Recherche:Néo-Quenya/Grammaire/Familles et pluriels des noms
Le Quenya est une langue hautement flexible, comme peut l'être l'allemand, par exemple. C'est-à-dire qu'une grande partie de l'information va être contenue dans la terminaison (la (les) désinence(s)) du mot. C'est particulièrement valable pour les noms, et il convient de bien connaitre leur structure.
Nous commencerons ici par la forme la plus simple de flexion nominale : le nombre.
Familles de noms modifier
En Quenya, les noms sont divisés en 3 groupes. Nous les étudierons ici au nominatif.
Premier groupe modifier
Ce sont tous les noms se terminant par -a, -o, -i, -u et -ië.
Deuxième groupe modifier
Il regroupe l’ensemble des noms en -ë (en dehors de -ië).
Troisième groupe modifier
Tous les noms restants, donc ceux qui se terminent par une consonne.
Nombre des noms modifier
Le Quenya possède quatre nombres différents, dont deux qui n'apparaissent pas dans les langues latines ou anglo-saxones. Ils correspondent a une augmentation progressive du nombre : Singulier, Duel, Partitif et Pluriel.
Le Singulier modifier
C'est le plus simple des nombre : il indique qu’il n'y a qu'une seule fois le nom en question. Le nom reste a sa forme nominative.
Le Duel modifier
Ce nombre un peu particulier implique deux choses désignée par le nom au duel, ces deux choses formant une paire bien définie, comme les deux yeux, les deux jambes, ou les deux chaussettes d'une paire !
La terminaison utilisée est -(e)t. Cela signifie :
- Pour les noms finissant par une voyelle (groupe 1 et 2), on ajoute le t à la fin du nom.
- Pour les noms finissant par une consonne (groupe 3), on insère une voyelle de liaison (ici le e) avant le t.
- Tië (un chemin) → Tiet (deux chemins formant une paire, un tout)
- Aran (un roi) → Aranet (deux rois formant un ensemble cohérent et logique)
Il y a cependant de fréquentes exceptions. Il existe une ancienne terminaison en -u, qui est parfois préférée, notamment pour ce qui est des parties du corps humain. Elle remplace la voyelle terminale des groupes 1 et 2, ou s'ajoute à la consonne terminale du groupe 3.
- Ranco (un bras) → Rancu (les deux bras, une paire de bras)
- Tál (un pied) → Tálu (les deux pieds, une paire de pieds)
Cette terminaison semble également privilégiée dans le cas où le mot possède -t ou un -d dans leur dernière syllabe, pour une question de sonorité.
Pluriel Partitif modifier
Ce nombre peut désigner :
- Une partie d'un groupe (idée de "quelques-uns parmi plusieurs")
- Un grand nombre de quelque chose
Dans tous les cas, il se forme en rajoutant la désinence -(e)li, sauf dans quand le nom se termine par -r ou -l, ce qui donne -rri et -lli.
- Alda (un arbre) → Aldali (Quelques arbres parmi d'autre ou Beaucoup d'arbres)
- Nat (une chose) → Nateli
- Már (une maison) → Márri
- Tál (un pied) → Tálli
Pluriel modifier
C'est le pluriel classique, indiquant qu’il y a plusieurs choses du même type.
- Pour les noms du groupe 1 : on ajoute la désinence -r à la fin du nom.
- Pour les noms du groupe 2 : on remplace le -ë final par un -i.
- Pour les noms du groupe 3 : on ajoute un -i à la consonne finale.
- Alda (un arbre) → Aldar (des arbres)
- Lassë (une feuille) → Lassi (des feuilles)
- Lómin (une ombre) → Lómini (des ombres)
Note sur les racines modifier
Attention : certains mots présentes une forme raccourcie au nominatif, qui diffère de la forme basique (leur racine nominale). Au singulier, ce n’est pas gênant, mais pour le rajout de terminaisons, il faut utiliser la racine et non le nominatif singulier.
- Racine nominale : Oront- (montagne)
- Nominatif singulier : Oron (une montagne)
- Duel : Orontu
- Partitif : Oronteli
- Pluriel : Oronti
Notez que cela peut aussi être valable pour les noms propres.