Représentations et cartes du monde/Histoire de la carte
La représentation du monde terrestre a connu plusieurs étapes, d'où l'étude logique de cette évolution selon un plan chronologique. La plus ancienne carte que l’on ait retrouvée est une carte mésopotamienne gravée sur de la terre cuite. Il s'agit là d'une histoire essentiellement européenne de la représentation du monde, mais les peuples méditerranéens n'ont pas le monopole de la conception des cartes du monde : les Babyloniens (carte de Sippar du Ve siècle avant notre ère) puis les Chinois (avec l'exemple du Da Ming Hun Yi Tu, du XVe siècle) s'y sont eux-aussi essayés.
Article connexe : Histoire de la géographie et Histoire de la cartographie.
Origines antiques
modifierArticle détaillé : Figure de la Terre dans l'Antiquité.
Une Terre ronde ?
modifierL'hypothèse d'une Terre ronde est attribuée au Grec Thalès de Milet au VIe siècle avant notre ère, bien que le physicien et philosophe grec Parménide soit le premier à avoir affirmé que la Terre est sphérique. Puis c’est Ératosthène, directeur de la bibliothèque d'Alexandrie (ainsi qu'inventeur du terme « géographie ») au IIIe siècle avant notre ère, qui est le premier à avoir calculé la circonférence de la Terre avec une faible marge d'erreur.
Article détaillé : Mesure de la circonférence de la Terre par Ératosthène.
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Le monde selon Anaximandre, au VIe siècle avant notre ère[1].
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Améliorations par Hécatée de Milet à la fin du VIe et au début du Ve siècle avant notre ère.
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Carte d'Ératosthène du IIIe siècle avant notre ère, construite autour du méridien d'Alexandrie (29° 53′ E).
La Géographie de Ptolémée
modifierAu IIe siècle après notre ère, c’est Ptolémée qui pose les bases de la cartographie moderne dans son traité la Géographie. Comme il est mathématicien, il dresse des tables de coordonnées géographiques pour plus de 8 000 lieux et donne des instructions pour créer le premier planisphère (représentation à plat de la surface d'une sphère) avec une projection conique, avec un équateur, orientée le nord en haut[2]. Il est confronté à deux problèmes, le calcul précis de la longitude d'un lieu est difficile et la projection d'une sphère sur le papier est imprécise.
La table de Peutinger
modifierLa table de Peutinger est l'ancêtre des cartes routières, qui est probablement une mise à jour de la carte commandée par Agrippa au Ier siècle. Cette carte a été découverte au début du XVIe siècle, à Worms. Elle a été confiée à Konrad Peutinger, qui la publia (d'où son nom).
Cette carte, de 6,82 mètres de long sur 34 centimètres de large, représente l’ensemble du monde connu à cette époque c'est-à-dire de l'Empire romain jusqu'à l'Inde et les limites de la Chine, avec l'indication des principales routes reliant les villes. En revanche, c’est une représentation schématique qui ne tient pas compte de l'échelle : c’est en fait plus proche d'un plan de métro que d'une carte routière. De plus, cette carte contient quelques erreurs et inexactitudes.
Évolutions médiévales
modifierArticle détaillé : Figure de la Terre au Moyen Âge.
Cartographie arabe
modifierArticle détaillé : Géographie et cartographie dans le monde arabo-musulman médiéval.
Pendant la période médiévale, les connaissances antiques sont conservées et développées dans le monde arabo-musulman. La Géographie (ouvrage de géodésie) et l'Almageste (ouvrage d'astronomie) de Ptolémée sont traduites en arabe au IXe siècle à Bagdad, diffusées et améliorées.
Au XIIe siècle, le roi Roger II de Sicile (chrétien d'origine normande) commande au géographe de sa cour Al-Idrissi (musulman d'origine marocaine) une description et une carte du monde connu : le résultat a pour titre le Kitâb Nuzhat al Mushtâq (« Livre des voyages agréables dans des pays lointains »[3]), plus couramment appelé la Tabula Rogeriana (le « Livre de Roger »). Ce livre est divisé en sept parties qui correspondent aux sept zones climatiques, il comprend également un planisphère (centré sur Jérusalem) et soixante-huit cartes (le monde étant découpé en sept climats subdivisés en dix sections)[4]. L'œuvre d'Al-Idrissi a ultérieurement fortement influencé Abraham Cresques, l'auteur de l'Atlas catalan en 1375.
