Suicide parental

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Le suicide parental, est une recherche psychologique[Note 1] d'Alexandre Gilbert[Note 2].

Problématique

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Nous analyserons le développement psychique de l'enfant suicidaire[Note 3], l'exposition de l'enfant à un parent suicidaire et le deuil après suicide, sujets étudiés notamment par Marie-Frédérique Bacqué et Cécile Paesmans.

Introduction : Statistiques & Définitions

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75% des décès par suicide (Acte réussi) concernent des hommes (pendaison puis armes à feu) et 65% des personnes hospitalisées suite à une tentative de suicide (Parasuicide) sont des femmes (surtout par intoxication médicamenteuse)[1],[2],[3]. La femme est plus affine au passage à l’acte avec infinitude tandis que l'homme est prisonnier de sa finitude[4]. De 1980 à 2005, le taux de suicide a plus que doublé[5].

Le suicide est pour les philosophes, une liberté (Sénèque), un choix d'être (Sartre), un truisme (Emmanuel Levinas), un enthousiasme du "savoir-souffrir" (Germaine de Staël )[6],[7], un moyen à proscrire de résoudre l'absurde, recommandant de l'affronter par la révolte (Albert Camus); et pour le généticien, situé sur le gène SKA2.

Première cause de décès chez les occidentaux âgés de moins de trente-cinq ans, laissant cinq à dix proches, Crosby et Sacks évaluent à 1,1% la population américaine endeuillée après un suicide[8]. À noter que le trouble bipolaire enregistre le plus fort risque de suicide, trente fois supérieur à la population générale, 15 à 19 % « réussissant » leur suicide et 25 à 50 % qui font au moins une tentative de suicide dans leur vie.

En 2014, Kathryn Abel montre l'effet d'un événement externe stressant sur la santé mentale d'un enfant, dans l'étude publiée par le British Medical Journal, au même titre que les guerres ou les famines, comme le risque de psychose qui augmente de 84% si un enfant perd son père, sa mère, un frère ou une sœur avant l'âge de 3 ans. S'il s'agit d'un suicide, le risque est trois fois plus important si la mort survient avant l'âge de 2 ans, et deux fois si c'est après. Le risque est plus élevé s'il s'agit d'un accident plutôt que d'une maladie. Il n'y a pas d'effet avant la naissance qui signifie que c'est dans les échanges avec les parents que l'effet a lieu. La mort de grands-parents n'a pas d'impact sur le risque de psychose. Le risque est plus élevé pour les psychoses affectives, comme la maniaco-dépression, mais pas pour les psychoses non affectives, comme la schizophrénie[9].

Sigmund Freud s'est suicidé mais n'a pas écrit explicitement sur le sujet qu’il place dans la rubrique des « méprises », soit des actes dont « l’effet manqué semble constituer l’élément essentiel »[10]. Il décrit la pulsion de mort comme une éradication pure et simple de toute excitation dont « le moi ne peut se tuer que lorsqu’il peut, de par le retour de l’investissement d’objet, se traiter lui-même comme un objet. »[11],[12],[Note 4],[Note 5].

L'Acte réussi

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Le suicide est analysé au cours du séminaire XI de Jacques Lacan, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse[13],[14],[15]. Seul acte qui puisse réussir sans ratage », il « procède du parti pris de ne rien savoir » , d'être inter-dit (rapport d’être qui ne peut pas se savoir). Jacques-Alain Miller parle de court-circuit[16] ou d'échec au sinthome (tautologie du singulier)[Note 6]. Le ratage (essence de l'objet)[Note 7] est la « logique où la contingence prouve, ou au moins atteste, l’impossible » par un gain de savoir car « l’acte ne réussit jamais si bien qu’à rater » ou « tout acte manqué est un discours réussi ». Dans sa Leçon du 12 février 1958, Jacques Lacan[17],[18] développe l’idée que l'enfant non désiré par sa mère a une irrésistible pente au suicide. Selon lui, plus l'enfant cherche à sortir de cette chaîne signifiante plus il s'y inscrit. Par le suicide, il devient signe éternel à la beauté horrifique et contagieuse (ce qui est précieux, Agalma, Effet Werther, Effet Papageno de Thomas Niederkrotenthaler, Aokigahara, Pont du Golden Gate, Tour Eiffel)[Note 8]. Pour Lacan, au savoir défaillant est substitué un acte comme suicide du sujet, fruit d'un forçage : le passage à l’acte (acte sans parole, l'Objet a évacue le sujet dans le Réel, destitution subjective[19]), l'acting out (passionnel selon Lacan, parade du phallus imaginaire, délirante mais qui aura un sens, black out, somnanbulisme[20], Syndrome d'Elpénor)[21],[Note 9], seuil signifiant qui le fait devenir autre, qu’il appelle Jouissance (problème du XXIe s, le désir étant celui du XXe s) et que Freud appelle les compulsions de répétition et de destin, dans Au-delà du principe de plaisir.

Le Parasuicide

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Serge Lebovici signale : « le goût de l'enfant pour les conduites ordaliques d'essai, pas tant le résultat d'une dépression (appauvrissement du moi, affect de restriction, ignorance, ne rien vouloir savoir, lâcheté morale de celui qui cède sur son désir selon Lacan[22]) que d'un jeu avec la violence et avec la mort, de conduites suicidaires aux conduites de mutilations du corps, troubles de l'appétit, ravage anorexique, boulimie, toxicomanie, le goût dangereux pour l’utilisation des véhicules rapides »[23], le soutien de l’expropriation[24],[25] ou les cas de réassignation sexuelle (Complexe de Diane)[26].

Le Suicide au risque de la psychanalyse

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La Phylogénèse

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Nous analyserons la phylogénèse (parenté entre êtres vivants) du suicide dans le Judaïsme, le monde Arabe et en Asie. Nathalie de Kernier précise que le geste suicidaire à l’adolescence entraîne une fixation autour de l’infanticide[27].

Le Complexe de Caïn

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Pour Montaigne, on ne peut pas dire que D.ieu ne peut pas attenter à ses jours car c'est déjà un blasphème de dire ce que D;ieu peut ou ne peut pas faire[28]. En revanche le judaïsme, remonte au péché originel qui explique l'angoisse du manque symbolique, pendant la castration, et au complexe hystéroépileptique de Caïn abordé par Léopold Szondi, Gérard Haddad et Antoine Vergote. Eve, en devenant simple mortelle, est la mère du suicide ; Cain, Abel et Seth, les premiers enfants endeuillés par un suicide virtuel. Abel, berger nomade favori de Dieu, ne travaille pas, frappé de sidération obsessionnelle qui annonce son suicide virtuel symbolisé par la main de Cain, qui annonce Abraham et Pilate[29].

La violence disruptive du sédentaire Cain, arrive par court circuit, due à sa patrimonialisation toute-puissante et maniaque[30] d’être le fils de Dieu. Leur forclusion (effacement qui refoule et abolit tout vestige ou effet secondaire de sa propre dynamique) du nom-du-père entraine le surgissement du Grand Autre qui les condamne. Seth, dont le nom signifie fondation est le premier enfant endeuillé par le suicide qui va vaincre son destin. La bible parle du désir d’en finir assouvi de Saül, Achitophel, Samson ou Judas ; et refoulé d'Elie, Jonas et Jérémie, mais tous meurent sans descendance.

Les auteurs survivants de la Shoah qui se sont suicidés comme Paul Celan, Primo Levi et Bruno Bettelheim témoignent d'une intransmissibilité d'une histoire hors norme qui met en péril l'identité d'homme. Les traumas massifs des survivants de la Shoah, présentant des états dépressifs réactionnels aux ruptures dans la vie sentimentale comme dans les rapports amicaux, ne parviennent pas à vivre les déceptions et les séparations sans réactiver de terribles émotions qui bloquent l'enrichissement du narcissisme dont les capacités de fantasmatisation sont réduites par la reviviscence d'une imagerie terrifiante du passé et la permanence de deux attitudes psychiques, de deux réalités simultanées[31].

Pour Freud, une des raisons de l'antisémitisme européen (maladie auto-immune pour Hanania Alain Amar) provient de l'appréhension des enfants chrétiens face à la circoncision perçue comme une castration. Pour Gérard Huber, le Mont du Temple où était récité le Nom de D.ieu en est le symbole[32]. Pour Jean-François Lyotard, le judaïsme est structuré comme une psychose ("Figure forclose") et le sophisme de Robert Faurisson "il n'y a pas eu de chambres à gaz" ne peut être réfuté, suivant le syllogisme : "les témoins sont morts et ceux qui témoignent n'y étaient pas puisqu’ils sont non-morts." ("Le différend")[33]. Pour Jacques Lacan (Écrits, pp 107-108) : « À la différence du signe, de la fumée qui n’est pas sans feu, feu qu’elle indique avec appel éventuellement à l’éteindre, le symptôme ne s’interprète que dans l’ordre du signifiant. »

Le Complexe du Surmusulman

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Le suicide est marginal en Afrique avec un taux d'1/100k. Il monte à 2/100k au Maroc et en Algérie, 4/100k en Tunisie, proche des 5/100k en Grèce, et loin des 10/100k au Royaume-Uni, 26/100k en France et 73/100k en Biélorussie[34].

René Laforgue, proche de Matthias Göring, pendant la guerre, fonde l'Institut de psychanalyse de Casablanca, dans sa villa, La Clarté, et développe les concepts de super ego individuel, de super ego collectif et de névrose d’échec[35]. En Occident, le mal est inhérent à l’homme tandis que dans le monde arabo-musulman, la responsabilité de la maladie est imputée à l’« autre » (surnaturel ou interpersonnel) et toujours située à l’extérieur du moi, du domaine de la fatalité, du sort, de la volonté de Dieu, etc. Les régimes autocratiques et la crainte de la répression produit une personnalité paranoïaque dont la vacance du sujet et la précaution langagière phobique (peur sans objet) provoquent une auto-occultation : « Que Dieu nous protège du mot “je” (âna)! » et les prénoms qui portent ‘Abd… (« esclave » de Dieu)[36], nous dit Ali Aouattah, allant jusqu'au Trouble de la personnalité évitante.

Fethi Benslama s'interroge sur le dérèglement entre le réel et les formes symboliques des extrémismes de l’Islam, comme l'affirmation coranique selon laquelle Allah n’est pas le père, où les personnages centraux sont des fils, considérés comme adultes à l'âge de quinze ans, induisant un refoulement de la mère[37]. Les « radicaux » sont victimes d’une désidentification devenue suridentification (voir aussi l'hyperidentification au floodlighting des Actualités cinématographiques pendant la guerre et de l’Information en continu, au XXIe s[38]). On ne peut mourir que pour une idée que l’on ne comprend pas, rappelle Paul-Laurent Assoun citant Hitler. Le fanatisme est « l’esprit de conséquence » poussé au maximum  qui n’avertit pas en vain de sa violence. Le pire ne l’arrêtera pas. Bien au contraire. Le « surmoi terroriste » n’est que la terrible invention du « moi humilié »[39],[40],[41] (Fausse bannière, Kompromat (renseignement), Slut-shaming, Cancel culture, Public shaming, Online shaming), du surmâle chez Alfred Jarry puis Paul Audi.

Vamik Volkan, parle des enfants-martyrs dans le conflit israélo-palestinien, choisis éduqués, tout puissants et narcissiques dont l'identité est perturbée par la recherche d'un élément externe à internaliser, pour stabiliser leur monde interne, souvent une méthode d'enseignement qui force l'identité d'un groupe, ethnique ou religieux, dans les fissures de l'identité individuelle endommagée ou subjuguée de la personne. Bachelard parle aussi de Complexe d'Empédocle, purification du monde par le feu.

Le Rossignol de l’empereur de Chine

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La question du suicide en Asie commence avec l’histoire de Bouddha qui mit fin à ses jours en offrant son corps à une tigresse affamée allaitant cinq tigrons, qui deviennent les cinq premiers disciples de Bouddha. Ferenczi dit que la métempsychose (réincarnation, karma) pour « engendrer un corps » évite un processus mélancolique en actualisant un mouvement primaire de mort[42].

Chez les hindous et les jaïns, il est considéré comme acceptable d’en finir avec la vie en jeûnant (prayopavesha). Pour Livio Boni, la grève de la faim pose « le rapport, entre oralité et phallicité chez Gandhi, au point que la pratique du Brahamacharya est inconcevable dissociée du jeûne quasiment permanent, qui ne peut se limiter au végétarisme strict. Car la réactivation du désir oral déstabilisante se transpose ou coïncide, avec le désir génital pour se traduire en désir phallique et en agressivité moïque. Les transitivité et traductibilité pulsionnelles immédiates, depuis l'oralité jusqu'à l'agressivité, passent par l'analité (violentes dysenteries lors des grèves de la faim, sources le conduisant vers le désir génital et l'identification phallique[43]). » Il dira à la fin de sa vie devenir psychiquement une femme[44]. Pour Girindrasekhar Bose, en Inde, « les premiers soins maternels, conduiraient l'enfant à vouloir prodiguer à sa mère exactement les mêmes soins, avant qu’il s'identifie, peu importe qu’il soit fille ou garçon, à sa mère, et prendrait plaisir à faire comme elle avec des poupées, faisant siens ses centres d’intérêt »[45]. Pour Michel Hanus, le recours à la crémation, tradition répandue en Inde est le résultat d'un suicide post-mortem[46].

