Recherche:Musique et sinthome
Musique et sinthome est une recherche en musique d’Alexandre Gilbert, tirée d’entretiens dans le Times of Israël.
Problématique
modifierNous étudierons comment la philosophie de Ludwig Wittgenstein s'intéresse aux aspects de la musique, avec Christiane Chauviré, la notion de Jacques Lacan du sinthome, acte créatif en fin de cure, avec David Aron Brunetière et celle de discours du maître avec l’exemple d’Ennio Morricone.
Ludwig Wittgenstein, éthique de la justesse
modifierChristiane Chauviré, élève de Jacques Bouveresse, est une philosophe française, spécialiste de l’oeuvre de Ludwig Wittgenstein. Elle a publié en 2016, Comprendre l’art : L’esthétique de Wittgenstein.
« Dans Comprendre l’art. L’esthétique de Wittgenstein, vous parlez d’une philosophie des aspects. Pouvez-vous développer ce point ? L’esthétique de Wittgenstein est majoritairement une philosophie des « aspects » ou du « voir-com » en ce sens que pour lui, comprendre un morceau de musique, c’est saisir des aspects en lui, pendant son exécution, l’entendre comme une valse, ou comme une marche. Son rapport étroit à la musique lui a permis de déployer une philosophie des aspects à large spectre, concernant la perception auditive et visuelle. On peut dire aussi que son éthique musicale était une éthique de la justesse. Pourquoi dit-on que Wittgenstein est le philosophe des artistes ? C’est peut-être la récurrence des exemples musicaux qui permet de dire que c’est un philosophe pour artistes. Sa sensibilité musicale était très vive. Il aimait la musique classique, romantique, jusqu’à Brahms inclus[1].. »
Jacques Lacan, l’identification au sinthome
modifierL’art est une suppléance à la fonction phallique déficiente, au Nom-du-Père vacillant, comme chez les personnages de Balzac qui cherchent à se faire « un nom » : artistes, acteurs, politiciens ou délinquants. Lacan parle de trou dans le symbolique ou de « refoulement jamais annulé » ; Kristeva de « retour dissolvant de la pulsion sur le symbolique ».
« Le sinthome est le nom de cette suppléance. Pour le dire vite, l’écriture aurait permis à Joyce de ne pas sombrer dans le délire. Ce concept a une efficacité clinique et présuppose l’idée d’une structure établie sur le manque (David Aron Brunetière)[2]. »
Ennio Morricone, le discours du maître
modifierChez Lacan, Le discours du maître (S1) institue, valide, donne droit de cité, nomme et lorsqu’il s'applique au S2 rend tout le "trésor" des signifiants disponible[3].
« Ennio Morricone or Il Maestro, in 2016, received for the first time in his carreer the 2016 Academy Award for best soundtrack in Quentin Tarantino’s Hateful Eight movie. Sergio Leone and Ennio Morricone were communists during the 70’s and loved bloodthirsty’s directors, Dario Argento & John Carpenter. The first time Tarantino asked Il Maestro to compose the soundtrack of Inglorious Basterds, shot in former nazi Berlin Babelsberg studios, he declined. Nazi director, Leni Riefenstahl, is for Tarantino, as for Jonas Mekas & George Lucas, the best director who ever existed. For the soundtrack of Django Unchained, Morricone accepted to compose one song, Ancora qui interpreted by Elisa. Largely inspired by Spaghetti Westerns, he manifested regrets after watching the violent scene with dogs eating black slaves owned by Leonard Di Caprio’s character. Spike Lee said he would not even see the movie. For his son, Giovanni Morricone, Il Maestro neither recognize influence from Leni Riefenstahl nor from Aleksander Soljenytsyne[4]. »
Références
modifier- ↑ Christiane Chauviré, penseur de la Clarté, Times of Israël
- ↑ David Aron-Brunetière, Philosophe mélomane, Times of Israël
- ↑ http://freud.lacan.pagesperso-orange.fr/textessite/4discours.html
- ↑ Giovanni Morricone : “Soljenitsyne had no influence on Il Maestro.”, Times of Israël