Géographie religieuse
modifierLa chute de l'Empire romain puis les différentes invasions font presque disparaître le savoir géographique antique d'Occident. À partir du VIIIe (carte de Beatus de Liébana[5]), la plupart des représentations du monde disponibles en Europe chrétienne sont sous la forme de la carte en T : elle est orientée l'est en haut, centrée sur Jérusalem, entourée par l'Océan (ou « mer Océane »), les trois continents (Europe, Asie et Afrique) étant divisés par la mer Méditerranée, le Tanaïs (le Don) et le Nil. Il s'agit d'une conception religieuse du monde, inspirée par les textes bibliques.
La carte de Hereford de 1280 et la carte d'Ebstorf de 1300 sont deux exemples de « cartes en T » (ou de « cartes en T dans le O ») plutôt détaillées. Parfois, le jardin d'Éden est représenté sur les cartes médiévales (à l'extrémité orientale, soit tout en haut), ainsi que l'emplacement de l'arche de Noé, de la tour de Babel et du territoire des Amazones...
Cette représentation du monde fut progressivement abandonnée à partir du XIIe siècle en raison de la conception de d'une nouvelle représentation appelée mappemonde conçue par Al-Idrissi qui n'adoptait plus la représentation TO.
Retour tardif à Ptolémée
modifierEn 1397, la Géographie de Ptolémée est apportée à Venise par le Byzantin Manuel Chrysoloras, puis traduite du grec au latin à Florence par un de ses élèves italiens (Jacopo Angelo de Scarperia) sous le titre de Cosmographia en 1406. Cette description plus précise du monde est offerte au pape Alexandre V en 1409, puis très vite recopiée et diffusée[6].
Grandes découvertes
modifierArticle détaillé : Figure de la Terre à la Renaissance.
Décloisonnement
modifierArticle détaillé : Découvertes portugaises.
La soif d'épices et d'or[8], combinée au désir de briser le monopole des Arabes sur ce commerce très lucratif, poussa l'État portugais à lancer une longue série d'expéditions maritimes le long des côtes d'Afrique pendant presque tout le XVe siècle, allant à chaque fois toujours plus loin : le cap Bojador en 1434, le Sénégal en 1444, le Congo en 1483, le cap de Bonne-Espérance en 1488 et enfin le premier aller-retour jusqu'en Inde par Vasco de Gama en 1497-1499. L'Ancien Monde se décloisonne alors rapidement : les Portugais s'installent à Goa (en Inde), à Malacca (en Malaisie), aux Moluques (en Indonésie), à Macao (en Chine) et à Nagasaki (au Japon), ainsi qu'à Bahia au Brésil après la découverte de l'Amérique.
Si les Portugais ouvrent le monde vers l'est, l'Italien Christophe Colomb fait de même pour le compte de l'Espagne vers l'ouest, croyant ainsi trouver la route des Indes (d'où les « indiens » d'Amérique et les « Indes occidentales ») lors de son premier voyage de 1492-1493. Au cours de son troisième voyage en 1498-1500, il aborde le delta de l'Orénoque, croyant avoir trouvé le jardin d'Éden.
Après ceux de Vasco de Gama et de Christophe Colomb, le troisième grand voyage de découverte fut celui de Fernand de Magellan, Portugais au service des Espagnols, qui partit en 1520 avec cinq navires pour faire le premier tour du monde (une circumnavigation), découvrit les côtes de l'Argentine puis le détroit qui porte son nom, avant de faire la première traversée du Pacifique et finir par se faire tuer aux Philippines en 1521. Les survivants finissent le tour complet de la planète en 1522 : ils ne sont plus qu'une trentaine sur un seul bateau.
Nouvelles cartes
modifierLes cartes sont un des éléments essentiels qui ont permis ces voyages de découverte. Les premiers navigateurs portugais utilisaient des portulans permettant une navigation côtière en navigant à vue ; mais très vite les Européens se lancent dans la navigation hauturière (en haute mer), en calculant leur latitude par l'observation des astres (la position de l’étoile polaire au crépuscule ou à l'aube, puis celle du Soleil à midi par rapport à l'horizon). Cette méthode nécessite des cartes marines précises permettant de se positionner dessus (« faire le point »), d'où l'importance des relevés rapportés par les navigateurs, qui deviennent des secrets d'État.
Le première carte diffusée montrant le Nouveau Monde est la carte de Juan de la Cosa en 1500. L'attribution d'un nom à cette Terra incognita est l'œuvre de Martin Waldseemüller à Saint-Dié qui la nomme « America » en 1507, en l'honneur de l'explorateur et géographe italien Amerigo Vespucci.