Pour Léon Vandermeersch, le suicide en Chine découle de la « transmission de la signification de rites et dogmes séculaires n'attribuant aucune transcendance à la mort » dont « la banalisation du monde des esprits fait que vie et mort pourraient se côtoyer et s'interpénétrer sans fracture[47]. » Huo Datong, parle de la détresse hallucinatoire de la jeunesse chinoise dont l'idéogramme figuratif, provoque une contiguïté du symbolique et de l'imaginaire[48].

Dans la suite de la leçon V, Jacques Lacan parle de la langue japonaise et de la lettre, l'On'yomi et le Kun'yomi. « C’est la lettre et non pas le signifiant qui fait appui de signifiant »[49],[50]. Pour Kosuke Tsuiki, le sujet (opposé au verbe et au prédicat, en grammaire) n'existe pas dans la langue japonaise, ce qui retire la possibilité de définir d'où l’on parle[51] (cf Normopathie).

Pour Janine Chasseguet-Spirel, le pervers avance masqué, il se recouvre de sa parure excrémentiel pour masquer sa nature anale, désengendrée et fausse. Elle prend l’exemple du rossignol de l’empereur de Chine pour illustrer le processus d’identification et d’introjection génital du stade sadique anal.

La Protogénèse

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Nous analyserons la protogénèse (construction psychique par rapport au tiers exclu) du suicide à travers l'étude de Jacques Lacan qui reprend les notions de Roman Jakobson, Ferdinand de Saussure et de Claude Lévi-Strauss : le Réel, le Symbolique et l'Imaginaire pour analyser les Complexes familiaux :

  • Complexe d'Œdipe (stade de la castration, régime de la croyance et de l'incertitude - superstition "négative" d’un désir impossible chez l’obsessionnel, absence de foi "positive" d'un désir insatisfait chez l’hystérique - être-au-monde, dénégation métaphysique, nécessaire solitude)[52],
  • Complexe d'Intrusion (stade de la frustration, régime de la conviction, désir masochiste du pervers[53], pauvre-en-monde, négation animaliste/grecque, salutaire solitude, dévastation, déprédation[54])
  • Complexe de Sevrage (stade de la privation, régime de la certitude, désir prévenu du phobique, être-sans-monde, forclusion juive, difficile solitude, désolation)[55],[56],[57].

La jonction du symbolique et de l’imaginaire, est l’amour (sens, le dire de l'Un tout-seul = ce qu’Heidegger nomme le soutien de l’expropriation), celle de l’imaginaire et du réel, la haine (jouissance de l'autre) et celle du réel et du symbolique, l’ignorance (jouissance phallique, ratage du sexuel et de la jouissance)[58],[59], dont la Grammaire Générative Universelle de Noam Chomsky, zone de compétence innée, et inconsciente du développement du langage produit un raisonnement par abduction et une théorie de l’information et du cygne noir[60].

Le Complexe d'Œdipe

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Le stade de la Castration, ou Stade phallique, est un manque symbolique (ek-sistence comprendre Dette symbolique : reconnaissance de l'héritage de nos ancêtres dont le péché originel est une tentative d'explication de l'angoisse qu'elle procure) d'objet imaginaire (phallus), dont l'agent est le père réel. La dette est dette de sens, imprescriptible et inextinguible, jusqu’à la réparation et l’affranchissement[61], dans la névrose. Dans la psychose, la dette n’est plus exprimable en valeur comptable[62] car c’est d’un manque réel d’objet symbolique qu’il est question (privation et forclusion de sa trace signifiante).

Pour Lacan, « le rejet de la castration marque le délire (changement de sillon) de la pensée. » Les névroses hystériques (l’hystérie d'angoisse, l'hystérophobie et l’hystérie de conversion) frappent l'individu qui a buté sur le complexe d'Œdipe, obligé de faire un retour en arrière vers les stades antérieurs de son passé, refluant vers le stade oral et parallèlement vers le stade phallique (plaisir lié à l’exhibition, au voyeurisme concernant les organes génitaux : “ Ce que le voyeur cherche et trouve, ce n’est qu’une ombre, une ombre derrière le rideau. Il y fantasmera n’importe quelle magie de présence”[63],[64]. On parle alors de ratage du sexuel d’entrée (fixation au stade anal) ou de sortie (non-résolution du conflit) pouvant entrainer l’absence d’intériorisation de l’interdit de l’inceste (Otto Rank face à Anaïs Nin)[65],[Note 10],[66]. Lacan conclut, « l'hystérique (désir insatisfait) est un esclave qui cherche un maître sur qui régner. »

Le complexe d'Œdipe se termine par la castration chez le garçon et commence par la castration chez la fille. S'appuyant sur le complexe d’Oreste de Melanie Klein[67] et d'Électre de Carl Jung[68], Michèle Gastambide & Jean-Pierre Lebrun affirment qu'une femme préfère se suicider plutôt que d’attenter à la vie de sa mère. L'Œdipe inversé est un désir pour le parent de même sexe. Il entraîne une haine inconsciente de celui-ci et la recherche d'un conjoint lui ressemblant. Pour Freud, la prise de conscience du complexe d'Œdipe, est un tournant dans l'analyse et pour Lacan, par l'identification au symptôme, la fin de la cure[69] car elle annule l'absence de signification phallique qui cause la répulsion[70] et permet d'accoucher du Surmoi (impératif de la jouissance, "tu dois être comme le père" et "tu ne dois pas être comme le père")[71].

Le Complexe d'intrusion

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Le stade de la Frustration est un manque imaginaire d'objet réel (sein maternel), dont l'agent est le père symbolique ou Nom-du-Père[72] : angoisse de morcellement, fétichisme (perversion des perversions), addiction (recherche du manque, complexe d’Hoffmann)[73],[74],[75], réification (traitement du sujet comme un objet) ou instrumentalisation. « Le dédoublement ainsi ébauché dans le sujet, c’est l’identification au frère qui lui permet de s’achever : elle fournit l’image qui fixe l’un des pôles du masochisme (désir sans jouissance) primaire. Ainsi la non-violence du suicide primordial engendre la violence du meurtre imaginaire du frère »[17],[76] (frère réel ou frère-jouet, Là où Çà joue, le Je doit devenir auteur du jeu de son inconscient)[77],[78].

« Le complexe d'intrusion est excessif dans la gémellité », « comme dans une fratrie suffisamment rapprochée (moins de 18 mois, Folie à deux) »[79] avec « un "ministre des affaires extérieures" qui gère la communication" et un "ministre des affaires intérieures" qui dirige la sphère privée ». Pendant le sevrage, elle le réactive et l'amène à une régression qui peut évoluer en psychose schizophrénique (inconscient à ciel ouvert), première cause de suicide chez les jeunes[80],[81],[82],[Note 11], névrose hypocondriaque, destruction imaginaire en impulsions perverses ou culpabilité obsessionnelle (désir impossible[83], Trouble obsessionnel compulsif, Trouble des habitudes et des impulsions, Syllogomanie, Syndrome de Diogène, inquiétante étrangeté, Culpabilité du survivant). Lacan conclut : "l'obsessionnel a trouvé son maître et attend sa mort pour prendre sa place." La crise suicidaire est au cœur du problème de la "substitution"[84] (Lady Macbeth, Emmanuel Lévinas)[85].

Le « stade anal (satisfaction d'un besoin que pour la satisfaction d'un autre)[86] dans la musique Rock qui « arrache les tripes », « s'élabore autour d'un phallus puissant entraînant à sa suite une horde »[87], le « fantasme d’éventration » au « fondement de la création littéraire »[88] », la mélancolie, être d'objet, de déchet sans parole. Il nous faut faire intervenir à cet endroit les éléments proprement lacaniens concernant la notion d’objet. Le mécanisme vexatoire est lié à la présence matérielle de l’objet de rebut ("Le saint est le rebut de la jouissance", dit Lacan. Il dit, en novembre 1974, que la charité « c’est l’archi-raté » (comprendre acte archi-manqué et/ou "Donner" la mort est un archiratage forcément religieux.). Dans Télévision, le saint, « plutôt se met-il à faire le déchet : il décharite, ce pour réaliser ce que la structure impose, à savoir permettre au sujet, au sujet de l’inconscient, de le prendre pour cause de son désir. »), l’objet de déchet, l’objet a. C’est lui qui d’une maille à l’endroit fait une maille à l’envers. C’est lui qui prend le contre-pied systématique des penchants et des goûts du sujet, dévoilant en toute circonstance la cause nauséabonde de toute aspiration, toute élévation, toute inclination[89].,[90] ; ou maniaque (fantasme de réparation chez Mélanie Klein)[91],[92], par un langage sans objet, parataxe, déliaison, jouissance impossible[93], relevant du déplacement comme métonymie infinie avant retour mortel (« Pêcher mortel où le moi est la métonymie du désir », dit Lacan car « le sujet n’est lesté par aucun a ») et désintrication pulsionnelle par sa propre exportation[94],[95] : Mythomanie (chiqué=artifice=beau=démonstration[96],[97] à distinguer du secret), Oniomanie, Kleptomanie, Nymphomanie, Pyromanie (Complexe d'Empédocle, Ludomanie, Érotomanie, Toxicomanie, Dipsomanie, Bibliomanie, Mélomanie[98], Manie dansante, Pactomanie, Pyramidomanie, Arithmomanie, Cleftomanie etc

Le Complexe de sevrage

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Le stade de la Privation est un manque réel (comprendre Trou[Note 12] ou Un n’espace/temps de l’âme-a-tiers) d'objet symbolique (phallus), dont l'agent est le père imaginaire. Le signifiant, forclos, mortifie le corps, provoque perversité (l'échec de l'introjection de l'objet, jouissance sans libido) et psychose (peur du monde extérieur, menace de viol)[99] du « parlêtre (être qui parle mais qui se retrouve traumatisé par cette parole, ce « traumatisme », trou dans la langue qui fonde le trauma, point négatif qui ne peut être pensé que négativement, et entraine une jouissance de l'impasse). Le réel ne parvient pas à être symbolisé, faute de savoir adéquat et conduit au syllogisme.

Au Stade oral et par complexe du sevrage, Lacan entend un processus de séparation, de rupture avec la vie parasitaire indépendant du processus de l'ablactation (fin de l'allaitement)[Note 13],[100],[Note 14],[101]. Dans le tome VII de l'encyclopédie de Lucien Febvre, Lacan nous dit que la tendance à la mort est vécue par l’homme comme objet d’un appétit que lui donne le sevrage, et se révèle dans des suicides très spéciaux qui se caractérisent comme non violents, sous la forme orale du complexe : grève de la faim de l’anorexie mentale, empoisonnement lent de certaines toxicomanies par la bouche, régime de famine des névroses gastriques[102], idée développée par Massimo Recalcati[103]. Pour Pascal Fugier, la séparation prématurée est facteur de mort qu'on retrouve dans les pratiques symboliques comme la sépulture et les nostalgies de l’humanité : suicides, toxicomanies et anorexies[104]. Il correspond chez Mélanie Klein au stade Envie et gratitude. On pense à la dialectique de l'agoraphobie (peur du déconfinement, syndrome de la cabane) et de la claustrophobie, du secret et de la révélation, ce qui parait sans apparaître, ce qui est séparé et qui se livre dans cette séparation[105],[106].

L’analyse ontogénétique (concept utilisé par Gilbert Simondon pour étudier les transformations structurelles de l'enfance à l'âge adulte et qui lui donne son organisation ou sa forme finale) de Serge Tisseron nous dit que : « les images du monde virtuel sont indécidables, « avec elles tout est menacé de se dématérialiser, les rencontres, les objets, l’argent[107]. » Avec Sylvain Missonnier, il s'interroge sur la « relation d'objet virtuel », (ROV), constituant le lien biopsychique établi en prénatal entre les (re)devenants parents et « l'enfant du dedans » qui annonce « transitionnalités et transformations »[108]. Le virtuel ne s'oppose pas au réel mais à l'actuel. L'enfant non désiré, né d'une relation d'objet virtuelle, a 3 fois plus de chance d’être suicidaire[109].

La Pédomorphose, manque actuel d'objet virtuel

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Sylvie Faure-Pragier nous dit : « Depuis les grottes de Lascaux, l'histoire de l'humanité s'écrit à partir du fil rouge de ces stratégies de simulation langagière et iconique pour combler l'absence et arrêter Chronos en affinant de plus en plus les leurres perceptifs. La réalité virtuelle d'aujourd'hui n'est que le visage actuel de cette longue histoire où l'ont précédée le dessin, la peinture, la photographie, le cinéma muet puis sonorisé, la simulation numérique[110] ».

Michel Thevoz associe : « le maniérisme du XVIe siècle à des types de névrose obsessionnelle, l’âge baroque aux fonctions hallucinatoires, les utopies du siècle des Lumières au délire rationnel, le Symbolisme à la mélancolie, l’Art Nouveau à l’hystérie, le Cubisme à la schizophrénie, le Surréalisme à la paranoïa et le Body art à la perversion[111] ».

