« Recherche:Collaboration juive sous le nazisme » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Euphonie (discussion | contributions)
Валерий Клоков, ГИА 2014. История. Сборник заданий. Litres, 2013, p. 73 : добровольное сотрудничество с врагом в его интересах и в ущерб своему государ
Euphonie (discussion | contributions)
« Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux », cf. thèse de doctorat de Jean-Sébastien Noël & Didier Francfort (2008) conduite sous la direction de Jean El Gammal, Pascal Ory, Freddy Raphaël, Annette Wieviorka
Ligne 13 :
== Particularités ==
 
La collaboration de Juifs, à la différence de la collaboration des non-juifs n'avait jamais en-soi de bases [[idéologique]]s<ref name="Rosenblatt" />. En outre, les [[Judenräte|judenrat]]s, à la différence des organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps, mis en place sous la contrainte des Nazis<ref group=H name="Noël" />{{,}}{{#tag:ref|{{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Е. С.|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации<ref group="traduction" name="Rosenblatt" />|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|format=Уроки Холокоста: история и современность - Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=ru|Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы<ref group="traduction" name="Rosenblatt">{{article|titre=Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juive|prénom1=Eugène|nom1=Rosenblatt|isbn=978-985-6756-81-1|année=2008|url texte=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|mois=octobre|périodique=Homo Liber}} {{commentaire biblio|{{citation|La différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés au régime soviétique : [[nationalisation]], [[collectivisation]], [[répression]]. Cet acquit statutaire reposait ainsi sur une forme d'approbation tacite face à la politique engendrée par le programme national-socialiste durant l'occupation.}}}}</ref>.}}}}|name="Rosenblatt"}}.
 
Ainsi, selon [[Vassili Grossman]], à [[Minsk]] les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes [[juif|juifs]] qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des [[Allemand|Allemands]]. {{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}{{#tag:ref|{{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} →‎ {{lien|Gregory Davidovich Smolar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} — translittérations : {{lien|Григорий Давидович Смоляр|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}, הערש סמאָליאַר {{yi}}, {{lien|Grzegorz Smolar|lang=pl}} —, né en 1905 à [[Zambrów]] et mort à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif [[yiddish]], leader de la [[communauté juive]] militante en [[Pologne]].|group=note|name="Смоляр"}}{{,}}{{#tag:ref|{{article|langue=ru|nom1=Смиловицкий|prénom1={{Dr}} Леонид Львович|responsabilité1=
Ligne 84 :
# [[Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]<ref name="Crousse">{{article|prénom1=Nicolas|lien auteur1=Nicolas Crousse|périodique=Le Soir|lien périodique=Le Soir|url texte=http://www.lesoir.be/231267/article/culture/cinema/2013-04-24/arendt-voulait-comprendre|nom1=Crousse|jour=24|mois=avril|titre=Arendt voulait comprendre|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation|[[Margarethe von Trotta]] consacre [[Hannah Arendt (film)|un film]] à la philosophe juive allemande et aux quatre années qu’[[Hannah Arendt]] a consacrées au procès d’[[Adolf Eichmann]] à [[Jérusalem]]. Mais à l'époque, très peu d'Israéliens avaient digéré ce qu'elle disait. Parce qu'elle a décrit la coopération des juifs avec les nazis. Elle a eu le courage d'en parler. On le lui a beaucoup reproché}}. <br> → La page contient également un extrait vidéo de la bande-annonce du film.}}</ref>, une fiction biographique consacrée à la polémique ayant entouré la parution du livre {{citation|Eichmann à Jérusalem<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=|id=Eichmann à Jérusalem}}</ref>}}.
Deux historiennes ont récusé à cette occasion le qualificatif de {{citation|collaboration}}. Pour [[Annette Wieviorka]] : {{citation|Parler de ''collaborateurs'' pour les conseils juifs me paraît inadéquat<ref group=H name="Weill">{{harvsp|Weill|Wieviorka|2013|p=|id=Weill}}</ref>}} ; selon elle, {{cita|la rébellion des conseils juifs était impossible<ref>{{Lien web|auteur=Robert Maggiori|titre=« La rébellion des conseils juifs était impossible ! »|jour=20|mois=novembre|année=2013|url=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|site=liberation.fr|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref>}}.
 
Au chapitre intitulé « Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux » figurant dans une thèse de doctorat rendue en juin 2008 et conduite notamment sous la direction de [[Jean El Gammal]], [[Pascal Ory]], [[Freddy Raphaël]] et [[Annette Wieviorka]], Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit : {{citation bloc|D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos et en particulier des [[Judenräte]], fait l'objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive, mise en débat de manière retentissante par [[Hannah Arendt]] dans {{citation|Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem" />}}. [[Raoul Hilberg]] a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie. Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence {{citation étrangère|lang=en|Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupationt<ref group=H name="Trunk">{{harvsp|Trunk|1972|p=663-664|id=Trunk}}</ref>}}, consacré aux conseils juifs d'Europe orientale ([[Pologne]], [[Lituanie]], [[Lettonie]], [[URSS]]), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur établissement ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais bien du ''fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs''<ref group=H name="Noël">{{harvsp|Noël|Francfort|2008|p=316|id=Noël}}</ref>.}}
 