En 1569, Gérard Mercator fait publier à Duisbourg une carte dont les parallèles et méridiens dessinent un quadrillage orthogonal, en utilisant un système qui porte son nom : la projection de Mercator. Cette projection cartographique préserve les angles (essentiels pour la navigation) en déformant les surfaces et les distances au fur-et-à-mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. L'impression sur papier permit une large diffusion de ces cartes, d'où la monochromie.
Monde contemporain
modifierDernières terrae incognitae
modifierLes voyages d'exploration se prolongent après la Renaissance, avec notamment la quête d'un gigantesque continent austral[9] (la Terra Australis) sensé faire contrepoids aux continents de l'hémisphère nord. (Le continent Contrepoids sert à répartir également le poids du Disque-Monde sur le dos des 4 éléphants dans la série fantastique "Les Annales du Disque-Monde" de Terry Pratchett). Au XVIIIe siècle l'océan Pacifique est sillonné par Bougainville, Cook et La Pérouse, puis au XIXe c’est enfin l'Arctique et l'Antarctique qui sont reconnus.
Cela ne signifie pas qu'on ait un « monde fini » entièrement connu au tout début XXe siècle, car il restait à explorer quelques régions au cœur de l'Afrique, de la Papouasie, de l'Himalaya ou des zones polaires (le pôle Nord est atteint en 1909 et le pôle Sud en 1911) ainsi que le fond des océans (l'exploration des abysses a commencé en 1960). Mais pour les planisphères, y compris bathymétriques, les mentions Terra incognita voir Hic sunt dracones (« Ici se trouvent des dragons ») ont définitivement disparu.
L'avancée des satellites
modifierSi les toutes premières cartes, tracées sur des fragments de papyrus ou de terre cuite, se bornaient à figurer l’espace connu autour du lieu de vie, la conquête de l’espace et l’utilisation de satellites perfectionnés permettent une vision globale et complète du globe.
L'aventure spatiale
modifierLa course à l’espace a débuté après la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte de la Guerre froide, grâce à l’émulation que provoquait la concurrence entre Américains et Soviétiques. Le premier satellite artificiel, Spoutnik, fut ainsi lancé par l’URSS en 1957.
Aujourd’hui, des lanceurs américains, russes, européens ou asiatiques ont mis en orbite des satellites artificiels de plus en plus nombreux. On en dénombre aujourd’hui près de 2 500 en fonction ou hors service qui gravitent autour de la Terre. La France dispose ainsi de ses propres satellites lancés depuis la base spatiale de Kourou en Guyane.
Des images nouvelles
modifierTous les satellites ne servent pas à l’observation de la Terre, mais nombreux sont ceux équipés de radars, récepteurs ou capteurs. Des programmes de géolocalisation se sont en effet développés depuis la fin des années 1970, comme le GPS (Global Positioning System) américain lancé en 1978 afin d’améliorer la navigation dans les airs, sur terre et sur mer. Le programme SPOT (Système pour l’observation de la Terre), lancé également en 1978, devait quant à lui fournir des images de la planète entière, permettant un bouleversement de l’information géographique.
Les images prises proviennent ainsi de capteurs qui mesurent le champ électromagnétique émis par les différentes composantes de notre planète. La résolution (de l’ordre du millimètre) de ces capteurs ou le spectre d’observation (infrarouge, rayons X, ultraviolet, optique) dépendent alors des usages souhaités. Ces informations sont ensuite envoyées à des stations terrestres qui, à l’aide de systèmes d’informations géographiques (SIG), les interprètent et les retranscrivent graphiquement sur des cartes par exemple.
Mondes imaginaires
modifierDepuis la fin des grandes explorations, les rêveurs imaginent des territoires fantaisistes, le plus souvent des reflets de notre réalité, qu'on peut ainsi critiquer, modeler comme une utopie (représentation d'une réalité idéale et sans défaut) ou cartographier. Quand l'inventeur n'a pas dessiné lui-même le territoire qu’il a inventé, d'autres s'en sont chargés de mettre en image ses descriptions[10]. On peut prendre quelques exemples : premièrement Tolkien avec la Terre du Milieu, deuxièmement Pratchett avec le Disque-monde, troisièmement Schuiten et Peeters pour les Cités obscures.
John Tolkien a imaginé et dessiné pour servir de théâtre à ses principaux écrits de fantaisie (Le Hobbit en 1937[11], Le Seigneur des anneaux en 1954-1955[12] et Le Silmarillion en 1977[13]) tout un monde, qu’il a appelé la Terre du Milieu. Suite à la mort de l'auteur en 1973, son fils puis des illustrateurs ont amélioré ces cartes[14],[15].