Gilles Deleuze évoque la Pop'philosophie où "il s’agit de regarder tout objet non comme on regarderait l’intérieur d’une boîte, mais en envisageant tout ce qu’il y a autour, ce qui met la pensée à l’épreuve du monde. « Pop’ » est avant tout « le bruit que fait la boîte lorsque son couvercle saute ». D’où l’importance de l’apostrophe (en tuché, et italiques en automaton, version pop'analytique)[112]. Deleuze se défenestre en 1995 (Voir L'approche phénoménologique de la défenestration).

Le Suicide, actualisation du manque d'objet virtuel

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Dans le Crépuscule des idoles, Divagations d'un inactuel, Friedrich Nietzsche voit « la mort choisie librement, la mort en temps voulu, avec lucidité et d’un cœur joyeux, accomplie au milieu d’enfants et de témoins, alors qu’un adieu réel est encore possible, alors que celui qui nous quitte existe encore et qu’il est véritablement capable d’évaluer ce qu’il a voulu, ce qu’il a atteint, de récapituler sa vie. »

De la vie intra-utérine, le moi précoce, protège « le sujet » des traumatismes « abjects » (à chaque moi son objet, à chaque surmoi son abject), répulsion, pulsion violente, qui peuvent provenir « d’un dedans exorbitant » selon Julia Kristeva[113] que Mélanie Klein repère dans « l’identification projective » (bons et mauvais objets) et « le clivage (pas de clivage sans collage.) »[114]. L'excorporation : projection, identification projective (etc.) met en relief l'espace et non les objets qui se rencontrent en lui. Vomir n’est pas intentionnel (processus non graduel) mais la sensation physique intolérable de remplissage, débordement, perversion évidente quand la perlaboration est impossible et la réponse narcissique devant des objets ou les situations suscitent le rejet[115] ; incapacité à s’imposer quoi que ce soit, qui est l'essence de la veulerie, qui ne vise plus le nom mais le corps[116].

Pour Jacques Derrida, "Partir sans laisser d'adresse devient alors la bénédiction ultime : laisser l'autre survivre sans la surcharge d'un héritage, sans le poids d'un deuil (« le deuil est le phénomène de la mort et c'est le seul phénomène derrière lequel il n'est rien »)", "Pouvoir hériter de ses écrits, nécessite qu’il se donne la mort." Il dit : le Cinéma, les médias et les télé-technologies mettent en scène des spectres dont on ne peut pas faire son deuil, On ne peut pas faire son deuil du dégoûtant : on ne peut que le vomir", comme "Antigone, qui est pour Hegel l'inassimilable, l'indigeste absolu, inclassable et irrecevable". Dans Antitheos, Holderlin parle de l'impatience de Dieu. C'est également le cas des Spectres de Marx qui contredisent la théorie de La Fin de l'histoire et le Dernier Homme de Francis Fukuyama[117].

Le Perpétuel Actuel, symbolisation du manque d'objet virtuel

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Le lieu du symbolique n’est pas l'esprit mais le corps. Pour Anne-Laurence Coopman, le paraplégique vit dans un « perpétuel actuel » car aucun fil conducteur, moment porteur ou signifiant ne vient l'aider à s’inscrire dans une certaine temporalité. Ce « trop de réel », irreprésentable et impensable, que Freud voit comme l’instance du trauma  peut amener le patient au plus proche d’un éprouvé de destruction et d’anéantissement de soi[118]. "La (menace de déliaison[119]) l'actuel découle donc d’un processus de désintrication pulsionnelle, autrement dit, de désorganisation psychique" dit Claude Smadja[120]. Un retour d'investissement d'objet dont le désir d'opulence entraine un surendettement moral, jusqu'à payer de sa personne[121].

L'Enfant endeuillé par suicide (EES)

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Pour Serge Lebovici, les « enfants ayant assisté à la mort violente d'un de leurs parents sont terriblement touchés sur le plan de leur avenir psychiatrique. Le suicide d'un des parents est souvent considéré comme un événement honteux qu’il faut cacher. Bien entendu les enfants connaissent rapidement la cause de la mort du suicidé et s'installe ainsi un lourd secret de famille qui pèse là encore sur les conditions de vie. (...) En dépit des apparences, la mort d'un parent entraîne toujours deuil et surtout sentiment de culpabilité chez l'enfant. On entend souvent pourtant le survivant accuser les enfants d'insouscience : «mon fils est égoïste, il continue à jouer etc.». Ces parents qui se plaignent de l'insensibilité de leurs enfants ne savent sans doute pas que la dépression est masquée par des moyens défensifs bien connus en psychiatrie qu'on appelle les défenses maniaques. On connaît la manie de deuil et on sait que «la vieille femme indigne», lorsqu'elle est veuve, commence à s'amuser[122]. »

Pour Michel Hanus : « Ce sont ces endeuillés qui ont le plus besoin d'aide et de soutien et qui en reçoivent le moins, victimes de stigmatisation sociale et sentiment de culpabilité qui entraine une culture du secret »[123]. « Le deuil inhibé correspond à une absence des symptômes normaux du deuil dans un premier temps. Les perturbations affectives s’effacent au profit de nombreux troubles somatiques. Ce type de deuil est fréquent chez l’enfant et chez les personnes dont les capacités verbales et mentales sont faibles », dit Christophe Fauré[124].

Cecile Paesmans nous dit : « Si la littérature consacrée au deuil est abondante, le deuil après suicide, en particulier chez l'enfant, est un sujet, à ce jour, peu abordé dans la littérature scientifique, voire même inexistant, au vu de nos recherches, dans la littérature systémique[125]. Le sentiment de honte et l’attitude provocatrice de la famille qui se « désolidarise » du suicidé dans une attitude de dissimulation réprobatrice a besoin de « réparer » d’une manière ou d’une autre ce qui s’est passé, se faire pardonner aux yeux des autres et à leurs propres yeux une faute qu’ils n’ont pas commise en s’occupant, par exemple, de façon assidue d’une personne qui ressemble au suicidé. L’illusion dérisoire de préserver une certaine stabilité par le silence qui apparaît au début comme la meilleure solution pour l’entourage et la famille, se transforme avec le temps en un véritable poison pour le corps et l’esprit ; chacun s’enferme à l’intérieur de lui-même »[126].

L’Épigénèse

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Le risque de psychose augmente de 84% chez les enfants endeuillés. Le chiffre double, en cas de deuil par suicide après deux ans et triple avant deux ans[127]. Pour Boris Cyrulnik, la Résilience permet de revenir d'un état de stress post traumatique mais il décèle aussi une pente vers le suicide chez l'enfant, assimilé à un accident, du à une carence plus importante en Sérotonine ou à un environnement anxiogène, qui l'interroge sur le contexte épigénétique (mécanisme contextuel modulant le patrimoine génétique)[128],[129].

Il existe trois forme de physiopathogénèse: le Complexe d'Hermione (système de pare-exciation déficient), le Complexe de Perséphone (angoisse de perte d'objet) et le Complexe de l’albatros (désengendrement). Jenny Aubry a étudié les cas des enfant séparés: "Si la mère est névrosée, il témoigne de sa culpabilité, si elle est perverse, il lui sert de fétiche et si elle est psychotique, il incarne sa forclusion[131]."

Le suicide parental et/ou Complexe de la mère morte appliqué au deuil après suicide correspond au Complexe d’Hermione, suicidée sur le corps de Pyrrhus. Pour Freud, « le traumatisme arrive car quand les systèmes (psychiques) ne sont pas en mesure de lier les quantités d'excitation qui arrivent, les conséquences de l'effraction du pare stimuli s'installent d'autant plus facilement. Et l'expérience demeure dans le psychisme comme un corps étranger[132],[133]. »

Dans Suicide maternel et psychanalyse, Marie-Frédérique Bacqué[134], constate chez l'enfant endeuillé un système homéostatique de pare-excitation déficient, provoquant un sentiment agressif d'abandon et un fonctionnement limite de la personnalité ne permettant pas d'atteindre la castration mais l'entrainant vers une pente suicidaire, non pas par identification mais pour rechercher la mêmeté ou l'indifférenciation, jusqu'à devenir greffon salvateur, bébé antidépresseur parfois jusqu'à la stérilité psychogène. (Voir aussi syndrôme de Pénélope)[135].

Le Complexe de Perséphone
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L’angoisse de perte d'objet de Perséphone[136] ou Caliban (la perte d’objet est la définition du risque, comportement anobjectal, coefficient beta), angoisse d'abandon pour Sigmund Freud, dépression anaclitique pour René Spitz ou « syndrome d'abandon » pour Germaine Guex permet de distinguer les angoisses de castration et de morcellement, « organisations » plus fragiles dites « caractérielles », mettant sans cesse à l'épreuve la sollicitude et la bienveillance des adultes, par des attitudes provocatrices et agressives. La dépression obsessionnelle est par excellence le deuil du père, ou d'un objet assimilé au registre paternel. Octave Mannoni parle de Complexe de Caliban, d'infériorité et de dépendance[137] (Figure de l'otage, Complexe du martyr, "moi sans soi"[138]). Charlotte de Parseval, fait un parallèle entre les concepts de Faux self de Winnicott, de Nourrisson savant de Ferenczi, et de Personnalité comme si d'Hélène Deutsch, ou psychose ordinaire (Jacques Alain Miller[139],[140]) survenant par crainte de l'effondrement du à un traumatisme narcissique précoce d'empiètement qu’il ne peut modifier de façon alloplastique (en modifiant son environnement). Le suicide, pris dans une pulsion infanticide/parricide[141], devient alors fantasme d'excommunicationn, de licenciement, d'expulsion ou auto-éjaculation homoérotique (Bernard Golse)[142],[143]. Freud dit de l’identification dans la perte d’objet dans « Deuil et Mélancolie » (1917) à propos de l’énigme du suicide: « Dans les deux situations les plus opposées de la passion amoureuse et du suicide, le moi est subjugué par l’objet, quoique de deux manières totalement différentes[144]. » Pour Lacan, l’amour est comique, menteur et une forme de suicide qui fait "de l’Un avec du deux ou du plus d’Un[145].

Le Désengendrement
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Les Complexes de l'Albatros (inhibition intellectuelle chez l'enfant intellectuellement précoce) et de Complexe de Jonas (phobie de sa propre puissance), ou du Complexe d'Actéon (phobie du savant, qui viole du regard dit Jean-Paul Sartre), c’est en se transformant de façon autoplastique (tendance à la désorganisation inhibée par un clivage narcissique défensif et mutilant), que son hypermaturation intellectuelle peut devenir prostitution de l'intellect[146] masquant sa déprivation et son amaturité cachée s'appuyant sur l'introjection mimétique de son parent. L'enfant thérapeute devient alors, selon Jean-Francois Rabain un Bébé météo à ne pas confondre avec le Bébé-médicament[147].

Pour Geneviève Delaisi de Parseval, le désir d’avoir un enfant chez les hommes, leur permet de « s’assurer de leur fécondité, se démarquer de leur propre père ou médiatiser un deuil[148]. » La grossesse et l'interruption ont la même fonction symbolique : un inconcevable[149],[150], une pure contingence, bloquant « la double illusion de la complétude narcissique, de la bisexualité réalisée, du fantasme d’auto-engendrement : hermaphrodite dans son désir, à la fois homme et femme, le sujet n’est finalement plus ni homme ni femme (objet a ne remplissant pas sa fonction de bouche-trou, Syndrome de Benjamin) », dit Fern Nevjinsky[151].

L’Autogénèse

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Il existe trois formes d'auto-engendrement : le Complexe de Périandre (inceste), le Complexe de Télémaque (invocation de la loi) et le Complexe de Prométhée (épistémophilie du paranoïaque).

Paul-Claude Racamier oppose à l’Œdipe, l’inceste, pare-feu libidinal, irreprésentable, vide de la pensée, blanche et opératoire, engrènement de l’ordre de l’agir, du faire agir, circuit interactif, entrainant un saccage psychique  (M. Hurni et G. Stoll), désobjectalisant (André Green), provoquant une indifférenciation transsubjective, antifantasmatique, antisymbolique. Désengendré, la représentation et le sexe du père sont exclus ». La mère tarit le désir de l'enfant devenu fétiche, « objet - non-objet » faire-valoir, instrument narcissique et combat le sexuel comme son ennemi le plus intime[152]. Le père devient la mère, la mère devient le père, le gendre devient le fils, l'enfant devient le parent pour poursuivre et revivifier une relation de séduction narcissique. Les enfants appellent leurs parents par leurs prénoms et la porte de leur chambre ne ferme pas. Il s’apparente au Complexe de Jocaste, qu'on retrouve chez certaines mères ménopausées (écoulement, assèchement)[153],[154].

Massimo Recalcati l'oppose au complexe d'Œdipe. Il est transgresseur et "invocateur de la loi". L'autorité d'Ulysse, si elle s’autorécuse, devient incestuelle, dit Hannah Arendt, « pure culture de la pulsion de mort » et « omnipotence inanitaire », dit Racamier. Faire preuve d’humour en tenant à l’enfant un « discours plein de sollicitude consolatrice », repulsionnalise l’interdit et entraine une coexcitation sadomasochique incestuelle.

