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Fiche mémoire sur discuter
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Travail collaboratif/Fiche/Discuter
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Auteurs

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Association Virus 36 : http://www.les-renseignements-genereux.org/var/fichiers/textes/Broch_Virus36.pdf Frédéric Renier, Supagro Florac

Pourquoi organiser les prises de parole ?

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Réguler la parole

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Bâton de parole

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La parole est symbolisée par un bâton, ou n’importe quel autre objet. Celle ou celui qui détient le bâton est le/la seul-e à pouvoir s'exprimer, les autres ne doivent pas l'interrompre. Quand elle/il a fini, elle/il transmet le bâton de parole à qui le demande, et ainsi de suite. Cette forme permet de visualiser la circulation de la parole, et les éventuelles monopolisations[1].

Tour de parole

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Une personne de l'assemblée note les tours de parole. Qui désire la parole doit le signifier en levant la main. La personne qui note les tours de parole rajoute alors la personne qui a levé la main sur la liste des personnes qui ont demandé la parole. Chacun-e attend son tour pour parler. Cette forme permet d’éviter les dialogues ; permet que chacun-e prenne le temps de bien réfléchir son intervention ; d’éviter de répéter ce qui a déjà été dit ; de construire une réflexion collective en fonction de là où chacun-e en est au moment où elle/il intervient[1].

Ticket de parole

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Chaque participant-e détient un nombre déterminé de tickets (par exemple trois). À chaque fois que l’on intervient, même brièvement, on doit donner un ticket. Quand on n'a plus de ticket, on n'a plus droit à la parole. On peut également décider d'une durée maximum dintervention (par exemple 5 minutes)[1].

Tour de table

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Chaque participant-e s'exprime le temps qu'elle/il veut sur le sujet du débat, à tour de rôle, jusqu'à ce que tout-e-s les participant-e-s aient pris la parole[1].


Cerner une problématique

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Banque de question (pour 6 à 20 personnes)

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Une problématique ou un sujet est proposé à l'assemblée. Chaque participant-e prend 5 minutes seul-e pour écrire une question qui le travaelle/il en rapport avec le sujet. Ensuite les participant-e-s se retrouvent en grand groupe et toutes les questions sont déposées dans un chapeau. Chaque participant-e tire au sort une des questions (si c’est la sienne, il/elle en prend une autre). Une personne commence par lire la question qu'elle a piochée. Le but du jeu n’est pas d'y répondre mais d'essayer d'exprimer comment on comprend la question, les problématiques que cela nous évoque. Les autres écoutent. Si un-e participant-e trouve que ce qui vient d'être exprimé rejoint la question qu'elle/il a pioché, elle/il prend la parole et à son tour exprime comment elle/il comprend sa question. Et ainsi de suite jusqu'à épuisement des questions. Cette forme permet de déblayer une problématique, de l'approfondir, d’en formuler d'autres plus pertinentes pour le groupe en fonction de ce qu’il a exprimé[1].


Exprimer différents points de vue

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Jeux de positionnements

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Débat mouvant

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Le débat mouvant est une forme de débat dynamique qui favorise la participation[2].

Un animateur raconte une histoire volontairement polémique. Il propose à certains moments clés de l'histoire aux participants de se positionner physiquement dans la salle, "ceux qui ne sont pas d'accord avec ce qui vient d’être dit d'un côté, ceux qui sont d'accord de l'autre". Personne n'a le droit de rester au milieu (sans avis), le fait de se déplacer réellement pousse à choisir un camp et des arguments. Une fois que tout le monde a choisi "son camp", l'animateur demande qui veut prendre la parole pour expliquer son positionnement. Pour initier le débat, il peut commencer par demander qui est fortement positionné par rapport à ce qu’il vient de dire. Quand un camp a donné un argument, c’est au tour de l'autre camp d'exprimer un argument. C'est un ping-pong. Mais si un argument du camp opposé est jugé valable par un participant, il peut changer de camp. Quand l'animateur le choisit, il clôt le débat et poursuit son histoire jusqu'à la prochaine affirmation ou situation polémique de l'histoire et le débat reprend.

Pré-requis :

  • Un minimum de participants (une dizaine).
  • Une histoire polémique dans laquelle les participants peuvent se projeter.
  • Une salle avec de l'espace.
  • Des affiches pour marquer les différentes zones (d'accord, pas d'accord).
  • Exposer les règles du jeu (personne n'est obligé de prendre la parole, mais tout le monde doit choisir un camp).
  • Durée de l'activité : 1h30 semble une bonne durée.

Quelques applications :

  • Briser la glace très rapidement au sein d'un groupe, le fait d’avoir à se positionner devient vite un jeu et contribue à la participation.
  • Favoriser la participation d'un maximum de personnes, si l'animateur favorise la prise de parole de ceux qui n'ont pas encore parlé.
  • Clarifier la position de chacun, donner à voir la diversité d'opinion des uns et des autres.