J’ai construit, je le crois, une époque imaginaire, mais quant au lieu j’ai gardé les pieds sur ma propre Terre maternelle. Je préfère cela à la mode moderne qui consiste à rechercher des planètes lointaines dans « l'espace ». Quoique curieuses, elles nous sont étrangères, et l’on ne peut les aimer avec l'amour de ceux dont nous partageons le sang. La Terre du Milieu1 n’est pas (à propos et si une telle note est nécessaire) de ma propre invention. C'est une modernisation, ou une altération (NED2 : une « déformation ») d'un terme ancien désignant le monde habité par les Hommes, oikoumenē : milieu parce qu'elle est vaguement figurée comme placée entre les Mers encerclantes et (dans l'imagination du Nord) entre la glace au Nord et le feu au Sud. Vieil anglais middan-geard, moyen anglais midden-erd, middle-erd3. De nombreux critiques semblent croire que la Terre du Milieu est une autre planète !
John Ronald Reuel Tolkien, « Lettre à Rhona Beare, 14 octobre 1958 », dans Lettres [The letters of J. R. R. Tolkien], Paris, Christian Bourgeois, 2005, 710 p., (ISBN 2-267-01788-1), p. 399.
1 La Terre du Milieu se dit en anglais Middle-Earth.
2 Le NED désigne ici le New English Dictionary on Historical Principles, le titre original en 1884 de l'Oxford English Dictionary.
3 Cf. les articles sur le vieil anglais et le moyen anglais.
Terry Pratchett a écrit depuis 1983 une série de romans (on en est au 40e roman des Annales du Disque-monde traduit en français depuis novembre 2014) dans lesquels il décrit le « Disque-monde » (Discworld), un monde fantastique et souvent absurde, présentant une satire de notre monde.
Disque-monde, le. C'est bien connu, le Disque-monde est une planète plate, comme une pizza géologique sans les anchois. Il offre des spectacles beaucoup plus impressionnants que ceux des univers dus à des créateurs moins imaginatifs mais plus doués en mécanique. [...]
C'est le philosophe éphébien Explétius qui a le premier démontré que le Disque faisait quinze mille kilomètres de diamètre. Il fait près de cinquante kilomètres d'épaisseur au Bord1, mais on le croit beaucoup plus épais vers le Moyeu, [...].
Terry Pratchett et Stephen Briggs (trad. : Patrick Couton), Disque-monde : le nouveau vade-mecum [The Discworld companion], Nantes, L'Atalante, 2006, 410 p., (ISBN 2-84172-348-8), p. 101-102. 1 L'orientation sur le Disque-Monde ne se fait pas par rapport à quatre points cardinaux, mais par rapport au Bord (d'où l'eau des mers tombe, formant la Grande Cataracte) et au Moyeu (autour duquel le disque tourne).
François Schuiten et Benoît Peeters sont le dessinateur et le scénariste de la série d'albums dessinés Les Cités obscures, où se trouvent des cartes. L'Institut géographique nationale française a même réalisé une carte de la Sodrovno-Voldachie (un des États parmi les Cités obscures)[16], vendue avec la première édition du second tome de l'album La Frontière invisible en 2004 (8e album de la série)[17].
Connaissez-vous la Sodrovno-Voldachie ? Sa sombre forêt de Mégara, ses marais salants de Matzenbruch, les plages de Cernovada que lèche l'océan Neptunique, la réserve naturelle de la Grande Bouzule bruissant de bêtes sauvages... Ça ne vous dit rien ? Ou peut-être est-ce l'une de ces tumultueuses contrées d'Europe orientale aux frontières mouvantes ? Vous n'y êtes pas : la Sodrovno-Voldachie n'existe que dans les livres de deux auteurs belges de bandes dessinées, François Schuiten et Benoît Peeters. Pourtant, l'IGN vient d’en publier la carte physique au 1/100 000, sous la couverture familière couleur aubergine. L’idée a germé au sein de l'association culturelle de l'IGN, flattée que les créateurs de la série des Cités obscures (Casterman) consacrent leurs deux derniers opus au noble métier de cartographe. Pour la première fois, le très vénérable Institut géographique national publie donc le plan d'un pays qui n'existe pas, offert avec le tome II de La Frontière invisible : « Il y est question d'un institut qui ressemble fort au nôtre, gigantesque et un peu fou », s'amuse Bernard Bezes, responsable du département conception et réalisation de l'IGN. « C'était aussi l’occasion de renouer avec la grande tradition des artistes cartographes, qui réalisaient de véritables œuvres d'art. » Comme ces glorieux prédécesseurs, François Schuiten a égayé ses océans de monstres marins, et les contours de ses montagnes se parent des nuances subtiles de l'aquarelle. Clin d'œil : à l'est, la ville de St-Déman fait bigrement songer au QG de la cartographie française, sis à Saint-Mandé...