Cette transgression expropriante dont parlent Georges Bataille, Peter Sloterdjik ou Mehdi Beladj Kacem invoque aussi le cynisme stoîcien et son influence sur la psychanalyse. Il faut différencier le trait d’esprit (épargne de l’énergie psychique qui, par l’inhibition ou la répression, sert à maintenir inconsciente l’idée qu’exprime le mot d’esprit), du comique (épargne de représentation, en mettant en scène de façon condensée des idées qui nécessiteraient une grande mobilisation de moyens verbaux) et de l’humour (épargne d’affects)[155]. Le rire, comparable à la "honte anale (qui) vise le lâchage du contrôle (est une) honte sexuelle (qui) joint la décharge du rire à la décharge orgastique, et l’exhibition du rire rejoint l’exhibition du sexe féminin"[156].

Le triomphe et la culpabilité d’avoir inversé l’ordre générationnel personnifie dans le réel, pour le parent, l’autorité grand-parentale. Pour Freud, la crédulité de l’amour devient une source importante, sinon la source originelle de l’autorité. Le rapport moi/surmoi devient homomorphe (pareil et pas pareil) au rapport enfant/parent. (voir aussi la comparaison avec Louis XIV de Fénelon dans Les Aventures de Télémaque (Fénelon), la grâce du suicide chez Catherine Millot[157], l'optimisme de Candide de Voltaire et la vision du videngeur d'excréments chez Yuko Mishima)

Prométhée signifie "celui qui pense avant" ; son jumeau, Épiméthée, "celui qui pense après". Gaston Bachelard en fait un complexe d'Œdipe de la vie intellectuelle[158],[159] épistemophilique (Lacan dit passion (terreur sans langage pour Anne Dufourmantelle) trumaine plutomythique)[160],[161],[162]. Pour Mireille Guittonneau-Bertholet, les théories infantiles sur le suicide, dans un jeu paradoxal permettent de s’auto-engendrer et se déprendre de la figure d’un mort à laquelle ils ont été précocement identifiés[163] (reliance et déliance, sublimation, sexualité inactive ou homosexuelle après avoir converti sa sexualité inachevée (infantile) en une pulsion de savoir : voir Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, le syndrome de Trouble brain injury de Ruth Bettelheim, fille du psychanalyste suicidé[164], du graffiti et des réseaux sociaux, désaffiliations provisoires, sans rémunération et/ou contre amende, du nom-du-père, père symbolique ou père mort[165],[166] « car en s'autographiant par la mise en scène d'un fantasme d'auto-engendrement, en surinvestissant (sentimental[167], législatif[168], numérique[169], éducatif[170], sportif[171] ou du savoir[172]) sa signature, oraison funèbre et ex voto »[173] puisque comme dit Lacan : « c’est aussi bien, comme désir de mort en effet que l'homme s'affirme pour les autres que dans l’ambiguïté vitale de son désir immédiat ». L’Ecclésiaste le dit : « qui accroît sa science, accroît sa douleur. »

La Parthénogénèse

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Il existe trois forme de parthénogénèse: le Complexe d'Hamlet (autocannibalisme), le Complexe de Thésée (parricide) et le Syndrôme de l'imposteur (cannibalisme).

Pour Goethe, la pensée d'Hamlet inhibe son acte[174]. Il pense trop... et trop bien[175] avant de tuer Claudius (le frère de son père) qui a réalisé, son désir œdipien inconscient devenant alors phallus réel, signifant en tant que tel de la puissance et cause de sa procrastination, après la rencontre avec le fantôme de son père qui entraîne sa "dépersonnalisation".

Lacan fait dire à la mère d’Hamlet : « Je suis ce que je suis, avec moi il n’y a rien à faire, je suis une vraie génitale. Moi, je ne connais pas le deuil. Elle est simplement un con béant. Quand l’un est parti, l’autre arrive. C’est de cela qu’il s’agit. » Hamlet n’a plus de désir pour Ophélie qui a cessé d’être une femme mais une mère potentielle, ou le phallus. (Voir le Complexe d’Oblomov)

L'indisponibilité de l'enfant désengendré par l’incorporation du parent de même sexe, détournant la composante incestueuse au profit d’un fantasme d’auto-engendrement, système défensif évitant le clivage, le deuil de la scène primitive et le sentiment d’usurpation, devient parthénogénétique (autocannibalique) et entraine un cannibalisme polysémique rompant la chaîne transgénérationnelle en avalant son père et en s'accaparant sa toute-puissance[176]. » Selon René Kaës, « la parthénogénèse (reproduction monoparentale ou mono-engendrement) est une défense contre l'horreur de l'inceste : si l'enfant nait d'un coït, ce sera l'enfant abhorré d'un désir incestueux pour le frère : par un rêve de parthénogénèse, la mère à venir se protège des dangers de ce désir[177] », par la diffraction du transfert[178]. On retrouve aussi cette description dans le Complexe de la Madone et de la Putain.

Dans son livre Dostoïevski et le parricide, Freud évoque le masochisme appaisé par les situations les plus dures qui deviennent comme de véritables respirations[179].

Jean Ménéchal y voit la digestion du père par l'enfant endeuillé par le suicide[180]. De la perversion à la sublimation (élévation symbolique d’un objet imaginaire à la dignité de la Chose réelle[181]), s'élabore une structure hystérique et parricide[182], basée sur l'alliance et une fraternité dépassant le cadre familial. Pour René Girard, on ne peut aimer que par le truchement d'un tiers (ici le père), dans une configuration triangulaire et nihiliste, dont le désir mimétique et dégradé entraine la violence (ici le suicide)[183]. Bertrand Gervais y voit un Trouble dissociatif de l'identité labyrinthique. René Kaës dit : "Comme Œdipe, Thésée part a la recherche de son pére et le tue, mais il sait au départ qui est son pére, et c’est indirectement qu’il provoque sa mort. De même. l'inceste de Thésée est déplacé de la mére sur une belle sœur ; celui de Phèdre est déplacé du fils sur le beau-fils, Hippolyte. Dans le destin de Thésée, le complexe d'Œdipe ne s'exprimera que par des actes manqués. Dans celui d'Œdipe, il ne s'exprimera que par des actes réussis (la réussite de l’acte fait l’échec du rapport)[184]."

L'indisponibilité et l'incorporation cannibalique et nihiliste est assimilable a ce que Marx et Lukacs nomment la réification (traitement du sujet comme un objet propre à la Névrose obsessionnelle toute-puissante), contre laquelle, le suicide devient un pur acte précurseur philosophique (Lukacs) et une ambiguïté parfaite contre la Société du spectacle (Debord). Elle est le fruit de la Société du Suicide (Baudrillard), de l’exclusion des journalistes dans l’entre-deux-guerres (Naït-Bouda)[185] et du processus d'autofiction de la téléréalité (Bouchoux[186]), propre au perfectionnisme sceptique[187] qui voit dans l’Identification projective au faux père réel, brouillage du Trait unaire, une forme de perversion narcissique, dont la victime machiavélique[188] devient, selon Simone Korff-Sausse, cannibale[189],[190],[191]. L'imposteur doit à tout prix imposer sa certitude à la crédulité de sa victime[192]. On pense aussi au cas de maternités ou de paternités imposées. « Le héros est celui qui peut impunément être trahi » (Séminaire VII, p. 370)[193]. Les cas de « rage narcissique » (Heinz Kohut)[194],[195], de « narcissisme criminel » (Jean-Claude Romand) fait dire à Freud, les criminels, conscients de leur culpabilité, passent à l’acte pour se libérer d'une tension afin d’obtenir une punition masochiste, elle aussi, source de soulagement contre la souffrance (le signifiant représente le sujet pour un autre signifiant, emprisonnement du sens non délivré par le surmoi, diplopie du moi, surimpression paraphrénique), propre aux affabulations de Pinocchio[196]. "Dans cette occurrence, l’objet interne externalisé est frappé à mort. À l’inverse, lors du suicide mélancolique, c’est l’objet externe internalisé qui est visé", dit Guy Roger[197].

L’Épiphylogénèse

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La question de la transmission du comportement suicidaire à l'enfant endeuillé par le suicide nous conduit à étudier dans Technique et Temps : La faute d’Épiméthée, ce que Bernard Stiegler nomme épiphylogénèse (passé hérité qui n'a pourtant pas été vécu, évolution non génétique supposant l’hérédité de l’acquis[198], principe transformisme lamarckien[199]) dite rétention tertiaire ou la mémoire extériorisée dans des organes mnémotechniques, des mémoires matérialisées et extériorisées (arraisonnées, stockées dans des mémoires artificielles, Autre de l’Autre réel, impossible, faire qui nous échappe[200].), font disparaître ce qui est là, remodèle le rapport de la conscience à ce qui arrive et supprime notre disponibilité au monde[201]. Nous partirons de la Parthénogénèse (stade oral) pour comprendre comment l’auto-désengendrement[202] de l'enfant (stade anal) peut conduire à sa réification dit syndrome du kamikaze (stade phallique).

L’Auto-désengendrement

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Il existe trois formes d'auto-désengendrements: Complexe de Laïos (avortement), Complexe de Médée (infanticide) ou Effet Golem (maltratance).

La réification de l'EES par l’euthanasie néonatale[204]. Roland Gori voit l’objet de la haine du sujet comme la part innommable de l’être échappant à l’appropriation, à jamais perdue au champ de la parole[205] et du langage. Pour Kyveli Vogiatzoglou, c’est la passion du sujet qui vise la destruction de son objet, pour éradiquer l'autre, jusqu'à forclore le terme même de l'altérité, en se retirant du lien social, fondé sur le symbolique, pour abolir la différence, et « lutter contre la désorganisation psychique et la dépersonnalisation (la non-reconnaissance de l’image spéculaire dit Lacan)», dit Paul Denis[206]. Elle peut conduire au Syndrome de Silverman et au Syndrome de Münchhausen par procuration.

Il illustre la réification de l'EES par la réduction de l'enfant à un statut de pur objet réel, expression d’un fantasme d’anéantissement (question du sacrifice et de l’auto-appropriation chez Jean-Luc Marion et Jan Patočka[207],[208],[209], rupture avec une solitude radicale (Dilemme du hérisson), pas par l’isolement mais par la mise en spectacle de son irréductible différence, abréaction pour devenir « plus femme que mère », car « elle est tout simplement ailleurs » dit Caroline Eliacheff[210]. Elle est nécrophile (Sophie de Mijolla-Mellor), lorsque son prédateur, fasciné par son inquiétante étrangeté (doute qu’une chose soit morte ou vivante), provoque un trouble désorganisateur du sujet dont la perversion se déplace du fétichisme (qui a trait au désaveu, ou à la « répudiation ») au masochisme originaire[211], ne pouvant s’appliquer à lui-même cette exigence de jouir sans libido, selon Lacan, il l’applique au partenaire, objet d’un forçage (sadisme, exhibitionnisme, voyeurisme, nécrophilie) par le racket, l’escroquerie, âme de la perversion[212]. Lacan disait "La perversion est l'essence de l'homme"[213]. Le viol sans prédation devient un viol induit, non captatif, sans rapt ni prise d'otage, sans effet de surprise, qui répond à un désir de corruption, de "dévastation" et de "déprédation" sans désir d'appropriation[214]. A contrario, la mère abandonneuse, abandonnée dans un premier temps, reproduit son propre déracinement, en livrant ses enfants à un orphelinat, à une vie sans père ou à une famille dysfonctionnelle. L’enfant abandonné, fruit d'un abandon social, est jalousé, a fortiori.

Le Complexe de l’Homo sacer
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L'Effet Golem, l'acrasie, le management de l'intimidation, du découragement du plus faible[215], proche du Complexe de Prospero (paternalisme agressif), Syndrome Queen Bee (patronnes misogynes), Effet spectateur (ou Effet du témoin) ou Effet Matthieu (encouragement du plus fort)[216], cette réification de l'EES, solipsisme, emprise, Pensée désidérative biais d'optimisme ou Effet Pygmalion, perversion d'une jouissance sans libido (Verbicide[217], Faute de la victime, non-dénonciation, disqualification performative[218], détournement cognitif, déconstruction, dissociation, contre-initiation allant jusqu'au crime pédophile, voir aussi le Complexe de Cratée), pulsion de mort de la possessivité car le gouffre entre le désir, toujours irréalisé et la demande toujours croissante pour tenter en vain de le rejoindre, ne peut alors que s’accroître. Son besoin d’emprise et de passiver, veut l’inclure comme une mère peut porter un enfant[219]. Lacan parle de jalouissance[220],[221] (mélange de la jalousie de la jouissance de l’autre et du plus-de-jouir[222] que confère le sentiment de jalousie, une rivalité imaginaire) voir « le ravage[223] (jalousie inconsciente, cf Le Ravissement de Lol V. Stein, syndrome d'Othello)[224],[225].