== Bibliographie ==
Ligne 102 ⟶ 104 :
* {{ouvrage|titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe|passage=241|et al.=oui|prénom1=Manfred|nom1=Gerstenfeld|responsabilité1=direction scientifique|oclc=57465950|prénom2=Shmuel|nom2=Trigano|responsabilité2=codirection scientifique|format=quelques-uns des essais figurant dans cet ouvrage ont été traduits à partir de l'anglais ; une grande partie des études publiées dans ce recueil est issue des travaux de la revue {{citation étrangère|lang=en|Post Holocaust and Antisemitism}} publiée sous la direction de Manfred Gerstenfeld|lien auteur2=Shmuel Trigano|année=2004|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=2txtAAAAMAAJ&q=%22collabos+juifs%22&dq=%22collabos+juifs%22&hl=fr&sa=X&ei=zhaeUr6iCIig7Ab7vIGQAQ&ved=0CDoQ6AEwAQ|collection=Dissidence|éditeur=éditions Café Noir|bnf=39900746d|lieu=Île-de-Noirmoutier |isbn=2915376085|isbn2=9782915376081}} {{commentaire biblio|{{citation|Les collabos juifs, disent les textes, ont eux-mêmes dans une grande mesure assassiné les habitants des ghettos et les prisonniers des camps de concentration, en montrant parfois une cruauté qui a choqué les SS.}} {{plume}}
::: → <small>Accès à l'intégralité de cet ouvrage au format {{pdf}} via {{citation|Le CAPE de Jérusalem : Centre des affaires publiques et de l'État}} en cliquant → [http://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf ici]</small>}}
 
* {{ouvrage|lieu=[[université de Nancy]], {{abréviation|UFR|Unité de formation et de recherche}} des sciences historiques, géographiques et musicologiques|prénom1=Jean-Sébastien|nom1=Noël|responsabilité1=doctorat d'histoire contemporaine|jour=11|mois=juin|année=2008|url texte=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf|id=Noël|volume=1|titre=Le silence s’essouffle|sous-titre=les expressions de la mort, du deuil et de la mémoire chez les compositeurs de cultures juives ashkénazes. Europe centrale et Orientale, États-Unis (1880-1980)|prénom2=Didier|pages totales=614|nom2=Francfort|responsabilité2=directeur de thèse, professeur d'histoire contemporaine|passage=316|format=thèse dirigée par : [[Jean El Gammal]], professeur à l'[[université Nancy-II]] ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II 2 ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; [[Pascal Ory]], professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; [[Freddy Raphaël]], professeur émérite à l'[[université de Strasbourg]] ; [[Annette Wieviorka]], professeur à l'[[université Paris-1 Panthéon-Sorbonne]], directrice de recherche au [[Centre national de la recherche scientifique]] ({{abréviation|CNRS|Centre national de la recherche scientifique}}), {{pdf}}|numéro chapitre=2.6.|titre chapitre=Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux}}
 
* {{ouvrage|prénom1=Ivan|nom1=Jablonka|prénom2=Annette|nom2=Wieviorka|titre=Nouvelles perspectives sur la Shoah|éditeur=Presses universitaires de France|collection=La vie des idées|lien éditeur=Presses universitaires de France|lien auteur1=Ivan Jablonka|lien auteur2=Annette Wieviorka|passage=81-90|année=2013|isbn=2130619274|isbn2=9782130619277}} {{plume}}
Ligne 107 ⟶ 111 :
* {{ouvrage|titre=Eichmann à Jérusalem|sous-titre=rapport sur la banalité du mal|titre original=Eichmann in Jerusalem|volume=32|lien auteur1=Hannah Arendt|collection=Folio. Histoire|issn=0764-6046|éditeur=éditions Gallimard|id=Eichmann à Jérusalem|lien éditeur=éditions Gallimard|prénom1=Hannah|oclc=24818897|nom1=Arendt|responsabilité1=auteur|traducteur=Anne Guérin|lieu=Paris|prénom2=Michelle-Irène|nom2=Brudny de Launay|responsabilité2=éditeur scientifique|bnf=36651718h|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=0xhkQgAACAAJ|année=1991|isbn=2070326217|isbn2=9782070326211|pages totales=484}} {{plume}}
 
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Isaiah|nom1=Trunk|titre=Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation|collection=Bison books|préface=Jacob Robinson|id=Trunk|éditeur=Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London)|année=1972|pages totales=663-664|réimpression=1974, 1977, 1979, puis 1996 {{LCCN|95049993}} c/o ''University of Nebraska Press'': introduction to the {{citation|Bison Books}} Edition by Steven T. Katz |isbn=080329428X|isbn2=9780803294288|lccn=70173692|oclc=482285|bnf=35305271v}}
 
* {{article|lang=en|nom1=Smilovitsky|prénom1={{Dr}} Leonid|responsabilité1=Ph.D., Researcher of the Diaspora Research Institute at the Tel Aviv University|titre=The Minsk Ghetto: An Issue of Jewish Resistance|périodique=Shvut|éditeur=Studies in Russian and East European Jewish History and Culture|numéro=1-2 (17-18)|url texte=http://www.jewishgen.org/belarus/newsletter/minsk_ghetto.htm|année=1995|pages=177-199|lieu=[[université de Tel Aviv]] & [[université Ben Gourion du Néguev]]}}