« Recherche:Collaboration juive sous le nazisme » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Alginatus (discussion | contributions)
Alginatus (discussion | contributions)
Ligne 351 :
| id = Rajsfus
}}</ref>}}.
Et si Hilberg parle le plus souvent de coopération, de soumission voire de simples exécutants, {{Source manipulée|« collaboration » n’est pas un terme qu’il bannit pour autant}} : {{cita|Il y a eu de la résistance. Mais il y a eu aussi, et plus encore, beaucoup de collaboration}} qui {{cita|était une stratégie de survie<ref>[http://www.anti-rev.org/textes/Hilberg98a/ La destruction des Juifs d'Europe a impliqué toute une société]</ref>}}. Et s'il décrit le plus souvent de façon factuelle, sans qualifier, il dit aussi que le [[w:Israelitische Kultusgemeinde Wien|{{lang|de|''Kultusgemeinde''}} de Vienne]] {{cita|ne cherchait aucun secours mais collaborait au contraire avec la [[w:Gestapo|Gestapo]] et le rabbin [[w:Benjamin Murmelstein|Murmelstein]] ne ménageait pas ses efforts<ref group=H name="Hilberg_p.829">
{{harvsp
| Hilberg
Ligne 359 :
}}</ref>}}. Une autre position est celle de [[w:Pierre Vidal-Naquet|Pierre Vidal-Naquet]] qui synthétise ainsi les débats historiographiques : {{cita|Les grandes synthèses venues de la Diaspora, celle de [[w:en:Gerald Reitlinger|G. Reitlinger]] ou de [[w:Raul Hilberg|R. Hilberg]], des réflexions fondamentales de [[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]] se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive<ref group=H name="Boukara" />, celle de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski_p.35-76" /> (collaboration de la corde et du pendu), celle du caractère national des victimes juives de [[w:Adolf Hitler|Hitler]], celle du caractère unique du Massacre, celle de la {{cita|[[w:Banalité du mal|''Banalité du mal]]''}} enfin que [[w:Hannah Arendt|H. Arendt]] opposait à la diabolisation d'[[w:Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres}} ... Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire<ref group=H name="Vidal-Naquet" />.
 
{{source manipulée|Le segment textuel intitulé ''Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux''<ref group=H name="Noël_p.316">{{harvsp|Noël|Francfort|2011|p=[http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf#page=317 316]|id=Noël}} {{lire en ligne|lien=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf#page=317}}</ref> contenu dans une thèse de doctorat de Jean-Sébastien Noël sous la direction de Didier Francfort<ref group=H name="Noël_p.1">{{harvsp|Noël|Francfort|2011|p=[http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf#page=2 1]|id=Noël}}</ref> — et comptant notamment comme membres du jury des personnalités telles que [[w:Jean El Gammal|Jean El Gammal]], [[w:Pascal Ory|Pascal Ory]], [[w:Freddy Raphaël|Freddy Raphaël]] et [[w:Annette Wieviorka|Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Noël_p.1" /> — décrit l'équation comme suit : {{cita|D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos — et en particulier des [[w:Judenräte|{{lang|de|texte=Judenräte}}]] — fait l’objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive<ref group=H name="Piotrowski_p.35-76">{{harvsp|Piotrowski|1998|p=[https://books.google.fr/books?id=hC0-dk7vpM8C&pg=PA35#v=onepage&q&f=false 35-76]|id=Piotrowski}} {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=hC0-dk7vpM8C&pg=PA35#v=onepage&q&f=false }}</ref>{{,}}<ref group=H name="Weill" />, mise en débat de manière retentissante par [[w:Hannah Arendt|Hannah Arendt]] dans ''[[w:Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal]]''<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem" />{{,}}<ref group=H name="Noël_p.316" />.}} }}
 
En effet si les cas individuels extrêmes sont considérés comme marginaux et non significatifs, la discussion porte le plus souvent sur l'analyse de l'action des Judenräte. Alors qu'Isaiah Trunk affirme dès 1972 que {{cita|selon les calculs de Freudiger, cinquante pour cent des Juifs auraient pu se sauver s'ils n'avaient pas suivi les instructions des conseils juifs<ref group=H name="Trunk_p.141">