Cette haine jalouse invente l’Objet a et le fait surgir comme une tentative de rendre plus consistant l’objet du fantasme dans la névrose hystérique (ennui de vivre, « L’hystérique dit toujours la vérité. », dit Lacan). », nous dit Marie-Francois Haas[226], comme dans les cas de Trouble oppositionnel avec provocation. L'œdipe inversé contrarié, est un conflit avec le parent de sexe opposé et un désir homosexuel pour celui de même sexe, par défaut, qui lui est ensuite refusé, à nouveau. Pour Ariane Bilheran, le harcèlement (asymétrique) qui s'oppose au conflit (symétrique), même sexuel ou physique (torture), reste psychologique, vise la destruction psychologique et l'autodestruction, propre à la démocratie, où le harcèlement physique et sexuel, est interdit, propre au modèle totalitaire du sort de l'Homo sacer, décrit par Giorgio Agambenn[227]. Christian Sommer rappelle que son étymologie arabe herse, suggère qu'elle doit d'abord et pendant longtemps se faire précéder par une charrue[228]. On distingue harcèlement moral (calomnie, placard, dénonciation, divulgation, Disclosure, Sharenting), du harcèlement de rue (Catcalling), de la traque furtive Stalking: le « rejeté » pourchasse, le « rancunier » traque, se venge, terrorise, l' « âme-sœur » s’immisce, le « prétendant maladroit » va vers ceux en couple, le « prédateur » espionne, attaque).

La parenté phylogénétique, le rapport au tiers exclu protogénétique et la transformation finale ontogénétique, sont des causes endogamiques du suicide. Le rapport contextuel épigénétique, la transmission du non vécu ėpiphylogėnėtiques sont en revanche des effets exogamiques, où la séparation devient communication (stade oral primitif dans une perspective non kleinienne), ce que Simone Weil, après Platon, nomme le Metaxu, structure ontophylogénétique des EES. Il existe trois formes d'ontophilogénèse : le Syndrome de Bonnie & Clyde (identification à l’agresseur), l'Auto-réification (normopathie) et la Théorie du Kamikaze (devenir-media).

Le Syndrome de Bonnie & Clyde
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L’Hybristophilie ou syndrome de Bonnie & Clyde, l’Enclitophilie, le Complexe de Cendrillon et de Peter Pan, participent au processus d'Identification à l'agresseur, propre à l’hystérique, de l'EES peut s’apparenter alternativement au syndromes de Stockholm et de Lima. L'auto-réfication peut devenir un Syndrome de Münchhausen dans le cas du désir de Myrrha pour son père, avant d’être métamorphosée en arbre, se fissurant pour donner vie à l’enfant œdipien, Adonis qui, à son tour, séduira Vénus. Axel Honneth[Note 15] distingue la réification « authentique » et inconsciente (le génocide, la guerre, l’esclavage économique…) et la réification « fictive » consciente (présentation instrumentale de soi, prostitution, cruauté interpersonnelle[229] et tendresse (question de la continence)[230] alternées par autoconservation (oralité, faim)[231], pitié, syndrome d'Antigone (désengendrement comme chez Marie-Antoinette ou Annie Ernaux, dont le refus de transmission vient d’un défaut de transmission), syndrome d'Ismène (sœur résignée d’Antigone) du trouble psychique des femmes occidentales, nées entre 1950 et 1965, dite « génération de la misère sexuelle[232]. »)

Honneth s'interroge sur le concept d'auto-réification, comme oubli de la reconnaissance de soi[233], attitude objectivante par rapport à sa propre subjectivité. La réification devient le fruit abîmé et pourri de cet oubli[234]. On peut y voir ici une forme de Normopathie et d’allusion aux travaux de Martin Heidegger, pour qui le « nihilisme », réduction de l'être à l'étant, corollaire de la « métaphysique » est « oubli de l'être », dans la technique et où le Dasein serait un suicide qui dure toute la vie (volonté de puissance (Nietzsche), de volonté (Heidegger), de pureté (Bernard-Henri Lévy) et d'oubli (Freud)) ; ou de Leo Strauss, celui du positivisme scientifique et l’historicisme, dans la lignée de Hegel et d'Auguste Comte. C'est également la méthode qu'emploient les négationnistes pour justifier leur sentiment de persécution[235].

La Théorie du Kamikaze
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L'homme dit non-civilisé ne serait alors pas un nihiliste (Arendt parlerait plus volontiers d'acosmisme) qui nous renvoie au stade d'intrusion, de frustration, du miroir produisant fétichisme, addiciton et instrumentalisation. On pense au concept de Persona chez Carl Jung et de Faux Self chez Donald Winnicott, à la deuxième peau des mannequins-chrysalides sans désir réel, auto-érotisés et narcissiques[236], aux casques des Daft Punk ou de Winslow Leach dans Phantom of the Paradise, à Frankenstein (cas des médecins déportés, créatures des médecins SS, à la manière de Magneto[237]), à la collection de squelettes juifs du professeur Hirt, au clonage, au transsexualisme, indifférentiation qui « prend l’organe pour le signifiant, le pénis réel pour le phallus symbolique » (Lacan)[238],[239], à la mort de Socrate et au concept de Buzz : le consommateur potentiel devient lui-même le média dit Laurent de Sutter ; le média devient l'objet de la communication et non son moyen, sur le modèle de la théorie des médias de Marshall McLuhan[240].,[241].

Nous analyserons comment les enfants endeuillés par le suicide médiatisent leur rapport au parent suicidé par une volonté de savoir (épistémologie morphogénétique) (stade oral). L’enfant, comme dans les romans de Paul Claudel, Gilles Deleuze ou Witold Gombrowicz, trahit le signifiant qu’il ne supporte plus (stade sadique oral dit de la morsure)[242], qui crée l'érosion du sujet et la question de son irremplaçabilité (Baïonnette intelligente).

Le concept de Morphogenèse) de Ross Granville Harrison et Alan Turing qui ont influencé la Théorie des catastrophes de René Thom, la généalogie morphologique du structuralisme de Jean Petitot, la Formule canonique du mythe de Claude Lévi-Strauss et la Théorie du chaos nous interrogeront sur les stades de développement de l'EES, en prénatal (stade des sirènes), au stade oral (stade de la morsure) et anal (syndrome d'Ulysse).

Le Stade des sirènes
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Théoricien de l"’auto-accouplement" et de "l'appartement-monde"[243], Peter Sloterdjik y voit Le stade des sirènes. De la première alliance sonosphérique (olfactif/foetal chez Françoise Dolto), en référence au personnage d'Ulysse (etymo. Oddyseus, "faché, énervé, hainteux"). L'oreille est l'orifice le plus important, le plus offert car il ne peut pas se clore (indépendance de la fonction symbolique[244]). Devenir sourd est une castration qui fracture l'image spéculaire. La voix non entendue, qui reste en suspens créant des « mal-entendus » réduite à un flatus vocis qui ne peut que faire écho à celle des autres et les autres voix lui font écho[245]. On pense au travaux de Francisco Goya, Ludwig van Beethoven, Helen Keller et Thomas Edison. Pour Blaise Cendrars, "Notre premier sens individuel est l’oreille qui perçoit les rythmes de notre vie particulière, individuelle. C’est pourquoi toutes les maladies commencent par des troubles auditifs qui sont, comme des éclosions de la vie sous-marine, la clé du passé et les prémices d’un devenir intarissable."

Le Stade de la morsure
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Donald Winicott parle de stade sadique-oral, stade de la morsure qui suit le stade du suçotement, origine de toute agressivités et de l'amour-lutte[248]. Freud évoque "La migraine hystérique accompagnée d’une sensation de pression au sommet du crâne, aux tempes et autre, (…) caractéristique des scènes où la tête est maintenue dans un but de pratiques buccales (...) (comme la) répulsion envers les photographes qui emploient un serre-tête"[249],[250][251].

Mais pour vivre, il faut pouvoir intriquer les différents aspects des pulsions : non plus seulement « avaler », comme c’était le cas in utero, mais bien « téter », avec ce que cela comporte de fermeture du sphincter buccal, puis, très vite, « mordre », avec ce que cela comporte de délicat discernement entre l’objet que l’on tète et celui que l’on mord. Les mères qui continuent à allaiter un bébé au cours et au-delà de sa poussée dentaire peuvent témoigner de cette intrication. Mélanie Klein dit : "Le désir libidinal de sucer s’accompagne du but restrictif d’aspirer, de vider, d’épuiser en suçant (fécondation orale)[252]."

La mise en acte ou abréaction délivre le sujet des "connexions de la paranoïa avec le complexe fraternel [qui] se manifestent par la fréquence des thèmes de filiation, d'usurpation, de spoliation, comme sa structure narcissique se révèle dans les thèmes plus paranoïdes (interprétations délirantes) de l'intrusion, de l'influence, du dédoublement, du double et de toutes les transmutations délirantes du corps. Ces connexions s'expliquent en ce que le groupe familial, réduit à la mère et à la fratrie, dessine un complexe psychique où la réalité tend à rester imaginaire", nous dit Lacan.

Le Syndrome d'Ulysse
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Le Syndrome d'Ulysse (stress extrême du personnage prototypique du Thriller et enfant endeuillé par le suicide (EES) de sa mère, déchet « sans nom dans aucune langue » fait du symptôme, s’acte en « tombant », hypocondrie narcissique, holophrastique (quand toute une phrase s'exprime par un seul mot), a-syntaxique et inter-jective comme maladie « extime », « possédé » de lui-même et enfermé dehors, victime du Syndrome du voyageur », loin de sa « domiciliation existentielle », rejoignant son corps pulsionnel et s’incarnant en « se déclarant », tout en « échouant », comme « colis en souffrance », « différentiel » entre le réel du corps et le « parlêtre »[254].

Conclusion : Le Risque Hyperlexique, la sublimation épistémophile

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La graphomanie hyperlexique suicidaire expose l'EES au Complexe d’Albion, une impudence dégénérative du signifiant, au Stade de l’Expulsion, débâcle du stade sadique anal, négation du désaveu, et au Complexe de Moïse, rencontre du risque, perte d’objet et devenir-signifiant.

Le Complexe d’Albion

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Les organes mnémotechniques d’indisponibilité de l'EES comme le smartphone (syndrôme de Saint-Denis[257], le Pad Bloomberg, le transhumanisme de Ray Kurzweil[258] et le tatouage traditionnel ou contemporain : « comme à l’envers de l’hystérie qui, par le symptôme de conversion détourne le corps comme site somatique, de sa consistance charnelle. Ce que le sujet hystérique abhorre, c’est le corps comme chair, comme matière corporelle animale brute, charnelle. Il y a du "se faire objet", c'est-à-dire une position activement passive et douloureuse qui si elle se décline comme plaisir, est une économie pulsionnelle qui s’apparente au masochisme, pour élever un bout de corps au rang de signifiant (stade anal)[259] », nous dit Simone Wiener. On retrouve ce type de profil impudent chez les acteurs[260].

La haine (volonté de détruire l’objet du désir du sujet) devient non pas lien interne trop sadomasochique mais désengendrement, nihilisme éthique, désaveu du pulsionnel entrainant des rapports de commensalité (se nourrissant l’un l’autre) pour « oublier » et transformer ses origines, négation (égocentrisme, manière divine de penser selon Nietzsche, retour dissolvant de la pulsion pour Kristeva) ou dénégation (action d'ignorer ou de faire semblant d'ignorer un objet). L’autorité devient le produit du travail de deuil originaire, nous dit André Carel[261] qu'on pourrait qualifier d'anti-intraception selon le mot de Theodor W. Adorno. Pour Lacan, la colère, nervosité née de l'anxiété, «  c’est quand les petites chevilles ne vont pas dans les petits trous », c’est l’affect qui surgit quand du réel se met en travers des entreprises du désir ; la haine est liée au signifiant: "étouffer".

La honte, affect social surgit du dévoilement de l’extime, ce qui me constitue sans être moi, désir, chose, objet, symptome, qui ont ce que voile cet autre affect qu’est la pudeur. La rage narcissique, pendant agressif de la honte, dont le moteur est l'opprobre, se ramène à l’exhibitionnisme (dont la finalité est l’effroi[262], Attention seeking) sans bornes du Soi mégalomane (Narcissisme malfaisant), [tandis que] le trouble fondamental à l’origine de la rage se rattache à l’omnipotence de cette structure narcissique [263]. L’impudence, impitoyable ou effrontée, honte nouvelle corrélative d’une dégénerescence du signifiant maitre (Nom-du-père, S1)[264].

Le Stade de l’Expulsion

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« Les altérations du discours témoignent d’un devenir signifiant de ces mots et donc de la transformation que le Moi a dû concéder à sa participation à l’expérience hallucinatoire, partie essentielle du processus du rêve, comme du processus analytique, nous dit Jean Claude Rolland[275]. » Une forme de rage ou de va-tout, qui peut devenir une prise de risque, inespérée ou perte d’objet, nous disent Anne Dufourmantelle[276] ou Baldine Saint Girons[277], candidature pare-excitation ou identification paradoxale, selon Geneviève Delaisi de Parseval[278], proche de l’acting out.

