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Réflexions sur les projets de construction de « langue universelle »

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Ce projet vise à rassembler des idées et des critiques (au sens de réflexions constructives) sur les projets de construction de « langue universelle ». Il ne vise pas à proposer à aboutir sur la création d’une telle langue, mais à rassembler des réflexions utiles à toute personne souhaitant s’investir dans un tel projet. Ceci laisse donc aussi bien la place aux critiques d’une telle démarche en soit que des remarques sur les problèmes concrets auxquels devraient répondre tout type projet allant en ce sens.

Réflexions quantitatives

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Quelle que soit la langue, elle aura un vocabulaire faisant appel à des concepts. Dans tous les cas, l’ensemble des termes et des concepts utilisés sont (pour une population prise à un moment donné) en nombre fini. Et plus important, la vie humaine étant finie, on peut prendre la question de la langue sous l’angle quantitatif :

  • combien de mots et concepts (pour prendre en compte le cas des synonymes) apprend un être humain (en moyenne et au maximum si l’on supposait un humain y consacrant tout son temps) durant sa vie ; (Le toki pona possède 123 mots, le simple english en a 800.)
  • étude quantitative des corpus des langues : temps d’usage d’une langue plus ou moins stable, évolution du corpus lexicale (nombre de mots et concepts ajoutés/retirés du corpus en usage effectif) ;
  • réflexion sur le temps de transmission d’un savoir : compromis entre la concision des mots du lexique et la possibilité de construire par agglutination à partir d’un lexique plus restreint mais aboutissant à des mots plus longs.
    • Des mots plus courts usant d’un lexique plus large permettent des discours plus concis mais demande un temps d’apprentissage allongé par l’expression singulière de chaque terme.
    • Un vocabulaire qui use d’agglutination pour forger de nouveaux mots et concepts permet de favoriser l’usage des acquis lexicographique, mais peuvent amener à des mots à rallonge.
    • Un compromis est envisageable en partant d’un vocabulaire restreint construisant son lexique par agglutination, mais autorisant l’ajout de nouvelles bases lexicographiques comme synonymes de mots à rallonge.
    • La déclinaison peut se remplacer par un système de liaison, d'association. Exemple, avec "camion", "voiture", "rouge", "jaune", et le liant "l", on peut former, quel que soit l’ordre des mots, le groupe nominal "camionla rougela voitureli jauneli", "a" et "i" identifiant ce qui va ensemble.
    • Dans quel mesure peut-on trouver des critères mesurables pour justifier les choix lexicographiques :
      • les mots les plus utilisés dépendront de la situation de chacun, les terminologies de spécialistes tendent vers les acronymes imbitables quand les formules de politesse/déférence peuvent se rallonger sans ajouter de signifié autrement que par la longueur même de la performance.
      • y-a-t-il des différences significatives dans la difficulté d’exécution du vocabulaire (quel qu’en soit le mode élocution, écriture, gestuel…) ? Les mots les plus simples à exécuter sont-ils les plus courants pour le locuteur ?
  • forme régulière des racines, par exemple « commence toujours par une voyelle suivi par une ou plusieurs consonnes, elles se terminent par une voyelle qui détermine le rôle grammatical de la racine dans le flux syntaxique ».

Sur les projets sœurs

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