Pour aller plus loin :

  • Possibilité de collecter les arguments au fur et à mesure du débat et d’en faire une carte mentale.
  • Possibilité de donner 5 min ou plus à chaque camp pour peaufiner collectivement ses arguments.

Avantages :

  • Activité qui ne nécessite pas de matériel.
  • Très rapide à mettre en place.
  • Possible de la vivre en extérieur, ce qui aère les participants.
  • Dans cette forme le débat redevient un moment de plaisir.

Inconvénients :

  • Il n'y a pas de garantie que le débat "prenne".
  • Certains participants peu à l'aise en groupe ou avec la logique argumentaire peuvent se sentir exclus, cette méthode débat doit être complétée avec d'autres formes de débat en fonction du temps, des participants et des objectifs.

Un exemple de débat mouvant organisé par la SCOP Le Pavé : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TnUOLxByWo8


Le grand AXE(pour 10 à 100 personnes)

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Un repère orthonormé est dessiné sur le sol avec des propositions au bout de ses axes (par exemple : « légitime/pas légitime » ; « je participe/ je ne participe pas »). L'animateur/trice exprime une action (par exemple : manifester contre la guerre). Chaque participant-e va se positionner dans l'espace en fonction de ce qu'elle/il pense. L'animateur/trice demande à certaines personnes d'exprimer pourquoi elles se sont positionnées à l'endroit où elles sont. En fonction de ce qu'exprime la personne, les autres participant-e-s ont la possibilité de se repositionner. Il n'y a pas de débats, ce sont des points de vue différents qui s'expriment. Par contre si quelqu’un-e veut absolument exprimer sa position, elle/il peut demander la parole. Ensuite l'animateur /trice exprime une autre action et les participant-e-s se placent de nouveau. Cet outil permet de visualiser la position du groupe par rapport à certains sujets. Il est important de formuler les propositions liées aux axes sans jugement de valeur pour ne pas considérer que ce soit bien ou mal quand on se positionne à un endroit[1].

Le petit AXE(pour 6 personnes)

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Sur une feuille au milieu de la table, un repère est dessiné avec des propositions à chaque bout (exemple : « j’ai l'impression d’être entendu » / « je n'ai pas l'impression d’être entendu » ; « je me sens proche des institutions » / « je me sens loin des institutions ») de la même manière que pour la technique du grand axe. Chaque participant-e colle une gommette la/le représentant à l'endroit où elle/il se positionnerait par rapport aux axes du repère. Chacun-e à son tour explique au reste du groupe pourquoi elle s'est mise à cet endroit (par exemple : « je me sens proche de l'institution parce que je suis élu-e mais je n'ai pas l'impression d’être entendu-e parce que je fais partie d'un groupe politique très minoritaire). Cet outil permet d'impliquer les participant-e-s en les faisant rentrer dans le vif du sujet par un positionnement personnel. Il permet donc de faire connaissance en lien avec la problématique du débat (par exemple : comment se faire entendre de l'institution ?)[1]

Rivière(pour 20 à 100 personnes)

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Un trait est dessiné au sol. L'animateur/trice demande aux participant-e-s de se positionner de chaque coté en fonction d'une problématique. (Par exemple

faut-il faut interdire de fumer dans tous les lieux publics ? ). Elle/il

demande à un-e participant-e d'exprimer pourquoi elle/il a choisi ce coté. La personne argumente en essayant de convaincre les personnes qui sont de l'autre coté du trait. Ensuite l'animatrice/teur propose à une personne de l'autre côté de s'exprimer. Cette personne va aussi essayer de convaincre l'autre bord. À chaque fois les participant-e-s peuvent changer de côté en fonction des arguments avancés et l'animatrice/teur peut leur demander ce qui les a fait changer d'avis. On peut se donner comme objectif de trouver une proposition qui convienne à tout le monde en fonction de ce qui est exprimé (par ex : on peut fumer dans des endroits publics s'il y a un lieu réservé aux fumeurs avec extracteur de fumée, comme ça on respecte tout le monde). Cette forme permet à l’ensemble des participant-e-s d'intégrer progresivement de nouveaux points de vue pour arriver à un consensus sur une proposition simple[1].

Théâtre-forum

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(pour 20 à 50 personnes) Devant une assemblée, des personnes interprètent une saynète représentant une situation conflictuelle. Les personnes constituant le public peuvent prendre la place d'un-e des comédien-ne-s pour proposer d'autres réactions, d'autres arguments pour faire évoluer la situation. Cette forme est complexe car elle fait appel aux ressorts du spectacle. Il faut un-e animatrice/teur se sentant de diriger ce moment de sorte de ne mettre personne en difficulté[1].