Dans la saga Star Wars, Shmi Skywalker ne pouvant rien dire du père d'Anakin Skywalker (métaphore paternelle, Gatekeeping[279], provoque chez son fils la Forclusion du nom du Père, l'investit comme objet-secours-sauveur (voir le triangle dramatique "persécuteur-sauveur-victime", de Stephen Karpman). Il ne peut pas diriger ses ressentiments contre cette mère trop aimante, non complétée par un Père qui puisse médiatiser le rapport d'Anakin à sa mère[280].,[281],[282] La mort de Shmi, entraine la perte d’objet, l’oubli nécessaire, la prise de risque, la toute-puissance d'Anakin, sa tentative de cicatrisation, le risque d'effondrement psychique immobilisé par gèle provoque en lui un fonctionnement pervers, une agonie primitive, une terreur agonistique (Terreur nocturne, Paralysie du sommeil), un court-circuit et un collapsus topique[283],[284] dans une fuite et une prise d’autonomie (syndrome de l’erance). Selon Arthur Leroy[285], « Dark Vador s’est enveloppé de sa peur initiale et, par son apparence, la fait partager aux autres ».

Ferenczi dit que certaines formes d’asthme peuvent parfois prendre le sens d’une tentative de suicide. L'Étoile de la mort, clin d'eil à la La Voix des airs de René Magritte, excorporation surréaliste, inerte et métonymique de l'absence de tranmission devenue démission du personnage suicidaire questionne sa relation à sa descendance, Pour Jacques Roisin, le suicide de la mère de Magritte : "C'est comme si les actions réalisées jusqu'alors par les uns et les autres n'avaient fait que déployer des lignes d'influence d'une force centripète. Le temps suivant avait été celui d'une force centrifuge"[286],[287],[Note 16],[288]. On peut y voir l'origine du Coît interrompu[289] lié à l’asexualité (impuissance ou Un puis Sens - masochiste de la libido sans objet[290]) au Stade autoérotique[291] de l'effet de pousse-à-la-femme[292]. Il relance alors son désir par l’Aphanisis.

Elisabeth Ventura dit que le comédien fait l’expérience de la métamorphose du corps, médium de l’incarnation du verbe, pour transmettre l’expérience du sublime, comme symbolisation[293]. La mise en scène de Dolore (souffrance, en italien), amuïssement du fils de Madame Butterfly, le personnage principal de l'opéra de Giacomo Puccini, correspond lui à ce qu’Herbert Marcuse nomme une désymbolisation répressive, symbole du Ratage de l'Œdipe, du Surmoi incestueux qui n'atteint pas la castration et entraine la régression vers les stades oral et anal (stade phallique). (Voir aussi Liste de suicides dans une œuvre d'opéra).

Le Complexe de Moïse

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Karl Abraham distingue le stade sadique-anal de la rétention (constipation "réplétive", possessive due à un sentiment d'abandon et de méfiance, propre à la Névrose obsessionnelle toute-puissante (Mythe individuel, tenu par l'Œdipe, non morcellé du phorophobe)[299] de l’avarice (épargne excessive) ou de la radinerie (manque de prodigalité) ; et le stade sadique-anal de l'expulsion ou débâcle, diarrhée "agressive", captative (débourser pour sur-posséder), rapt, acting-out illusoire de contrôler la situation, syndrome d’agrippement[300] (Stage mother, Helicopter parent), dépendance par l'activité et le besoin de donner, perversion in fine du Discours capitaliste de l'enfant illégitime ou adopté, confronté à une double loyauté (voir les loyautés contextuelles de Ivan Boszormenyi-Nagy)[301],[302],[303]. C’est le cas du Bitcoin, selon l’analyse de Jacques Favier et Adli Takkal Bataille[304] et de Bartleby[305]. La disruption devient condensation capitaliste (Jean-Marie Dru) et la débacle décondensation exosomatique (Bernard Stiegler).

Dans le Séminaire XVII de Jacques Lacan : L’envers de la psychanalyse, il s’agit dans les quatre cas, d’un savoir porté, ou plutôt recelé par un sujet et qui subit une altération venant d’un autre sujet, qui tous deux en fait portent des fonctions: savoir extorqué et formalisé dans le discours du maître, savoir défié dans le discours de l’hystérique, savoir adressé et formalisé dans le discours de l’analyste, savoir imposé dans le discours universitaire. Ainsi le lien social serait une machine de transfert et d’altération du savoir à partir de la libido. Car le lien social est avant tout machine libidinale[306]. Lacan a appelé l’objet, le nom ou la personne qui vous encouragent à demander de l’aide à un psychanalyste, le « signifiant du transfert »[307].

Pour Gérard Pommier, le don est l'objet du refoulement, ce que nous ne voulons pas savoir (et le surdon, ce que nous ne pouvons pas savoir[308]), car en naissant nous nous donnons et disparaissons comme sujet, c’est notre refoulement originaire. Le don est hallucinatoire, irréel, suicidiaire. Il faut donc donner pour ne pas se donner et échapper au risque suicidaire, de guerre et d'agression. Le prénom est notre vrai nom, parce qu’il correspond à un don singulier et qu’il est le symbole d’une séparation[309]. Chez le pervers, dont la frustration ou l’intrusion est un manque imaginaire d’objet réel, voit l’objet de son désir substitué par un don.

  1. La psychogénétique de Jean Piaget s'inspire du travail d'Épistémologie génétique de James Mark Baldwin qui a influencé celui de Peggy Sastre sur l’évoféminisme
  2. Alexandre Gilbert (né le 30 octobre 1980), marchand d'art, est le fils de Laurence de Cambronne et Marc Gilbert, décédé par suicide.
  3. Meurtre du Surmoi chez Freud ou du Dasein chez Martin Heidegger et Parallaxe pour Slavoj Zizek
  4. Pour Freud, « le suicide manifeste la victoire de la pulsion sexuelle sur la pulsion de vie (pulsion du Moi). Il postule, pour que le suicide soit possible, la nécessité d'une régression et d'une lutte contre la résistance au suicide ; il distingue donc bien ce qui est du registre de l'agir et ce qui appartient au symptôme névrotique. Le suicide est ainsi considéré comme un aboutissement et non comme une position d'équilibre, de compromis persistant : "Il ne faut pas oublier que le suicide n'est rien d’autre qu'une sortie, une action, un aboutissement de conflits psychiques, et qu’il s'agit d'expliquer le caractère de l'acte et comment le suicidé vient à bout de la résistance (contre l'acte du suicide). Or cet acte il le définit comme "un substitut" et non une conséquence de la psychose (séance du 20 avril 1910). Dans cette perspective, la tentative de suicide est considérée comme une alternative à ce que Freud nomme ici, avec ambiguité "psychose". » (Psychanalyse et résilience de Boris Cyrulnik et Philippe Duval)
  5. Freud a dit : "Rien n’est moins mystérieux que le suicide du mélancolique, ce qui reste mystérieux, c’est la mélancolie elle-même", "et dans les deux situations opposées de l'amour le plus extrême et du suicide, le moi, par des chemins totalement différents, est subjugués par l'objet". (Sigmund Freud, Deuil et mélancolie, 1917)
  6. Monique Lauret D'un rêve sinthome comme échec au suicide : "Le sinthome (du grec, (suntithémi), « mettre ensemble »), est un élément nouveau qui ne rentre pas dans la chaîne borroméenne à trois, Réel, Symbolique et Imaginaire." (Séminaire Le sinthome, le livre XXIII)
  7. Le plus-de-jouir est corrélatif de ce que j’appellerais, pour parler comme Damazzio — je me cultive —, un état du corps propre et, comme tel, le plus-de-jouir est asexué. Il commande, mais qu’est-ce qu’il commande? Il ne commande pas un “ ça marche ”, mais un “ ça rate ” que, précisément, nous écrivons $. Quand on barre une lettre, en général c’est parce qu’on s’est trompé, non? Ici, le plus-de-jouir commande un “ ça rate ” et précisément un “ ça rate ” dans l’ordre sexuel. Je ne vois pas ce qui empêche de considérer que ce $ écrit: il n’y a pas de rapport sexuel, d’autant que la lettre initiale, S, est la même que celle de sexe. Ça conduirait à dire que l’inexistence du rapport sexuel précisément est devenue évidente, jusqu’à pouvoir être explicitée, écrite, à partir du moment où l’objet petit a (cause du désir) est monté au sociel. Tandis que dans le régime du discours du maître, c’était une vérité refoulée par le signifiant maître. Et on doit constater qu’aujourd’hui le signifiant maître, les signifiants maîtres, n’arrivent plus à faire exister le rapport sexuel. Conférence de Jacques-Alain Miller en Comandatuba
  8. La fille de Jacques Lacan, Sybille, écrit dans son livre Mon père : « Quand je suis née, mon père n'était déjà plus là. Je pourrais même dire, quand j’ai été conçue, qu’il ne vivait plus vraiment avec ma mère. Une rencontre à la campagne entre mari et femme, alors que tout était fini, est à l'origine de ma naissance. Je suis le fruit du désespoir, d'aucuns diront du désir, mais je ne le crois pas. » (…) A son compagnon Christian Valas, elle confie cette lettre datée du 7 janvier 2013 : « Si je me suicide, je veux que les circonstances de ma mort ne soient occultées en aucun cas (presse, amis, etc.) Cette demande doit être considérée comme faisant partie de mes dernières volontés… »
  9. Dans l'acte, nous dit Lacan, un sujet n'en existe pas moins comme divisé. Nous pouvons ainsi mesurer la difference entre un point d'acte. ou le sujet pour divisé qu'il soit n'assume pas moins les conséquences de ce qu'il a mis en œuvre. Il s'agit toujours de déni, "ce qui a affaire à l'ambiguité qui résulte des effets de l'acte comme tel. L'aliénation nait de la négation du Grand Autre, en passant hors du seuil et plus rien n'est assumable. (L'inconscient ignore la négation, donc la contradiction.)
  10. "Ce qui rate de l'Autre donne naissance au langage. Mais le ratage dans la jouissance donne lieu à la répétition, car prendre un par un l’objet de la jouissance, c’est tout différent que l'Un de la fusion universelle. En même temps, l’objet se met à la place de ce qui rate de la relation à l'autre, et à partir de là, il donne lieu au fantasme. Le désir, c’est une relation au fantasme, il nait de l'écart entre le besoin et la demande. Alors que la demande se formule à autrui par la parole, dans ce manque laissé par le ratage de la recherche de la fusion, le besoin vise un objet spécifique et s'en satisfait en decà des mots. Il cherche à s'imposer sans tenir compte du langage, ni de l'inconscient de l'Autre. » Actualités psychopathologiques de l'adolescence, d' Yves Morhain et René Roussillon, Chapitre 8)
  11. Dans la population des personnes dont les deux parents sont schizophrènes, 27 personnes sur 100 sont susceptibles d'être touchées. Alors que chez les frères, sœurs et faux jumeaux des patients schizophrènes qui n'ont que la moitié de leurs gènes en commun, le risque est de 10%, il atteint 50% chez les vrais jumeaux, qui ont un génome quasi identique.
  12. Le réel s’avère donc comme ce qui fait obstacle au symbolique, ce qui ré-siste à la trouure. Ce pourquoi le symbolique in-siste. Entre les deux l’imaginaire fait surface. Mais pas n’importe quelle surface : une surface orientée, par opposition à la surface inorientée que représente le réel. Seule une surface (tour du désir) peut boucher un trou. Ce qui fait « trou » au sens de défaut au symbolique dans la psychose, c’est une surface désorientée. Ce qui permet de s’en sortir c’est l’orientation. Richard Abibon dans Structure du nœud borroméen
  13. La séparation, c'est le second moment après l'aliénation. Celui-ci est fondé sur la structure de l'intersection, (...) gîte de (...) la métonymie. C'est là que rampe, c'est là que glisse, c'est là que fuit, tel le furet, ce que nous appelons le désir. (...) La science se situe au point précis que je vous ai défini comme celui de la séparation, qu'elle peut soutenir aussi le mode d'existence du savant, de l'homme de science. - Ce corps de la science, nous n'en concevrons la pensée qu'à reconnaître qu'il est, dans la relation subjective, l'équivalent de ce que j'ai appelé ici l'objet petit "a". - 239 (Séparation, 1964 - Les quatre concepts de la psychanalyse, J.Lacan - 194 Et 195) Venons à la seconde opération, où se ferme la causation du sujet, pour y éprouver la structure du bord dans sa fonction de limite, mais aussi dans la torsion qui motive l'empiètement de l'inconscient. Cette opération nous l'appellerons: séparation. Nous y reconnaîtrons ce que Freud appelle ICHSPALTUNG ou refente du sujet, et saisirons pourquoi, dans le texte où Freud l'introduit, il la fonde dans une refente non du sujet, mais de l'objet (phallique nommément). La forme logique que vient à modifer dialectiquement cette seconde opération, s'appelle en logique symbolique : l'intersection - Par cette voie le sujet se réalise dans la perte où il a surgi comme ics, par le manque qu'il produit dans l'Autre, suivant le tracé que Freud découvre comme la pulsion la plus radicale et qu'il dénomme : pulsion de mort. (1964 - Position de l'inconscient J.Lacan- 840-844)
  14. Le stade oral (de 0 à 8 mois) est caractérisé par une relation symbiotique, où l’objet est partiel (sein, lait). Ce stade est marqué par l’angoisse de dévoration (être dévoré), d’abandon et de persécution (paranoïde et schizoïde). Par exemple, la mélancolie intègre l’incorporation et la dévoration, puisqu’elle supprime l’existence de l’objet dans son individualité. C’est à ce stade qu’intervient le Surmoi de type kleinien, dont nous avons parlé (cf. IV.2.1.2., supra). La cruauté surmoïque de type mélancolique relève davantage du stade oral que du stade anal, contrairement à ce qu’ont pu théoriser certains auteurs. Car il s’agit d’une culpabilité délirante, et non névrotique (Surmoi oedipien) : « Chez les mélancoliques, il y a un véritable parallélisme entre la précision du côté de l’action et l’importance de la « peccadille » du côté de la faute. C’est la démesure dans l’appréciation du futile qui contribue à préparer le délire mégalomaniaque de culpabilité du mélancolique » (Binswanger, 1960, p. 254). De même, chez les patients bipolaires, le sujet est en pulsion orale : il se tourne avidemment vers le monde des objets qu’il tente de contrôler, c’est-à-dire ici de détruire (contrairement à l’emprise du stade anal). A ce niveau, le narcissisme est auto-érotique (il précède l’amour objectal), avec angoisse de morcellement, comme dans la schizophrénie. Le stade du miroir (vers 7-8 mois Lacan, 1949) échoue dans la psychose, car il ne permet pas l’instauration de l’acquisition du « Je », d’un Je sujet du discours. Cet échec est corollaire de l’absence de conscience du corps propre, des limites de ce corps, et du corps (donc du visage) de l’autre. Or, le stade du miroir est ce qui permet que la relation d’objet devienne anaclitique, sinon l’objet est total (la mère).
  15. Dans son article « Le travail de la négativité. Une révision psychanalytique de la théorie de la reconnaissance », Axel Honneth dit de la psychanalyse qu'elle a un potentiel normatif et un potentiel explicatif. Sur le plan normatif, elle permet de répondre à l’exigence de ne pas « présumer trop des forces rationnelles du sujet », de donner une place aux forces de liaison inconscientes non rationnelles du sujet.
  16. Le débordement par la jouissance et l'invasion du signifiant provoque le morcellement. « Tout le symbolique est réel » (comme dans l’Autisme, impossible de faire semblant); auto-érotisme archaïque antérieur au stade du miroir (Lacan énonce : « L’œil et le regard, telle est pour nous la schize dans laquelle se manifeste la pulsion au niveau du champ scopique » (Voir ce que nous ne pouvons pas voir, La Méduse) où "le regard est au-dehors, je suis regardé, c'est-à-dire je suis tableau") où le corps-organisme apparaît morcelé, avec ses sensations et perceptions désorganisées et sans unité et dont la « fonction, sociale, [la maladie mentale], c’est l’ironie (...) à la racine de toute relation sociale. » Lire Le trou du regard, d'Antonio Quinet
  17. The Nazi army had wanted to take Freud for interrogation, but Anna offered herself instead. Before she left, Freud placed in her daughter’s hand a poison, a strategy to kill herself in case they decided to torture her. Anna was released, in unknown circumstances, and the family emigrated to London. Anna took care of Freud, helping him with his medicine and treatment, and continued her work. Freud died in 1939. Mark Edmundson, The Death of Sigmund Freud: The Legacy of His Last Days, Bloomsbury, 2007 (ISBN 978-1-58234-537-6), p. ? 