Marion Festraëts, « Quand l'IGN bulle », L'Express, 12 juillet 2004.
La passion des cartes et des planisphères est l'un des traits communs à toutes les Cités obscures. Chacune des villes a mis au point sa propre représentation du Continent, se donnant elle-même comme la véritable capitale. « Autour de Samaris sont huit grandes cités », est-il dit dans le Grand Livre de Samaris. Mais Pâhry, Urbicande et Galatograd ont proposé, de manière tout aussi crédible, des représentations où l’ensemble du Contient obscur semble s'organiser autour d'elles. La superposition de ces images est pour le moins problématique. Certaines, comme celles de la Tour, sont manifestement archaïques ; d'autres, d'allure plus fiable, comportent d'incompréhensibles lacunes. Si l'établissement d'une carte est à ce point difficile, c’est notamment parce que, dans les Cités obscures, la cartographie joue un rôle beaucoup plus important que chez nous. Considérée depuis les œuvres d'Ortélius comme l'une des branches majeures de la philosophie, elle continue de faire l’objet de débats passionnés.
Notes et références
modifier- ↑ D'après John Mansley Robinson, An Introduction to Early Greek Philosophy, Houghton and Mifflin, 1968.
- ↑ Mireille Pastoureau, « Vers des horizons inconnus : la redécouverte de Ptolémée », sur http://expositions.bnf.fr/.
- ↑ https://fr.wikipedia.org/wiki/Tabula_Rogeriana
- ↑ Muḥammad ibn Muḥammad al-Idrīsī, « Nuzhat al-mushtāq fi'khtirāq al-āfāq », sur http://gallica.bnf.fr/ (Gallica).
- ↑ La Mapa Mundi de Beatus de Liébana, du VIIIe siècle, est conservée dans le manuscrit de l'Apocalypse de Saint-Sever. Cf. commons:Fichier:ApocalypseStSeverFolios45v46rWorldMap.jpg
- ↑ [pdf] Germaine Aujac, « Les manuscrits de la Géographie de Ptolémée au XVe siècle », sur http://www.lecfc.fr (Comité français de cartographie).
- ↑ « Carte marine de l'océan Atlantique Nord-Est », sur http://gallica.bnf.fr/.
- ↑ Vitorino Magalhães Godinho, Les découvertes, XVe-XVIe : une révolution des mentalités, éditions Autrement, 1990.
- ↑ http://fr.wikisource.org/wiki/Découverte_d%E2%80%99un_continent_austral
- ↑ Alberto Manguel et Gianni Guadalupi (trad. Patrick Reumaux, Michel-Claude Touchard et Olivier Touchard), Dictionnaire des lieux imaginaires [The dictionary of imaginary places], Arles, Actes Sud, 1998, 550 p., (ISBN 2-7427-2016-2).
- ↑ John R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux), Bilbo le Hobbit ou Histoire d'un aller et retour [The Hobbit], Paris, Stock, 1969, 287 p.
- ↑ John R. R. Tolkien (trad. Francis Ledoux), Le Seigneur des anneaux [The Lord of the rings], Paris, Christian Bourgois, 1972-1973, 1178 p., (ISBN 0261103253).
- ↑ John R. R. Tolkien et Christopher Tolkien (trad. Pierre Alien), Le Silmarillion [The Silmarillion], Paris, Christian Bourgois, 1978, 366 p., (ISBN 2-267-00124-1).
- ↑ Brian Sibley (ill. John Howe), La carte de la Terre du Milieu de Tolkien [West of the mountains, east of the sea : the map of Tolkien's Beleriand], Paris, Christian Bourgois, 1995, (ISBN 2-267-01273-1).
- ↑ Barbara Strachey (ill. Jérôme Lereculey ; trad. Régis Habert), L'atlas du Seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien [The journeys of Frodo, an atlas of J. R. R. Tolkien's The lord of the rings], Paris, BFB éditions, 2003, 112 p., (ISBN 2-9518199-6-X).
- ↑ Institut géographique nationale, Sodrovno-Voldachie : carte physique, échelle 1:100 000, Paris, IGN, 2003, 88 x 48 cm.
- ↑ François Schuiten et Benoît Peeters, La Frontière invisible, tome 2, Bruxelles, Casterman, 2004, 71 p., (ISBN 2-203-34318-4).