« Châteaux forts en France » : différence entre les versions

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[[ImageFichier:Donjonvuegénérale.jpg|thumb|400px|Le donjon de Château-Gaillard (fin {{s|12}}), en Normandie]]
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== Textes ==
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Cependant, il faut bien noter que l’effacement de l’autorité publique, incarnée par le roi ou le comte, s’est faite selon des rythmes et des intensités différents :
*Dans certaines régions (Centre de la Francie, Bourgogne, Lorraine, Provence, Languedoc, …Languedoc…), l’effacement de l’autorité publique a été précoce et profond. Dès la deuxième moitié du {{s|10}}<ref> Robert FOSSIER, ''Enfance de l’Europe''…, page 380</ref>, les viguiers et les alleutiers s’emparent ou reçoivent le ban. L’apogée de la seigneurie châtelaine se situe entre 1030 et 1080. Georges Duby a particulièrement étudié le Mâconnais.
*D’autres régions sont mieux tenues par les princes ou les rois (Normandie, Flandre, …Flandre…). Les châteaux restent contrôlés par eux ou leurs familiers, sauf pendant les crises. Ainsi, le comte de Flandre interdit dès la fin du {{s|10}} la construction de forteresses sans son autorisation<ref> Robert FOSSIER, ''Enfance de l’Europe''…, page 384</ref>. Le cas normand est plus complexe : le duc confie les vicomtés à des agents fidèles. Les vicomtes normands s’occupaient de la justice, des impôts et de l’armée ; ils séjournaient souvent à la cour ducale et rendaient des comptes au prince. Mais à la faveur des crises de succession (mort de Guillaume Le Conquérant en 1087), les seigneurs et les vicomtes en profitent pour devenir autonomes. Les guerres privées sont alors courantes. En 1107, Henri I{{er}} doit réaffirmer l’interdiction d’édifier des tours fortes sans son accord<ref>Michel de Boüard (dir.), ''Histoire de la Normandie'', Toulouse, Privat, 2001, page144</ref>.
 
= Évolution des modèles de châteaux forts =
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*Le château protège aussi les personnes qui résident dans le château : les vassaux, la famille du seigneur, les serviteurs. Il protège aussi les richesses matérielles du propriétaire.
*Le donjon servait de vigie, de plate-forme d'observation ; il constituait le dernier réduit en cas d’attaque. Son plan pouvait être quadrangulaire, cylindrique ( à Fréteval), polygonal ( à Gisors, Provins, Fougères) ou ovoïde. L’épaisseur des murs variaient de 1,50 mètres à 4,50 mètres<ref> Jean-Pierre Babelon (dir.), ''Le château en France'', page 36</ref>. Il disposait de contreforts et le nombre d’ouvertures était limité (latrines, meurtrières pour le tir). La porte d’accès était en hauteur (on y parvenait par un plan incliné, une échelle ou une passerelle). Le rez-de-chaussée était souvent aveugle et voûté. Le passage entre les différents niveaux se faisait par des escaliers ou des échelles. Le confort était sommaire : quelques tentures et coffres, des cheminées, des latrines, des placards. Les niveaux étaient séparés par des planchers. Le donjon abritait parfois un oratoire.
*Cette sécurité n’est pas gratuite : le seigneur réquisitionne des vivres parmi ses dépendants (réserves de nourriture en cas de siège= lard, avoine et foin pour les chevaux, céréales). Il exige la taille, un impôt arbitraire et exhorbitant. Il réclame aussi des travaux gratuits et obligatoires de la part de ses dépendants : les corvées permettait d'entretenir l'édifice (curage les fossés, levées de terres, remplacement du bois des palissades, transport de pierres, …pierres…) ; ces corvées sont de quelques jours par an : elles sont de plus en plus rachetées et des ouvriers sont payés pour faire les travaux.
*Le château devait pouvoir tenir un siège : réserve d’armes, de munitions, de nourriture, puits
== Le contrôle d’un territoire et des échanges ==