Références

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  1. Qui se suicide le plus, les femmes ou les hommes ?, caminteresse
  2. Agressions sexuelles et tentatives de suicide chez les femmes par Juliette Leclercq, thèses.Fr
  3. Le lien entre la tentative de suicide et la perte d'objet chez l'hystérique, , Mémoire online
  4. Dialogue avec Philippe Kong, Times of Israel
  5. Le risque suicidaire par Jean-Pierre Deffieux, Cairn
  6. https://www.cairn.info/revue-romantisme-2016-3-page-125.htm
  7. https://hal.science/hal-03064012/document
  8. La « postvention » : les interventions pour ceux qui restent, par Monique Séguin, Francine de Montigny, 2010, Cairn
  9. Le deuil en bas âge, un facteur de psychose, selon une étude, La Presse
  10. Sigmund Freud, Agora
  11. S. Freud, « Deuil et mélancolie », Cairn
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  14. Les clefs de la psychanalyse, L’Express, par Madeleine Chapsal, AEJCPP
  15. Aux prises avec le Réel par Bernard-Henri Lévy, La règle du jeu
  16. Un court-circuit freudien par Catherine Lazarus-Matet, Wapol
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  18. Autres écrits, p. 542), Paris, PUF, 2001
  19. The undergrowth of enjoyment, de Slavoj Zizek, banmarchive
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  22. La dépression est la vérité inversée du désir par Didier Robin, Cairn
  23. La mort chez l'enfant. Point de vue d'un pédopsychiatre, Serge Lebovici
  24. Heidegger, i «Quaderni neri» 1948-51, Corriere
  25. La répressivité par Steven Wainrib, Cairn
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  28. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1320789m/f1
  29. Gisèle Chaboudez : Rapport sexuel et rapport des sexes par Olivier Douville, Cairn
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  69. L'Identification au symptôme à la fin de l'analyse, Wapol
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  71. Jouissance(s) et loi du surmoi de Monique Tricot, Cairn
  72. Castration, Frustration et Privation. Une lecture du séminaire IV, « La relation d'objet » Par Jean-Jacques Gorog, Edupsi
  73. Psychanalyse de l’« objet ». « Objet-drogue », « objet-alcool », Cairn
  74. Présentation de l'ouvrage de François Perrier. L'alcool au singulier, L'eau de feu et la libido de Sylvette Ego, Cairn
  75. L'ivresse et la solitude une pathologie de la rencontre de Demetrio Barcia, Cairn
  76. L’Énigme du suicide à l'adolescence, Annie Birraux, Philippe Givre, Clinique des suicides lents et non violents. La tendance à la mort comme objet d’appétit
  77. L’efficacité symbolique de la psychanalyse, SPP
  78. Là où Çà joue, Cairn
  79. Fratrie, gémellité, folie à deux : comment devient-on thérapeute de famille ?, Cairn
  80. L’ironie dans la psychose : sa logique et sa fonction – 6eme Journée Atelier Histoire des concepts – La clinique de l’ironie et le dit-schizophrène, APCOF
  81. Qu'est-ce qu'un enfant pour une femme schizophrène ? de Katty Langelez, Wapol
  82. Le corps du schizophrène : quelques références théoriques, Cause freudienne
  83. [https://www.cairn.info/revue-psychanalyse-2016-1-page-25.htm Tentatives de feindre l’impossible et « faire désirer » par Luminitza Claudepierre Tigirlas], Cairn
  84. Réflexions autour du double fraternel par Régine Scelles, cairn
  85. LEVINAS AND MACBETH
  86. Analité, Lexique de Lacan
  87. Totem et tambour: Une petite histoire du rock’n roll et quelques réflexions, de Manuella Rebotini
  88. Le cas Serge André : un psychanalyste écrivain atteint de cancer, Cairn
  89. Théorie et clinique psychanalytique. L’écho de l’automatisme mental de Jean-Jacques Tyszler
  90. Le psychotique et le psychanalyste, entretien avec Jacques Borie, Vacarme
  91. La réparation kleinienne, Univ Lyon 2
  92. Manie, Eduardo Mahieu
  93. Les six paradigmes de la jouissance, Pipolnews
  94. Pulsion de mort et destructivité, de Denys Ribas, Cairn
  95. “Du divan à l’écran. Montages cinématographiques, montages interprétatifs ”, de Murielle Gagnebin, Cairn
  96. Intervention de Jacques Lacan à Bruxelles, publiée dans Quarto (Supplément belge à La lettre mensuelle de l’École de la cause freudienne), 1981, n° 2., AEJCPP
  97. De « Assez » à « Enough » ou l’androgynie comme figure du bilinguisme beckettien, Openedition
  98. La mélo-manie ou la voix objet de passions, Cairn
  99. Cramponnement, attachement et complexe de sevrage. Hermann et Bowlby avec Lacan. L’exemple des addictions, Cairn
  100. La phase orale vue par la psychanalyse de Patrick Frasselle
  101. Temps, développement libidinal, psychoses, Thèse Lyon II
  102. Circonstances et objets de l'activité psychique, AEJCPP
  103. L’anorexie comme suicide différé par Massimo Recalcati, Cairn
  104. Jacques Lacan, Les complexes familiaux dans la formation de l’individu.Essai d’analyse d’une fonction en psychologie, Revue Interrogations
  105. 2013/4 Ontologie du secret, de Pierre Boutang par Jérôme Besnard, Cairn
  106. Transparence et secret, par Alain Vanier, dans La pensée interdite (2009), pages 127 à 138, Cairn
  107. Argent, cadre et psychanalyse de Luiz Eduardo Prado de Oliveira, Cairn
  108. De l’idéal virtuel à l’autre réel, Cairn
  109. Children of Suicide Victims Are Vulnerable, The New York Times
  110. Des souris, des écrans et des hommes (1). Une relation d'objet virtuelle ?, Carnetpsy
  111. L’Esthetique du suicide, Les éditions de minuit
  112. https://www.philomag.com/les-livres/notre-selection/quest-ce-que-la-popphilosophie-36806?fbclid=IwAR3WeRnlHkyX1wBkvChg-TroIWlPni7Kz_AqJceC1iYt9wUL2ss394tfYvQ
  113. L'abjection selon Julia Kristeva, Mikaversionglauque
  114. Prochains débats, Café Psy
  115. Le processus psychanalytique: du symptôme au trou émotionnel de Nicolás Caparrós, Imago Clinica
  116. André Comte Sponville, Les 7 nouveaux péchés capitaux, Psychologies
  117. Marxisme et déconstruction en Chine de Wei Xiaoping, Cairn
  118. Traumatisme somatique : « l’esprit comme jouet du corps », Cairn
  119. Le moi menacé de mort d'Annie Roux, Cairn
  120. Le Psychanalyste face à la menace de l'actuel de Claude Smadja, Cairn
  121. La dette… jusqu'à payer de sa personne de Christian Bucher, Cairn
  122. La mort chez l'enfant. Point de vue d'un pédopsychiatre, Serge Lebovici
  123. Le deuil après suicide, Michel Hanus, Perspectives Psy, volume 47, n°4, octobre-décembre 2008
  124. « Effets et conséquences du suicide sur l’entourage : modalités d’aide et de soutien » Question 1a : « Deuil normal, deuil difficile, deuil compliqué, deuil pathologique » Dr Christophe Fauré - Psychiatre, Psydoc France
  125. Enfants endeuillé par le suicide, Cairn
  126. Le deuil après suicide, Systemique
  127. Le deuil en bas âge, un facteur de psychose, selon une étude, La presse.ca
  128. Le suicide des enfants, «un phénomène sous-estimé», Le Parisien
  129. Première étude sur le suicide des enfants, Le Figaro
  130. Suicide et schizophrénie : évaluation du risque et prévention, Science direct
  131. Quelques remarques sur les notes de Lacan à Jenny Aubry et sur la psychose chez l’enfant de Patrick Barillot, Cairn
  132. Parcours dans la mucoviscidose : un cas clinique, Cairn
  133. Les chevaliers du zodiaque ou l'hyperactivité, Angélique Christaki
  134. Suicide Maternel et psychanalyse, Cairn
  135. Héroïnes de Miguel de Azambuja, Cairn
  136. Déméter au divan par Mariette Mignet, Cairn
  137. La figure de l’otage Les organisateurs inconscients de la violence en institution, Cairn
  138. La substitution et la sollicitude, Comment Lévinas reprit Heidegger par Jean-Luc Marion, Cairn
  139. Une clinique de la psychose ordinaire, Cairn
  140. https://www.causefreudienne.net/la-psychose-ordinaire/
  141. Les aléas de la fonction paternelle dans la névrose et dans la perversion, Le goût de la psychanalyse
  142. Suicide ou meurtre en famille ? de Delphine Bonnichon, Cairn
  143. Le crachat adolescent, de Pascal Le Maléfan, La lettre de l'enfance et de l'adolescence, Cairn
  144. État amoureux et perte d’objet de Robert C. Bak, cairn
  145. Au nom de l’amourt par Stéphane Habib, Cairn
  146. Je suis une prostituée, tu seras un travailleur du sexe. Une filiation impossible, Cairn
  147. De Ferenczi à Winnicott : le « nourrisson savant » et le faux self, Cairn
  148. La Part du père de Geneviève Delaisi de Parseval. (Points Essais, Seuil, 2004).
  149. Interruption volontaire de grossesse : la dynamique du sens de Bernadette Rondot-Mattauer. (Erès, 2003).
  150. Les enjeux inconscients de l'IVG, Psychologies
  151. Que sait-on de l’infertilité psychogène masculine ?, Cairn
  152. L’incestuel dans les familles, Cairn
  153. Quel retour d'âge ? Début de la fin ou fin du début ? par Jacqueline Schaeffer, Cairn
  154. [https://www.cairn.info/revue-dialogue-2001-2-page-99.htm Le réveil des angoisses précoces d'écoulement ou d'assèchement lors de l'apprentissage de la propreté Nathalie Barabé], Cairn
  155. L'humour des patients schizophrènes, Cairn
  156. Le propre de la femme ? Le rire de Sarah et de Déméter, Cairn
  157. La passion du renoncement, Cairn
  158. Les mecanismes d'adaptation, de défense, de refoulement, Les sequelles psycho-pathologiques lors du deuil après suicide, Walter Brest, Psydoc France
  159. Épistémophilie par Jacques Arveiller, Cairn
  160. Un savoir comme enfer de Michel Bousseyroux, Champ Lacanien France
  161. La pulsion épistémophilique : la place du savoir dans le transfert. Freud, Klein et Lacan, Cairn
  162. La vie sexuelle de Catherine M. ou la nouvelle « Belle au bois dormant », Cairn
  163. Théories infantiles sur le suicide et tentative d’auto-engendrement, Cairn
  164. Why Heroes Kill Themselves, Huffington Post
  165. Le psychologue à l’écoute des adolescents tagueurs, SEJED
  166. Scarifications et « représentation de peau », Cairn
  167. Valérie Trierweiler, ou le tragique surinvestissement sentimental des femmes, L’Obs
  168. Le surinvestissement législatif en matière d’infractions sexuelles, Cairn
  169. Le surinvestissement des espaces numériques, Cairn
  170. Le surinvestissement des mères coréennes pour la réussite scolaire des enfants, Cairn
