correspond à un niveau très haut. On retrouve les ouvrages dont la bibliothèque doit assurer une conservation permanente. Le but de ce niveau de conservation est de garder le plus longtemps possible les documents. Le plus souvent, les consultations de ces documents sont rares et sous justificatifs. Il faut souvent avoir plus de 18 ans pour pouvoir faire une demande de consultation. Ce stade de conservation est pratiqué notamment par la BnF (Bibliothèque Nationale de France).

Le niveau 2 : Conservation documentaire modifier

La conservation documentaire est fait principalement pour protéger les collections d’études. Ces documents sont destinés à être conservés. Ils ne sont généralement pas empruntables. Toutefois tout est fait pour que leur contenu reste accessible au public. Le contenu reste accessible grâce à la reproduction de ces ouvrages ou grâce à leur numérisation. On peut citer par exemple le projet Gallica et Gallica 2 de la BnF.

Le niveau 3 : Collection de lecture publique modifier

Ce niveau de conservation est peu élevé mais le plus important quantitativement. Au départ, rien n’est mis en œuvre pour la conservation de ces documents. En effet, la plupart de ces collections sont déjà conservées par une autre bibliothèque. Les documents appartenant à ce stade de conservation sont appelés les « consommables » En effet, les documents sont mis à disposition du public qui peut les emprunter et donc les consulter hors du lieu de conservation du document. Ce n’est qu’après la vie publique du document que l’on va le conserver car son état est encore valide.

Le niveau 4 : Absence de conservation modifier

Ce niveau signifie qu’il n’y a aucune conservation des documents. On appelle ces documents les « éliminables » En effet après avoir été mis à disposition du public, ces documents sont éliminés car ils n’ont plus d’intérêt pour le public de la bibliothèque. Ils sont soit mis au pilon, soit échangés ou donnés ou encore revendus. Cette absence de conservation est due au fait qu’il existe des doublons, que le livre est abîmé ou que son contenu est obsolète.


On voit donc qu’il existe différents niveaux de conservation. Ces différents niveaux permettent de définir comment le conservateur ou le bibliothécaire doit gérer ses fonds. Ces niveaux lui permettent de développer des règles. Ils lui permettent de définir si oui ou non le document peut être consulté et par qui. Cela lui permet également de définir dans quelles conditions la consultation doit être effectuée et quelles mesures de précaution doivent être déterminées. Par ailleurs on constate que l’énorme avantage de ce type de classement est qu’il permet une gestion dynamique des collections. En effet les collections peuvent évoluer au fil du temps (hormis le niveau 0) c’est-à-dire que les documents peuvent passer d’une catégorie à l’autre. Ce passage d’un niveau à l’autre est déterminé par le conservateur qui doit effectuer une analyse aussi bien intellectuelle que physique (qui consiste à définir quelles dégradations peuvent être subies par le document) sur chaque document.