  171. Le surinvestissement sportif : une parade contre l’angoisse de la perte et l’intolérance à l’affect, Cairn
  172. De la phobie scolaire au surinvestissement du savoir, Cairn
  173. Psychologie de la violence », de Christophe Bormans, 2004
  174. Hamlet et le désir, Lacan Quotidien
  175. https://www.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2002-1-page-221.htm
  176. Apport de la clinique des groupes à la métapsychologie : le concept d’auto-engendrement de Jean-Bernard Chapelier, Cairn
  177. Le travail de l'Inconscient, de René Kaës, p.26
  178. configurations du lien, la chaîne associative groupale et la diffraction du transfert, par Claudine Vacheret, Carin
  179. [https://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2007-2-page-119.htm Dostoïevski et le parricide : du fantasme de l'amour du père au fantasme du meurtre du père par Annie Miriel], Cairn
  180. Le complexe de Thésée, Cairn
  181. À quoi sert la sublimation ? de Baldine Saint Girons, Cairn
  182. L’hystérie masculine, Cairn
  183. Pour en finir avec le XXe siécle et ses éternelles adolescences, un roman d’éducation pour le troisième millénaire, Cairn
  184. Le travail de l'Inconscient: Textes choisis, présentés et annotés, de René Kaës, Didier Anzieu
  185. Vers un journalisme réifié ?, Revues
  186. "Mon Roi" de Maïwenn: Comment échapper au pervers narcissique ?, The Huffington Post
  187. Stanley Cavell, le cinéma et le scepticisme par Élise Domenach, Cairn
  188. Virilité en perte par Silvia Lipp, Cairn
  189. Hystérie et perversion : le pervers narcissique, Cairn
  190. Korff-Sausse S., La femme du pervers narcissique, Revue française de psychanalyse 2003/3, Volume 67, p. 925-942., Cairn
  191. [1], Sott
  192. L'imposture héroïque, Cairn
  193. On en parle, Lacan quotidien
  194. Le crime d’amour-propre, Cairn
  195. La perspective de Heinz Kohut Paul Denis, Adhes
  196. L’impensable mise à mort de Pinocchio. Quand la fiction échappe à son créateur, Cairn
  197. Désir d’amour, Cairn
  198. Epiphylogenese, Ars Industrialis
  199. https://www.youtube.com/watch?v=_0_OVnxfhw0
  200. Le sinthome, AEFL
  201. Benjamin Fernandez, Le temps du monde, Ruthmos
  202. [https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2003-4-page-27.htm# La parentalité : un nouveau concept pour quelles réalités ?, la place du père de François Marty], Cairn
  203. Le complexe de Laïos selon John Munder Ross par Cléopâtre Athanassiou, Cairn
  204. Je ne veux pas de cet enfant, Leb eib
  205. Lacan, le symbolique et le signifiant de Patrick Juignet, Cairn
  206. La Haine, SPP
  207. Jean-Luc Marion et la question du sacrifice, BNF
  208. Le complexe de Médée : Quand une mère prive le père de ses enfants par Alain Depaulis, Cairn
  209. Infanticide et sacrifice, Cairn
  210. Médée, une lecture de la haine à la lumière de la clinique mère-enfant
  211. Deleuze avec Masoch par Éric Alliez, Cairn
  212. La (dé)mission perverse de Pierre Bruno, Cairn
  213. [L’enfant, objet a de Lacan d'Alain Vanier], Cairn
  214. 2008/3 La perversion narcissique, un concept en évolution d'Alberto Eiguer, Cairn
  215. Que peuvent dire les suicides au travail ? Christian Baudelot et Michel Gollac, Cairn
  216. Le passé de l'idéalisation Une interprétation du mythe de Pygmalion, de Corneliu Irimia, Arches
  217. Verbicide. D’une vulnérabilité qui n’ose dire son nom d'Alyson Cole, Cairn
  218. [2], Idixa
  219. Le fantasme de Pygmalion, de Sophie de Mijolla-Mellor, Cairn
  220. Jacques Munier, France Culture
  221. La jalouissance et le plaisir, Cairn
  222. Le plus-de-jouir par Gisèle Chaboudez, Cairn
  223. « La putain de sa mère ». Insulte et ravage dans le lien mère-fille, Cairn
  224. Lol V.Stein : du ravissement au ravage, Atelier Liorent
  225. Marguerite Obscur Donnadieu Duras : “ Sublime, forcément sublime ”, Cairn
  226. La folie de l’amour : spécificité de la jalousie féminine, Champ lacanien
  227. [https://www.cairn.info/revue-champ-psy-2015-2-page-141.htm Harcèlement sexuel et traumatisme psychique : aspects cliniques et psychopathologiques Khadija Chahraoui], Cairn
  228. Épilogue. Après le dernier dieu de Christian Sommer, Cairn
  229. Réification et reconnaissance. Une discussion avec Axel Honneth, Cairn
  230. La pulsion de cruauté de Dominique Cupa, Cairn
  231. Tendresse et cruauté, stp asso
  232. Antigone et Ismene ou le conflit entre la revolte et la sagesse, Youscribe
  233. Honneth: La réification comme oubli de la reconnaissance, Revue Mitwelt
  234. Le concept de réification comme absence et oubli, Implications philosophiques
  235. https://www.conspiracywatch.info/negationnistes-quand-tombent-les-masques-1-2_a1005.html
  236. Trendy, sexy et inconscient. Regards d’une psychanalyste sur la mode, SPP
  237. https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah1-1997-2-page-81.htm
  238. http://trans.info.free.fr/sm%20mingot.pdf
  239. https://mondesfrancophones.com/espaces/psyches/linteret-pour-la-psychanalyse-dans-les-travaux-de-judith-butler-entretien-avec-livio-boni/
  240. Laurent de Sutter : «Le kamikaze est comme nous, un être médiatique» (Le grand entretien), Diacritik
  241. Violon ». La tentative de suicide d’une adolescente : travail de deuil et sublimation, Cairn
  242. De Claudel à Gombrowicz, ou de Lacan à Deleuze-Guattari : la question de la dignité, Antioedipe
  243. https://zone-critique.com/2022/12/21/nathan-devers-le-nom-du-joueur-est-un-nom-dauteur/
  244. La langue des signes des sourds, Benoit Virole
  245. Psychanalyse et clinique de la surdité, Cairn
  246. Les enfants de Pierre Brosolette temoignent, Le Nouvel Observateur
  247. Manfred Rommel revele les details de la mort de son pere, Atlantico
  248. Freud, Winnicott : les pulsions de destruction ou le goût des passerelles, Cairn
  249. Freud et son père, Regard conscient
  250. Masson, J.M. (1985) (Ed.) The complete letters of Sigmund Freud to Wilhelm Fliess, 1887-1904. Cambridge: Harvard University Press. excerpts.
  251. https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2001-5-page-1447.htm Oralité et attachement par Bernard Brusset], Cairn
  252. cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2001-5-page-1447.htm
  253. La these du suicide contestee, Le Nouvel Observateur
  254. Écarts d'identité N°124/125, Corps en exil, Le corps de l’exil, à l’épreuve de la psychanalyse, de Paul-Laurent Assoun, Professeur de psychologie à l’Université de Paris VII.
  255. A Lacanian Analysis of Hemingway’s Search for Spirituality, Mandy Gutmann-Gonzalez
  256. Running from crazy 2013 Running Documentary National Geographic Full New
  257. https://laregledujeu.org/2018/04/12/33718/smartphones-avons-nous-perdu-la-tete/
  258. La vie rêvée de l’homme, Cairn
  259. Le tatouage, de la parure à l’œuvre de soi, Cairn
  260. http://www.pierresullivan.com/Site/Psychanalyse/Entrees/2009/9/27_Limpudique_Albion.html
  261. Le processus d’autorité, Cairn
  262. Alain Abelhauser Mal de femme. La perversion au féminin, Œdipe
  263. https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2003-5-page-1657.htm
  264. Les affects lacaniens, Colette Soler, Association freudienne
  265. À travers les livres, Cairn
  266. Jane Fonda explique pourquoi sa mère s'est suicidée, Closer
  267. The other Arbus, Tabletmag
  268. Faut-il être fou pour ecrire une serie geniale, Slate
  269. Sa vie à lui, enfin, Le Monde
  270. Interview d’Emilie Deleuze – “Regarde ces ciels”, Les Inrockuptibles
  271. Stanislas Merhar évoque avec pudeur le suicide de son père, Pure People
  272. Boris Eustache : Suis-je le gardien de mon père ?, Revue Zinzolin
  273. Survivre à des parents terribles (Deuxième partie), Paris Match
  274. Zelda Williams posts moving messages, Dailymail
  275. Le « devenir signifiant »., Cairn
  276. Faut-il, comme Trump, jouer son va-tout ?, Le Monde
  277. Fiat lux : une philosophie du sublime, Theses
  278. Trump, Mélenchon, Kempf, la Légion d’honneur et les Arts et Lettres, Nouvel Observateur
  279. https://www.cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2015-1-page-35.htm
  280. Star Wars au risque de la psychanalyse, Dark Vador, adolescent mélancolique ?, Cairn
  281. Starwars : la chute du côté « obscure » de la Force, Psychologie Numérique
  282. Vador chez le psy, Sciences Humaines
  283. Star Wars, Psychologie Numérique
  284. Adolescences, états critiques du moi, SPP
  285. Retour aux sources de la mythologie Star Wars, France Inter
  286. Magritte, ce jeune tyran, Le Vif
  287. René Magritte, un destin particulier de la pulsion scopique, Szondiforum
  288. [http://auriol.free.fr/psychanalyse/affaire_entendue.htm Affaire Entendue par Bernard Auriol>, Cairn
  289. Le symptôme sexuel et son effet « neurasthénique » par Gérard Pommier,
  290. Hypothèses sur le masochisme par Jacques Sédat, Cairn
  291. L’asexualité, phénomène contemporain ?, Cairn
  292. Du fantasme au pousse-à-la-femme, la psychose, Cairn
  293. Le sublime du comédien, thèses
  294. 91128.php Max Linder, l'histoire tragique d'un génie comique sauvé par sa fille, Telerama
  295. Mixed race interview, The Guardian
  296. Lola Dewaere : "Je considère le suicide de mon père comme un abandon", Closer
  297. Dimitri Rassam, fils de Carole Bouquet : Le producteur précoce se dévoile, Purepeople
  298. Je sais que mon pere m'aimait, BFMTV
  299. Les pionniers de la psychosomatique, E-learning
  300. [3], Cairn
  301. Propos sur le complexe de Moïse, Cairn
  302. De la lutte pour « rester vivant » à la création d’un « territoire rêvé ». À propos de La carte et le territoire de Michel Houellebecq De Christine Condamin, Cairn
  303. La possibilité d’une psychanalyse ? de Marie Jean Sauret, Cairn
  304. Bitcoin. La monnaie acéphale, de Jacques Favier, Adli Takkal Bataille
  305. http://www.psychasoc.com/Textes/Formes-et-strategie-du-refus.-L-heureux-fuse
  306. Psychanalyse et Politique de René Fori
  307. La psychanalyse depuis Samuel Beckett par Franz Kaltenbeck, Cairn
  308. Enfants surdoués par Caroline Goldman, Cairn
  309. Spécificité du « passage à l’acte » suicidaire, Gérard Pommier)
  310. Notes de lecture, Cairn
  311. Le sixieme sens, Libération
  312. Le Telemaque, Cairn